AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Jean GENET 092010

Envoyer

septembre 2010

 

Jean Genet est un véritable phénomène de l’histoire de la littérature et de la poésie française. Il était doté d’une plume prolifique qu’il a affûtée pour mettre à jour les penchants les plus intimes et lugubres de l’homme en abordant des sujets aussi tabous qu’obscurs.

Il vient au monde le 15 avril 1986 à Paris. Né de père inconnu, il va être abandonné par sa mère alors qu’il n’est encore qu’enfant.

Heureusement pour le petit garçon, il est placé dans une famille d’adoption qui lui apporte amour et éducation. Le jeune Jean est bon élève à l’école mais il va être attiré par les sirènes de la délinquance. Dès l’adolescence, il commence à commettre de petits délits tels que des vols. Le couperet tombe après plusieurs incartades et fugues : il est retiré de sa famille adoptive et envoyé dans une maison de redressement, à la colonie pénitentiaire de Mettray. C’est là que Jean Genet entre en contact pour la première fois avec l’homosexualité, mais aussi avec les rapports de force inhérents aux lieux.

Quand, à sa majorité il rejoint la Légion étrangère, il va retrouver ce type de rapports. Cette incorporation va néanmoins lui donner l’occasion de visiter l’Afrique du Nord et le proche orient, qui vont le marquer durablement.

De retour à Paris il est, à plusieurs reprises, incarcéré pour des larcins.

C’est dans l’univers pénitentiaire qu’il va écrire ses premiers poèmes et ses premiers romans. Faisant preuve de beaucoup de perfectionnisme, plusieurs de ses essais finiront à la poubelle. Ceux qu’il retiendra seront sujets à une censure stricte, car jugés trop crus ou trop obscènes.

L’admirateur d’André Gide laisse transparaître dans ses écrits une personnalité au for intérieur tourmenté. C’est cet excentrisme qui va lui valoir une célébrité démesurée. D’une part, conspué par l’opinion publique, de l’autre, adulé par de grandes personnalités comme le philosophe Sartre, l’écrivain ne laisse pas indifférent.

Son œuvre générale est de nature quasi autobiographique, ses expériences et ses goûts personnels y sont retranscrits.

Son livre, Le journal du voleur publié en 1949, fait ainsi état de la période de sa vie où il vivait de petits larcins. On retrouvait déjà dans Miracle de la rose (1946), un roman ayant pour cadre l’univers carcéral, cet attachement à retranscrire son histoire personnelle. En 1947, dans Pompes Funèbres, il exposait librement sa fascination pour Hitler et le nazisme.

Jean Genet entrevoit à travers ce culte des idoles et des mythes, une virilité phallocrate, qu’il assimile à de l’attirance masochiste. Les atroces dérives criminelles accompagnant cette tentation de l’extrême sont assimilables pour lui à la jouissance des pulsions sexuelles : « Il est naturel que(…) l'Allemagne hitlérienne provoque la haine des braves gens, mais en moi l'admiration profonde et la sympathie ». Il dit aussi que « la plus belle image érotique, la plus grave (…) m'était offerte par un beau soldat allemand en costume noir du tankiste ».

L’auteur affiche aussi des points de vues antisémites, ne cachant pas son aversion envers les Juifs et leur place dans le monde.

En dépit, ou grâce à cette polémique autour de ses écrits, Genet demeure un écrivain à succès. Sartre prend même son parti et il fréquente des personnalités telles que Simone de Beauvoir ou Brassaï (de son vrai nom Gyula Halász).

Jean Genet va aussi faire parler de lui avec les pièces, Haute Surveillance (1949), Le Balcon (1956) ou les Paravents (1961)…

Cependant, si l’excellent écrivain a l’art des prises de position polémiques, il n’en reste pas moins un patriote convaincu, militant acharné des libertés. Il s’offusque devant toutes les formes d’oppression de son époque, en commençant par celles pratiquées par l’occident. Il apportera son soutien aux Black Panthers en 1970 ou à Yasser Arafat en 1982. Jusqu’à la fin de sa vie, il participera à des combats politiques.

Le 15 avril 1986, il décède d’un cancer de la gorge dans un hôtel parisien.

Plusieurs œuvres vont être éditées à titre posthume comme Elle (1989), Splendid’s (1993) ou Le Bagne (1994).


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui3702
mod_vvisit_counterHier8156
mod_vvisit_counterCette semaine18527
mod_vvisit_counterSemaine dernière24288
mod_vvisit_counterCe mois105077
mod_vvisit_counterMois dernier347580
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919844506

Qui est en ligne ?

Nous avons 2845 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42468515
You are here PRESSE XXI° 2010 Jean GENET 092010