Publié le 10/11/2014
REIMS (51). Un clip assez décalé, inspiré de la Légion étrangère, sort aujourd’hui, sur le site d’un artiste rémois exprime son ressenti sur la société.
Florent Marillier est rappeur. Laissez tomber les clichés : Florent n’a pas du tout le look que l’on s’attend à voir ! Notre étonnement face à son allure « jeune cadre » le fait sourire. « Je travaille dans le médical. Et je suis un artiste en voie de professionnalisation. » Son pseudo, Nunsuko, signifie « le guerrier blanc » : « Je suis assez proche des philosophies asiatiques ».
Mais pourquoi le rap ? « C’est une musique de ma génération. C’est ce qui m’a influencé. » Il écrit ses textes, mais passe par des « beatmakers » pour le son et la technique. Ses sources d’inspiration ? « C’est revendicatif, dans le sens où ça dresse un constat négatif de la société. Je suis parti de mon ressenti et de mon expérience personnelle. »
Sur son site, il dresse un « panorama sociétal », qui fait le point, avec un humour caricatural, sur la société actuelle, à travers « BNOM » (Bienvenue sur le Nouvel Ordre Mondial), des clips vidéo, dans lequel il joue « Nunsu », le personnage central. Pour son prochain clip, il parle de l’armée : « Et quitte à traiter de ce thème, j’ai choisi le corps d’armée le plus beau et le plus fort : La Légion ! »
Un chant de 1891
Exceptionnellement, il n’a pas écrit les textes : « J’utilise une reprise d’un chant officiel , Aux légionnaires , composé en 1891 ». Le thème ? « Un légionnaire recrute un jeune homme, qui subit l’entraînement, puis part au front et y tombe ». Soucieux de qualité, il a fait appel à un réalisateur rémois qui a tourné les scènes dans différents lieux : monument aux morts de Reims, cimetière allemand de Berru, Fort de Montbré… Il a recruté des figurants, notamment la Team Air Soft. « À l’opposé du film violent sur les armées, c’est un film tout en suggestion d’émotions. En tant que réalisateur, c’est mon point de vue personnel sur la Légion et l’armée : pacifiste. Je trouve regrettable que ce chant, écrit il y a un siècle, soit encore d’actualité . »
De notre correspondante Françoise Lapeyre
À voir et à écouter sur www.nunsuko.com