LA LEGION vient de faire, à elle seule, la besogne d’une Division entière.
Général PEITAVIN, 1870
Après les désastres de Sedan et de Metz, la Légion étrangère, jusque-là restée en Algérie, envoie deux bataillons à l’Armée de la Loire.
En novembre 1870, à la Croix-Biquet, après Coulmiers, sous le feu d’une artillerie formidable, l’attitude des Légionnaires est telle qu’un Officier de l’Etat Major du prince Frédéric-Charles, le capitaine Milson de Botte, qui avait fait l’expédition du Mexique dans les rangs du Régiment Etranger, s’enorgueillit lui-même de la solidarité de son ancien Corps,
La Légion rejoint ensuite l’Armée de l’Est.
Le 14 janvier 1871, devant Montbéliard, les Légionnaires, enlevés par leurs Officiers, s’engagent, au son des clairons, sur les hauteurs qui dominent Sainte-Suzanne. Sous une pluie de balles, sans tirer eux-mêmes un coup de fusil, après une charge à la baïonnette menée avec une fougue admirable, ils restent maîtres du terrain, malgré le feu intense de l’artillerie ennemie.