Lundi 14 mars 2011
Semi-marathon d'Orvault. Il a 23 ans, 8 mois de Légion Étrangère et du talent à revendre le 2e classe Jean-Claude Niyonzigiyie. Pour sa première visite à Orvault, il l'a démontré avec une sérénité de vieux briscard.
Après 21,100 km de course, vous remplacez Jérome Bernard par Christian Berthomé (ASPTT Nantes) et vous avez le classement final, mais dans le désordre. Ce n'est pas une surprise, seulement la confirmation que la hiérarchie a été respectée. Et ce jusque vers le 8e kilomètre, le temps que le légionnaire Niyonzigie décide que la plaisanterie avait assez duré et qu'il était l'heure de secouer le cocotier, de voir comment se comportaient ses compagnons de fugue.
A priori moins bien que lui, puisque seul Musagirije mettra ses pas dans les siens. Le Kenyan Musyoki en aurait bien fait autant mais : « J'ai ressenti une petite douleur derrière la cuisse, j'ai préféré lever le pied ! » Il avait raison d'autant que devant Niyonzigiye en a remis une couche peu après le 10e km, malgré : « les montées et les descentes qui rendent le circuit difficile... » Ce qui ne l'a pas empêché de confirmer sa supériorité.
Des départs canons, Christian Berthomé en a connu une bonne dizaine à Orvault. Plus les années passent moins il s'en occupe. Ce qui ne l'empêche pas de terminer premier Français, une nouvelle fois : « J'ai fait 800 km en voiture hier pour rentrer des sports d'hiver. Je l'ai payé en course mais heureusement c'est un parcours où l'on peut gérer. » L'expérience du vieux briscard !
En féminines, Immaculate Chemutal (Ouganda) a confirmé son succès de l'an passé aux dépens de la Burandaise Francine Niyonizigiye. Quant à la troisième place elle revient, comme en 2010, à Stéphanie Briand : « J'ai été très vite dans le rouge, je ne pouvais pas aller plus vite... » Une phrase que beaucoup des 1 700 concurrents peuvent reprendre à leur compte.