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Lettre d'information de l'ASAF - MAI 2015

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Madame, monsieur,

Veuillez trouver ci-joint la lettre du mois de mai de l’ASAF qui éclaire la réalité des décisions prises le 29 avril en Conseil de Défense.

A propos de l’entrée de Jean Zay au Panthéon

Malgré le silence total des médias sur le sujet notre pétition a recueilli plus de 5000 signatures.

En dépit des propositions adressées par le Comité national d’entente de plus de 50 associations nationales et par l’ASAF dans une lettre ouverte et oralement, au président de la République, celui-ci semble maintenir sa décision de faire rentrer au Panthéon, avec trois héros de la Résistance, monsieur Jean Zay, ancien ministre mais aussi auteur d’un odieux poème sur le drapeau français.

A ce sujet, 2 questions demeurent :

  • Pour quelles véritables raisons le président de la République a retenu le nom de Jean Zay qui, à 20 ans, traita le drapeau français de «  saloperie tricolore », plutôt que celui d’un jeune Français qui au même âge, voire plus jeune, comme Henri Fertet à 16 ans, combattit les nazis et fut fusillé ? L’ASAF souhaite que les élus de la Nation, relayés par les médias, se prononcent clairement sur ce choix du président de la République.

  • Comment les porte-drapeaux pourraient-ils être présents à la cérémonie et honorer ainsi un homme qui a pensé et écrit que le drapeau, qu’ils portent lors des cérémonies avec fierté et dévouement, était une « immonde petite guenille » ?

L’ASAF ne sera pas présente au Panthéon le 27 mai, journée nationale de la Résistance, afin de ne pas cautionner ce qu’elle estime être une forfaiture, une insulte inacceptable faite à l’ensemble des Françaises et des Français, en particulier à ceux qui souffrirent et sacrifièrent leur vie pour le drapeau.
Elle sera à l’Arc de Triomphe et contemplera avec fierté, l’immense drapeau qui flotte au dessus de la tombe du Soldat inconnu.

Henri Pinard Legry
Président de l’ASAF


Défense : la fin des rustines

Que n’avons-nous pas lu ou entendu quand le président de la République a annoncé, le 29 avril, à la suite d’un Conseil de Défense, que 3,8 Mds € supplémentaires seraient alloués à la Défense entre 2016 et 2019 ! Certains commentateurs ont estimé que c’était un « cadeau fait aux armées » sans parler de ce journaliste expert du « secret défense » s’alimentant aux couloirs du ministère, qui a même parlé du retour aux « gros bataillons » ! La communication politique, qui devrait être d’abord pédagogique, devient intoxication grâce à quelques relais complices.

Retour en arrière et mise en perspective

Le Livre blanc rédigé en 2013 analysait de manière assez exacte la situation internationale et les menaces à venir. En revanche, il définissait, sur la foi de « stratèges » irresponsables, peu au fait des réalités opérationnelles, des capacités militaires très en dessous des besoins permettant de faire face, dans la durée, aux menaces.
La Loi de programmation militaire 2014 – 2019 fixait donc les ressources budgétaires pour atteindre ce nouveau modèle d’armée, considérablement réduit par rapport au précédent, alors que les menaces s’avéraient plus nombreuses, plus probables et plus rapprochées. C’est ainsi que le contrat opérationnel passait de 30 000 soldats projetables en 2007 à 15 000 en 2013  et le nombre d’avions de 70 à 45 ! 34 000 postes devaient être supprimés pendant cette période en plus des 47 000 qui l’avaient déjà été durant la loi précédente.
Bref, l’armée perdait en 10 ans 80 000 hommes, soit ¼ de ses effectifs. Cette réduction intervenait après de nombreuses autres déflations antérieures transformant nos forces en armée d’échantillons.

Le sens de la déclaration du 29 avril

Ce Conseil de Défense est intervenu près de quatre mois après les attentats du 7 janvier à Paris et le déploiement de 10 000 soldats en 72h pour participer à la protection de points jugés sensibles que les forces de sécurité intérieure (les 250 000 personnels que comptent la Police et la Gendarmerie) ne pouvaient pas assurer seules.
Le maintien pour une durée indéterminée de 7 000 d’entre eux sur le territoire métropolitain, va bien au-delà du contrat opérationnel tel qu’il était fixé dans le Livre blanc.
Il a donc été décidé desauvegarder 18 500 postes sur les 34 000 qui devaient être supprimés pour permettre aux armées de remplir la mission Sentinelle. Sans ces effectifs, la mission ne pouvait pas être assurée, sauf à les prélever sur nos capacités d’action déjà insuffisantes. La déflation initialement prévue est donc ramenée à 15 500.

Le budget de 2015 est maintenuet garanti à son niveau initial de 31,4 Mds €. C'est-à-dire que les effectifs qui ne sont pas supprimés devront être financés sur ce budget « sanctuarisé » alors que l’on sait déjà que le surcoût lié aux Opex dépassera, comme l’an dernier, la somme prévue dans le budget.

Sur les 3,8 Mds € supplémentaires alloués à la Défense, 600 millions le seront en 2016 et 700 en 2017, le reste étant prévu au-delà des élections présidentielles. Autant dire que l’engagement réel du Président ne porte en fait que sur 1,3 Mds €… qui couvrent essentiellement les frais du personnel maintenu.
Cette analyse montre que les décisions prises en Conseil de Défense, loin d’être un « cadeau », étaient indispensables et urgentes, faute de quoi nos armées n’étaient plus en mesure de remplir toutes les missions qui leur sont confiées.
Depuis plusieurs mois, tous les chefs d’état-major tiraient déjà le signal d’alarme. Le niveau d’entraînement baisse, le rythme de remise en état du matériel revenant d’Opex est insuffisant et les conditions de vie du personnel se dégradent. L’armée se paupérise. La part du PIB consacrée à la Défense, aujourd’hui inférieure à 1,5%, est insuffisante pour faire face au présent et préparer l’avenir..

Pour le futur

Dire que la France n’a plus les moyens pour financer sa Défense est faux. A la fin des années 70, la part de la Défense s’établissait à 3% du PIB. En fait, la Défense et le déficit budgétaire systématique ont financé depuis plus de 30 ans des dépenses sociales qui ont atteint aujourd’hui un niveau devenu insupportable. Le bilan est une Défense amoindrie qui ne cesse de décliner et une dette qui continue de croître.

Il est indispensable que les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2017 s’attachent à définir d’abord un projet politique clair et une ambition pour la France, précisant sa place et son rôle dans le monde. Ce n’est qu’à partir de cette réflexion portant sur le long terme qu’ils devront définir des capacités d’action nécessaires pour nos armées et leur donner les moyens financiers adaptés.

Le temps des rustines est terminé, surtout dans les fonctions régaliennes de l’Etat, d’autant que la vision à court terme et l’amateurisme de beaux parleurs sont mortifères. Voici venir le temps de la clairvoyance et de l’effort, du courage et de la persévérance.

La REDACTION de L’ASAF
(www.asafrance.fr)


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