11/04/2015
Cérémonie religieuse et honneurs militaires pour un général doté de très grandes qualités humaines. - dr
Jehan-René Poudelet, général quatre étoiles, est décédé à l’âge de 87 ans. Ses obsèques ont été célébrées hier à la cathédrale Saint-Gatien de Tours.
La promotion « Général De Gaulle » de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, 1970-1972, vient de perdre l'un de ses membres les plus attachants.
Jehan-René Poudelet, général de corps d'armée, est, en effet, décédé le 3 avril des suites d'une longue maladie. Ses obsèques ont eu lieu hier matin, en la cathédrale Saint-Gatien de Tours, devant nombre de ses camarades, de sa famille, de ses proches.
Cérémonie religieuse et honneurs militaires pour cet homme de paix qui, depuis quelques années maintenant d'après son confesseur, « attendait un ordre ».
Né le 10 février 1928, Jehan-René Poudelet devient saint-cyrien en 1947 et a une carrière militaire qualifiée de plus qu'exemplaire. De ses débuts comme sergent en Autriche jusqu'à sa retraite en 1988, il a sillonné le monde : passant par l'encadrement de la Légion étrangère, Sidi Bel Abbes avec le 1er Régiment étranger d'infanterie, l'école de Coëtquidan, l'Extrême-Orient, le Cambodge, Tours (en 1964), l'École supérieure de guerre, Belfort, le commandement de la 7e Division blindée… avant de terminer un parcours extrêmement riche comme général de corps d'armée en 1988.
Même dans l'ordre de la Légion d'honneur, il gravit les échelons puisque de chevalier, en 1974, il devient commandeur quelques années plus tard.
Décoré de la croix de guerre, de la médaille militaire et de la croix de la valeur militaire (étoile argent), ses hauts faits d'armes n'estompent pas, auprès de ses amis – et ceux qui l'ont connu – sa très grande modestie, son aisance en toutes circonstances, sa prévenance, son affabilité, son humilité.
Il l'a encore prouvé à l'heure de la retraite, en devenant visiteur de prison dix ans durant, puis de se consacrer aux malades dans les hôpitaux.
Et puis, par-dessus tout, peut-être, son sens de l'humour jusqu'au bout. En témoignent ces quelques mots, dits à un camarade venu le voir à son chevet : « Tu vois, François, dans cette maison de soins qui m'accueille, on entre en homme libre… mais on n'en sort pas ! »
Ultime preuve de clairvoyance et de courage.