le 12/04/2013
La Légion étrangère demeure une troupe d’élite faite de légendes et d’histoires fortes.
Le 30 avril prochain, chaque légionnaire, en activité ou retiré du service, sentira battre son cœur plus fort. On célébrera le 150e anniversaire de la bataille de Camerone. C’est dans ce coin perdu du Mexique que la Légion a écrit sa plus grande page.
Depuis Camerone, les légionnaires ont versé leur sang pour la France sur tous les continents et dans de nombreuses guerres. Ces hauts faits font l’objet d’un ouvrage foisonnant de renseignements : « La Légion étrangère, histoire et dictionnaire ».
Il suffit d’écouter « Le boudin », hymne des képis blancs pour savoir que les Alsaciens et les Lorrains tiennent une place à part dans son histoire. Un long article leur est consacré. L’annexion de L’Alsace-Moselle par le Reich en 1870 a généré une vague d’engagements. De 1870 à 1917, 38 344 Alsaciens-Lorrains ont coiffé le képi blanc. Beaucoup se sont couverts de gloire du Tonkin aux champs de bataille de 14-18.
Les campagnes de recrutement seront abondamment relayées par les arts. Musique, chanson, cinéma, littérature : la Légion enflamme les imaginations. « Mon légionnaire » ou « Le fanion de la Légion » furent des « tubes » et en 1961, le 1er REP se révolta au son du fameux « Non, je ne regrette rien » d’Édith Piaf.
Le destin a fait que le dernier « Poilu » à tirer sa révérence fut un légionnaire, Lazare Ponticelli. Cet Italien, engagé le 2 août 1914, il eut droit à des obsèques nationales en 2008. Fidélité, courage, résistance : il symbolisait ce corps pas comme les autres.
LIRE « La Légion étrangère, histoire et dictionnaire » aux éditions Laffont/Bouquins (32 €).