Publié le 21/07/2013
Le Hainaut, terre propice aux crimes les plus atroces ? C’est en tout cas ce qu’aimerait bien nous faire croire Bruno Carpentier dans son futur ouvrage, à paraître en septembre.
Écrivain originaire de Condé-sur-l’Escaut, aujourd’hui installé dans le Sud, l’homme se passionne pour l’écriture et livre ici une série d’histoires policières à déguster chez soi, ou à la plage, pour ceux qui partiront à l’automne.
« Ces nouvelles sont de pure fiction et ne s’inspirent d’aucun fait réel. Toute ressemblance avec des personnages, lieux ou situations ayant existé ou existant ne pourrait donc être que fortuite ». D’entrée de jeu, le lecteur est prévenu : tout ce qui sera raconté dans les quelque 208 pages qui composent ce Crimes de Pays n’est que pure invention de la part de l’auteur, mise à part le cadre des villes, qui sont elles, existantes bien entendu.
Pourtant, difficile de ne pas se surprendre à y croire, surtout lorsque l’action se passe en partie à Condé. Est-ce par goût de l’évasion ? Par recherche de détails morbides ? Non. D’ailleurs, l’œuvre en elle-même n’est pas gore, ou du moins, ne fait jamais dans l’excès.
Alors oui, bien sûr, le style de Bruno Carpentier se veut brut, franc et sans détour. Cru parfois même, mais jamais vulgaire et c’est ce qui fait le charme de ce recueille de trois histoires policières : tout y est décrit sans fioriture.
Un inspecteur pas du tout gadget
Le lecteur est plongé directement dans l’action dès les premières pages, au beau milieu d’une galerie de personnages charismatiques mais qui évitent soigneusement les stéréotypes du genre. Chacun dispose de son propre caractère, de ses vices également, mais globalement une figure hante les feuillets : celle d’un inspecteur, généralement proche de la retraite, ayant davantage confiance en son flair que dans les nouvelles technologies. Mais dans tous les cas, l’histoire se termine bien et le méchant est arrêté. Ouf !
Bien entendu, un tel tour de force trahit une certaine expérience dans le domaine et n’est pas écrivain qui veut. Pas de soucis de ce côté-là, car Bruno Carpentier n’est pas un novice en la matière et compte plusieurs ouvrages à son actif.
De son propre aveu, l’écriture est une passion qui l’a toujours habité : « Dès 14 ans, j’ai commencé à écrire des chansons pour le collège, puis par la suite des pièces pour le lycée. Les circonstances ont fait que je me suis ensuite mis à écrire des textes pour la radio et je fus même rédacteur en chef du magazine Le Képi Blanc, la vie de la Légion étrangère ». À la question de savoir pourquoi la région occupe une place importante dans ses récits, la réponse est sans détour : « C’est ma terre. J’y ai grandi et ma famille s’y trouve toujours. Ce n’est pas par nostalgie, car ce serait conjuguer mon affection pour le Valenciennois et le Pays de Condé au passé. Et cela n’est pas envisageable ».
Crimes de Pays de Bruno Carpentier. Éditions Italiques – Romans, broché, 208 pages. Disponible sur www.editionsitaliques.com (existe aussi en version E-book). En librairie le 1er septembre 2013.