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2015


"Fight Night" de Saint-Tropez : quand des bad boys côtoient les stars

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Publié le 04/08/2015

Les forces de l'ordre surveillent l'événement après avoir remarqué la présence de bikers dans le staff. Photo : Stallone, Jérôme Le Banner et le motard Vincent Pelat. 

Rocky Balboa lui-même s'était déplacé pour parrainer l'édition 2013 de la Fight Night de Saint-Tropez. Mardi soir, la citadelle qui surplombe le port prendra de nouveau des allures de ring géant, pour le plus grand bonheur du millier de spectateurs venus assister au show. Unique en France, la soirée organisée par l'homme d'affaires suisse Olivier Muller projette sur le devant de la scène des sports de combat mal connus. Alain Delon, Michel Drucker, Vincent Lagaffe, Enrico Macias ou encore Sébastien Chabal ont été de ceux qui ont accepté d'associer leur nom à cet événement qui bouscule les habitudes des sports dits "pieds-poings". L'opération, en passe de s'installer tous les 4 août comme l'un des rendez-vous incontournables de la côte, est assurément un succès.

Mais la soirée d'Olivier Muller n'attire pas uniquement l'attention des fans de sports de combat. Les services de police et de sécurité français se sont eux aussi penchés sur l'événement en découvrant sur les photos de l'édition 2013 un mélange des genres des plus étonnants. Aux côtés de Jérôme Le Banner, champion français du pieds-poings, d'Olivier Muller ou encore de Sylvester Stallone, les forces de l'ordre ont remarqué la présence d'un certain Vincent Pelat, un motard appartenant au club des Hells Angels. Les Hells, gang de motards légendaire, sont en effet sous la haute surveillance des autorités françaises, qui soupçonnent certains membres de faire partie du crime organisé.

Un membre des Hells Angels parmi les organisateurs

"Ces photos sont hallucinantes, commente un spécialiste des Hells. Non seulement un membre des Hells s'affiche parmi les organisateurs, mais il exhibe sans complexe le badge Front line. Un insigne très rare qui n'est porté que par les membres du club qui ont exécuté un contrat – comprendre tuer – pour le bien du club." L'expert ajoute : "À ma connaissance, seuls deux membres le portent en France." Ancien légionnaire, Vincent Pelat aurait participé à plusieurs missions de mercenariat en Afrique pour le compte de sociétés militaires privées avant de s'installer dans le sud de la France.

Joint par téléphone, Olivier Muller reconnaît que ces motards "ne sont pas des enfants de chœur". L'organisateur de l'événement ne rougit pas pour autant des liens d'amitié qu'il dit avoir tissés en Suisse depuis son adolescence. Cette proximité est d'ailleurs de notoriété publique puisque l'homme d'affaires, accompagné de Jérôme Le Banner et Mathieu Kassovitz, a été interviewé par une télévision suisse en 2014 lors du mariage d'un membre des Hells. Quant à Vincent Pelat, "c'est un vieux copain, je suis le parrain de son fils et lui, du mien", justifie l'homme d'affaires. "Il vit à l'année à Saint-Tropez et s'est investi à fond dans le projet, il mérite plus sa place que n'importe qui. Et si sa présence dérange, eh bien, tant pis pour les médisants."

Soupçons de circuits de blanchiment

Un rapport du ministère des Sports daté de janvier 2014 que Le Point.fr a pu consulter s'inquiète des dessous de l'organisation du show qui brasse beaucoup de cash. Le document s'appuie sur la note d'un fonctionnaire adressée au directeur de cabinet du ministre de l'époque, Valérie Fourneyron. Cette note met en évidence le risque de voir des galas devenir "des lieux propices à des agissements délictueux, voire criminels", et évoque des "soupçons de circuits de blanchiment". Quelques semaines plus tard, la ministre dépose un article 40 auprès du procureur de Paris, François Molins, et Le Canard enchaîné publie dans la foulée un article au titre évocateur : "Un réseau de blanchiment bien au poing".

D'après les informations du Point.fr, aucun service d'enquêteurs ne s'est encore emparé du dossier. Les soupçons ont pourtant été pris très au sérieux. À la suite de l'article 40 déposé par le ministère des Sports, le Service d'information de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) – sorte de centre de documentation de la police judiciaire – s'est penché sur le sujet et a rédigé une note confidentielle détaillant le profil des différents protagonistes.

Bygmalion, agence de com de la fédération

En plus d'Olivier Muller et de Vincent Pelat, le document évoque également un certain Denis-Marie Cintura. Personnage haut en couleur, ce gérant d'associations sportives a fréquenté les cercles politiques du RPR à Nice avant d'officier dans les Hauts-de-Seine. Président du Racing Club lorsque ce dernier s'était retrouvé pris dans une affaire de détournement de subventions, "DMC" a été condamné en 2009 à deux ans d'emprisonnement avec sursis. Cela ne l'a pas empêché de rebondir en prenant la tête de la Fédération des sports de contact et disciplines associées (FFSCDA), qu'il a lancée en 2008 avec le soutien de Bernard Laporte, ministre des Sports.

Si beaucoup dans le milieu des sports de contact continuent de chanter les louanges de l'ancien militant politique, le premier à être parvenu à unifier les différentes disciplines du pieds-poings, il a pourtant dû quitter la présidence de la FFSCDA en 2011 sur fond de controverse quant à sa gestion. Sous sa houlette, la toute jeune fédération avait notamment eu recours aux services de la désormais célèbre agence de communication Bygmalion, versant plus 300 000 euros à la PME de Bastien Millot et Guy Alvès en trois ans.

Mais c'est en raison de ses liens supposés avec le milieu du grand banditisme, déjà soulignés par le site Bakchich.info, que Denis-Marie Cintura s'était retrouvé dans le collimateur des services de renseignement. "Ces allégations étaient complètement fausses", explique l'intéressé, qui précise avoir aujourd'hui définitivement pris sa retraite de toute fonction publique. "J'avais à l'époque embauché Pascal Arène et ensuite Karim Maloum (deux membres aussi connus que craints dans le milieu parisien, NDLR), par amitié et dans un souci de les aider à se réinsérer. Ça n'a rien à voir avec une quelconque relation bizarre."

Flou administratif

Interrogé sur le rôle de DMC dans l'organisation de la soirée tropézienne, Olivier Muller affirme que ce dernier, qu'il connaît, "n'a rien à voir avec la Fight Night." De son côté, l'ancien président du Racing reconnaît avoir occasionnellement rendu service à Olivier Muller. "Comme pour tous ceux qui me sollicitent, je donne des conseils sur les différentes fédérations", explique-t-il. Quant à la présence de Pascal Arène dans le programme du show en tant qu'entraîneur d'un combattant, elle ne serait que fortuite. "Les événements de cette qualité sont rares en France, explique Pascal Arène, c'est une opportunité pour nos combattants qui ont plutôt l'habitude des gymnases ou salles vétustes."

Lors des précédentes éditions, en 2013 et en 2014, Olivier Muller avait eu recours à deux clubs affiliés à des fédérations reconnues par le ministère des Sports pour "porter" l'événement. Officiellement organisatrices, ces structures n'ont sans doute servi que de prête-noms. En effet, avec des budgets annuels estimés à moins de 30 000 euros – subventions et cotisations des membres incluses –, ces associations sont apparues aux yeux du ministère et du Sirasco comme  incapables d'assumer financièrement un événement de l'ampleur de la Fight Night. Un contrôle a donc été lancé par les services du ministère afin d'y voir plus clair dans cet imbroglio. "J'ai voulu passer par des clubs affiliés à des fédérations reconnues parce que c'est ce que prévoyait le règlement à l'époque", argue pour sa part Olivier Muller, qui a contacté les fonctionnaires pour leur dire qu'il se tenait à leur disposition.

Des comptes étonnants

L'homme d'affaires suisse – qui aurait fait fortune dans le négoce de pétrole en Afrique –– se défend de tout acte délictuel. Il a fait parvenir au Point.fr un document du cabinet d'audit international Price censé justifier la légalité des comptes. Plusieurs éléments de ce résumé de comptabilité surprennent les connaisseurs de ce type d'événements : "À peine plus de 50 000 euros de défraiements alors que Le Banner (champion de pieds-poings, NDA) seul a touché souvent près du double de cette somme, note l'un d'eux. C'est vraiment étonnant." Idem pour les dépenses liées à la sécurité qui se seraient élevées à 401 euros... Des anomalies qui laissent penser aux forces de police que les 300 000 euros de budget officiels seraient bien en dessous de la réalité.

Alors que les suites de l'enquête sont inconnues et que les soupçons de liens avec des activités illégales restent à l'état de présomptions, la présence de "nombreux bikers" rapportée par le document de l'Inspection de la jeunesse et des sports est en elle-même fortement symbolique. "Le seul fait que des membres de chapitres étrangers soient présents justifie de garder un œil sur ces réunions", conclut le fin connaisseur du mouvement motard.


La Légion étrangère s'installe au Larzac

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Laurent Marcaillou / Correspondant à Toulouse | Le 04/08

Midi-Pyrénées : La 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) s'installera en 2016 dans le camp du Larzac, dans le sud de l'Aveyron. Actuellement, installée à Abu Dhabi, la 13e DBLE ne compte plus que 69 permanents. Le ministère de la Défense a annoncé que ses effectifs remonteront rapidement à 390 hommes pour atteindre le millier à terme. Elle s'installera au camp du Larzac occupé par le Centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (Ceito), qui emploie 180 personnes. Le projet d'extension du camp du Larzac dans les années 1970 avait provoqué un grand mouvement de contestation antimilitariste. Le camp de 3.000 hectares n'avait pas été étendu et devrait garder le même périmètre avec l'arrivée de la 13e DBLE. 


Digne-les-Bains : le Tattoo des lavandes plébiscité par 1700 spectateurs

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03 août 2015

Digne-les-Bains : le Tattoo des lavandes plébiscité par 1700 spectateurs

 

Le Palais des Congrès était comble samedi 1er août pour le 6e Tattoo des Lavandes.

Au fil des années le succès du Tattoo devient énorme. Tribune pleine, des chaises ajoutées sur les côtés, mille sept cents personnes pour participer à cette superbe fête musicale autant que visuelle offerte par 260 musiciens. Nous eûmes d’abord droit à la prestation remarquée de la fanfare de Chezy sur Marne (Aisne) superbement dirigée par son chef aux attitudes très carrées et même un peu sophistiquées conduisant des évolutions savantes. Les Italiens de Triuggio - Milano aux percussions remarquables suivirent, puis vint l’Amicale des Anciens de la Légion étrangère d’Aubagne offrant une prestation très appréciée par tout le public avec notamment l’inévitable «Tiens voilà du boudin» très applaudi entre autre musiques militaires. Un premier regroupement des musiques nous offrit le célèbre «Amazing grâce» toujours émouvant à écouter.

La seconde partie comprenait l’orchestre polonais Deta Grandioso conduit par une très séduisante majorette, un groupe jeune, sa section cuivres avec plusieurs trombones avec des évolutions très rythmées, dynamiques. En ce bi-centenaire des Cent jours Napoléoniens, la fanfare du 18e régiment d’infanterie venue d’Epinal avec «ses Grognards» se montra très éclectique. Ce groupe qui s’est produit à Munich, Rome, au Texas et autres lieux entra avec la majestueuse Marche consulaire, enchaîna avec des morceaux chantés dont l’inoubliable «En passant par la Lorraine», oblige. Moment de détente, plusieurs de ses membres invitèrent des spectatrices dont Madame Le Maire, pour quelques pas de danse très appréciés. Le traditionnel final réunissant toutes les musiques nous offrit entre autre le célèbre chant écossais «Highland cathedral» toujours aussi apprécié.

Ce Tattoo, le plus important du grand sud, a vraiment trouvé une place de choix dans les festivités du Corso de la Lavande remplaçant avec bonheur les galas de chanteurs qui ne faisaient plus recette. A l’an que ven !

De notre correspondant Francis AUZET


Brahim, sauvé de la mort par un ancien légionnaire

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Publié le 01/08/2015

Brahim Médyouni et son sauveur Michel Iliev./Photo DDM, L. K.
Brahim Médyouni et son sauveur Michel Iliev./Photo DDM, L. K.

Aux alentours des 19h30 lundi, Brahim Médyouni était au volant de son véhicule sur la route de Saint-Martin-Lalande à Castelnaudary. Tout à coup, ne se sentant pas bien, il se gare et sort de son véhicule en titubant. Michel Iliev, qui circulait à vélo, le croise, intrigué par cette personne qui se trouvait au milieu de la route. «Il était courbé. Sur le moment j'ai cru qu'il téléphonait et riait, raconte-t-il. Mais je me suis retourné et j'ai vu qu'il n'allait pas bien. J'ai vite fait demi-tour. Son visage était crispé de douleur. Il est tombé brutalement et avait de fortes convulsions, comme s'il se battait pour revenir à la vie. Puis il s'est calmé. Je lui ai pris le pouls : plus rien, plus de respiration. Vite, je lui ai fait un massage cardiaque et au bout de 30 secondes il revenait à lui. Mais il repartait, revenait. Je ne pouvais pas le laisser pour téléphoner. Heureusement, des voitures se sont arrêtées et un conducteur a appelé les urgences».

Michel Iliev a fait preuve de sang-froid et d'une grande efficacité, qui ont certainement sauvé la vie de Brahim. Cet ancien légionnaire répond modestement : «J'ai agi comme un militaire. Il faut être froid et précis, ce qui empêche de paniquer. Après, quand les pompiers l'ont installé dans leur véhicule et que je ne savais pas ce qui se passait, j'étais très inquiet. Je suis resté près de son véhicule et je n'ai été rassuré que lorsque les pompiers m'ont dit qu'il avait téléphoné». Le lendemain, Michel cherchait à joindre les hôpitaux pour avoir des nouvelles.

«Il m'a sauvé la vie»

Brahim, lui, ne se souvient pas de grand-chose. De son malaise? Oui. De son attente à l'hôpital de Castelnaudary? Par flashs. Il a été transporté à l'hôpital de Carcassonne. Dès sa sortie jeudi après-midi, il n'a eu qu'une idée, aller voir son sauveur, qui tient une boutique place de Verdun, pour le remercier. «Il m'a sauvé la vie, répète-t-il inlassablement. Je veux le remercier. Je veux qu'on le dise dans le journal, que tout le monde le sache».

Ce vendredi, Brahim Médyouni était à nouveau à la boutique de Michel Iliev, qui l'a accueilli à bras ouverts. Une amitié vient peut-être de naître. Ce qui est acquis, c'est la reconnaissance infinie de Brahim pour Michel.


Un millier de légionnaires sur le Larzac à l'horizon 2018

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Publié le 01/08/2015

Jean-Claude Luche et Alain Marc expliquaient hier comment l'unité (politique) a permis de finaliser le dossier. / Photo DDM. A.T.
Jean-Claude Luche et Alain Marc expliquaient hier comment l'unité (politique) a permis de finaliser le dossier. / Photo DDM. A.T.

L'information a été confirmée hier : la 13e demi-brigade de la légion étrangère va bien s'installer sur le camp du Larzac. Basée actuellement sur le territoire des Emirats Arabes Unis, la demi-brigade s'apprête donc à faire ses valises pour le sud-Aveyron dans «un avenir proche».

Dès cette année, 70 militaires rejoindront la base militaire située près de la commune de la Cavalerie. 400 autres les rejoindront en 2016 et ils seront au total entre 1200 et 1300 légionnaires sur le plateau à l'horizon 2018.

«C'est une nouvelle qui doit nous réjouir» commente Jean-Claude Luche. «Les retombées économiques d'un millier de personnes auxquelles s'ajoute leur famille sont une chance. Une chance qui arrive grâce au travail en bonne intelligence des élus qui ont sur faire fi de leurs différences politiques pour mener à bien ce projet».

Le président du département a été un des moteurs de cette initiative au côté d'Alain Marc, sénateur et Alain Fauconnier, Maire de Saint-Affrique.

«Lors des cérémonies du 8 mai dernier, j'avais un rendez-vous à Paris pour parler de l'avenir du CEITO. En apprenant que la légion cherchait un point de chute, j'ai appelé Jean-Claude Luche et nous avons proposé le Larzac» indique Alain Marc.

Unité politique

«Tout s'est décidé très vite, un colonel est venu visiter le camp et a apprécié sa situation, l'autoroute et l'aérodrome» raconte le parlementaire. «Alain Fauconnier s'est également joint à notre démarche pour nous appuyer auprès du ministère. Ce qui a été décisif dans cette histoire, c'est l'unanimité des politiques locaux autour du projet».

Une véritable mutation pour le camp du Larzac qui aujourd'hui n'accueillait plus qu'une centaine de militaires et dont on avait même évoqué la disparition en 2010.

Dans le sud Aveyron, on parle déjà d'un «doublement de la population» de La Cavalerie, «d'un réel changement pour le territoire», de «retombées économiques»...

Équipements

40 millions d'€ seront investis par l'État dans le projet de réhabilitation du complexe militaire, qui sera rénové - mais pas étendu.

De leur côté, les collectivités territoriales pourraient apporter de 10 à 15 millions d'€ pour financer l'installation de nouvelles infrastructures.

Quant au projet de collège sur le Larzac, il revient sur le devant de la scène. Souvent évoqué, mais jamais validé de peur de mettre en péril d'autres établissements proches, il bénéficie là d'un sérieux coup de pouce. Car au-delà des installations militaires, les équipements scolaires et sportifs sont espérés par les légionnaires - et plus encore par leurs familles.


Larzac, les pionniers de la ZAD

Alors qu'un détachement de la treizième demi-brigade de la Légion étrangère a été dépêché en Irak au début de l'année, afin de former des soldats dans le cadre des opérations contre Daesh, les troupes qui vont s'installer sur le Larzac découvriront un lieu ayant lui aussi, en son temps, servi de théâtre à une lutte anti-armée.

Le 28 octobre 1971, Michel Debré dévoilait officiellement un projet d'extension du camp sis à La Cavalerie. Le ministre de la Défense souhaitait que sa superficie passât de 3 000 à 17 000 hectares, faisant bien peu de cas des agriculteurs installés sur place. «Il y a (...) quelques paysans, pas beaucoup, qui élevaient vaguement quelques moutons, en vivant plus ou moins moyen-âgeusement, et qu'il est nécessaire d'exproprier», lança le secrétaire d'État à la Défense, André Fanton, bien décidé à mater promptement leur rébellion, que lui et tout le gouvernement Chaban-Delmas auront le tort de sous-estimer.

Car à un peu plus de six cents kilomètres de là, sur le plateau, la résistance s'organise. Le 6 novembre, une première manifestation rassemble six mille personnes à Millau. Les exploitants menacés d'expropriation discutent entre eux et parviennent à s'entendre pour écrire le «serment du Larzac», dans lequel ils s'engagent à ce que «pas un agriculteur ne (soit) chassé contre son gré» ; un texte qu'ils seront cent trois à cosigner. Des militants de tous bords leur apportent leur soutien et le mouvement prend de l'ampleur, comme l'attestent les dizaines de milliers de personnes qui se rassemblent, en août 1973, 1974 et 1977 sur le site de Rajal del Guorp. Dans le même temps, les agriculteurs signeront plusieurs actions d'éclat en effectuant, en 1973 et 1978, deux marches vers Paris, accompagnés par des tracteurs et des brebis. «On s'est aperçus que c'était une arme extraordinaire car nous, on sait comment la prendre, une brebis ; des flics…», racontait ainsi Pierre Burguière, un des éleveurs, dans le film «Tous au Larzac».

à son arrivée dans la capitale, la cohorte est accueillie par des dizaines de milliers de personnes et ses représentants sont reçus par François Mitterrand, qui s'engage, s'il est élu président de la République, à leur rendre leurs terres. La condition étant remplie par le scrutin de 1981, le locataire de l'Élysée officialise, peu après son arrivée au palais, l'abandon définitif du projet.


Le 1er RCP «perd» un de ses plus fidèles soldats

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Publié le 01/08/2015

Le nouveau colonel Olivier Vidal (en haut, à gauche) et le colonel Bruno Helluy (à droite), en compagnie des officiels./ Photo DDM, J.M.
Le nouveau colonel Olivier Vidal (en haut, à gauche) et le colonel Bruno Helluy (à droite), en compagnie des officiels./ Photo DDM, J.M.

«Tu resteras un enfant du premier régiment. Tu l'as servi pendant 12 ans avec une intensité extraordinaire». La voix posée, le colonel Mercury sait qu'il vit un moment particulier en énonçant ces mots. Devant un parterre d'officiels et l'ensemble du régiment, le commandant en second du 1er RCP, n'a pas manqué de saluer une dernière fois, hier, le parcours et les compétences du colonel Bruno Helluy.

Après 12 ans de présence au sein de l'Ariège, le 39e chef de corps des parachutistes appaméens tourne une page dans sa longue carrière militaire. Une première vie saluée comme il se doit, au quartier Beaumont. Outre la traditionnelle cérémonie de passation de pouvoir, le nouvel ancien du 1er RCP a eu droit à tous les honneurs : passage par deux fois de la Patrouille de France, remise de l'étendard utilisé durant la dernière mission au Mali et d'une réplique du drapeau du premier «para» en guise de cadeau. Suffisant pour perturber ce promu de Saint-Cyr, père de six enfants. «Nous avons de la chance d'être ici, en Ariège. Outre la qualité de vie, excellente avec la présence des Pyrénées, les capacités d'entraînement sont optimales à Pamiers. Tout le monde œuvre dans la même direction, y compris les autorités civiles qui nous témoignent de leur reconnaissance.»

Chef des opérations durant l'opération Serval au Mali

Arrivé comme lieutenant chef de section en 1995, le colonel Helluy a fait une majeure partie de sa carrière en Basse Ariège. Devenu commandant de la deuxième compagnie en 2 000, à l'heure du professionnalisme, il effectue un court passage comme officier au sein du Bureau opérations et instruction (BOI), avant de partir en Ile-de-France. D'abord en tant qu'officier TAP avant de devenir durant deux années chef de bureau à la direction centrale du Service d'infrastructure de la Défense, à Versailles. Revenu à Pamiers en 2008, il avait pris les rênes du régiment le 30 août 2013. Parmi ces derniers faits d'arme, l'opération Serval au Mali, cette même année. Il était alors chef des opérations du G08.

Il cède donc sa place au colonel Olivier Vidal, ancien de la Légion étrangère (voir encadré). Un homme déjà à l'affût des perspectives qui attendent le régiment ariégeois dans les prochains mois. «La menace, on la connaît, elle est une et unique et c'est le terrorisme. Il nous faut être prêt à partir en urgence si nécessaire. Mais il y a aussi la création d'une nouvelle compagnie, avec un axe porté sur le recrutement en ce moment. L'unité devrait voir le jour d'ici l'été 2016.»


CV express du colonel Vidal

Désigné 40e chef de corps du 1er RCP, le colonel Olivier Vidal possède une carrière bien remplie. Entré à Saint-Cyr en 1991, il choisit l'infanterie et est affecté au 2e Régiment étranger de parachutistes. Chef de section puis officier adjoint, il y commande la 2e compagnie, de 2 000 à 2002. Après une année au Bureau opérations instruction (BOI), il quitte Calvi pour le centre de planification et de conduite des opérations, à Paris. Il y suit la scolarité de l'enseignement militaire et part à Montpellier, comme commandant de la division d'application des lieutenants d'Infanterie. Affecté à Djibouti et en Corse, il rejoint en 2012 l'état-major, où il traite des évolutions de l'infanterie.


La mémoire d'un ancien de Camerone honorée

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31/07/2015

La plaque commémorative est illustrée de la cocarde du Souvenir Français.

La cocarde bleu blanc et rouge du Souvenir français orne dorénavant la plaque érigée, rue des Pouples à Buxerolles, en mémoire de Jean Nicolas Napoléon Vilain, ce Poitevin, sous-lieutenant de la légion étrangère, tué lors de la bataille de Camerone au Mexique, le 30 avril 1863.
C'est le comité du Souvenir français de Buxerolles, présidée par Robert Gullon, qui a apposé le symbole de l'association mémorielle par les mains de Michel Bellicaud. La cérémonie s'est tenue en présence de Jean-Pierre Leroux, président de l'amicale des anciens de la légion étrangère et de son adjoint Bernard Sireau. 

" Entretenir cette petite flamme "

Le Souvenir français est une association qui souhaite conserver la mémoire de ceux qui sont morts pour la France.
A Buxerolles, afin que l'oubli n'efface pas leurs souvenirs, elle entretient régulièrement des tombes d'anciens combattants. Pour que la mémoire se perpétue, le comité de Buxerolles permet aux scolaires d'entretenir cette petite flamme.
A l'automne 2014, le comité avait organisé en lien avec l'école élémentaire du Planty et la municipalité de Buxerolles, le déplacement de cinquante élèves sur les sites du souvenir de Verdun.

Comité de Buxerolles du Souvenir français 36, voie romaine 86180 Buxerolles Site internet : http ://www.acpgcatm -buxerolles.org


Aveyron: Le camp du Larzac va voir débarquer un millier de légionnaires

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Publié le 31.07.2015

Illustration d'un bataillon de la légion étrangère.

Illustration d'un bataillon de la légion étrangère. - BONY/SIPA

Le député européen EELV José Bové va avoir de nouveaux voisins sur le plateau du Lazarc. Plus de 40 ans après le combat lancé par des paysans opposés à l’extension d’un camp militaire sur le causse aveyronnais, la Légion étrangère va s’y installer dès l’année prochaine dans le cadre des restructurations dans l’armée.

450 hommes en 2016, un millier à terme

La 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti et depuis 2011 aux Emirats arabes unis, va désormais prendre ses quartiers sur le camp. Composé de 70 hommes, elle va passer à 450 légionnaires en 2016 pour atteindre progressivement un effectif d’un millier de membres.

Mais les adeptes de la désobéissance civile n’auront pas à sortir leurs fourches et pourront Gardarèm lo Larzac. « On restera strictement dans le périmètre du camp existant », a confirmé le ministère de la Défense, voulant éviter de voir se renaître les oppositions nées dans les années 70 et qui ont mené à une décennie de lutte.

Entre retombées économiques et nostalgie

Une aubaine économique pour certains représentants de la région qui entrevoient les retombées pour le Sud Aveyron.

« Un millier de militaires à terme, des familles, une activité supplémentaire pour de nombreuses entreprises locales, des emplois induits, c’est une décision heureuse et une bonne nouvelle pour le Sud Aveyron », s’est félicité le président PS du conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy.

Mais qui laisse déjà une drôle d’impression aux militants.


La Légion étrangère va prendre ses quartiers au Larzac

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Publié le 31/07/2015

Dans le cadre de la rationalisation des armées menée par l'État, les militaires vont densifier leur présence sur certains sites, dont le plateau du Larzac.

 

La 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti avant de rejoindre en 2011 les Émirats arabes unis, va prendre ses quartiers sur le camp du Larzac, près de Millau (Aveyron).
 

La Légion étrangère va s'installer sur le plateau du Larzac, enjeu d'une bataille homérique dans les années 1970, alors que le Territoire de Belfort apparaît comme le plus touché par les prochaines restructurations dans l'armée, a-t-on appris jeudi. "2016 sera une année très particulière avec à la fois la poursuite du travail de rationalisation (des armées) et la non-suppression de 1 800 effectifs obtenue suite aux attentats de janvier", a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Au total, 4 500 postes, civils et militaires, seront supprimés dans le cadre d'un vaste plan pluriannuel de restructurations, mais 6 800 autres seront créés pour renforcer l'armée de terre, en première ligne dans la protection du territoire (opération Sentinelle) ainsi que le renseignement et la cyberdéfense. "On a donc une création nette de 2 300 postes. C'est un événement au regard de ce que nous avons vécu depuis dix ans, relativement circonstanciel toutefois, car en 2017 nous redeviendrons négatifs", a-t-on ajouté de même source. L'armée va par ailleurs densifier sa présence sur certains sites.

De Djibouti au Larzac

Annonce emblématique, la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti avant de rejoindre en 2011 les Émirats arabes unis, va prendre ses quartiers sur le camp du Larzac, près de Millau (Aveyron). Ses effectifs (70 actuellement) vont augmenter à 450 hommes dès 2016 puis passer progressivement à un millier. Le choix s'est porté sur la "13e" parce que la Légion recrute plus facilement que d'autres corps d'armée. "On restera strictement dans le périmètre du camp existant", a-t-on toutefois souligné au ministère.

C'est précisément un projet d'extension du camp qui avait déclenché dix ans de contestation en 1971, d'abord d'agriculteurs locaux puis de dizaines de milliers de militants antimilitaristes et anticapitalistes. L'État, qui avait finalement abandonné ce projet, loue désormais les terres en question à des paysans, emmenés notamment par José Bové, qui se sont vus prolonger leur bail jusqu'en 2083.

Le pouvoir politique local souhaite "à l'unanimité redensifier le territoire" dans cette zone très rurale, a-t-on également noté. La droite est majoritaire en Aveyron, seule exception dans une région Midi-Pyrénées marquée jusqu'ici à gauche. Le camp du Larzac (3 000 hectares) abrite depuis 1985 le centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO), qui sera transféré progressivement vers d'autres camps.

"Pas de drame territorial"

La 13e DBLE, créée à Sidi-Bel Abbés (Algérie) en février 1940, s'illustra dès mai 1940 en Norvège, où elle s'empara de Narvik. Premier embryon des Forces françaises libres, elle entama ensuite un périple en Afrique, participa à la libération de la France et combattit les 15 années suivantes en Indochine et en Algérie. À Mailly-le-Camp (Aube) en Champagne-Ardenne, le 5e régiment de dragons, qui abrite le centre d'entraînement au combat, va être également étoffé d'environ 250 hommes en 2016 dans le cadre de l'expérimentation du programme Scorpion (futurs blindés) de l'armée de terre.

Du côté des restructurations, "il n'y aura pas l'an prochain de drame territorial, de grande fermeture", comme à Châlons-en-Champagne où 1 000 postes ont été supprimés en 2015, a-t-on souligné au ministère de la Défense. "Le lieu qui va le plus souffrir, à hauteur de 200 postes, c'est Bourogne (Territoire de Belfort)", où une batterie de LRU (lance-roquettes) et une autre de renseignement seront dissoutes au 1er régiment d'artillerie. Cette réduction représente 10 % des effectifs militaires totaux (2 000 hommes) dans cette collectivité, a-t-on toutefois relativisé.


Aveyron : la Légion sur le Larzac un joli “coup“ politique

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31 Juillet 2015

Aveyron : la Légion sur le Larzac un joli “coup“ politique
Alain Marc et Jean-Claude Luche, en conférence de presse, vendredi à Millau. J. B.

L'installation en 2016 de la 13e DBLE sur le camp militaire a été officialisée vendredi. Une “arrivée” dont les parlementaires se félicitent.

Durant deux mois et demi, ils n'ont rien dit. D'Alain Marc à Jean-Claude Luche, en passant par Alain Fauconnier, tous ont su gommer leurs divergences et travailler de concert pour faciliter l'arrivée d'un millier de militaires sur le camp du Larzac. Cette opportunité, rendue possible dans le cadre de la restructuration des armées 2016, ils l'ont travaillé au corps, "en bonne intelligence collective", s'est réjoui le sénateur Alain Marc, vendredi à Millau, au cours d'une conférence de presse commune avec le président du conseil départemental. Depuis la veille, et la fuite de l'information, dans nos colonnes notamment , chacun essaie de tirer la couverture vers lui, à tous les étages. C'est de...

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