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Lettre de Madagascar

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Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 180196

(Suite)

Au bout de 3/4 d'heure de bombardement, (une cinquantaine de projectiles ont déjà été envoyés) un parlementaire arrive, on aperçoit un immense drapeau blanc ; le feu cesse.

Le général en chef prévient, après entente avec le parlementaire, qu'une suspension d'hostilité était accordée jusqu'à 4 h. 1/2.

D'autres drapeaux blancs précèdent d'autres émissaires, un de ceux-ci est un 11e ou 12e honneur qui a fait ses éludes à Saint-Maixent, il est reconnu par 2 officiers de sa promotion. Arrivent ensuite le 1er Secrétaire du 1er Ministre, ce personnage est porté en Filanzane ; une section de la 1re compagnie est commandée pour lui servir d'escorte.

Le général Metzinger délégué, reçoit ces derniers et un bataillon reçoit l'ordre d'entrer à Tananarive.

C'est le 2e bataillon du Régiment d'Algérie et les 3 sections de la 1re compagnie. Le colonel entre en tête, les clairons sonnent, c'est beau, mais nous perdons la troupe de vue.

Nous nous mêlions en marche à notre tour. A peine dans la première rue nous recevons, contre-ordre ; nous rétrogradons à 3 kilomètres en arrière, quelle déception.

A ce qu'il paraît, les Hovas avaient demandé à parlementer pour gagner du temps. Ils ne supposaient pas que le général allait renvoyer les parlementaires accompagnés de 5 compagnies et en leur disant : « Si on touche un cheveu à un soldat français, si un seul coup de fusil part, ça recommence. »

En arrivant près du palais dé la reine, la 1re compagnie a pu jouir d'un beau et terrible coup d’œil. Plus de 30 canons de tous calibre et de tous genres étaienl en batterie pour défendre le côté de la digue d'où les Hovas croyaient nous voir arriver tous. Il y avait là
des canons Krupp, Hotschkin, des canons revolver, des mitrailleuses Maxime etc.

Je crois-que nous aurions reçu quelque chose si nous avions tenté l'assaut.

La troupe a immédiatement mis la main sur ces canons et sur des magasins d'armes et de munitions.

A 7 heures du soir nous étions de nouveau campé et après avoir mangé à 10 heures nous avons pu nous coucher.

Le Ier octobre installation provisoire sur un mamelon devant la ville ; le bataillon sert de soutien à l'artillerie, toute la ville est entourée de troupes, les arguments pour les négociations de la paix sont donc appuyés par la force.

Il n'y a que 2 Bataillons d'Infanterie de marine et le bataillon du 200e dans la ville même.

J'ai oublié de dire que pendant le bombardement, pour faire honneur au 200e, on a permis à un peloton de tirer 4 feux de salve sur la ville ; pendant la canonnade beaucoup de beaux bâtiments avaient arborés le pavillon anglais, un hôpital anglais situé au nord de la ville et à côté notre bivouac actuel avait hissé le pavillon de la croix de Genève.

Je suis assis dans ma tente, j'ai en face de moi la ville qui est superbe d'ici : des milliers de constructions en briques, en pierres, couvertes de tuiles sont étagées, séparées par des jardins, des arbres de toutes sortes ; c'est un des plus beau coup d’œil qu'il m'a été permis de contempler.

(A Suivre )


Traduction

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