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Le Fokontany Cap Diego

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Lundi, 08 Juin 2015

Le quai de Cap Diego
Le quai de Cap Diego

Cap Diego est le quartier de la Commune Urbaine d’Antsiranana le plus isolé. Il est subdivisé en quatre secteurs, deux ont leurs chefs et le reste est administré directement par le chef du quartier Randrianiaina Olivier à la suite des démissions des deux autres chefs de secteur

Aller à Cap Diego

Il faut traverser la mer sur 2 km 300 pour se rendre à Cap Diego. Prendre une pirogue près du port d’Antsiranana. Les frais de transport sont de 1 000 Ariary. Quatre pirogues à moteur assurent chaque jour la navette. Les départs pour Cap Diego sont « fixés » à 7h et à 11h. Le premier départ peut être retardé à 8h et parfois au delà car les pirogues attendent à Cap Diego les passagers qui emmènent lait, poissons et cageots vides vers la ville. La dernière pirogue en partance pour Diego est à 16h. Il est également possible d’aller à Cap Diego en voiture. Dans ce cas, le quartier est à 45 km du centre ville et il faut passer par Anamakia et la commune rurale d’Antsahampano sur une route en assez mauvais état. La population de Cap Diego vit majoritairement de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage.


Rencontre avec le chef Fokontany de Cap Diego

La Tribune de Diego : Le quartier souffre-t-il d’insécurité ?
Randrianiaina Olivier :
Ici, il n’y a pas de cambriolage ou d’agression. Par contre, les vols de zébus étaient fréquents. Depuis ces six ans que je suis chef du quartier de Cap Diego, cela a toujours été le problème majeur. Ils ont cessé depuis que les gendarmes ont effectué des contrôles en 2013. Je leur ai fait la demande parce que la situation était critique. Elle impliquait certains habitants du quartier et créait des tensions. Maintenant, le quartier compte au maximum 1 500 zébus. Leur vol et les maladies affectent l’économie du quartier.

Quelles mesures prenez-vous lorsqu’il y a vol de zébu ?
Randrianiaina Olivier :
Le propriétaire fait une déclaration (ou un rapport), je la transmets à la gendarmerie. Les propriétaires suivent souvent les traces des voleurs, moi, je reste au village. Nous nous entraidons aussi avec les quartiers nous avoisinant : Ambodimadiro (Commune rurale d’Antsahampano), Andranomaïmbo et Ambondromikaiky de la Commune rurale de Bobaomby. Auparavant, nous avions dix quartiers mobiles pour assurer la sécurité, mais faute d’indemnité ils ont abandonné.

La population a accès à l’eau potable ?
Randrianiaina Olivier :
Il y a une source qui nous fournit de l’eau potable, il y a des infrastructures qui conduisent l’eau vers le quartier. Auparavant, le quartier disposait de dix fontaines publiques. Aujourd’hui, il n’en reste plus que cinq, pour l’instant c’est suffisant.

Où vont les habitants lorsqu’ils tombent malades ?
Randrianiaina Olivier :
Nous avons un centre de santé, mais les gens n’y vont que rarement. Il n’y a qu’une sage-femme et elle n’habite pas Cap Diego. Elle n’est donc pas en permanence au centre de santé. Les malades sont emmenés par leur famille à Diego ville. Il en va de même pour les femmes qui vont accoucher. Les bébés naissent rarement à Cap Diego.

Il y a une EPP (Ecole Primaire Publique) à Cap Diego, mais où vont les enfants lorsqu’ils passent en classes secondaires ?
Randrianiaina Olivier :
Oui nous avons une EPP et il faut dire que le taux de scolarisation à Cap Diego est satisfaisant. Lorsque les enfants obtiennent leur CEPE (Certificat d’Etude de Primaire Elémentaire) ils vont en ville pour étudier aux CEG (Collège d’Enseignement Général) ou aux collèges privés. Les parents doivent louer des chambres pour leurs enfants. Ceux-ci retournant au village le week-end. Il en va de même pour les lycéens et les universitaires. C’est loin d’être facile, mais les parents sont motivés.

Y a-t-il des organisations particulières pour les transports entre la ville et Cap Diego ?
Randrianiaina Olivier :
Quatre embarcations font les va-et-vient entre Cap Diego et la ville de 7h à 16h. Cependant, les habitants peuvent les solliciter à tout moment même la nuit en cas d’urgence. Il n’y a pas de système établi pour les personnes âgées, mais certains skipper ne les font pas payer. Les élèves par contre payent la moitié du frais de transport. C’est-à-dire 500 Ariary.

La présence du centre d’instruction et de formation de fusiliers commando marins affecte-t-elle la vie du quartier?
Randrianiaina Olivier :
Les habitants de Cap Diego ont toujours eu l’habitude d’avoir les militaires comme voisins. Les exercices ne les effraient plus, donc il n’y a aucun problème à ce qu’elles reprennent après ces quelques années de « pause ». Toutefois pour prévenir les gens, on met des affiches avant que ne se tiennent les exercices.

Que faut-il faire pour améliorer la situation actuelle ?
Randrianiaina Olivier :
Pour l’hygiène, nous avons besoin de toilettes et de lavoirs publics. C’est le plus urgent.

Le Centre d’Instruction et de Débarquement Commando du 2e RFI

Le Capitaine Constant Doris Jean Bonaventure Willy Randriamaromanana est le 14e de la deuxième compagnie du 2e RFI. Il est aussi commandant du CIDC ou centre d’Instruction et de Débarquement Commando du 2e RFI. Le CIDC est installé à Cap Diego depuis 1973. Auparavant, le camp était le centre commando de la légion étrangère française. Dans ce centre sont maintenant formés les fusiliers marins commando. Ils se distinguent des marins de la Base Navale par le fait qu’ils effectuent des approches à bord de navire tout en ayant des capacités commando. Le Capitaine Doris Randriamaromanana explique que tous les militaires peuvent suivre une formation au CIDC. Cinq types de formation sont proposés dans ce centre, de la formation d’initiation à la formation de formateurs. La durée de la formation (technique et pratique) varie selon les types de formation. Elle est de deux semaines pour la formation d’initiation, cinq mois pour l’obtention du certificat technique n° 1. Pendant la saison de pluie, c’est-à-dire de novembre à avril, le CIDC est fermé car les parcours deviennent dangereux. Le Capitaine Doris Randriamaromanana rappelle que les lieux ont été abandonnés à la suite des évènements politiques de 2002. Les quatre compagnies du 2e RFI ont été regroupées dans la ville d’Antsiranana. « Ce n’est que depuis peu que la 2e compagnie revient petit à petit à Cap Diego. Depuis 2007, deux hommes seulement gardaient le camp. D’ici peu, trois bâtiments seront réhabilités et emménagés pour accueillir les militaires » dit-il. A quelques mètres du champ de tir se trouve la grotte, elle fait partie du terrain militaire, mais peut être visitée. Il s’agit d’ancien caveau des tributs Sakalava anjoaty. D’après l’historique recueillie par le 2e RFI, en 1842, les Anglais ont déplacé les ossements près de la plage Est de Cap Diego. Lors de l’installation de la légion étrangère française, la grotte a été aménagée et était devenue le « carré des officiers ». Aujourd’hui elle est la salle des fêtes de la 2e compagnie du 2e RFI.


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