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Légionnaire toujours...

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2013


Demain à partir de 10 heures sur le site de La Borie

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07/12/13


https://www.lepopulaire.fr/photoSRC/bqViVeldaWelbKxCPNWs_pusXXdNGltxXD4uu1iw_sR0IkLcazbGupnwlQUaVQo_pWI48f0HY_sxYvETMFwM2diAkJo-_/1378815.jpeg

Jean-Claude Niyonizigiye, ici en tête, n’avait laissé aucune chance à Benjamin Grenetier (790) et Régis Dupuy l’année dernière.? - photo stéphane lefèvre

La 22e édition du cross du Limoges Étudiants Club aura lieu demain sur le site de La Borie.

de "La bosse des maths" en ouverture des festivités jusqu'à la course des As en clôture, le Limoges Étudiant Club propose sa traditionnelle et grande journée de cross-country, demain, sur le site de La Borie.

Le programme est, comme d'habitude, complet et il devrait ravir les amateurs du genre sur un parcours à la fois technique et varié qui sourit aux hommes forts.

Si Brulet est làæ

Le LEC a pris l'habitude de faire venir à son cross des as des coureurs étrangers de très bons niveaux. Le plus souvent, ils se sont d'ailleurs imposés à l'image du Burundai Jean-Claude Niyonizigiye, dernier vainqueur en date. L'an passé, cet athlète membre de la Légion Étrangère n'avait laissé aucune chance à ses adversaires parmi lesquels Benjamin Grenetier qui venait pourtant de remporter le cross National de Limoges.

On risque de retrouver le sociétaire de l'AS Saint-Junien au départ, demain, avec des ambitions de podium. Mais il lui faudra voir à qui il aura à faire au départ du côté des étrangers sachant qu'il devra aussi serrer sa garde pour, ne serait-ce, que terminer premier régional.

On se souvient qu'il y a trois semaines à Uzurat, Mathieu Brulet de Verneuil Oxygène avait causé une belle surprise en mettant tout le monde d'accord. Si le garçon est au départ, il sera forcément à surveiller car il est actuellement en très grande forme. À moins qu'un 3 e larron ne vienne mettre tout le monde d'accord…

programme

11 h 30. "La bosse des maths", individuel et en couple (10.000 m). 11 h 30. Cadets, cadettes (4.345 m). 12 heures. Minimes garçons et filles (3.265 m). 12 h 30 - 13 h 05. Pause repas. 13 h 10. Benjamins, benjamines (2.705 m). 13 h 35. cross court et populaire "Colette-Besson" mixte (2.905 m). 14 h 10. Poussines (1.465 m). 14 h 20. Poussins (1.465 m). 14 h 30. Éveil filles (880 m). 14 h 45. Éveil garçons (880 m). 15 heures. Juniors garçons et filles (5.785 m), espoirs, seniors, vétérans féminines (5.785 m). 15 h 35. Espoirs, seniors, vétérans masculins (8.665 m).


France : Foccart au placard, focus sur les nouveaux « conseillers Afrique »

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06 décembre 2013

L'Élysée comme les ministères de l'Intérieur et de la Défense abritent des conseillers spécialistes de l'Afrique. Mais fini le temps des éminences grises et des cabinets de l'ombre. Du moins en théorie... 

Hélène Le Gal

Conseillère Afrique à la présidence de la République

Elle est la première femme à occuper ce poste. À 46 ans, elle est aussi plus jeune que ses prédécesseurs. Beaucoup ont donc été surpris, en mai 2012, lorsque François Hollande a nommé Hélène Le Gal "Madame Afrique" (elle préfère le titre de "conseillère") au sein de la cellule diplomatique de l’Élysée, dirigée par Paul Jean-Ortiz. Un poste longtemps occupé par des personnages présumés sulfureux, dont le plus célèbre fut Jacques Foccart (de 1958 à 1974), figure de proue de la Françafrique. Un poste, aussi, que cette diplomate de carrière, discrète et placide, a reçu pour mission de rafraîchir.

C’est en Afrique qu’elle a débuté, comme deuxième secrétaire de l’ambassade de France à Ouagadougou (1988-1990), avant d’être promue conseillère technique du ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie (2000-2002) dans le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, puis sous-directrice Afrique centrale et orientale au Quai d’Orsay (2005-2009).

Hélène Le Gal aurait pu devenir ambassadrice, fin 2011, à Kigali, si une mésentente entre Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, et les autorités rwandaises n’avait fait capoter sa nomination. Six mois et une élection présidentielle plus tard, elle entrait à l’Élysée.

Thomas Mélonio

Conseiller Afrique adjoint à la présidence de la République

Ce trentenaire est l’un des symboles du rajeunissement de la politique africaine de François Hollande. Il présente un profil à la fois plus technique et plus politique qu’Hélène Le Gal, dont il est l’adjoint. Économiste, diplômé de l’École des hautes études commerciales (HEC) et de Sciences-Po, Thomas Mélonio était, jusqu’à sa nomination, chargé d’étude à l’Agence française de développement (AFD). Et en 2006, il a succédé à Guy Labertit comme responsable Afrique du Parti socialiste, mouvement qu’il représente au sein du comité Afrique de l’Internationale socialiste.

Il est aussi l’auteur d’un essai, Quelle politique africaine pour la France en 2012 ?, un plaidoyer pour une rénovation des relations franco-africaines publié en vue de l’élection présidentielle. "La coopération traditionnelle doit laisser place à des formes de partenariats plus modernes et plus lisibles", écrivait-il. Il entrera ensuite dans l’équipe de campagne du candidat Hollande comme chargé des politiques de développement.

Crédit photo : Sipa / AFP / DR

Benoît Puga

Chef d’état-major particulier du président de la République

Avec le "démantèlement" de la cellule Afrique de l’Élysée, l’armée a pris du galon. D’abord chef d’état-major particulier de Nicolas Sarkozy, le général Benoît Puga a été maintenu dans ses fonctions par François Hollande.

Cet ancien de la Légion étrangère, âgé de 60 ans, jouit d’une excellente réputation, qu’il doit à une très riche expérience du terrain, à un sens aigu de la stratégie et à son entregent. Ex-directeur du renseignement militaire, il a été en première ligne lors de la guerre en Libye. Il l’est resté au Mali, contre les jihadistes du Sahel, et en Centrafrique, où la France renforce son contingent.

Très influent, il a l’oreille du président, mais aussi sa confiance et son estime. Et ce en dépit de divergences idéologiques dont les deux hommes font abstraction.

Père de onze enfants, ce catholique traditionaliste a grandi dans le culte de l’armée, que son père servait comme lieutenant-colonel. Lycéen rebelle – chez les jésuites à Paris -, il s’est discipliné à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Puis a fait ses classes au Zaïre, avant de servir, entre autres, au Gabon, en Centrafrique, à Djibouti et au Tchad.

Cédric Lewandowski

Directeur de cabinet du ministre de la Défense

Il est fin connaisseur des questions de défense, et c’est un civil "militaro-compatible". Deux atouts qui ont convaincu Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, de le placer à la tête de son cabinet.

Énarque passé par Sciences-Po, Cédric Lewandowski, 44 ans, est réputé bosseur et peu bavard. Surtout, il dispose de solides réseaux. D’abord dans les milieux parlementaires, qu’il a fréquentés comme collaborateur du sénateur socialiste Alain Richard (1995-1997) ; ensuite dans les cénacles militaires, pour avoir suivi son mentor quand celui-ci était ministre de la Défense (1997-2000) ; enfin, dans le monde des affaires et la haute fonction publique, puisqu’il a été le bras droit de François Roussely, président d’EDF de 1998 à 2004.

Dès son retour à l’hôtel de Brienne, Cédric Lewandowski a habilement manoeuvré pour rééquilibrer les pouvoirs entre son ministre et l’état-major, qui, depuis un décret de 2009, détient l’essentiel de l’autorité sur l’armée. Si sa stratégie réussit bien à Jean-Yves Le Drian, l’un des ministres les plus en vue du gouvernement, elle n’en irrite pas moins les superétoilés qu’il côtoie tous les jours. Ces derniers vivent toujours difficilement la primauté du civil sur le militaire.

Ibrahima Diawadoh N’Jim

Chargé de mission affaires réservées et diversité au ministère de l’Intérieur

Rien ne prédestinait Ibrahima Diawadoh N’Jim, né il y a près de soixante ans à Kiffa, au milieu du désert mauritanien, à se retrouver sous les lambris de la République française. Et pourtant, il est aujourd’hui l’un des proches conseillers de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, dont il est un ami de longue date.

À son arrivée en France, à la fin des années 1980, Ibrahima Diawadoh N’Jim s’installe à Évry, en banlieue parisienne. Professeur d’arabe dans le secondaire, le jeune homme, sensible aux idéaux de gauche, milite à la section locale du Parti socialiste. En 2001, il anime la campagne qui mènera Valls à la tête de la mairie. Les deux hommes ne se quitteront plus. Ce musulman, chargé des dossiers liés à l’intégration, à la diversité et au culte, fait preuve d’un tempérament calme et réfléchi, apprécié du patron de la Place Beauvau et de ses collègues.


Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

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Publié le 06/12/2013

L'arrivée des autorités Picasa

Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Le général de saint Chamas Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Le général Laurent Koloszieg Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Le député maire Patrice Prat Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Les quatre sous-officiers à l'honneur Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Les élus du Gard Rhodanien Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

La remise des mallettes Picasa
Laudun Hommage appuyé du député maire Patrice Prat aux soldats du 1er REG de retour du Mali

Le chef de corps le colonel Alexandre Coulet Picasa

245 sapeurs légionnaires du Quartier Général Rollet, de retour du Mali ont été particulièrement honorés par les autorités militaires, civiles, religieuses et la municipalité

En prélude au concert de la Sainte Barbe de la Musique de la Légion Etrangère de ce jeudi 5 décembre 2013, le chef de corps le colonel Alexandre Coulet a salué la présence du général de Saint Chamas, commandant la Légion Étrangère, le général Laurent Kolodziej commandant la 6e Brigade Légère Blindée, le député maire Patrice Prat, les autorités civiles, militaires et religieuses ainsi que le nombreux public qui avait envahi la grande salle du Forum. Après l'intervention des généraux, la parole a été donnée au député maire. Ce dernier, dans un premier temps a magnifié « le métier des armes de la Légion, qui est fait du sens du devoir, de l'esprit de sacrifice et de l'amour de la Patrie…la France doit à son armée une part imminente de sa grandeur, de son prestige, de son indépendance et de son rayonnement dans le monde. »

Il a ensuite évoqué, l'opération Serval, où la France a été à la hauteur de ses valeurs et a su prendre ses responsabilités, avant de procéder à la remise de la médaille d'honneur de l'Assemblée Nationale à quatre sous-officiers légionnaires du 1er REG, en présence du chef de corps le Colonel Alexandre Coulet. Ont reçu la médaille d'honneur : L'adjudant chef Franck Tenoux ; le sergent-chef Csaba Barilla ; le sergent Janko Jurjec et el caporal-chef Jean-Michel Couf. Le député maire a enfin invité tous les élus du Gard Rhodanien, présents au Forum, majorité et opposition confondues, à donner à chacun des 245 soldats du 1er REG engagés au Mali, une mallette offerte de trois bouteilles du célèbre nectar de la cave de Laudun Chusclan Vignerons, sous les applaudissements nourris de la très nombreuse assistance (un millier de chaises avaient été disposées dans l'immense espace du Forum).

Izel-lès-Hameau : diplômes et médailles pour les musiciens de La Renaissance lors de la Sainte-Cécile

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Publié le 06/12/2013

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C’était jour de fête pour les musiciens de l’harmonie La Renaissance d’Izel-lès-Hameau qui célébraient leur sainte patronne, Cécile, non pas dans leur commune, leur salle des fêtes étant en travaux, mais à Hermaville, ce qui est logique quand on sait que cette formation musicale compte dans ses rangs une belle proportion d’Hermavillois.

C’est donc en cette salle d’Hermaville, qu’après l’office religieux célébré à l’église et qui était animé par l’harmonie, que le président Serge Belval a accueilli les musiciens et leurs familles, ainsi que des confrères des harmonies voisines. Le tout en présence des élus des deux communes et de l’Atrébatie.

Dans un premier temps, Jérémy Coin, directeur de l’école de musique de l’Atrébatie, a procédé à la remise de 24 diplômes aux élèves de l’antenne d’Izel. Puis, comme il est de coutume, des musiciens ont été mis à l’honneur.

Christophe Brunet s’est vu remettre la médaille pour 30 ans de musique. Puis, Bernard Playez, ancien trésorier de l’harmonie et professeur avant le regroupement des différentes écoles de musique, a reçu la médaille de bronze avec étoile pour 10 ans de services rendus.

Place ensuite à un jubilé, celui d’André Canonne, figure emblématique de la musique sur le territoire puisqu’il fêtait dimanche ses 40 ans de direction d’orchestre de La Renaissance d’Izel-lès-Hameau, son village natal. Celui-ci avait aussi repris en 2005 la direction de l’harmonie La Cécilienne d’Avesnes-le-Comte, sa commune de résidence.

André Cannone a reçu les hommages de ses anciens camarades d’école et notamment de Jean-Pierre Dupuis et Gérard Longbien avec lesquels il était en classe en 1943. Puis, les faits les plus marquants de sa vie ont été rapportés. Tout d’abord, son service militaire en 1962-1963, à la sortie duquel il fonde un premier orchestre Faty Junior où il jouait de la trompette et du mélodica. En 1966, sur un coup de tête, il quitte la formation pour entrer dans la légion étrangère. Comme tout légionnaire, il sera débaptisé pour porter le nom d’Aimé Calot. Entrant dans le corps principal de la musique à Aubagne, il a parcouru avec ce corps d’armée le monde entier et sera même amené à défiler à 2 reprises sur les Champs-Élysées, puis à obtenir un premier prix de trompette en 1971. En 1972, il quitte la légion, revient à Izel et épouse Gisèle. Il reprend en mains La Renaissance qui en est à son plus bas effectif, à savoir 4 musiciens, recrute et en forme de nouveaux, amenant l’effectif actuel autour des 45 musiciens.

Aujourd’hui, pour raison de santé, il a décidé de passer la baguette à son adjoint, Hervé Renaud pour La Renaissance et à son ami Jacques Maison pour la Cécilienne, sans pour autant quitter la musique car il continuera à jouer du buggle.

En remerciement, l’harmonie lui a offert l’album photos dédicacé et il a dirigé deux pièces musicales.


Louis Voisard, le mouton noir

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05.12.2013

ALexandre Voisard présente son dernier ouvrage ce jeudi à la FARB à Delémont
ALexandre Voisard présente son dernier ouvrage ce jeudi à la FARB à Delémont

Raconter l’histoire d’un grand-père que tout le monde ou presque voulait oublier. Alexandre Voisard est parti sur les traces d’un aïeul honni par sa famille. L’auteur jurassien publie « Oiseau de hasard, les trois vies de Jacques Louis, dit Louis » chez Bernard Campiche Editeur. Il retrace dans cette biographie romancée le parcours de son grand-père paternel, horloger de métier qui traînait une réputation de mauvais mari, de père indigne et d’ivrogne.

Un homme qui a toutefois connu une destinée hors du commun pour un Ajoulot à la fin du 19e siècle. Louis Voisard s’est engagé quelques années dans la Légion étrangère avant de déserter. Alexandre Voisard dépeint le portrait d’un homme travailleur, doué pour la musique et amoureux de la terre mais qui cède à ces faiblesses : le jeu et surtout l’alcool. Il raconte également les blessures de cet aïeul, décrit comme tourmenté par la mort accidentelle de sa première femme.

Alexandre Voisard sera ce jeudi à 20h à la Fondation Anne et Robert Bloch à Delémont pour une conférence autour de son dernier livre. Il raconte ce qu’a pu être la vie de cet homme, à partir des informations qu’il a apprises de lui en faisant quelques recherches.


«La guerre, ce n’est pas comme dans les westerns»

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Publié le 06/12/2013

Jeudi, trois anciens combattants de la guerre d’Algérie, membres de l’Union nationale des combattants de Seclin, ont été décorés par son président Jacques Lemaire et par Robert Vaillant, conseiller municipal ayant lui-même servi douze mois dans le pays après le conflit. Souvenirs pudiques de ces trois Seclinois.

 De gauche à droite : Robert Vaillant, Jacques Lemaire, Émile Vanschoote, Jean-Claude Travet et Armand Colson.  LOCVDN

Jean-Claude Travet : « Ce n’était pas facile »

Il a reçu la médaille commémorative avec agrafe Algérie et la médaille de reconnaissance de la Nation avec agrafe Afrique du Nord.

Jean-Claude Travet est arrivé en Algérie en 1963, après l’indépendance, mais il rappelle que ceux qui y ont servi jusqu’en juillet 1964 sont reconnus comme anciens combattants : « Pendant cette période, il y a eu encore plus de 600 morts dans l’armée ». Détaché du 1er régiment d’artillerie, il a servi 10 mois sur place, en temps qu’appelé. « J’étais fils unique, alors c’était automatique, explique-t-il. Ce n’était pas facile, à 19 ans ». À cette période, le travail des militaires consistait en partie à débarrasser le matériel. « On en a mis beaucoup à la mer, confie Jean-Claude Travet. On jetait les Jeeps et les camions du haut des falaises ! » L’ancien combattant se souvient aussi avoir vécu dans les fermes des colons. « Il en restait encore, j’avais même réparé la moissonneuse-batteuse de celui chez lequel j’étais. » Ensuite, Jean-Claude Travet est rentré en France, « un peu fatigué, car on mangeait très mal. Et puis comme nous n’étions pas beaucoup, on ne dormait pas une nuit sur deux, pour monter la garde… Ce qui m’a valu quelques trouilles. »

Émile Vanschoote : « On a vécu des accrochages »

Décoré de la médaille commémorative avec agrafe Algérie, de la Croix du combattant et de la médaille de reconnaissance de la Nation avec agrafe Afrique du Nord, Émile Vanschoote a servi trois ans en temps que volontaire en Algérie, à partir de 1959.

« J’avais 19 ans, et on a malheureusement vécu quelques accrochages, se souvient-il. La guerre, ce n’est pas comme dans les westerns, quand on tire, on se planque ». À l’époque sergent, l’ancien combattant confie avoir eu la chance « de ne pas avoir à regretter de morts dans l’équipe ». Rentré en métropole, Émile Vanschoote rencontre sa femme, Danielle, avec de laquelle il célébrera l’année prochaine ses cinquante ans de mariage.

Armand Colson : « Pourquoi je suis resté vivant ? »

Déjà titulaire des médailles précédemment citées, le Seclinois a été distingué de l’insigne officiel 10 ans de porte-drapeau. Armand Colson a servi en Algérie de 1957 à 1959, au sein du 19e régiment du génie. Destinée à la construction des infrastructures nécessaires au combat, cette unité n’était pas vouée à affronter directement l’ennemi. « Avant de partir, j’étais à l’école des travaux publics, ce qui m’a permis d’intégrer ce régiment, c’était inespéré. » Mais, même s’il se souvient avoir « toujours été en short », Armand Colson admet que « dans la nuit, c’était autre chose… Certains camarades ont d’ailleurs été tués. Mais moi je suis resté vivant. Pourquoi ? Je pense que ça fait partie de la vie ». Tandis que son unité était défendue par la légion étrangère, le Seclinois se rappelle avoir participé à la construction du mausolée du général Leclerc, près de la commune de Colomb-Béchar, en 1957, là où l’avion de celui qui fut l’un des principaux chefs militaires de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale s’était écrasé, 10 ans plus tôt.

Une ou des dates de commémoration...

Le décret du 26 décembre 2003 a défini le 5 décembre comme la date d’hommage aux combattants morts pour la France pendant la guerre d’Algérie. Une date très décriée à l’époque, puisqu’elle ne correspond à aucun événement pertinent de ce conflit.

C’est pourquoi la loi du 6 décembre 2012 a reconnu le 19 mars comme « journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

Une date qui ne fait pas non plus l’unanimité, puisqu’elle correspond à celle des accords d’Évian (1962), début du cessez-le-feu, considérée par certains anciens combattants comme une trahison. Surtout, elle ne met pas fin aux morts, puisque beaucoup d’exactions ont encore été commises après. Le choix a donc finalement été laissé aux communes de choisir la date de commémoration.

Jean-Pierre Bat : en Afrique, « la France n’agit plus en solo »

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04 décembre 2013

Jadis, la France intervenait comme bon lui semblait en Afrique. Aujourd'hui, elle cherche à maintenir une certaine influence. L'historien Jean-Pierre Bat revient sur un demi-siècle de Françafrique... et sur ce qu'il en reste.

Personnage central de la décolonisation et architecte de la Françafrique, Jacques Foccart (1913-1997) continue d’être l’objet de tous les fantasmes. L’historien Jean-Pierre Bat, chercheur au Centre d’études des mondes africains (Cemaf) qui a publié fin 2012 Le Syndrome Foccart. La politique française en Afrique, de 1959 à nos jours, revient sur la méthode de gestion indirecte que le secrétaire général aux Affaires africaines et malgaches avait mise en place à l’égard des anciennes colonies de la France et qui, jusqu’à très récemment, a servi de modèle à ses successeurs, bon gré mal gré.

Jeune Afrique : Disséquer le "syndrome Foccart", n’est-ce pas assimiler ce personnage à une maladie, celle de la Françafrique ?

Jean-Pierre Bat : Non. Si Foccart a dominé l’histoire postcoloniale, si son fantôme a hanté les relations franco-africaines, il n’était ni l’homme de l’ombre ni le barbouze que l’on a bien voulu présenter. C’était un grand commis de l’État, mais, pour lui, l’État c’était de Gaulle. C’était un représentant de la génération forgée dans la Résistance, avec la culture politique qui lui est liée et un goût personnel prononcé pour le renseignement et l’action. Après les guerres coloniales, la puissance française devait prendre pour assise les anciennes colonies africaines. Foccart est chargé de cette mission à travers la décolonisation. D’où le terme de "syndrome", identifié à travers un ensemble de symptômes qui se sont perpétués au fil des différents âges de la cellule africaine de l’Élysée.

Quels étaient les objectifs du système Foccart ?

De Gaulle restait le stratège, Foccart était le tacticien.

Il visait avant tout à créer une communauté franco-africaine partageant un ensemble d’intérêts communs – politiques, économiques, culturels – et régie par des obligations entre le "grand frère" français et les "Républiques soeurs". Son principe était celui du pré carré. Les dirigeants qui acceptaient de jouer le jeu de la France, tout en bénéficiant d’un système de coopération et d’aide au développement, avaient la promesse d’être protégés, notamment à travers les accords secrets de défense, des ingérences étrangères, de toute agression intérieure ou de tout coup qui leur serait porté dans le cadre de la guerre froide – tant de la part du bloc communiste que des Anglo-saxons. De Gaulle restait le stratège, Foccart était le tacticien.

Et après de Gaulle ?

Georges Pompidou a pensé liquider le service de Foccart dès 1969, mais l’a finalement conservé. En 1974, Valéry Giscard d’Estaing [VGE] se sépare de Foccart. Il garde cependant son bras droit, René Journiac, comme conseiller Afrique, car il a besoin d’un circuit court avec les Palais africains. À partir de cette date, on ajoutera l’épithète "africain" à tous les chefs d’État français : dès Giscard, les affaires africaines permettent de s’attaquer au président en personne, comme en témoigne entre 1979 et 1981 l’affaire des diamants. Avant, Foccart jouait le rôle de fusible.

On connaît moins le rôle qu’a joué VGE dans les crises africaines…

Les premières images qui viennent à l’esprit sont celles de la Légion étrangère sautant sur Kolwezi en 1978. À la faveur de la "guerre fraîche" de la fin des années 1970 en Afrique, Giscard va brandir l’intervention française comme un glaive anticommuniste. En Angola, nouveau théâtre de l’affrontement Est-Ouest, il soutient Jonas Savimbi, via le SDECE [Service de documentation extérieure et de contre-espionnage], contre Agostinho Neto, allié du bloc de l’Est. Au Tchad, le "gendarme de l’Afrique" intervient contre les armées du Frolinat [Front de Libération nationale du Tchad] appuyées par la Libye de Kadhafi. La France lance les avions Jaguar pour détruire les colonnes du Polisario qui descendent sur la Mauritanie. Quant au célèbre mercenaire Bob Denard, découvert lors des crises du Congo-Kinshasa dans les années 1960 par le colonel Maurice Robert, chef du secteur Afrique du SDECE, et Jean Mauricheau-Beaupré, un émissaire de Foccart, il passe du statut de "chien de guerre" à celui d’expert sous-traitant des services – aux Comores, au Bénin, etc.

Quels chefs d’État ont appuyé VGE ?

Félix Houphouët-Boigny, Hassan II ou Omar Bongo Ondimba, devenu grand médiateur des crises du continent au virage des années 1980, rejoints notamment par le général Eyadéma et le maréchal Mobutu. Dès le début de son mandat, Giscard a aussi tenté de s’adjoindre l’appui de Bokassa, qui a vu là l’opportunité de se hisser au niveau de ses "grands frères"… L’histoire s’est soldée par un double échec : le scandale du couronnement de Bokassa, soutenu par la France, en 1977, et son renversement, par la France également, en 1979.

Tous les présidents français arrivant au pouvoir ont cherché à maîtriser le mille-feuille institutionnel et interpersonnel des affaires africaines.

Comment François Mitterrand, farouche opposant au système gaulliste, a-t-il pu se laisser gagner par le syndrome ?

Tous les présidents français arrivant au pouvoir ont cherché à maîtriser le mille-feuille institutionnel et interpersonnel des affaires africaines. Et tous ont promis de le réformer. Mais l’Afrique reste le coeur du domaine réservé du chef de l’État, l’expression de la puissance présidentielle. Dans un premier temps, l’enjeu pour Mitterrand était d’adapter ses ambitions politiques à la stratégie gaulliste dont il héritait. Mais, malgré les alternances françaises, les "chefs d’État amis de la France" restent pragmatiquement les piliers du système. Mitterrand confie la cellule africaine de l’Élysée à Guy Penne puis à son fils, Jean-Christophe Mitterrand. Ils fréquenteront Foccart et ses hommes tout en s’en méfiant – notamment sous la cohabitation de 1986-1988. En 1992, Bruno Delaye incarne un troisième âge de la politique mitterrandienne, qui essaiera de réformer le système après le sommet de La Baule – dans un contexte aussi délicat que violent, lié à la fin de la guerre froide.

Entre le discours de La Baule, prononcé en juin 1990 lors du 16e sommet Afrique-France, et la perpétuation du système, n’est-on pas en plein paradoxe ?

Le discours de Mitterrand à La Baule vient juste après la solution imaginée par le président béninois, Mathieu Kérékou, qui convoque une Conférence nationale afin d’ouvrir la voie au multipartisme. Mitterrand comprend l’évolution du temps avec la chute des dictateurs d’Europe de l’Est et accompagne ces transitions souveraines de 1990 à 1994. Cela répond aussi à un souci pratique. L’Europe entre en crise et l’Afrique est frappée par les plans d’ajustement structurel. La France n’a plus les moyens de sa coopération et doit éviter que tout l’édifice ne s’effondre, en composant avec les institutions de Bretton Woods. Ce qui peut expliquer en partie la dévaluation du franc CFA en 1994.

L’affairisme a-t-il été plus marqué sous Mitterrand ?

Ce n’est pas si simple. Disons qu’il a été en tout cas plus visible. La fin de son mandat ouvre la voie au grand déballage des "années fric" et des "affaires" : les révélations de la Françafrique, les publications de l’association Survie, les procès Denard, le génocide rwandais de 1994… Avec l’affaire Elf et l’Angolagate, jusqu’aux années 2000, l’ambiance est à la médiatisation.

Quand la France commence-t-elle à se désengager ?

Cela se joue entre ce qu’on a appelé la doctrine Balladur et le "ni ni" jospinien ["ni indifférence ni ingérence"]. Durant cette période, le Quai d’Orsay essaie de reprendre la main sur la coopération, elle-même de plus en plus assujettie à Bercy, dont dépend l’Agence française de développement [AFD], bras financier de l’État en Afrique. On ne liquide pas la cellule Afrique, mais on entame la "normalisation", c’est-à-dire la reprise en main de la cellule par des diplomates. À droite, Alain Juppé et Dominique de Villepin engagent cette réforme de la coopération qui se poursuit avec Lionel Jospin, lequel ferme notamment les camps militaires de Bangui et Bouar, en Centrafrique, en 1998.

Chirac arrive au pouvoir en 1995. Pourquoi embarque-t-il Foccart pour son premier voyage sur le continent ?

Il souhaite faire une dernière faveur au "Vieux", rappelé comme son représentant personnel auprès des présidents africains, tout en sachant que son influence s’amenuise. C’est un geste de continuité gaulliste pour ses pairs africains. En coulisses pourtant, la querelle entre les Anciens – les "Foccartiens" – et les Modernes – les normalisateurs – atteint son apogée. En réalité, depuis 1988, Chirac utilise la mairie de Paris et différentes personnalités pour se préparer à la présidence. Une fois élu, il ne prône pas de rupture formelle mais, sur tous les dossiers, cherche à opérer une synthèse, avec plus ou moins d’équilibre, entre l’héritage de Foccart et les nouvelles voies de la politique française réformée.

La cohabitation Chirac-Jospin a été marquée par le "ni ni" du chef de gouvernement socialiste. Peut-on parler d’inertie ?

Non. Mais chaque institution – Défense, Quai d’Orsay, Coopération – cherche à imprimer sa propre conception de la politique africaine. Jospin, lui, prétend arrêter la politique des "amis de la France", avec en ligne de mire l’enjeu des transitions démocratiques comme gage de la réforme, à l’heure où la géopolitique de l’Afrique se redessine : conflits des Grands Lacs, émergence de nouveaux acteurs économiques et politiques, etc. La France ne cesse pas pour autant d’être un acteur militaire de premier ordre. Entre 2000 et 2002, en pleine cohabitation, la gestion du dossier ivoirien reflète parfaitement les paradoxes des politiques françaises.

En 2007, Nicolas Sarkozy annonce la fin de la Françafrique. Ça ne va pas durer longtemps…

Le repentir sur la Françafrique semble avant tout l’expression d’un changement générationnel plus qu’une révision politique organique. En marge de la cellule africaine "normalisée", on s’aperçoit rapidement de la puissance du secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant, qui s’initie aux affaires africaines, et du rôle de certains missi dominici, tel Robert Bourgi, qui se présente comme le filleul de Foccart. Dans le contexte post-11-Septembre, la France renoue avec son rôle de puissance en Afrique, puisque c’est là que s’exprime sa spécificité dans la sécurité mondiale.

Si la politique française répond à la gestion des crises qui secouent l’ancien pré carré – succession d’Omar Bongo Ondimba, crises de transition en Côte d’Ivoire et en Guinée ou, plus récemment, guerre au Mali et crise en Centrafrique -, c’est avant tout dans la lutte contre Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique] que son action s’inscrit en profondeur, de Sarkozy à Hollande, comme en témoigne l’opération Serval au Mali, en janvier 2013. La France y intervient en première ligne et affiche clairement son expertise militaire sur la zone sahélo-saharienne à l’heure de la doctrine Obama.

Ces interventions n’ont-elles pas été mal perçues par certains chefs d’État ?

Si, mais les engagements français donnent désormais lieu à un débat politique plus critique et plus ouvert. De même, plusieurs chefs d’État s’interrogent sur les ressorts de la justice internationale à l’heure des processus nationaux de justice transitionnelle. Depuis le second semestre 2013, on voit ainsi naître à Dakar un ressort inédit : la chambre africaine extraordinaire, qui instruit le dossier de Hissène Habré, l’ancien président tchadien. Sont enfin remis en question les plans d’ajustement structurel, dont les effets se sont fait sentir dans la fragilisation des institutions publiques, par exemple au Mali.

D’autre part, des dirigeants comme Dioncounda Traoré au Mali ou François Bozizé en Centrafrique ont récemment appelé la France au secours, comme d’autres avant eux. Initialement au nom des accords secrets de défense, mais plus seulement. Le devoir d’ingérence fut un temps brandi par Paris, la nouveauté réside surtout dans le fait que, désormais, le devoir d’ingérence français essaie de s’accorder avec des cautions internationales, notamment avec des mandats onusiens – Libye, Côte d’Ivoire, débat en cours depuis fin novembre sur la Centrafrique. La France s’attache également à composer de plus en plus avec des alliés et partenaires africains.

Tout ceci participe in fine à la logique rénovée du pré carré. Si la France sollicitait déjà ses partenaires africains dans les années 1960-1970, la différence réside dans la révision des moyens français et la fin du dialogue bilatéral : Paris entend rester influent dans ses positions mais moins solitaire, car il n’en a plus les moyens. Les instances régionales comme la Cedeao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] et la Ceeac [Communauté économique des États de l’Afrique centrale] devaient dessiner un schéma politique et militaire de sortie de crise aussi bien au Mali qu’en Centrafrique. Paris a aussi appris à se coordonner avec l’Union européenne et avec les États-Unis – en particulier avec la réintégration du commandement intégré de l’Otan -, comme l’ont prouvé les télégrammes WikiLeaks. Des conceptions qui n’existaient pas dans l’esprit ni à l’époque de Foccart.

Les liens interpersonnels sur lesquels misait Foccart restent plus que jamais d’actualité.

Quels sont aujourd’hui les principaux relais d’influence en Afrique ?

Les liens interpersonnels sur lesquels misait Foccart restent plus que jamais d’actualité, même s’ils évoluent dans leur forme, évolution générationnelle oblige. Ainsi, l’Internationale socialiste à laquelle appartiennent plusieurs présidents francophones apparaît en 2013 comme un acteur important et souvent sous-estimé des relations franco-africaines.

Les chefs d’État francophones qui partagent une certaine idée de la géopolitique post-11-Septembre en constituent toujours une clé de voûte : Idriss Déby Itno s’est ainsi affiché comme l’allié essentiel de la France au Mali, ainsi que dans la sécurisation militaire de la Centrafrique. Signe qu’en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, le symptôme de la "famille francophone" chère à Houphouët-Boigny existe toujours – mais redimensionnée -, malgré certains heurts, notamment entre Paris et certaines capitales d’Afrique centrale.

Enfin, phénomène nouveau et important depuis les révélations des années 1990-2000 sur la Françafrique, l’opinion publique franco-africaine gagne de plus en plus de poids dans ce débat, longtemps considéré comme un "bois sacré" de la Ve République réservé à quelques initiés.

Propos recueillis par Pascal Airault


Nantes. L'ex-chef de la sécurité ouvre un magasin de Noël

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Mardi 03 décembre 2013

C'était gonflé : quitter son job de chef de sécurité de la Tan, service de bis nantais, pour ouvrir toute l'année la boutique Noël au balcon. Antoine Kerrand a osé cette reconversion.
Antoine Kerrand a réalisé son rêve de Noël.= Ouest-France
 
Déjà, la boutique n'est pas banale. Une incontournable du moment qui ne propose que des articles de décoration de Noël... Et pas n'importe lesquels. Les crèches sont russes, signées de la maison Peterhof, les santons, d'Aubagne, bien sûr, ou napolitains. La plupart des décorations sont allemandes, « les champions de la tradition de Noël ». Les boules en bois, russes, en verre, polonaises...

De telle boutique, il n'y en a que cinq en France. Deux à Paris, deux à Strasbourg. Et l'histoire de son créateur nantais, Antoine Kerrand, n'est pas banale non plus. Ce commerce est son premier. Auparavant, il a travaillé dix-huit ans comme agent d'action à la DGSE (direciton générale de la sécurité extérieure) et dix comme chargé de la sécurité pour la Tan (Transports de l'agglomération nantaise). « Lors d'un séminaire à Strasbourg, je suis tombé sur une de ces boutiques, raconte le néo-commerçant. J'ai adoré. Je suis un fana de Noël. J'ai su que je voulais faire ça à Nantes quand bien même ce n'est pas l'Alsace. » Il quitte la Tan et finit par réaliser son rêve de Noël, le 1er octobre dernier, en ouvrant Noël au balcon.

La décision a surpris. Mais pas tant que cela un de ses collègues : « J'ai toujours su que c'était un homme de coeur. La boutique, c'est lui, la famille, son histoire... L'image qu'il avait dans l'entreprise. » Sa fille, Charlotte, qui l'aide en ce moment : « Il a toujours fait des décos de Noël incroyables. »

« Mes parents faisaient des Noëls incroyables avec trois fois rien, se rappelle Antoine Kerrand. Avec trois bouts de cartons et de bois, ils créaient des crèches. En Afrique du Sud, mon père a même réussi à faire de la neige ! Il était militaire, dans la Légion étrangère. Nous allions toujours voir les crèches de la Légion. Et les messes de minuit avec les Russes, c'était quelque chose ! »

Une vraie tradition

La magie de Noël opère. Une demi-heure dans le magasin suffit pour se rendre compte. Un couple entre. « Ma compagne voulait à tout prix que je voie la boutique, explique l'homme. Ça fait du bien à l'oeil. Et il y a plein de choses de quand nous étions petits. » Une jeune Espagnole vient y acheter pour sa mère, d'origine allemande : « C'est vraiment la tradition de Noël chère à ma mère ».

L'accueil va droit au coeur d'Antoine Kerrand : « Je voulais vraiment un truc qui transporte. Une parenthèse dans la vie. » De quoi en vivre ? Pas à se plaindre pour l'instant, avec même des ruptures de stock sur les hommes fumeurs. Car la question taraude tous les clients : après Noël, vous vendrez quoi ? « Du Noël toujours, dans un petit coin. C'est le fil conducteur et l'âme du magasin. Le reste changera au gré ses saisons. Pâques et les oeufs, des cadeaux de Saint-Valentin. Cet été, j'aurai des girouettes allemandes terribles, des tirelires... Et toujours mes horloges coucou de la Forêt-Noire, des boîtes à musiques... » Et toujours sous le même nom. Noël au balcon et pas de Pâques au tison pour autant.


Noël au balcon, 17, rue des Carmes à Nantes. Ouvert en décembre tous les jours de 10 h à 20 h. Le dimanche, de 14 h à 20 h.

Véronique ESCOLANO.

L'armée en Corse: deux sites et un impact économique de près de 30 M€

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Publié le Dimanche 01/12/2013

 

L'armée en Corse: deux sites et un impact économique de près de 30 M€

Photo Denis Derond

Les restrictions budgétaires gouvernementales font bouger les lignes de la carte militaire nationale à coups de transferts et de dissolutions. Epargnée pour l’heure, la Corse ne garde pas que ses soldats.

Le moteur« Zara »tourne sur la Plaine orientale

Au-delà de l’importance stratégique de sa présence en Corse, la Base aérienne 126 et son millier de militaires rejaillit sur le territoire économique de sa commune de Ventiseri, et bien au-delà

Sur le sol corse, voire au-delà, la base aérienne de Ventiseri que l'on appelle encore Solenzara* est sans doute l'une des unités militaires qui a le moins de souci à se faire pour sa sauvegarde. Les plus hautes autorités de l'armée de l'air n'ont de cesse de souligner l'importance stratégique d'un « porte-avions » au cœur de la Méditerranée. Plaque tournante de l'intervention des forces de l'Otan lors du dernier conflit en Libye, « Zara », comme on l'appelle dans le jargon militaire, a confirmé cette situation géographique et opérationnelle privilégiée. Un groupe de parlementaires centristes a même demandé le renforcement de cette vocation pour la base de défense. Loin de la restructuration synonyme de restrictions, la base verrait alors ses effectifs augmenter, et son poids économique revaloriser sur son territoire d'implantation. Elle n'en est pas encore là, mais elle pèse déjà considérablement sur l'économie locale.

Le contexte territorial y est différent de celui du REP à Calvi. Le site de la BA dédiée à la mémoire du capitaine Preziosi s'étend sur Ventiseri, une commune de la Plaine orientale caractérisée par l'éclatement de ses hameaux sur la route nationale, éloignés d'une dizaine de kilomètres du village niché dans l'arrière-pays. Sur 2 350 habitants recensés, les personnels de la base installés avec leurs familles sur la commune représentent 30 % de cette population. Mais cet impact économique et démographique va au-delà. « Il est vrai que l'essentiel est concentré sur le Fiumorbu, mais les transports assurés quotidiennement par la base permettent à certains personnels de résider jusqu'à Bastia au nord, et à Porto-Vecchio au sud »,confie François Tiberi, le maire d'une commune de Ventiseri qui reste, malgré tout, la première bénéficiaire de cette présence militaire. Même si le premier magistrat s'irrite de plus en plus en entendant parler de la « base de Solenzara ». À Ventiseri se sont multipliés les villas d'État et les logements Défense. Le milieu scolaire local est impacté à 50 % par la présence militaire. Dans son analyse, François Tiberi tient à peser le pour et le contre. « Nous avons de très bons rapports avec la base. Nous sommes d'ailleurs liés par quelques conventions. Il faut reconnaître, quand même, que cette présence pose quelques problèmes. Elle gèle d'abord une partie du foncier, génère quelques nuisances sonores et elle prive la commune de plages. Mais si la base venait à partir, ce serait un sérieux coup dur pour Ventiseri ».

« Une logique de compromis gagnant-gagnant »

Arrivé à son poste au début du mois de septembre, le colonel Stéphane Groen commande aujourd'hui l'unité. Dans son propos sur le sujet, il commence par donner le chiffre qui fait autorité. « 80 % des 1 003 personnels de la base habitent sur la microrégion. Nombreux sont ceux qui ont accédé à la propriété sur place ».L'officier souligne de très bons rapports avec les populations locales et fait part de son credo. « Je veux m'assurer que l'on génère de l'activité opérationnelle, quitte à faire venir sur la base des moyens dépendant d'autres ministères. C'est pourquoi j'ai d'ores et déjà proposé d'y accueillir les Tracker pendant la campagne des feux de forêt ».En clair, la montée en puissance d'une activité qui ne manquerait pas d'élargir son emprise sur l'économie locale. Le colonel Groen qui a établi le contact avec tous les maires du coin, estime que les retours en provenance du territoire ne trompent pas. « Nous nous efforçons d'être dans une logique de compromis gagnant-gagnant, mais c'est clair, on veut garder cette base qui représente tout simplement la première entreprise de la microrégion ».

* La base qui s'étend pourtant, dans sa totalité, sur la commune de Ventiseri, a été initialement baptisée Solenzara en référence au premier lieu de vie des premiers militaires d'une base sur laquelle les premiers avions ont atterri en 1960.


2e REP de Calvi : le tourisme n’est pas tout Fort d’une communauté de vie de 2 500 personnes, le 2e Régiment étranger de parachutistes est le poumon qui permet à une ville de ne pas miser exclusivement sur sa vocation de station balnéaire

Les discours solennels qui ponctuent les cérémonies officielles se suffisent à eux-mêmes. Le commandant Bertrand Morel ne manque pas de citer les propos du maire de Calvi qui reviennent en leitmotiv. « En référence à Legio patria nostra, la devise de la légion, Monsieur Santini s’adresse toujours publiquement à nous avec la sienne : Corsica patria vostra ». L’officier supérieur adjoint du 2e régiment étranger de parachutistes y voit là l’illustration la plus significative de l’attachement d’une communauté à l’unité militaire dont l’implantation sur la cité balanine frise le demi-siècle.

La légion étrangère qui s’illustre sur tous les théâtres d’opération s’est en effet posée à Calvi en juin 1967, à son retour d’Algérie. Incontestablement, son destin a marqué l’histoire d’une commune autant que sa vocation de station touristique de référence.

Dans ce rapport de proximité, la dimension économique est loin d’être négligeable. Elle est même primordiale. « J’ai quand même la faiblesse de croire que nos liens avec la communauté calvaise, et au-delà, avec les populations de l’arc Calvi-Calenzana-Lumio, ne se limitent pas à l’économie », sourit le colonel Benoît Desmeulles qui a pris le commandement de l’unité en juillet 2012.

Il est vrai que de nombreux légionnaires et leurs familles vivent à l’extérieur du camp Raffalli, intégrés dans le tissu social local. Près de 500 enfants de militaires sont scolarisés sur la microrégion, mais le poids économique s’impose avant tout.

La population que représentent les militaires et leurs familles révèle un chiffre qui pourrait se passer de commentaire. Ramenées à la démographie calvaise (environ 5500 habitants), ces 2500 personnes donnent une idée de ce que serait une bonne partie de la Balagne sans le prestigieux régiment. « Toute organisation à son poids économique, poursuit le chef de corps. À certains égards, nous fonctionnons comme une entreprise pour tout un tas de canaux. Nous créons de la richesse et nous réinvestissons sur place ».

« Calvi est une petite ville, le départ du régiment serait problématique »

Les retombées sont forcément considérables (lire par ailleurs), sachant qu’il y a aussi ce qui ne peut être chiffré précisément. Il s’agit de l’économie générée par les familles qui habitent et consomment sur Calvi et dans ses environs. « Comme il y a beaucoup d’étrangers dans nos effectifs, avec pour certains, une culture de la famille qui fait que celle-ci compte souvent 4 à 5 enfants, nous représentons l’équivalent de 30 à 40 classes, précise le commandant Morel pour insister sur l’impact du 2e REP sur le milieu scolaire. Il faut noter par ailleurs que bon nombre de sous-officiers et caporaux-chefs se sont mariés dans la région; certains habitent non seulement à Calvi, mais aussi sur les villages comme Lumio ou Montegrosso ».

La présence militaire représente donc un pan de l’économie sur une partie de la Balagne, presque en opposition avec l’activité principale. « Il est certain que nous ne sommes pas les plus gros clients de l’hôtellerie, glisse le colonel Desmeulles, mais à côté de ça, les deux supermarchés de Calvi pourraient-ils subsister si notre régiment venait à partir ».

La question d’un départ se pose-t-elle? Quelques rumeurs ont couru à la rentrée, lorsque les nouvelles restructurations ont été dévoilées par le ministère de la Défense. « Ici, nous n’avons aucune information à ce sujet. Ce n’est pas à l’ordre du jour assure le chef de corps qui comprend que la perspective, si lointaine et improbable soit-elle, puisse inquiéter. « Dans d’autres villes de garnison, plus importantes, sur le continent, la suppression d’un régiment n’aurait pas les mêmes conséquences sur l’économie. Mais pour une ville de la taille de Calvi… ».


Laudun : le 1er Régiment Etranger de Génie va célébrer la Sainte-Barbe

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30 novembre 2013

La musique de la Légion Etrangère d'Aubagne Picasa
Le drapeau du 1er REG Picasa
Les Pionniers et les musiciens de la MLE Picasa

Au Quartier Général Rollet de Laudun-l'Ardoise, le 1er Régiment Etranger de Génie va célébrer la sainte Barbe, avec en premier lieu un concert donné par la musique de la Légion et une prise d'Armes..

Sainte Barbe, la patronne des sapeurs légionnaires sera célébrée par deux importantes manifestations traditionnelles et festives. La première aura lieu le jeudi 5 décembre au forum de Laudun, à partir de 19H30. Ce sera l'occasion d'assister à la Générale, toujours très prisée, du concert de la Musique de la Légion Etrangère (MLE) d'Aubagne. Le début de ce concert, gratuit ouvert à tous, est fixé à 20H30. Il sera dirigé par le lieutenant-colonel Emile Lardeux, chef de musique hors classe, avec l'adjudant chef Jean Philippe Dantin, adjoint au chef de musique et l'adjudant chef Jérôme Dumont, tambour major (C'est lui qui ouvre, tous les 14 juillet, à Paris, le défilé de la musique de la légion Etrangère).
Le lendemain vendredi 6 décembre, à partir de 9H00 accueil suivi à 10H30 du début de la cérémonie traditionnelle de la Sainte Barbe au quartier Général Rollet où se déroulera la première prise d'Armes du nouveau chef de corps du 1er REG, le colonel Alexandre Coulet.
Cette cérémonie, présidée par le général Laurent Kolodzieg, commandant la 6ème Brigade Légère Blindée, aura lieu après l'arrivée des autorités civiles et militaires, à partir de 10H45.
Tous les participants seront invités à 11H30 à un vin d'honneur.

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