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Lettre de Madagascar

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Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 080196

( Suite ! )


Ils arrivaient par centaines,nous souriaient, nous tendaient la main ; escortés par eux nous faisons environ 2 kilomètres en faisant des arrêts fréquents à cause de la rnarche lente du troupeau de bœufs. Peu à peu, les Hovas s'éclipsent et se perdent, par-ci par-là dans les maisons, (car le pays a encore changé si cela est possible,les groupes de maisons ou propriétés se succèdent sans relâche). Vers midi, un coup de feu retentit ; sans nous préoccuper nous continuons ; un quart d'heure plus tard 15 ou 20 coups se font entendre et les balles situent.

Une section se poste et répond par une salve.

Je suis envoyé avec une fraction sur le flanc, environ à 100 mètres et tout en marchant je devais garder ou protéger cette face, j'aperçois la fumée de nombreux coups de fusils tirés sur la colonne, je m'arrête et je fais tirer dessus. Tout à coup, comme dans une féerie, les Hovas surgissent, de partout, de derrière de toutes les crêtes.

Sur ma gauche, à 400 mètres d'un village, on me tire dessus, plus loin de 600 mètres encore, je partage ma section en deux groupes (de 8 ou 9 fusils chacun) et  je commande le feu avec 2 hausses différentes, un homme tombe.

La colonne marchait toujours et était déjà à plus de 400 mètres, je continue à tirer.

On me fait des gestes de revenir, voilà que je reçois un troisième coup de feu venant d'un village placé à 200 mètres à ma droite, je forme un troisième groupe pour répondre, un deuxième homme tombe, les balles pleuvaient.

Le capitaine Perrot me fail sonner rassemblement, j'essaye de battre en retraite, je n'avait pas fait 10 pas, qu'un caporal tombe, les balles trouent des marmites sur le derrière des sacs, des quarts dans les musettes, des casques.

Je m'arrête, je ne peux pas me faire fusiller dans le dos, surtout que mes trois blessés m'embarrassent.

Je recommence à tirer, je suis sur le point de taire mettre baïonnette au canon, les Hovas avancent, je me demande comment je  sortirais de ce guêpier, les blessés hurlent, je n'ai pas de cacolets ni mulets, il faut que trois hommes les soutiennent de sorte qu'il
fallait 13 ou 14 fusils pour répondre à trois côtés différents, je me dis mentalement : les carottes sont cuites.

La colonne était à 700 mètres, j'écoulais tout le temps si on tirait par dessus moi.

Heureusement au moment le plus critique j'entends des feux de salve, M. le lieutenant Grégory avec sa section, s'était installé sur une crête et protégeait ma retraite, je ne pouvais reculer que doucement à cause des blessés et il m'a fallu toute mon énergie, toute ma fermeté pour contenir mes hommes car il est énervant de battre en retraite sous un feu violent.

A mon tour, je m'installe derrière la section de protection et je l'ai dégagée à mon tour ; un 2e caporal a la jambe fracturée par une balle, il à fallu que je tire sans cesse, autrement cette section était perdue à son tour.

D'ailleurs, maintenant c'était un combat, devant, derrière et sur les côtés, l'ennemi surgissait comme d'une boîte à surprise.

(A Suivre)


Traduction

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