Publié le vendredi 06 janvier 2012
Nous avons appris avec émotion le décès de Jean Juan qui fut le collaborateur de certains d’entre nous dans les années 80 au sein de la rédaction sportive des Nouvelles de Tahiti. Capitaine de la Légion étrangère, Jean était resté sur le territoire lorsqu’il a pris sa retraite militaire. Homme dynamique et passionné de sport, il a donc entamé une seconde carrière au sein de la presse locale. Tous ceux qui furent des acteurs du monde sportif dans les années 80 ont sans doute encore en mémoire le professionnalisme et l’enthousiasme avec lesquels Jean Juan relatait les événements sportifs. Il s’était retiré à Limoux dans le sud de la France au début des années 90, mais revenait régulièrement au fenua pour se ressourcer. Nous adressons nos sincères condoléances à toute sa famille.
La rédaction sportive des Nouvelles de Tahiti et de La Dépêche de Tahiti
RÉACTION
Jean Juan est mort. Bougon, à l'accent rocailleux, brut de décoffrage, rigoureux au travail et sans concession, on apprenait bien vite que, sous ces dehors, c'était un homme au grand cœur, la bonté même, fidèle en amitié.
De cette époque glorieuse des Nouvelles de Tahiti, beaucoup nous ont quittés avant l'heure : André Nouet, Gérard Bréchet, Patrick Brai, Tini Colombel, Jean-Pascal Couraud... Et aujourd'hui notre cher Jean Juan.
Ceux qui restent –les Lucien Maillard, Heimata Hirshon, Christian Pinson, Henri Blondin– gardent un souvenir nostalgique de cette période où le journalisme se voulait inconsciemment novateur, dérangeant, à cent lieues des convenances. Jean, malgré une vie déjà bien remplie dans la Légion, à de suite adhéré à cet esprit jeune et instigateur. Je le revois encore, l'année dernière, assis sur une chaise, au bord de la piste du stade Pater, la paume appuyée fièrement sur une canne et ne perdant rien des compétitions d'athlétisme qui s'y déroulait. Il avait l'allure du seigneur débonnaire régnant sur un royaume qu'il connaissait, qu'il chérissait. Je suis sur que beaucoup d'athlètes de Tahiti se souviendront de lui aujourd'hui, avec la même émotion que moi.