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Au Cross de Volvic, samedi, le Kenyan de Clermont Athlétisme Auvergne défendra les couleurs régionales

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20/11/14

Une accélération et Abel Maina Ndemi coupe le ruban des France Elite de cross, le 3 mars 2013, sur l’hippodrome de Lignières-en-Berry. Premier Français derrière le Kenyan de ClermontAthlétisme, Yassine Mandour n’en peut plus. Les concurrents à la troisième marche apparaissent en bout de ligne droite...? - Photo Hervé Le Fellic (Le Berry Républicain)
 
Abel Maina Ndemi défendra les couleurs du Clermont Athlétisme Auvergne parmi les as, samedi. Avec ses jambes de Kenyan et son cœur de Clermontois.

De son bras, il trace une courbe lointaine au départ de Riom. Elle file à Châtel-Guyon, part dans la nature, retourne par Mozac. « C'est un parcours vallonné, très, très bien. » 25 km, parfois plus, d'une campagne à reliefs qu'Abel Maina Ndemi connaît comme sa poche. Moins sans doute que le parc de Cerey, théâtre de ses très solides séances.

Avec Masha Hailé. L'Ethiopien a rejoint le Kenyan, il y a un an. Deux voisins des hauts plateaux de l'est africain réunis sous le blanc maillot du Clermont Athlé. « Avant j'étais seul, maintenant j'habite avec Masha. C'est un bon camarade. On fait l'entraînement ensemble. »

Avantage sportif : « si un des deux est fatigué, l'autre est là. » Et loi de l'échange international. « Je ne comprends pas sa langue, ni lui la mienne. Alors on parle Français. »

Le trajet d'une vie de coureur. Partie selon l'image d'Epinal. Comme beaucoup de petits kenyans, Abel filait à pied à l'école. « Elle était à 4 km et il n'y avait pas de bus. Dès 6 ans, je devais m'y rendre en courant. Parfois, je le faisais en moins de 20 minutes. A 13 ans, j'étais le meilleur du tour de l'école. »

Plus rapide que les autres. Et puis, sa victoire en 2003 au 10 km de Nyahururu organisé par James Theuri, son pays de Kanjinji. 500 € de gain et la décision de faire de la course à pied son métier.

« Ici, c'est la maison »

Passage dans un camp d'entraînement où finit de se forger son amitié avec James. Puis le jeune talent fait tourner ses cannes dans l'Hexagone. Au semi de Lille, il est approché. Par Pascal Jannot, le coach d'Athleg Provence. « Il m'a proposé de rentrer à la Légion étrangère. Je lui ai dit, c'est quoi ? Plus tard, James m'a expliqué. »

Dix-neuf printemps et il signe dans les traces de son prédécesseur. Béret vert pour cinq ans. « Oui, ça a été dur, hoche-t-il. Surtout pour la tête. » Loin de sa famille, l'Africain vit un déracinement.

Mais, entre deux épreuves, il y a l'ami James. Sur un entraînement à Clermont, celui-ci lui présente Jean-François Pontier. Jeff. Révéré. Le technicien clermontois lui concocte des plans d'entraînement aux petits oignons. L'athlète garde en mémoire ses séances sur 10 km en 2009 et son succès sur Courir à Clermont dans la foulée. Et cette prépa pour les France de cross de Lignières en 2013. Ses ailes dans le Cher.

L'accueil auvergnat, la présence kényaneæ Quand il rend le paquetage, la valise pleine de chronos et de perfs, sur route et dans les labours, Abel signe à Clermont et s'installe avec ses compatriotes à Riom. « Ici, je suis bien », apprécie-t-il. Le climat « un peu froid » lui rappelle même son Nyahururu natal niché à 2.300 m. « Ici, c'est la maison pour moi. » Pour l'amateur de difficultés, Clermontois de c'ur et fidèle aux couleurs, le Volvic coule de source.

« Je vais pas laisser la compète à la maison », répète-t-il. Beaucoup s'engageront sur d'autres fronts, mais lui montera au feu dans les sentes volvicoises. Pour la quatrième fois et un podium.

Plus tard, le crossman de bientôt 26 ans partira se préparer au Kenya. Avec l'envie de rejouer le sacre de Lignières aux France des Mureaux. Pas à Nyahururu. Plus haut, chez Patrick son grand-père, dans un village à 3.000 m d'altitude. Il l'assure aisèment : « Quand je fais une demi-heure, là-bas, je suis K.O. »

Le succès visé ne vaudra pas titre. Ses années de Légion ne lui ont, hélas, pas donné la nationalité française. Seulement une carte de séjour de 10 ans.

Un travail, quel qu'il soit, et ses projets prendraient de la hauteur. « Si je suis Français l'an prochain, je viserais les JO de 2016 », rêve-t-il. Son regard s'envole. « Sur le marathon. »

Francis Laporte

Traduction

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