Le 08 mai 2014
Un sous-officier français a été tué en opération dans le Nord du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi. Le soldat appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, rattaché à la légion étrangère. Il est le huitième à avoir trouvé la mort depuis le début de l'opération Serval.
«Il est mort pour la liberté du Mali, mais aussi la liberté et la sécurité de la France et de l’Europe.» C’est en ces mots que le ministre des Affaires étrangères a rendu hommage ce jeudi au soldat dont le décès a été annoncé le même jour. Jean-Yves Le Drian a commenté cette perte sur BFM TV et RMC juste avant de se rendre aux commémoration du 8 mai.
La victime était un sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi. Il est mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Mali, lorsque son véhicule est passé sur un engin explosif improvisé placé par un groupe djihadiste.
"Ce qui se joue au Mali c'est aussi la sécurité de la France"
«Je voudrais saluer sa mémoire et aussi ses camarades, sa famille», a poursuivi le ministre, soulignant que le soldat s’était sacrifié pour le Mali, mais aussi l’Hexagone, «parce que ce qui se joue au Mali c'est aussi la sécurité de la France. C'est la raison pour laquelle nous sommes là-bas.»
De son côté, le président de la République a exprimé «son grand respect pour le sacrifice de ce légionnaire français». «Il adresse avec émotion ses condoléances à sa famille comme à ses proches, et les assure de la solidarité de la Nation dans ces douloureuses circonstances», lit-on dans un communiqué.
Les commémorations du 8 mai endeuillées
Et d’ajouter qu’«en ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945, il renouvelle sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes qui tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement.»
Il s’agit du huitième mort français depuis le début de l’opération Serval lancée en janvier 2013 par l’Hexagone, aux côtés des forces maliennes, pour libérer le pays de l’emprise islamiste. D’après Jean-Yves Le Drian, l’opération est «en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale». «Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme», a-t-il développé, précisant que 1 000 soldats français allaient être concentrés près de Gao et 3 000 autres sur la «bande sahélo-saharienne».