Publié le 07/01/2017
Paul Goujat à l'atelier-galerie Bressigny, le lieu culturel qu'il affectionne particulièrement.
Angers les yeux dans les yeux. Paul Goujat, 67 ans, est un artiste très impliqué à l'atelier-galerie Bressigny. Dimanche, il assurera la permanence de l'exposition collective de sept artistes.
Entretien
Paul Goujat, réside à Angers depuis deux ans, où il possède son atelier. Il a passé 15 ans à la Légion étrangère et 13 ans comme employé et artiste à la mairie de Paris.
Votre lieu préféré à Angers ?
Je suis souvent à vélo dans la nature, sur les bords de Maine ou de Loire. Je profite des belles couleurs. Elles sont comme une thérapie, reposantes. On les retrouve sur mes toiles.
Votre bar préféré ?
Je ne les fréquente plus comme autrefois, quand j'étais à la Légion !
Votre restaurant préféré ?
Je vais uniquement à la crêperie La Crémaillère, rue Bressigny, car elle est proche de la galerie. Souvent, après une exposition à l'atelier-galerie, les artistes laissent des tableaux pendant un certain temps à La Crémaillère.
Avec quelle personnalité angevine, vivante ou non, rêveriez-vous de passer une soirée ?
Avec Mado, la fondatrice de la galerie. C'est elle qui m'a ouvert la première porte des expositions quand je suis arrivé à Angers. Ça m'a motivé ensuite pour persévérer dans la peinture. À Paris, je m'occupais de l'installation des salles d'exposition de la mairie. J'ai commencé à peindre, puis à exposer avec les artistes personnels de la Ville.
J'aime les couleurs chaudes, sans doute à cause des pays africains et du Moyen-Orient où je suis intervenu comme légionnaire. À Angers, au début, je ne savais pas où trouver des lieux d'exposition. Mado m'a aidé et moi, en échange, je l'aide à la galerie.
L'événement incontournable à Angers ?
Les Accroche-coeurs. Il y a plein de belles choses à voir ou à entendre. Comme cet homme que j'ai regardé grimper sur la façade du théâtre, ou encore les chorales. C'était très sympathique !
Qu'est ce qu'il manque à Angers ?
Il n'y a pas de lieux dédiés aux ateliers d'artistes, comme cela se fait ailleurs en Anjou, aux Ponts-de-Cé par exemple.
J'ai un atelier que je dois quitter, car le propriétaire le vend. J'ai vraiment du mal à en retrouver.
Quel est l'atout majeur d'Angers ?
Le château et sa cité. La vieille cité est peu fréquentée. Dommage, il y a quelques galeries de peinture. Si on en installait d'autres, cela pourrait devenir un quartier d'artistes et attirer les gens. Il y a un vrai potentiel.
Votre plus belle journée à Angers ?
Ma première exposition angevine à la galerie des Jacobins, aujourd'hui déménagée à l'actuelle galerie Bressigny ! Ça m'a permis de savoir ce que les gens ressentaient devant mes toiles abstraites. Et ça m'a donné du baume au coeur. J'aime ce que je fais et quand les autres aiment aussi, ça me motive encore plus.
Où aimeriez-vous vivre à Angers ?
Place La-Fayette, où je vis déjà. Depuis le tram, c'est tellement calme qu'on se croirait à la campagne. Au début, quand je suis arrivé de Paris, les Angevins me disaient que j'avais eu de la chance de trouver un logement là. Maintenant je comprends.
Votre lieu culturel préféré ?
L'atelier-galerie Bressigny. Vraiment, j'y viens régulièrement, on rencontre d'autres artistes. Les gens peuvent prendre des cours de peinture, dessins, histoire de l'art, broderie. C'est tout une vie culturelle.
Ce samedi, de 14 h 30 à 18 h 30 et dimanche 8 janvier, de 15 h à 18 h 30, exposition collective avec sept artistes angevins (jusqu'au 21 janvier), à l'atelier-galerie Bressigny, 84, rue Bressigny. Tél. 06 37 98 61 26.