Lundi9 janvier 2012
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé lundi la mort d'un ressortissant français à Tripoli, sans toutefois apporter davantage de précisions sur la victime, ni sur les conditions de son décès, crapuleux ou politique.
«Nous confirmons le décès par balle d'un ressortissant français à Tripoli, le samedi 7 janvier» et «sommes en contact étroit avec les autorités libyennes pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce crime et pour que le ou les responsables soient traduits devant la justice», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
De son côté, le ministère libyen de l'Intérieur libyen a démenti tout mobile politique et a assuré avoir arrêté le meurtrier présumé, Mohamed al-Kordi, un Tripolitain de 28 ans. "Le criminel est un toxicomane et le mobile du meurtre était le vol. Il n'y a pas de mobiles politiques", a annoncé l'agence officielle Lana.
La mort de ce Français avait été révélée localement dimanche. Selon des sources proches du dossier, la victime s'appelle Hugues de Samie, était âgée de 60 ans et avait fait la majeure partie de sa carrière dans l'armée.
Selon l'hebdomadaire le Point, Hugues de Samie, ex-légionnaire, avait quitté l'armée au milieu des années 2000. Il avait travaillé en Libye à partir de 2008 pour les Constructions mécaniques de Normandie, afin notamment de vendre au colonel Muammar al-Kadhafi des patrouilleurs modernes fabriqués par le chantier de Cherbourg, et de moderniser les cinq frégates de type Combattante vendues à la Libye dans les années 70. Il s'était récemment rapproché de la société EPEE (Experts partenaires pour l'entreprise à l'étranger), selon la même source.
L'hebdomadaire Marianne croit savoir de son côté que le meurtre de Hugues de Samie serait de nature crapuleuse.
(AFP)