ParChristophe DoréPublié le 29/04/2015
Au camp de Valdahon, les équipes du service de santé des armées s'entrainent avec une compagnie du 2e REP (légion étrangère) en prévision de leur départ pour l'opération Barkhane au Sahel.Crédits photo : Bernard Sidler pour le Figaro Magazine
REPORTAGE - Les médecins militaires français interviennent au plus près des combats pour sauver les soldats blessés. Le service de santé des armées, qui gère des hôpitaux, la production de médicaments, des laboratoires de recherche, se lance dans une réforme sans précédent.
La première détonation claque dans le petit matin à peine réchauffé par un soleil timide. Et puis ça canarde dans tous les sens. Rafales de mitrailleuses 12,7, tirs tendus des fusils d'assaut… «Attention grenade!» hurle un caporal-chef. Elle roule sur la tôle de la bicoque, tombe juste aux pieds de quatre soldats, explose… Tout va trop vite. Aucun des soldats ne se relève. Un sergent rampe vers eux, son opérateur radio accroché à lui comme une moule à son piquet. Il retourne un corps. Le gars gémit de douleur. «Donne-moi de la morphine j'ai mal!» Le sergent donne l'ordre de se replier. Le véhicule de l'avant blindé (VAB) est à trois cents mètres. Une autre section en appui riposte aux tirs nourris des «terroristes». Les soldats français sont venus pour les déloger. L'accrochage est sérieux. Vaille que vaille,