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Pause bien méritée à la Borne 2

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17.06.2015

 

Déjà 120 kilomètres parcourus pour l'équipe du Raid des 7 Bornes, partie explorer la frontière terrestre entre Guyane et Brésil. Victime d'une déchirure musculaire, l'un des deux guides brésiliens a dû être évacué.

Nous voici arrivés à la borne 2, finalement dans les temps... Cependant, les marches presque forcées des quatre derniers jours ont laissé des traces sur les organismes. Edinho, l'un des deux guides brésiliens, a fait un mauvais pas et la fatigue accumulée aidant, il en est résulté une déchirure musculaire à la cuisse. L'aventure est terminée pour lui, car il est illusoire que cela se répare en seulement deux jours ou que cela s'améliore en continuant à marcher et à porter son lourd sac à dos.

Des petits bobos se font aussi jour ici ou là : piqûres d'insectes qui évoluent en furoncles, pieds qui commencent à développer de gênantes mycoses, vers à chien (appelés au Brésil "animaux géographiques" car ils creusent des galeries sous la peau qui la font  ressembler à des cartes de géographie...), etc. Rien de très grave cependant et le médecin militaire qui nous accompagne s'en étonnait même. Pour lui, c'est bien la marque que le groupe était très bien préparé et entraîné.
 
Les chiffres commencent à parler : presque 120 kilomètres parcourus à pied dans la forêt, presque 6000 mètres de dénivelé avalés. Mais nous sommes encore bien loin du but. Il nous reste plus d'un mois de forêt et près des 2/3 du parcours à réaliser encore. La pause d'hier et d'aujourd'hui (à moitié une pause, puisqu'il a fallu ouvrir la zone de poser pour les hélicoptères qui viendront aujourdh'ui) est donc importante pour nous remettre en condition et repartir le plus frais possible. La prochaine pause importante se fera à la Borne 4.
 
Le trajet de la Borne 1 à la Borne 2 a été plus monotone que celui de la Trijonction à la Borne 1. Avec la fin des reliefs plus prononcés sur le massif du Mitaraka, nous nous trouvons face à des collines de 400 mètres d'altitude environ, reliées par des cols de 250 à 300 mètres - à l'exception d'une grande crête qui nous a amené à 621 mètres, malheureusement sans vue sur la région autour. Cela étant, si les dénivelés sont moindres et si l'on ne croise plus très souvent les barres rocheuses qui nous ont arrêtés lors de la première étape, chaque début de colline se compose en général de 50 à 100 mètres de montée à plus de 45°, recouverte de boue orange extrêmement glissante (d'autant qu'il pleut tous les jours).

On monte donc autant avec les bras et les mains, qui attrapent tout ce qui passe à portée (en faisant tout de même attention à ne pas saisir un palmier plein d'épines acérées), qu'avec les jambes. Ce n'est donc pas facile à franchir, loin de là. Répétée 5 ou 10 fois par jour, l'opération met les genoux et les cuisses à rude épreuve.
 
Des marais font aussi leur apparition dans notre parcours. Parfois, il s'agit de petits marais qui occupent un col plat. En ce cas, leur  présence est logique et nous devrions en recontrer de plus en plus. Mais à deux reprises, nous sommes tombés sur des marais larges, drainés par des criques de plus de 20 centimètres de profondeur. Dans ces cas, c'est la ligne frontière qui est sans doute mal placée. Notre parcours le long de son tracé actuel n'est donc pas inutile pour en préciser certains détails.
 
Nous n'avons plus rencontré de vestiges archéologiques. Il faut dire que dans ces collines couvertes de forêt, il serait difficile de savoir où chercher exactement. Cela étant, nous croisons régulièrement des ouvertures dans la forêt, envahies de bambous liane, mais dans lesquelles on trouve aussi des espèces typiques de régénération secondaire, ainsi que du manioc. Nous avons aussi passé lundi de vastes zones de forêt dominées par des palmiers Astrocarium, dont la configuration est très originale et différente de celle enregistrée habituellement. Peut-on y voir la trace d'une présence amérindienne ancienne ? Seule une analyse approfondie des données botaniques recueillies pourra nous en dire plus.

Traduction

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