Association de soutien à l’armée française
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« Ne pas subir »
Lettre de l’ASAF 13/06
« Éviter un contre sens stratégique »
Une page noire du Livre blanc
Alors que « le niveau de risque et de violence dans le monde ne régresse pas » et que « la protection du territoire national et de nos concitoyens ainsi que la préservation de la continuité des fonctions essentielles de la Nation sont au cœur de notre stratégie de défense et de sécurité nationale », comment le Livre blanc peut-il entériner une baisse des ressources consacrées à la Défense et poursuivre la réduction de 24 000 hommes dans la prochaine loi de programmation ? En 10 ans l’armée en aura ainsi perdu 78 000.
Le contrat opérationnel fixé par notre pays à son armée de Terre, c'est-à-dire sa capacité maximum pour un engagement extérieur majeur, était encore en 2007 de 50 000 hommes; il a été ramené dans le précédent Livre blanc à 30 000. Celui retenu aujourd’hui n’est plus que de 15 000.
Des perspectives inquiétantes à court terme
Pourtant, qui ne voit que les engagements extérieurs dans notre zone d’intérêt stratégique (pays du pourtour méditerranéen, Moyen Orient, Afrique subsaharienne), où la France est déjà en première ligne, vont se multiplier ? Peut-elle éviter de renforcer son dispositif militaire préventif et permanent en Afrique ? Qui peut nier que l’activité croissante de groupes islamistes terroristes, prêts à tout y compris dans notre pays, constitue une véritable menace pour les Français? Est-on sûr que les forces de sécurité intérieure, dimensionnées pour « faire respecter la loi » et « assurer l’ordre public » n’auront pas besoin de l’appui de forces plus puissantes et toujours disponibles pour faire face localement à une crise sécuritaire grave comme elles le font déjà, lors des catastrophes, en soutien des pompiers et de la sécurité civile ?
Des forces de même niveau opérationnel
Devoir et responsabilité des élus
Alors que l’armée est déjà engagée dans 13 opérations sur 4 continents et sur les océans depuis des années voire des décennies (35 ans au Liban), les réductions annoncées dans le Livre blanc constituent un véritable contre sens stratégique.
Au regard des derniers évènements auxquels la France a été confrontée il appartient aux parlementaires de corriger les choix qui ont été présentés par une commission dont on peut se demander si elle ne répondait pas uniquement aux injonctions de Bercy ?REDACTION de l’ASAF