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MALI. "Le retrait sera imposé par la réalité du terrain" MALI. "Le retrait sera imposé par la réalité du terrain"

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07-02-2013

Laurent Fabius a indiqué que les troupes françaises se retireraient à partir de mars. "Une annonce d'ordre politique", selon le général Vincent Desportes.

Un convoi de véhicules de l'armée française patrouille entre Tombouctou et Douentza, le 4 février 2013. (AFP PHOTO / PASCAL GUYOT)

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, annonce que les troupes françaises vont commencer à se retirer du Mali à partir du mois de mars. Ce délai est-il tenable compte-tenu de la situation complexe sur le terrain ?

- C'est une annonce qui est avant d'ordre politique et non militaire. Elle vise, dans un premier temps, à indiquer à la France et à la classe politique de manière claire, qu'il n'y aura pas d'enlisement et que les soldats français partiront. La deuxième cible est internationale. Il s'agit à la fois de la Cédéao, de l'Union Africaine (UA) et de l'ONU. De manière à les pousser à prendre leurs responsabilités en leur indiquant que la France ne resterait pas très longtemps et que c'est à eux de mettre en place les troupes et les moyens nécessaires. A l'UA et à la Cédéao d'accélérer la mise en place de l'équipement de la Misma, aux Nations unis de transformer, éventuellement, rapidement, la Misma en force onusienne. 

Concrètement, le calendrier de retrait sera imposé par la réalité du terrain. Tout peut évoluer d'ici le mois de mars. La nature et le volume des retraits dépendront de l'évolution de la situation. Il faut noter que la France n'est pas dans la position qu'elle avait en Afghanistan, où elle pouvait repartir avant les délais fixés. Là, le pays est la force principale et en tant que telle, elle est responsable de la sécurité et du bon déroulement des opérations de relève. Or, François Hollande a bien indiqué qu'il soutiendrait l'action de la Misma autant que nécessaire. Et que la France participerait à la restauration de l'intégrité territoriale. Il est tenu par cet engagement fait en public, à Bamako samedi dernier. Il est aussi tenu désormais par l'engagement politique qui a été fait hier matin à l'issue du Conseil des ministres. Il lui reste une marge de manœuvre d'une durée de deux mois.

Que se passera-t-il en mars ?

- François Hollande tiendra probablement son engagement. Mais quand il dit qu'il retirera des troupes, il parle des troupes qui ne seront plus utiles. Je pense, en particulier aux troupes lourdes, dont la projection a été déclenchée alors que nous étions au cœur de la première bataille, alors que Gao et Tombouctou n'avaient pas été repris et que nous ne connaissions pas le degré de résistance que nous opposeraient nos adversaires.

Autant, il a été légitime de prendre la décision d'envoyer ces forces au Mali, autant on risque de s'apercevoir assez rapidement qu'elles ne sont plus nécessaires. Les combats dans la zone de l'Adrar des Ifoghas, ne sera pas une bataille de blindés, mais plus vraisemblablement une bataille dans laquelle les forces spéciales et la destruction par les frappes aériennes seront prépondérants.

Comment va se dérouler le passage de relais entre l'armée française et une éventuelle force des Nations Unis ?

- Il s'agirait de transformer la Misma en force onusienne. Probable que, comme nous l'avons fait en Côte d'Ivoire, la France conservera une force de réaction rapide capable d'apporter des appuis particuliers. Mais pour le moment, la décision n'a pas encore été prise, les plans définitifs n'ont pas été arrêtés. Nous sommes encore dans une démarche diplomatique. Les planificateurs commencent à travailler sur cette hypothèse.

Un débat à l'Assemblée nationale est prévu le 27 février. Certaines voix dans l'opposition commencent, bien que timidement, à critiquer l'action du chef de l'Etat. Si la date du mois de mars n'est pas tenue, pourra-t-elle servir la droite ?

- On aura un débat mais comme d'habitude, on n'a pas trop à en attendre. En général, les débats de Défense à l'Assemblée nationale entérinent les positions prises par l'exécutif. En France, la tradition c'est l'union. Et puis nous ne sommes pas encore au 27 février, il reste 20 jours.


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