Vendredi 22 Janvier 2016
Extraite de l’ouvrage Tifaifai, la photo de Teaviu a été prise lors d’un salon du tifaifai à l’hôtel de ville de Papeete. (© DR)
Teaviu Walter, née Toa, avait acquis une réputation d’excellence dans le domaine de l’artisanat et surtout du tifaifai. Habituée des salons et des expositions de tifaifai, à Papeete, elle avait même gagné un concours d’originalité et de qualité. Elle s’est éteinte le dimanche 17 janvier. Son fils, légionnaire, a pu passer Noël et quelques derniers instants avec elle, avant de repartir à Mayotte.
Elle est partie Teaviu, un dimanche de janvier, entourée de ses enfants, avec discrétion, comme elle avait vécu.
Dans le monde du rima’i (artisanat) local, elle était réputée pour la qualité de son travail et notamment de ses tifaifai. Participant aux différents salons et expositions de cet art à Papeete, elle s’était fait une réputation, avait gagné des concours, et figurait même en photo dans certains ouvrages sur le sujet.
Originaire de Tapuamu, à Taha’a, cette mamy, née Toa dans le district de Ruutia, fille de Teihopaarae Toa et de Atahi Teehu, avait épousé Walter, un légionnaire. Elle avait débuté sa carrière dans l’artisanat, puis s’était perfectionnée dans la découpe de tifaifai originaux, dont le fini faisait l’admiration et ne souffrait d’aucune critique. Un univers chaleureux et coloré, fort apprécié de sa clientèle.
Maman de trois enfants, elle était particulièrement fière de cette descendance. Hermann, Hannelore et Sylvia avaient fait leur chemin dans la vie, et l’avaient élevée au rang de mère comblée. Sylvia travaille dans un commerce de la ville, et Hannelore va reprendre le flambeau de l’artisanat après avoir été initiée au tifaifai par Teaviu. Âgé de 42 ans, son fils a, quant à lui, embrassé une carrière militaire, dans la Légion étrangère, et a épousé une jeune femme qui lui a donné trois enfants. À l’annonce de l’évolution de la maladie de sa maman, et de sa fin prochaine, il a fait une demande de permission auprès de ses supérieurs, à Mayotte où il est en poste, pour venir au chevet de sa maman. Des moments doux et pleins d’émotion et d’amour, qu’il a vécus avec force, se sont poursuivis jusqu’au dernier souffle de vie de celle qui la lui avait donnée. Il raconte ses dernières volontés : « Fidèle à son caractère réservé, ma maman n’avait pas voulu d’obsèques ostentatoires. C’est à son domicile, du lotissement Mana où elle résidait, que l’office religieux s’est déroulé. J’ai passé Noël auprès de ma maman, et je pense qu’elle avait souhaité attendre cette période de réjouissances familiales, avant de s’effacer avec modestie. Elle a toujours cherché à nous transmettre son savoir-faire, nous garderons d’elle le souvenir d’une bosseuse. » L’hommage rendu au cimetière de la commune de Uturoa, par le tavana et les nombreuses personnes de son entourage, n’avait d’égal que la quantité de gerbes déposées sur son tombeau.
Elle est partie Teaviu, un dimanche de janvier, entourée de ses enfants, avec discrétion, comme elle avait vécu.
Dans le monde du rima’i (artisanat) local, elle était réputée pour la qualité de son travail et notamment de ses tifaifai. Participant aux différents salons et expositions de cet art à Papeete, elle s’était fait une réputation, avait gagné des concours, et figurait même en photo dans certains ouvrages sur le sujet.
Originaire de Tapuamu, à Taha’a, cette mamy, née Toa dans le district de Ruutia, fille de Teihopaarae Toa et de Atahi Teehu, avait épousé Walter, un légionnaire. Elle avait débuté sa carrière dans l’artisanat, puis s’était perfectionnée dans la découpe de tifaifai originaux, dont le fini faisait l’admiration et ne souffrait d’aucune critique. Un univers chaleureux et coloré, fort apprécié de sa clientèle.
Maman de trois enfants, elle était particulièrement fière de cette descendance. Hermann, Hannelore et Sylvia avaient fait leur chemin dans la vie, et l’avaient élevée au rang de mère comblée. Sylvia travaille dans un commerce de la ville, et Hannelore va reprendre le flambeau de l’artisanat après avoir été initiée au tifaifai par Teaviu. Âgé de 42 ans, son fils a, quant à lui, embrassé une carrière militaire, dans la Légion étrangère, et a épousé une jeune femme qui lui a donné trois enfants. À l’annonce de l’évolution de la maladie de sa maman, et de sa fin prochaine, il a fait une demande de permission auprès de ses supérieurs, à Mayotte où il est en poste, pour venir au chevet de sa maman. Des moments doux et pleins d’émotion et d’amour, qu’il a vécus avec force, se sont poursuivis jusqu’au dernier souffle de vie de celle qui la lui avait donnée. Il raconte ses dernières volontés : « Fidèle à son caractère réservé, ma maman n’avait pas voulu d’obsèques ostentatoires. C’est à son domicile, du lotissement Mana où elle résidait, que l’office religieux s’est déroulé. J’ai passé Noël auprès de ma maman, et je pense qu’elle avait souhaité attendre cette période de réjouissances familiales, avant de s’effacer avec modestie. Elle a toujours cherché à nous transmettre son savoir-faire, nous garderons d’elle le souvenir d’une bosseuse. » L’hommage rendu au cimetière de la commune de Uturoa, par le tavana et les nombreuses personnes de son entourage, n’avait d’égal que la quantité de gerbes déposées sur son tombeau.
De notre correspondant Jean Claude Bocher