« Les soldats italiens sont souvent considérés comme des soldats de folklore, de mandoline, mais ils se sont battus comme des braves », assure Robert Galic.
Cinquième ouvrage sur la Grande Guerre pour Robert Galic, qui poursuit l'exploitation de sa collection complète du journal « L'Illustration » entre 1914 et 1918. Cette fois-ci, l'ancien professeur d'histoire lorientais s'est intéressé à l'Italie qui a perdu près de 750.000 hommes dans un conflit qui, pour elle, a duré trois ans. « La description faite par les correspondants du journal est très pointue. On passe d'un front à l'autre, on sait tout, assure l'auteur. Les soldats italiens sont souvent considérés comme des soldats de folklore, de mandoline, mais ils se sont battus comme des braves. Dans des conditions extrêmement difficiles ». En haute montagne Et Robert Galic d'évoquer l'originalité de certains champs de bataille, en haute ou en très haute montagne. « Avec des tranchées dans la caillasse, les facteurs de perte étaient encore plus importants avec les éclats ». On y retrouve l'origine du téléphérique, alors mis en place pour acheminer le matériel. Autre anecdote, le dernier Poilu, Lazare Ponticelli, à qui la France a rendu des obsèques nationales lors de son décès en 2008, était encore de nationalité italienne en 1914, avant de s'engager pour la Légion étrangère. « Ce parcours relève parfaitement l'étroitesse des liens entre nos deux peuples, souligne l'historien. Mais les bénéfices retirés de cette guerre ne furent pas à la hauteur des espérances des Italiens. Des promesses de terre non tenues ont fait le lit du fascisme. Cela a été l'un des facteurs de l'arrivée de Mussolini au pouvoir ». Pratique « L'Italie dans la Grande Guerre (1915-1918), le témoignage du journal l'Illustration », de Robert Galic, aux éditions l'Harmattan.