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Le Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc est décédé, paix à son âme…

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publié le 28 août 2013

Hier lundi 26 août 2013 est mort un grand homme, un grand Français, le légionnaire parachutiste Hélie Denoix de Saint-Marc.

Pour faire simple au point d’en faire « ségrégationismement » nombre de médias (notamment ceux de l’audiovisuelle source principale d’information de nombre de nos concitoyens par ce qui est trop souvent « une boîte de prêt à penser ». Le papier cela salit les doigts et oblige à annoter, à critiquer, bref à réfléchir….) ne retiendront « que » « résistant et putschiste »…bien que sa longue vie, bien et très remplie, ne s’arrêta pas qu’à cela même s’il y puisait l’essentiel de ce que fut son existence. S’il résista c’est que son indignation était telle qu’il ne pouvait en être autrement, résister, même si s’indigner est une étape indispensable pour entrer en résistance. Ce qui était vrai hier l’est tout autant aujourd’hui.

Donc, en hommage à ce grand Français, arrêtons-nous un instant sur cela : « résistant et putschiste ».

Alors s’il fut tout à son honneur, il en savait le poids et le prix à payer, d’avoir été résistant à 19 ans parmi d’autres authentiques résistants de la 1ère heure, quand nombre de Français collaboraient et quand d’autres plus nombreux encore « regardaient ailleurs » en attendant des jours meilleurs où ils sauraient, pour certains, devenir des combattants de la 25ème heure s’auto-gratifiant et s’auto-congratulant… Cela fut tout autant à son honneur d’avoir été le 21 avril 1961 putschiste quand d’autres préférèrent une forme d’abdication/collaboration devant et avec le pouvoir en place (en s’affirmant alors commodément « légitimiste », souvent par souci de « préserver (son) l’avenir ») alors pris la main dans le sac de haute trahison à la parole (dont l’on sait qu’elle est ciselée de l’argent le plus pur) donnée aux populations civiles algériennes.

Celle, harki massacrée à hauteur de 80 000 personnes (tache de honte indélébile sur le drapeau français), celle algérienne d’origine européenne et juive plurimillénaire ethniquement purifiée (même si en droit international le terme n’existait pas encore), mais aussi l’arabo-berbère abandonnée à un pouvoir incapable, implacable, tyrannique, corrompu qui s’empressa de se mettre dans les draps tous chauds de ceux qu’il avait - avec la complicité tacite du pouvoir français - chassé, les propos, en off, recueillis des leaders nationalistes en apportant la preuve (pouvoir algérien dont la France savait bien depuis longtemps qu’il était vérolé. De Gaulle lui-même qui entendait s’incarner en elle ayant dit et écrit « qu’il faudrait être fou pour abandonner l’Algérie à une bande d’égorgeurs » ! On sait ce qu’il en fit…). Un inamovible pouvoir entre les mains desquelles l’Algérie se désagrège depuis 51 ans…

La France, et son gouvernement d’alors, se contenta de se laver les mains à bien mauvais comptes qu’elle continue de rendre (lire Alain Peyrefitte dans « C’était De Gaulle » à ce sujet) se rendant coupable (comble du déshonneur en totale opposition avec l’engagement pour l’honneur d’hommes comme Hélie Denoix de Saint-Marc) de non-assistance à compatriotes en danger, quand sa « passivité » n’encourageait pas l’ignominie (cf les massacrés harkis et les civiles par centaines à Oran le 05 juillet 1962. Lire de l’historien reconnu Jean-Jacques Jordi, Soteca 2011, « Un silence d’Etat. Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie ») !

D’ailleurs, les choses à venir étaient si évidentes à prévoir que dès 1963 une guerre interne revue le jour en Algérie pour la prise d’un Pouvoir depuis lors entre les mains de ceux pour lesquels l’honorable peuple algérien est un paillasson sur lequel ils se font sans discontinuer la semelle de leurs chaussures dorées aux pétrodollars….peuple cherchant désespérément depuis de fuir l’harraga de toutes les manières imaginables , notamment pour aller vers le faux Eldorado de l’ancienne métropole. Une Algérie de 1962 à nos jours toujours aux mains des mêmes, de leurs affidés et de leurs héritiers devant laquelle la France fait des courbettes, comme récemment devant la dépouille de Ahmed Ben Bella qui devant l’Histoire (car ce moment-là finira par arriver) aura des comptes à rendre et sera déboulonné, comme d’autres co-responsables français et algériens de ce désastre, du piédestal où il fut confortable (comme « solde de tous comptes ») de le hisser...

Un largage que des Algériens, un jour rencontrés, traduisirent en me disant « vous (la France) nous avez abandonné au milieu du gué ! »… Pour ma part je ne me sens pas concerné par ce « vous »…

Algérie, qu’as-tu fait de ton indépendance ? Il n’est pas indécent au moment de la mort de ce grand homme attaché si précisément à une phase douloureuse de son histoire récente, de se poser la question, que nombre d’Algériens se posent également, faisant fi des querelles de clochers et de minarets, par simple souci de salubrité publique et de vérité historique due à ceux, de tous bords, ayant eu à souffrir et souffrant encore. Ce n’est en cela pas une volonté de règlement de comptes que refusa dans ces multiples écrit Hélie Denoix de Saint-Marc devenu vers la fin de sa vie conférencier et écrivain de talent dont je vous suggère d’aller à la rencontre des livres, c’est la place à laisser à l’Histoire, toute l’Histoire rien que l’Histoire pour que la réconciliation entre la France et l’Algérie soit franche et totale, en guise de Paix entre nos peuples et entre ceux qui, par ce qu’ils sont, font la synthèse, ce pont de fraternité partagée et retrouvée. Une Histoire que les historiens honnêtes et non inféodés commencent véritablement à écrire, les derniers témoins finissant de porter haut et dignement leur part de vérité en lègue aux générations montantes.

Monsieur Hélie Denoix de Saint-Marc fut de cela. Qu’il en soit remercié. Mes respects commandant.

« On ne naît pas fort, faible ou volontaire. On devient fort, on devient lucide » Camus, L’Etranger.

Eric-Hubert Wagner, enfant d’Algérie, Le Port.


Traduction

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