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Association de soutien à l’armée française

18, rue de VEZELAY
75008 PARIS
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www.asafrance.fr

« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 12/05

« Armées : le changement maintenant ? »

 

Bilan

L'armée française a changé de chef. Celui qui la quitte était indiscutablement courageux et énergique. Il savait décider. Il avait découvert, honoré puis sans doute aimé cette institution qui sert la patrie avec abnégation.
Il avait affirmé : « l'armée française est l'expression la plus achevée de la continuité de la Nation française dans l'Histoire ».
Il a porté pendant cinq ans la responsabilité de nos engagements sur tous les théâtres  d'opérations et assumé les sacrifices consentis. Sa politique a reçu l'onction de la guerre.
Notre armée, malgré certaines insuffisances, a rempli avec succès toutes les missions qui lui ont été confiées. Elle a montré une remarquable valeur opérationnelle que peu de nations dans le monde peuvent afficher. La France y a gagné en crédibilité.

Préparer la guerre

Dans son discours du 11 mars, le candidat François Hollande citait en introduction François Mitterrand : « la guerre, ce n'est pas le passé, cela peut être l'avenir ».
Quinze siècles d'histoire de France ont gravé cette réalité dans notre mémoire collective. La guerre se prépare en temps de paix et nul ne sait jamais quel visage elle prendra. On affronte toujours l'adversaire avec les armes que l'on a forgées avant la bataille.
Nous sommes allés en Irak avec le président Mitterrand en 1991, et en Afghanistan avec le président Chirac en 2001. Moins d'un an avant, personne ne l'aurait imaginé ! Et ces deux conflits ont pris des aspects radicalement différents !
Qui peut dire où le président Hollande engagera nos soldats demain et quels seront leurs adversaires ? Il faudra pourtant que la France ait une armée capable de vaincre et de « préserver notre bien commun qui s'appelle l'indépendance nationale ».

Une Nation crédible et fiable

La France est l'un des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU. Elle doit pouvoir contribuer à la mise sur pied de forces multinationales, faute de quoi, son rang de grande puissance et son influence internationale seraient immédiatement contestés.
«Je veux redonner à notre pays sa place et son rang ». Encore faut-il déjà l'y maintenir, en y consacrant les moyens suffisants.
Alors, quels moyens consacrer à la Défense ? « La tentation peut être forte de faire de la Défense une variable d'ajustement. Il y aura des économies à faire ».
Cela fait pourtant 30 ans que les armées font des économies. La part de la richesse nationale consacrée à la Défense est passée de près de 4% à 1,6% du PIB. Aucune autre institution ne s'est réformée aussi profondément et aussi fréquemment. Poursuivre sur cette voie c'est aller à une rupture capacitaire dans des domaines essentiels ; c'est donner un signal négatif aux autres pays européens avec lesquels la France souhaite avancer dans la construction d'une défense commune ; c'est enfin accélérer le désarmement de l'Europe alors que les Etats-Unis se redéploient vers le Pacifique et que le reste du monde réarme !

Seuils critiques

En fait, il y a un seuil d'effectifs en dessous duquel une armée n'a plus la possibilité d'avoir en permanence des unités et équipages à la fois entraînés, disponibles et en nombre suffisant.
« Nos armées sont les premiers recruteurs de jeunes de 18 à 25 ans : 25 à 30 000 jeunes embauchés par an ».
Elles sont aussi un formidable outil d'éducation et de formation, un des seuls lieux véritables d'intégration et de promotion sociale. Dans ces conditions  est-il cohérent de continuer à tailler dans des effectifs déjà squelettiques?

Il y a également un seuil en dessous duquel une armée sous équipée  est incapable de mener une action dans la durée ou d'agir de façon autonome. Or la France possède une industrie  capable de fabriquer l'ensemble de ses armements et matériels. 4 000 entreprises de haute technologie, dont notre pays peut s'enorgueillir, exportent annuellement pour 6 Mds d'euros. Réduire notre budget de défense affaiblirait leurs capacités de recherche et développement, et handicaperait un de nos rares secteurs d'activités capable de gagner des parts de marché dans le monde.
De surcroît, comment convaincre de l'excellence de nos matériels si nos forces n'en sont pas équipées ?

Lors des inspections et visites officielles, l'armée a toujours cherché à montrer qu'elle pouvait remplir les missions qui pourraient lui être confiées, et à présenter son meilleur visage quitte à masquer ses lacunes. Le système « D » est érigé en principe, la fierté est une attitude et l'entraînement rigoureux n'habitue pas le soldat à se plaindre. La « grande muette » doit-elle continuer à se taire ?

*

Nullement ignorante de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la France avec une dette creusée depuis 30 ans et dont les intérêts versés annuellement représentent 1,5 fois le budget actuel de notre Défense, l'ASAF estimerait incohérent et dangereux de réduire encore le budget consacré aux armées.
Elle souhaite donc que le nouveau chef des armées et son ministre de la Défense mesurent la situation réelle dans laquelle se trouvent nos forces et se rappellent que l'intérêt supérieur du pays ne se confond pas nécessairement avec l'intérêt immédiat des Français.

La Rédaction de l'ASAF

Traduction

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