Publié le 09.01.2012
Illustration. La violence n'est pas terminée en Libye, cinq mois après la chute du
régime de kadhafi. | Philippe Desmazes
Le Quai d'Orsay a confirmé lundi la mort par balle d'un Français samedi à Tripoli (Libye). Le ministère n'a donné aucune précision sur la victime, un ex-militaire, ni sur les conditions de son décès, crapuleux ou politique. Les autorités françaises affirment cependant qu'elles sont «en contact étroit avec les autorités libyennes pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce crime et pour que le ou les responsables soient traduits devant la justice».
La mort de ce Français avait été révélée dimanche en Libye. Selon des sources proches du dossier, la victime s'appelle Hugues de Samie. Elle était âgée de 60 ans et avait fait la majeure partie de sa carrière dans l'armée.
Selon l'hebdomadaire Le Point, cet ex-légionnaire avait quitté l'armée au milieu des années 2000. Il avait travaillé en Libye à partir de 2008 pour les Constructions mécaniques de Normandie, afin notamment de vendre au colonel Mouammar Kadhafi des patrouilleurs modernes fabriqués par le chantier de Cherbourg, et de moderniser les cinq frégates de type Combattante vendues à la Libye dans les années 1970. Il s'était récemment rapproché de la société ÉPÉE (Experts partenaires pour l'entreprise à l'étranger), selon l'hebdomadaire.
De son côté, le ministère libyen de l'Intérieur a affirmé qu'il «n'y avait pas de mobiles politiques derrière le meurtre du citoyen français (...) dans le quartier de Zaouiet al-Dahmani à Tripoli». Selon l'agence libyenne Lana, le ministère libyen a précisé avoir arrêté le meurtrier présumé, Mohamed al-Kordi, un Tripolitain de 28 ans. «Le criminel est un toxicomane et le mobile du meurtre était le vol. Il n'y a pas de mobiles politiques», a précisé également Lana.
LeParisien.fr avec_afp