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Pour le commandant de Sangaris, le général Bellot des Minières, " la normalisation est en marche " en Centrafrique

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04/12/2014

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L'opération Sangaris a un an ce 5 décembre, forte de 2 300 personnels (photo AFP). Le commandant de la force et de la 1re brigade mécanisée, le général Eric Bellot des Minières, est intervenu ce jeudi en direct de Bangui au cours du point-presse hebdomadaire de la DICOD (Délégation à l'information et à la communication de la Défense). Si la situation reste fragile, il s'est attaché à positiver les actions française, internationale et a loué la volonté des autorités de transition d'avancer vers la paix et des élections.

Si le processus se poursuit normalement, la force Sangaris est appelée à se réduire pour muer en force d'intervention en appui de la MINUSCA. Enfin, si tout va bien... La France est aussi habituée aux soubresauts centrafricains.

Pour le général Bellot des Minières (photo MINDEF), " l'action menée depuis un an a permis d'atteindre un niveau de sécurité sans commune mesure avec la situation rencontrée lors du déploiement de la force Sangaris en décembre dernier. Aujourd'hui, un palier sécuritaire a été atteint. Le temps est venu de dépasser le cadre des actions purement militaires et de l'élargir à une approche beaucoup plus globale. C'est  bien la logique de l'action internationale, incarnée ici par la MINUSCA avec les contributions sur le terrain d'EUFOR et de Sangaris. Il s'agit de développement, de soutien à l'administration au profit d'une population qui, croyez-moi, mérite qu'on s'y intéresse ".

En un an, 9 000 soldats français se sont succédé à Bangui et en province. Ils ont détruit 14 tonnes de munitions et d'explosifs et saisi plus de 8 000 armes " avec une impartialité strictement appliquée à tous les groupes ". 

L'intervention d'urgence de la France a permis de stopper les massacres, plus ethniques que religieux d'ailleurs, et d'enrayer le désastre humanitaire qui s'annonçait. Je ne vais pas vous dire que tout a été fait car la situation demeure fragile et peut parfois dégénérer localement, parfois sans préavis. Deux constats forcent à l'optimisme : la population exaspérée par les violences aspire à une paix durable ; les groupes armés qui ont peu de perspectives et qui ont perdu l'essentiel de l'adhésion populaire. On peut estimer que la normalisation est en marche. "

Du banditisme plus que de la politique

A Bangui comme dans l'ouest du pays, avec une mention spéciale pour la sécurisation de l'axe commercial Bangui - Cameroun, la vie économique reprend. La vie tout court d'ailleurs avec la réouverture des écoles, des lieux de culte. " On constate d'une manière générale la reprise d'un dialogue intercommunautaire. L'implication des maires, des responsables de quartiers et d'arrondissements contribuent à réduire l'activité des groupes récalcitrants qui relèvent aujourd'hui plus du banditisme que de la lutte politique ou idéologique ", résume le général Bellot des Minières qui assure qu'à Bouar, Boda, Bossangoa, Dékoa ou encore à Ndélé " peu à peu, l'autorité de l'Etat centrafricain se réaffirme et reprend ses droits ".

" Ma conviction demeure que dès que l'Etat et l'économie reprennent leurs droits, les choses vont toujours de mieux en mieux. " Pour le patron de Sangaris, " les pics d'insécurité existent encore mais sont de plus en plus espacés, de moins en moins longs et violents ". 

Autre élément d'une tendance de fond, " la diminution de 80 % du nombre de déplacés du camp de l'aéroport de M'Poko, passés de 100 000 en janvier à moins de 20 000 aujourd'hui, la réduction de 50 % du nombre de personnes déplacées sur l'ensemble du pays peuvent être considérés comme des premiers succès même si la situation n'est pas parfaite ".

Sur le plan politique, des élections sont en préparation pour l'été 2015.

Vers une force Sangaris plus ramassée en soutien de la MINUSCA

L'armée française, " qui a perdu trois de ses fils et compté 120 blessés " peut commencer à envisager la suite des événements. " La solution à la crise centrafricaine n'est pas seulement militaire. C'est une approche globale, multidimensionnelle menée par des acteurs internationaux et des organisations non gouvernementales au côté de la MINUSCA qui mènera à une solution durable en Centrafrique. "

Pour l'état-major en pleine réflexion et sur le modèle malien (MINUSMA/Barkhane), " Sangaris n'a pas vocation à rester dans le modèle actuel. Une fois que la MINUSCA sera pleinement opérationnelle, nous réorganiserons notre dispositif pour une force plus ramassée, en réserve d'intervention sans doute à partir de Bangui "." Quand ? Combien ? C'est ce que nous étudions actuellement. "

Quant au moral des troupes, longtemps sous surveillance en RCA (la dureté de la mission a nécessité l'ouverture du sas de décompression de Sali au Sénégal), leur chef se veut encourageant : " Même si elles vivent parfois dans des conditions un peu rustiques, les troupes ont le sentiment que tout est fait pour elles en matière d'environnement et que vu de la France, elles mènent une action importante qu'elles peuvent voir progresser ce qui est très important. "


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