Publié le 24/11/2013
Depuis de longues années, André Canonne était à la tête de l’harmonie d’Avesnes, et de celle d’Izel-lès-Hameau, son village natal. Un musicien chevronné qui a passé sa baguette à Jacques maison. « C’était une décision délicate à prendre, mais des soucis d’arthrose m’ont convaincu que le temps était venu de laisser la place aux jeunes. Cela dit, je n’abandonne pas l’harmonie puisque je continuerai à y jouer du bugle et je prendrai la fonction d’archiviste. Je quitte ce poste serein car avec Jacques Maison, mon ami, la relève est bien assurée. » confie le chef d’orchestre.
André Canonne, même s’il a débuté la musique tard, à l’âge de seize ans, a un parcours plutôt atypique. « C’est le boulanger du village qui m’a convaincu de faire de la musique car il cherchait un joueur de clairon pour reformer une fanfare à Izel. Je me souviens de mon premier professeur, Jean Katchic qui était chef de l’harmonie de Bully. Nous étions cinq musiciens au départ ! Puis j’ai décidé d’apprendre la trompette et c’est Victor Bourdon, chef de l’harmonie qui m’a formé à cet instrument. » En 1964, après le service militaire, sur un coup de cœur, il part à la Légion. Il est alors dirigé dans la musique principale de la Légion étrangère à Aubagne où, durant trois ans, le musicien est formé par Pierre Barbizet, directeur du conservatoire de Marseille et par Jacques Menichetti, premier prix de Paris à la trompette. « Cela m’a permis de bien travailler et d’obtenir le premier prix de trompette en 1971. De retour à Izel début 1972, après le décès de Victor Bourdon, je suis devenu chef de l’harmonie La renaissance d’Izel. De cinq membres, nous sommes passés à 45 durant les quarante-deux ans passés au service de cette association. J’ai repris ensuite le flambeau de Louis Martin, chef d’orchestre à Avesnes, suite à son décès en 2005, et me retrouvais donc à la tête de deux formations musicales. » De toutes ces années, le « chef » gardera « beaucoup de plaisir, une grande complicité, de l’amitié, et, des années au service de la Légion, des grands voyages notamment à Tahiti pour les olympiades Pacifique Sud. Avoir transmis ma passion à des jeunes qui, peut-être feront à leur tour un beau parcours est également une grande fierté. » Comme il se doit, la transition entre les deux chefs d’orchestre s’est réglée… comme du papier à musique.
Jacques Maison, qui assure désormais la relève, est aussi expérimenté. Ses instruments de prédilection sont le piano et la clarinette. Natif de Calonne-Ricouart, de parents compositeurs et musiciens, il a débuté tout jeune dans la musique. Après une formation de chef d’orchestre à l’ENM (École nationale de musique) de Fresnes, près de Paris, où il a effectué des stages internationaux, il s’est lancé dans la composition après avoir effectué ses études au conservatoire national de Lille, puis au conservatoire supérieur de musique de Paris. Il a composé de nombreuses pièces pour piano, flûte, et prépare une pièce pour un orchestre de musique de chambre. Il a également des commandes pour les harmonies voisines, afin de renouveler leur répertoire.