Créé le 11/09/2012
Le vin de l'Institution des invalides de la Légion étrangère est disponible sur place, à Puyloubier, ou sur
Internet. p. magnien / 20 minutes
Économie Les vendanges en Provence ont commencé à la fin du mois d'août et finiront en octobre
Ils ont remisé le fusil d'assaut mais ont gardé le treillis pour travailler. Comme chaque année, les pensionnaires de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), à Puyloubier près d'Aubagne, ont commencé les vendanges. Créée en 1954 au moment de la guerre d'Indochine, l'IILE accueille une centaine d'anciens soldats isolés, malades ou très âgés. « On ne reçoit aucune subvention, explique le lieutenant-colonel Hervé Jouannic, directeur de l'IILE. On s'efforce donc de générer nos propres ressources. C'est pour ça qu'on fait du vin. » Le domaine compte 40 hectares de vigne. Les raisins sont apportés à une coopérative qui fait une vinification séparée et les met directement en bouteille. La cuvée, baptisée « Esprit de corps » est disponible en rouge, rosé et blanc. « En quantité, on en aura peut-être un peu moins que l'année dernière parce qu'il a moins plus qu'en 2011, anticipe Hervé Jouannic. Mais a priori, le vin sera de bonne qualité ».
150 millions de bouteilles
C'est le même constat dans toute la région. Tous les éléments sont réunis pour avoir une cuvée 2012 de bonne, voire de très bonne qualité. « On a eu un printemps et un hiver pluvieux, suivi d'un mois de mai pas génial, détaille François Millo, directeur du Centre interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Mais à partir de juillet, le soleil et le vent sont revenus, ce qui est parfait pour la vigne ». Le gros des vendanges dans la région a commencé fin août. Cette année, les producteurs s'attendent à une production légèrement inférieure à l'année dernière qui s'établissait à 1,25 million d'hectolitres. Soit 150 millions de bouteilles, dont 80 à 90 % de rosé. La région, qui est la 3e région viticole de France, représente 40 % du marché AOC (appellation d'origine contrôlée) du rosé. Les vignerons provençaux enregistrent un chiffre d'affaires de 650 millions d'euros et emploient, directement et indirectement, 25 000 personnes. Bref, le secteur se porte bien. Très bien même. « Cette année, la qualité des premiers jus de vendange est très bonne, avec une qualité sanitaire irréprochable, salive François Millo. Dans un mois, on aura une idée plus précise mais d'ores et déjà, cela s'annonce très bien. »