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1900

Le Progrès de Bel-Abbès du 25/08/1900

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Le Progrès de Bel-Abbès du 22/08/1900

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Lettre de Madagascar

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Le Progrès de Bel-Abbès du 22/08/1900

 

Le 19 Juin 1900.

MONSIEUR LE DIRECTEUR,

 

Malgré les entraves apportées par nos conservateurs, le, bataillon du 1er Étranger qui, depuis le mois de décembre dernier devait être dirige sur Diégo-Suarez; est enfin arrivé à destination. Cela ne tut pas sans peine, car si jamais un bataillon fût berné, ce fut bien celui-là. Si encore les motifs invoqués pour justifier les retards apportés dans l'envoi immédiat du dit bataillon étaient reconnus fondés, il n'y aurait qu'à louer l'Autorité de ses prévenances, mais il n'en est rien, car nos braves militaires ont pu constater à leur arrivée à Diégo-Suarez et dans les postes limitrophes, que les charmants baraquements que l'on avait (soi disant) préparés, n'étaient en partie qu'ébauchés dans les bureaux du "Génie constructeur ". Les tonnes de matériaux destinées à la construction de ces "cases étaient en partie sur les quais, voir même non débarquées. Voilà où en étaient les travaux lors dé l'arrivée du bataillon à Madagascar.


Aux désillusions produites par ces constatations amères,. avait précédé : un contretemps non moins fâcheux, le fameux séjour au Camp du Ravin Blanc à Oran, où arrivé le 22 mars avec l'idée bien arrêtée d'embarquer le 25 du dit, il reçut quelques heures avant le moment fixé pour le départ, l'ordre de surseoir à tout mouvement.

Ce fût une décëption générale qui ne laissait entrevoir à nos troupiers que la probabilité d'être dirigés sur Tigli; voyage qui n'était pas du tout en harmonie avec les projets élaborés jusque-là, par. la majeure partie des postulants pour la grande île africaine. Enfin, le 1er avril (jour choisi sans doute), le commandement résolut de leur faire continuer leur routé, et le 20 dû même mois après une traversée aussi belle que rapide, ils arrivaient devant Diégo-Suarez; Le même jour deux- compagnies débarquaient à Anfsirane et prenaient possession des casernements mis à leur disposition. Le lendemain 21, les deuxautres compagnies débarquaient à leur tour et rejoignaient leurs postes respectifs, la 15e compagnie, au Sakaramy, poste intermédiaire entre Antsirane et là Montagne d'Ambre, la 16e compagnie allait s'installer à Oranjéa, poste situé au nord de l'île et qui commande la -passe.de la baie dé Diégo-Suarez. Le 25 mai, cette dernière compagnie quittait ce poste pour rallier Antsirane où elle restait jusqu'au 12ijùin.

Nous croyons devoir entretenir un instant nos lecteurs du genre d'exercice que faisait nos légionnaires à leur arrivée dans la Colonie et cela dans Je but de les acclimater sans doute.

Aussitôt arrivés, lès légionnaires durent se transformer:

1° en conducteurs de plates formes Decauville, système de locomotion en usage à Madagascar pour le transport des matériaux dans les différents chantiers où l'on construit des baraquements, (la mise en mouvement de ces voitures se fait à l'aide de mulets);

2° en serres-freins, auxiliaires indispensables au bon fonctionnement des voitures ci-dessus précitées;

3° en hommes de peine de toutes catégories;

4° en charpentiers, charrons, mécaniciens, ajusteurs, dessinateurs, secrétaire, etc.

-Le travail commençait à 5h. 1/2 du matin et se terminait ver 9h. 1/2 ou 10 heures, le soir de 2h. 1/2 à 5h. 1/2 ou 6 heures. Bon nombre d'hommes étaient assujettis à travailler dans l'eau jusqu'aux aisselles pendant toute la durée du travail.

C'est à ce moment seulement.que les constructions entrèrent dans la période active ; la Légion fournissait en moyenne 300 travailleurs par jour pendant le premier mois qui suivit notre arrivée. Aussi,, il y a aujourd'hui à Antsirane : environ 12 cases, pouvant loger 70 hommes chacune, qui sont complètement terminées, à cela ajoutez tout le matériel nécessaire au montage de 36 cases qui doivent être construites au camp de la montagne d'ambre, cela vous donnera une. idée du travail exécuté en majeure partie par nos mauvaises têtes.

Le 2e Étranger venant d'arriver (arrivé le 5 juin par le « Britania » ) va également prendre part à ce genre d'exercice et soulagera un peu ses camarades du 1er qui ne demandent qu'à être aidés.

Par suite de la nouvelle organisation de ces 2 bataillons, en un seul Régiment, le bataillon du 1er Étranger prend le titre suivant : Régiment de marche de la Légion étrangère; le bataillon du 1er Régiment devient 1er bataillon et celui du 2e Étranger, 2e bataillon.

Les Compagnies du 1er bataillon sont numérotées de 1 à 4 et celles du 2e bataillon, de 5 à 8 inclus.

Dé ce fait nous avons : 1re compagnie, capitaine Bourdieu ; 2e compagnie, capitaine Guilleminot ; 3e compagnie, capitaine Sotmon ; 4- compagnie, capitaine Canton.

Depuis le 13 juin une fraction de la 4e compagnie occupe.le posté de Mahatsinjoafivo, une autre fraction est actuellement au Sakaramy.et une 3e fraction est encore à Antsirane. On compte que vers la fin du mois.elles se rendront au camp de la montagne d'ambre où M. le Lieutenant-Colonel Cussac est installé depuis bientôt 15 jours.

Avec les troupes qui doivent incessamment se rendre à Diégo-Suarez, cela portera les effectifs dé la garnison à 5000 hommes de troupe. Il faut cela pour donner un peu d'importance à Diego, car c'est réellement une toute petite ville qui ne compte guère que des militaires et des fonctionnaires.

Peut-être que le nombre assez important de troupes qui s'y trouveront réunies d'ici un mois amènera le commerce qui manque totalement, à cette ville.


Le Progrès de Bel-Abbès du 30/06/1900

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La mort du lieutenant TISSOT

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Le Progrès de Bel-Abbès du 30/06/1900

 

En même temps qu'on apprenait le terrible malheur qui venait d'atteindre les colons de Bedeau et de cette région, une nouvelle bien plus pénible, incertaine d'abord, mais hélas confirmée presqu'aussitôt parvenait à Bel-Abbès:M. le lieutenant TISSOT, du 1er Étranger, venait de perdre la vie dans les circonstances suivantes.

Une forte crue de la Mékerra s'était produite ces jours derniers à Bedeau et avait fait quelques dégâts. Afin de se rendre compte de leur importance, le lieutenant Tissot qui commandait le détachement de la Légion à Bedeau, s'était rendu à cheval, sur les lieux, en compagnie de M. le Médecin-major Légouz.

Précisément en ce moment arrivait une secondé crue d'eau beaucoup plus forte que la précédente, et, avant que les deux officiers aient eu le temps de traverser le pont, ils étaient entraînés par le courant. Le médecin-major était retire de l'eau à grand peine, quand au lieutenant Tissot, son corps n'était retrouvé que le lendemain matin, à cinq kilomètres du lieu de l'accident, près de la ferme Bernard.

La nouvelle de ce triste accident a produit une pénible impression à Bel-Abbès, où le lieutenant Tissot et sa famille jouissent de l'estime générale.

Le corps a été ramené à Bel-Abbès.

Les obsèques auront lieu ce soir.

Voici quels étaient les états de service du lieutenant Tissot :


Né à Paris en 1865, M. le lieutenant Tissot entrait dans l'armée le 25 février 1884 en qualité d'engagé volontaire.

Caporal le 25 Août 1884, sergent-fourrier le  4 mars 1885, sergent-major le 26 Avril 1886. le regretté lieutenant entrait à l'école militaire de Si-Maixent le 17 avril 1888. Sous-lieutenant le 18 mars 1889, lieutenant le 1er novembre 1891, M. Tissot partait au Tonkin en 1893, où il séjournait jusqu'en 1895.

De retour en Algérie, il demeurait parmi nous jusqu'en 1897. La même année, les exigences du service l'appelaient de nouveau au Tonkin.

Il était rentré à Bel-Abbès, depuis un mois environ.

M. le lieutenant Tissot était décoré de la médaille du Tonkin, chevalier de l'Ordre Impérial du Dragon de l'Annam, proposé pour la Croix de la Légion d'Honneur et pour l'avancement.

Le défunt laisse une jeune femme et un bébé de cinq ou six jours seulement

Nous prions les familles Tissot, Roidot et Yerlès, si cruellement éprouvées, par ce deuil, ainsi que MM. Les officiers de la garnison, de bien vouloir agréer l'expression de nos plus sincères condoléances.


Le Petit Parisien. - 17/06/1900.

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La LÉGION ÉTRANGÈRE

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Le Petit Parisien. - 17/06/1900




Le Progrès de Bel-Abbès du 02/05/1900

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Échos et Nouvelles.

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Le Progrès de Bel-Abbès du 02/05/1900

 

Échos et Nouvelles.

Le canal de Suez a été le théâtre d'un incident. Sur l'Urugay, paquebot affrété par le gouvernement français pour transporter les troupes et du matériel de guerre à Madagascar se trouvait un détachement de la légion étrangère.

Une soixantaine d'hommes profitèrent du passage dans le canal pour se laisser glisser la nuit le long des bordages des navires et rejoindre la berge. Mais les autorités Égyptiennes, prévenues de l'évasion, les firent arrêter par les gardes-côtes, avant qu'ils aient eu le temps de gagner l'intérieur de l'Egypte. Seulement ces hommes, dont 38 Allemands, 5 Italiens, 2 Autrichiens, 2 Belges et le reste de diverses nationalités, se réclamèrent de leurs consulats respectifs auxquels ils furent remis.

« Ce n'est pas la première fois, ajoute le Sémaphore de Marseille, à qui nous empruntons ces renseignements, que de pareils faits se produisent; en raison de la facilité qu'offre, pour une évasion, ce passage dans le canal, une surveillance très active devrait être faite, surtout quand il s'agit de troupes contenant des éléments aussi disparates, réunis autour d'un drapeau qui n'est pas le leur, par le faible lien d'un engagement volontaire.


*
* *


M. Eugène Étienne, député d'Oran, président, du groupe colonial de la Chambre, a sollicité du Ministre de la guerre la médaille coloniale en faveur des troupes qui ont pris part aux opérations de l'Extrême-Sud oranais, ainsi qu'aux autres opérations actuellement en cours d'exécution : prise des oasis d'In-Salah, d'In-Rahr, d'JElaouef; occupation d'Igli, de Timimoum, et sans doute de Tamentit.

La médaille aura pour agrafe l'inscription Sahara.

M. le général de Galliffet a fait le meilleur accueil à la proposition de M. Étienne qui correspondait à ses propres sentiments de sympathie et d'admiration pour les excellentes troupes qui ont si vaillamment tenu le drapeau français au cours de ces expéditions.

Il est donc probable que nos braves soldats auront leur médaille.

La décision ministérielle sera prise sous peu de jours.


Le Progrès de Bel-Abbès du 28/04/1900

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