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ASAF: ARMEE et ALGERIE, Fiche n°1

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Mardi, 06 Mars 2012 14:25

De chaque côté de la Méditerranée, il viendra bien un temps où l’on devra savoir reconnaître les torts partagés certes, mais aussi les richesses apportées par cette union qui a duré 130 ans ...

 

Au moment où tous ceux qui ont vécu les tragiques événements de ce que l’on appelle désormais « la guerre d’Algérie » vont assister, impuissants, aux célébrations les plus diverses d’une date qui a marqué, pour nombre d’entre eux, la fin d’une vie, l’ASAF ne pouvait pas demeurer silencieuse face au déferlement de fausses vérités et de mensonges qui commencent à envahir les médias français au cours de cette année 2012.

Fidèle à sa devise « Mémoire et Vérité », l’ASAF a donc souhaité mettre à la disposition de tous ceux qui chercheront à déterminer quelle a été la réalité des choses, des informations objectives sur le rôle de l’armée française en Algérie.

Il ne s’agit pas d’écrire une histoire de la guerre d’Algérie, mais simplement de dire un certain nombre de vérités, bonnes ou moins bonnes, sans occulter les parties les plus sombres d’une guerre qui a été avant tout une « guerre civile », entre individus appartenant à un même ensemble humain.

Car la France et l’Algérie ont une longue histoire commune dont, malgré les horreurs commises, elles ne peuvent oublier les périodes heureuses, à la façon d’un vieux couple qui doit savoir finir par se réconcilier, pour le bien de ses enfants.

De chaque côté de la Méditerranée, il viendra bien un temps où l’on devra savoir reconnaître les torts partagés certes, mais aussi les richesses apportées par cette union qui a duré 130 ans et qui, quoique fassent les dirigeants de chaque pays, perdure dans le cœur des hommes et des femmes, de souche européenne ou nord-africaine, qui y ont connu le bonheur, lorsque la paix française régnait sur ce pays.

Mais aujourd’hui, la question qui se pose est : Pourquoi objectivement.

L’ASAF tentera d’y répondre en publiant, au mois de juin prochain, un bulletin spécial consacré au rôle de l’armée en Algérie de 1830 à 1962.
Et en attendant cette parution, le site de l’ASAF publiera, chaque semaine, un texte apportant des précisions sur les ambiguïtés qui ont marqué cette période et notamment cette guerre qui a si longtemps hésité à dire son nom.

Celle-ci a en effet provoqué dans la mémoire collective des Français qui y ont participé de profondes blessures qui, mal cicatrisées, ont laissé de nombreuses séquelles. L’armée elle-même, soumise à un continuel procès médiatique, en est encore aujourd’hui victime, dans une Nation qui ne parvient pas à se réconcilier avec son passé.

• Les anciens combattants du contingent, contraints à un service militaire mal accepté, regrettent leur jeunesse perdue dans les djebels, dans un combat difficile et mal compris.
Injustement mis en accusation par une opinion désinformée, ils éprouvent trop rarement la fierté d’avoir servi leur pays par les armes, souvent avec bravoure et courage.
Déchirés par les interprétations politiques de leur engagement, certains n’acceptent pas encore la date officielle à laquelle rendre hommage à leurs morts.

• Les supplétifs d’origine nord-africaine et leurs descendants, réfugiés en France, sont victimes de leur fidélité à l’armée. Leurs familles éprouvent un sentiment d’abandon et de manque de reconnaissance qui nuit encore aujourd’hui à leur intégration dans la société française, où ils sont trop souvent confondus avec les immigrés nord-africains.

Les cadres militaires d’active, longtemps inhibés par ce passé qui a déchiré leurs rangs, demeurent encore marqués par la méfiance vis-à-vis de la classe politique.

A tout cela s’ajoute un délire politico-médiatique qui, ayant commencé à voir le jour durant la guerre d’Algérie, sous l’influence d’une certaine intelligentsia instrumentalisée par un système de pensée marxiste, réécrit l’Histoire et vise à détruire, au nom d’une repentance unilatérale, la fierté de l’œuvre accomplie par la France.

Pourtant, malgré le sang versé de part et d’autre, les souvenirs demeurent vivaces et les liens étroits entre la France et l’Algérie, marquée par 130 années de présence et de réalisations françaises.

C’est pourquoi il est essentiel que, cinquante ans après, et malgré les blessures mutuelles, la vérité soit dite sur une histoire qui fait l’objet, en Algérie, mais aussi fréquemment en France, d’une campagne de désinformation continue trompant les deux peuples et interdisant toute réconciliation.

Malgré une politique souvent hésitante et face à un adversaire utilisant la terreur comme arme privilégiée, l’armée française a rempli au mieux les multiples missions civiles et militaires qui lui ont été confiées, tout au long de sa présence en Algérie.

Ayant remporté une victoire militaire, notamment grâce à l’aide de nombreux Algériens, elle a pourtant ressenti comme une défaite morale l’abandon et le massacre de ceux qui avaient placé leur confiance en elle.
Par son action, l’armée avait su s’attacher le cœur de très nombreux Algériens, en particulier celui des soldats indigènes qui combattirent dans ses rangs avec honneur, discipline et fidélité.

C’est sans doute pourquoi, cinquante ans après, par un retour ironique de l’Histoire, tant de descendants de nos adversaires viennent en France pour y donner la nationalité française à leurs propres enfants.


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