le 19 juillet 2011 à 11h40 , mis à jour le 19 juillet 2011 à 13h14
En présence d'une bonne partie du gouvernement, de nombreux parlementaires et des autorités militaires, Nicolas Sarkozy préside en ce moment, aux Invalides, une cérémonie d'hommage national aux sept militaires français qui, la semaine dernière, sont morts en Afghanistan.
"Vous n'êtes pas morts pour rien. Car vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause. Vous avez défendu les plus belles valeurs de notre pays". C'est par ces mots que Nicolas Sarkozy a rendu hommage, mardi en fin de matinée, aux sept soldats français tués la semaine dernière en Afghanistan, en prononçant leur éloge funèbre dans la cour des Invalides, devant le gouvernement, les autorités militaires et les familles. "Vous avez combattu dans une guerre juste engagée contre une tyrannie qui emprisonnait tout un peuple, qui opprimait les femmes, qui maintenait les enfants dans l'ignorance et qui avait transformé tout un pays en base arrière du terrorisme et de l'obscurantisme", a-t-il ajouté. "Vous êtes tombés dans une guerre où des assassins fanatiques et sans honneur cherchent à asservir par la terreur des hommes, des femmes et des enfants désarmés que vous aviez mission de protéger contre cette violence aveugle et meurtrière".
- L'hommage de Sarkozy - 45 s
Polémique sur la présence française
Les sept militaires honorés ce mardi ont été tués la semaine dernière, en l'espace de quatre jours, portant à 70 le nombre total des tués depuis le début de l'engagement militaire français en Afghanistan, fin 2001. Cinq d'entre eux ont été victimes, le 13 juillet, d'un attentat suicide dans la vallée de Tagab en Kapisa, le plus grave revers infligé à la France en Afghanistan depuis la mort de dix soldats dans une embuscade tendue par les talibans, à Uzbin, en août 2008.
La mort des sept militaires la semaine du 14 juillet a relancé en France la controverse sur la présence française en Afghanistan et le calendrier de leur retrait. Lors d'un déplacement éclair le 12 juillet, Nicolas Sarkozy avait annoncé que les unités combattantes tricolores auraient toutes quitté le territoire afghan en 2014. Il avait promis le départ d'un quart des 4000 hommes, actuellement déployés, d'ici la fin 2012, conformément au mouvement annoncé par le président Barack Obama pour les troupes américaines. Il a également promis de renforcer la sécurité du contingent pendant cette période de transition.
Les principaux responsables de la gauche ont, eux, souhaité un retrait accéléré des troupes françaises. Mais plusieurs ténors socialistes comme Harlem Désir ou Bertrand Delanoë ont demandé mardi une mise entre parenthèses de la controverse, au nom de la nécessaire "unité" du pays au côté des familles des victimes.