Le 3 février 1982, la 4e compagnie du 2e REP est en mission de courte durée à Djibouti. La 2ème section au complet doit exécuter ce matin un exercice aéroporté. Le Nord-Atlas qui la transporte, gêné par un épais brouillard, percute la falaise à proximité du Mont-Garbi, à plus de 1600m d’altitude, au Nord Ouest du lac Assal. Il n’y a aucun survivant. Les 4 membres de l’équipage, les 3 largueurs, l’officier adjoint de la compagnie ainsi que 4 sous-officiers, 5 caporaux et 17 légionnaires de la deuxième section meurent dans le crash.
Une commémoration particulière
Si les morts en service aérien commandé du Mont-Garbi sont honorés chaque année tant à Djibouti qu’au 2e REP, la prise d’armes avait cette année un relief exceptionnel. En effet, coïncidence rare due au hasard des relèves, c’est en ce moment la 4ème compagnie qui arme à nouveau la compagnie d’infanterie de la 13e DBLE. De plus, un témoin direct du drame était venu de France fouler à nouveau, pour la première fois depuis 28 ans, le sol de Djibouti : l’ADC (ER) FAYOLLE était en 1982 chef du Centre d’Entraînement Commando d’Arta Plage. Après avoir laissé au dernier moment sa place de largueur au quartier maître GLOANNEC du commando Trépel, il a fait partie des premiers à arriver sur les lieux du drame et y découvrir les dépouilles des camarades qu’il connaissait personnellement. Son émotion, au souvenir de l’accident, sur ce sommet perdu du Mont-Garbi, était forte.
Une prise d’armes sobre et solennelle
Une courte prise d’armes, présidée par le colonel GOUPIL, adjoint terre, a réuni une section d’honneur de la compagnie d’infanterie et une délégation d’autorités des forces françaises de Djibouti. L’ordre du jour poignant qu’avait adressé en guise d’adieu le colonel GUIGNON, alors chef de corps du 2e REP, a été relu. Une prière simple, un dépôt de gerbes et une minute de silence ont mis fin à cette commémoration. Tous les participants, après quelques photographies, ont rembarqué dans les hélicoptères. Nos morts n’ont pas été oubliés.