Publié le 04/09/2013
Le convoi de véhicules militaires a traversé le village une première fois vers midi, dimanche, en empruntant la route de la colline, la rue Lucheux et la rue du Prince, pour rejoindre Bully-les-Mines. Après une halte dans cette commune partenaire, les half-track, jeeps, GMC et motos ont repris la route vers Bouvigny, qu’ils ont traversée avant de faire un tour dans Marqueffles et d’y revenir.
Les figurants, de nationalités belge, anglaise, suisse, hollandaise et française, ont alors laissé reposer leurs véhicules pour partager leur passion avec la population. Le convoi était accompagné du corps de musique de la Société musicale royale pandore de la police fédérale belge, que préside le colonel Denis Guido. L’orchestre était dirigé par Roland De Klippec.
En parallèle, le Comité historique de Bouvigny-Boyeffles a organisé une exposition sur le thème des Bovéniens dans la tourmente de la guerre à la salle Arthaud.
Un hommage a été rendu à Marguerite Klein. « Elle faisait partie du réseau Douphy. Elle a caché des aviateurs anglais et des armes dans les champignonnières de la commune, explique Pierre Delengaigne, du comité. Elle a fait passer ces militaires en zone libre et a reçu de nombreuses distinctions, dont les médailles du Commonwealth, du Mérite national, de l’Ordre des arts et des lettres, la Croix du combattant avec deux citations et la Légion d’honneur. Marguerite Klein était ingénieur agronome. Elle a déposé le brevet à l’origine du bifidus. » Titulaire d’une licence d’anglais, elle a consacré la fin de sa vie à l’écriture, une passion pour laquelle elle a été reçue à l’émission de Bernard Pivot.
« C’est un devoir de mémoire de ne pas oublier ces moments terribles de notre histoire. Pour qu’on ne vive plus jamais ça », soulignait le maire Maurice Viseux. Le maire du village a également remercié ceux qui ont œuvré localement pour animer cette manifestation, les comités des fêtes de Bouvigny, de Marqueffles et le Comité Historique. La journée s’est achevée avec un concert musical donné par les Forces militaires de Moscou et le bal de la libération, où la tenue d’époque était acceptée.
Dans la foule, Ferdinant Rzepka se souvient. Il a combattu en 1944 en France, en Allemagne et en Angleterre. Il a été militaire en Pologne durant deux ans et demi, puis a travaillé dans les mines et s’est engagé dans la Légion étrangère. Il a fait l’Indochine et l’Algérie en 1954. Un peu plus loin,
Déborah et Antonin ont revêtu les habits militaires et figurent ce que pouvait être la beauté de la jeunesse de l’époque. Cesmembres de l’association Marquette Garden de Pont-Sainte-Maxence (Oise) trouvent leurs costumes, entre autres, dans les bourses militaires.