16/07/2014
Une attaque suicide serait à l’origine de la mort d’un légionnaire français survenue quelques jours avant la fin de l’opération Serval au Mali.
La victime, l'adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, est le neuvième soldat tué au Mali depuis le lancement de l'opération Serval en janvier 2013. Si des attentats ou tentatives d'attaques suicides ont déjà eu lieu dans le nord du pays contre des casernes où étaient stationnés des soldats français et africains, c'est la première fois qu'un militaire français est tué au cours d'une opération de ce type. La dernière perte française au Mali remonte au 8 mai.
« L'attaque a été portée contre des véhicules blindés installés en surveillance dans le secteur d'Al Moustarat. Sept militaires ont été touchés par l'explosion puis immédiatement pris en charge par leurs camarades avant d'être évacués vers l'hôpital militaire de campagne de Gao. L'un des trois militaires grièvement blessés est décédé dans la soirée », a expliqué le ministère de la Défense.
Place à l'opération Barkhane
François Hollande, chef des armées, qui a annoncé le décès du militaire, a souligné dans un communiqué que les soldats français accomplissaient « avec courage et efficacité cette mission pour consolider la souveraineté du Mali et lutter contre les groupes terroristes ».
Quelque 1.700 militaires français y participent depuis le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes. L'opération doit s'achever dans les prochains jours pour céder la place à l'opération Barkhane qui a pour objectif de lutter contre le terrorisme au Sahel. Elle mobilisera 3.000 militaires français, 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, selon le ministère. L'état-major sera basculé sur N'Djamena.
Cette perte française intervient juste avant la tournée en Afrique de François Hollande et la visite au Mali de Jean-Yves Le Drian, qui doit signer mercredi à Bamako l'accord de défense franco-malien qui ouvre l'après-Serval. Un millier d'hommes devrait rester au Mali pour lutter contre « les groupes terroristes combattants ».