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Vol de Miramas : des failles béantes dans la sécurité des sites sensibles

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Publié le 08/07/2015

La défense a beau avoir préparé de nouvelles mesures de sécurité des sites sensibles, le vol de Miramas démontre qu’il reste un travail énorme à accomplir.

À quoi sert la la nouvelle direction venue s’ajouter à l’armée mexicaine des services de sécurité de la défense ?

Le vol commis durant le week-end au dépôt de Miramas (Bouches-du-Rhône) du Service inter-armées des munitions (SIMU) n’est pas une petite affaire : lors de cette « intrusion par effraction », pas moins de 180 détonateurs, une quarantaine de grenades, et une dizaine de pains de plastic ont été dérobés, avec une facilité ahurissante. Alors que des gardes étaient présents sur place, les monte-en-l’air ont coupé une double enceinte de grillages avant de visiter comme au marché de Noël neuf des petites casemates réparties sur les 250 hectares du site. Depuis plusieurs mois, la question de la sécurité des installations militaires les plus sensibles se pose. Le 13 janvier dernier, le Journal officiel publiait le décret de nomination d’un officier de marine, le capitaine de vaisseau Frédéric Renaudeau, « chargé de diriger et constituer la structure de préfiguration de la future direction de la protection des installations, moyens et activités de la défense, placé auprès du secrétaire général pour l'administration du ministère de la Défense, pour une durée d'un an. Il a pour mission de piloter la constitution de la future direction ainsi que de définir et lancer les travaux prioritaires dans ce domaine de la protection. »  Le 14 octobre 2014, le profil de poste publié au JO était différent, précisant que ses attributions concernaient la « protection des installations, moyens et activités de la dissuasion ». Entre le 14 octobre et le 13 janvier, les  attentats terroristes de Paris s’étaient produits, justifiant sans doute l’élargissement du projet de la dissuasion à la défense en général.

« Vérifier la protection physique »

Promu contre-amiral en mars, Frédéric Renaudeau était présenté lors d’un récent colloque du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale comme le « Directeur des installations, moyens et activités de la défense au ministère de la Défense depuis 2015, après avoir travaillé à la constitution de cette direction au sein du cabinet du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian ». Le 15 janvier, la revue Acteurs publics annonçait en ces termes la nomination de Frédéric Renaudeau : « Le processus doit aboutir à la création d’une direction d’administration placée sous l’autorité du ministre et qui sera chargée d’élaborer et de coordonner la politique de protection. Le domaine de la protection couvre les actes malveillants ou hostiles, les atteintes au secret de la défense nationale et la cybermenace, que ce soit en temps de paix, de crise, de conflit armé ou de guerre. »

Six mois après cette nomination bienvenue d’un officier général placé directement sous l’autorité du ministre et du secrétaire général pour l’administration, Jean-Paul Bodin, le vol de Miramas nous fournit deux confirmations : la première, c’est que les problèmes de sécurité des installations les plus sensibles avaient été identifiés. Comme nous le confiait l’entourage du ministre en mars dernier : « La DPID a un travail très précis : vérifier la protection physique des installations de défense. » La deuxième information de taille que l’on peut tirer du cambriolage, c’est qu’en six mois, la nouvelle direction venue s’ajouter à l’armée mexicaine des services de sécurité de la défense n’a pas été capable de voir qu’un dépôt de munitions situé non loin de Marseille souffrait de failles de sécurité béantes. Mais une chose est sûre : puisque cette nouvelle direction est placée au sein même du cabinet du ministre, il est bien inutile d’aller chercher ailleurs les responsabilités. Sauf que, dans les armées où l’on est toujours « récompensé dans la personne de ses chefs », c’est généralement le lampiste qui paie les post cassés. On ne devrait pas tarder à en recevoir la confirmation...

Au pire moment

Dans la foulée des attentats de janvier, la défense avait pris deux initiatives : d'une part la mise en place de l’opération Sentinelle, dont Jean-Yves Le Drian tirera jeudi les premières leçons en se rendant au Camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye. D'autre part, le lancement plus discret de l’opération Cuirasse, spécifiquement destinée à accroître la protection des installations militaires. C’est réussi ! Quels que soient les voleurs, qui n’ont sans doute pas agi sans complicité interne, le vrai problème du vol de Miramas est la révélation faite au grand public que les armées qui se sont censées le protéger ont les plus grandes peines à assurer leur propre protection. Un très mauvais signe, et au pire moment !


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