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24 décembre 2017
Le 18 mars 2010, Simone Veil a été reçue à l’Académie Française pour occuper le fauteuil laissé vacant par Pierre Messmer. Selon la tradition, elle a fait l’éloge de son prédécesseur.
En retraçant le parcours de l’ancien premier ministre, elle a évoqué ses exploits à Bir-Hakeim en se référant aux écrits d’un témoin de la bataille. Simone Veil en cite un passage : « Notre calvaire commença une nuit de pleine lune, en mai, quand retentirent des tirs d’armes lourdes, juste avant l’aube. Au nord le ciel flamba brusquement et on entendit des salves sporadiques et des explosions ». Elle poursuit : « Ces lignes sont signées de l’adjudant Travers, Susan Travers. Oui, vous avez bien entendu : Susan Travers, légionnaire matricule 22.166. Une femme à la Légion étrangère ? Vous le savez mieux que quiconque, il arrive que des institutions soient créées et vivent longtemps, composées exclusivement d’hommes. Un jour une femme survient, et le visage de cette institution s’en trouve subitement modifié. C’est ce qui est arrivé à la Légion, quand Susan Travers, jeune Britannique engagée dans la France libre, devint chauffeur du général Kœnig ».
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