Publié le mardi 23 avril 2013
Soixante légionnaires ont enregistré les incontournables du répertoire de la Musique de la Légion. Intitulé "Héros", leur CD est dans les bacs depuis hier.
Dans le dictionnaire de la Légion étrangère qu'il vient de publier aux éditions Robert-Lafont, l'ancien maître de conférence à l'IEP d'Aix-en-Provence, André-Paul Comor, fait état d'une note interne aux "képis blancs", rédigée en 1970 par l'un de leurs capitaines.
Sur cette note qui fait toujours référence, on peut lire : "La Légion étrangère est, une fois encore, la troupe qui sait, qui doit, qui chante le mieux au monde". Une évidence pour cet officier mais aussi la fameuse Deutsche Grammophon dont les "oreilles d'or" avaient été impressionnées par la prestation des musiciens-chanteurs de la Légion, en mai 2011, au Château de Windsor, lors d'un concert international donné devant la Reine d'Angleterre.
Peu de temps après, la prestigieuse société d'édition de disques distribuée par Universal Music contactait la formation militaire basée à Aubagne pour lui proposer d'enregistrer un CD.
Le but était de réunir les incontournables du répertoire de la Musique de la Légion comme "Le Boudin" ou "Adieu vieille Europe", mais également des airs et chansons plus "généralistes" comme "La mer", "Sous le ciel de Paris", "Non je ne regrette rien", "Lily Marlène" ou encore le thème du film Le pont de la rivière Kwaï, et bien sûr "La Marseillaise" dans sa version "Berlioz", chantée par Roberto Alagna.
"Deutsche Grammophon nous avait précisé qu'il s'agirait de son projet phare pour 2013, souligne le lieutenant-colonel Émile Lardeux, chef de la Musique depuis 2008 et auteur des délicats arrangements à 2 ou 4 voix qu'a nécessité cette performance. Cette aventure a non seulement conforté la cohésion du groupe mais elle lui a surtout apporté un regain de fierté, d'autant que Deustche Grammophon est considéré comme le spécialiste mondial de la musique classique."
Soixante légionnaires représentant vingt nationalités différentes ont donc fait le déplacement à Paris avec la bénédiction de leur grand patron, le général de division (3 étoiles) Christophe de Saint-Chamas. "Enfermés" pendant cinq jours, début février, dans les studios ultramodernes d'Universal Music, les choristes et instrumentistes de la Légion ont donné le meilleur d'eux-mêmes. "Ce défi nous a permis de franchir un cran supplémentaire en terme d'exigence et de qualité", confirme Émile Lardeux.
Intitulé "Héros", leur CD est dans les bacs depuis hier. Par les hasards du calendrier, cette sortie coïncide à quelques jours près - le 30 avril - avec la commémoration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, autre événement fédérateur de la glorieuse Légion.
Philippe Gallini