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Afghanistan : Malaise chez les militaires français

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Publié le 20 janvier 2012

Alors que, pour la seconde fois en moins d'un mois, les forces françaises sont victimes de l'attaque d'un soldat afghan infiltré dans leurs rangs, certains militaires dénoncent des choix tactiques dictés uniquement, selon eux, par des considérations électorales.

Des militaires dénoncent des choix tactiques dictés, selon eux, par des
considérations électorales SIPA/Allauddin Khan
 

« En Afghanistan, tu fais la guerre ou tu t'en vas ! ». Les critiques fusent dans les rangs de la « Grande Muette ». Des critiques portées contre les conséquences tactiques découlant de la stratégie du « zéro mort» voulue par Paris depuis l'été dernier. On se souvient que dès le 14 juillet 2011, après l'attaque d'une position française et la perte de six de nos soldats, l'Élysée avait demandé à nos forces (3.800 hommes) de se replier sur leurs postes et de ne plus entreprendre d'opération d'envergure à l'heure où leur retrait –progressif jusqu'en 2014– était officiellement annoncé. « Les hommes contre lesquels nous nous battons sont des guerriers. Si vous vous voulez être craints et respectés par eux, il faut vous battre, prendre l'initiative et sûrement pas rester cloîtré derrière vos sacs de sable », s'inquiète un officier rompu aux opérations dans le pays.

''Nous avons donné les signes que nous renoncions à nous battre''

Au-delà de l'émoi suscité dans ses rangs par ces nouveaux morts, l'armée s'interroge. Le 29 décembre, deux légionnaires français avaient déjà été abattus par un soldat de l'armée nationale afghane dont ils assuraient la formation. « Un type qui est prêt à se sacrifier, vous ne pouvez rien faire contre lui », juge un jeune gradé rentré d'Afghanistan il y a peu.

Mais pourquoi ces « assassinats » surviennent-ils aujourd'hui ? Installées depuis plus de dix ans dans le pays, les forces françaises n'en n'avaient jamais été la cible. Difficile de le dire, le gouvernement ayant demandé à l'Etat-major de ne plus communiquer sur l'Afghanistan (sauf en cas d'absolue nécessité comme aujourd'hui) jusqu'à l'élection présidentielle. « Les talibans ont trouvé un mode opératoire qui ne leur coûte pas grand chose en terme de vies humaines et qui, par contre, atteint psychologiquement nos forces. Imaginez ce qu'il peut se passer à présent dans la tête de nos hommes chargés de la formation des troupes afghanes...», avance toutefois, mais sous couvert d'anonymat comme tous ceux rencontrés, un haut gradé. « Nous avons donné les signes aux talibans et à nos alliés afghans que désormais nous renoncions à nous battre, poursuit le soldat. Dès lors, il ne faut pas s'étonner que les uns en profitent et que les autres nous trahissent ».


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