AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Bernard Bouchard dans l'objectif

Envoyer

Publié le 13/05/2012 par Gladys Kichkoff

portrait

Bernard Bouchard dans l'objectif

Originaire de Bram où il s'est retiré, Bernard Bouchard, c'est le photographe que tout le monde connaît et même bien au-delà des frontières du Lauragais

On le connaît dans tout le Lauragais et bien au-delà. Bernard Bouchard, c'est le photographe de générations d'écoliers, de mariés, de communiants, des petits et des grands… Avant 7 ans jusqu'après 77 ans. C'est sur les bancs de l'école de Bram que notre photographe a usé ses fonds de culotte. Il était le fils de Jean Bouchard, photographe. « J'ai donc grandi dans le révélateur », confie-t-il tout sourire. « C'était l'époque où l'on faisait, en studio, des photos de bébés nus ou de mariés devant un décor de fer forgé, l'époque des plaques que mon père fabriquait lui-même, de ces tirages noir et blanc qu'il passait des milliers d'heure à retoucher », se rappelle-il. Le mercredi, le dimanche, Bernard aidait à développer les bobines confiées par les clients ou celle des reportages de son père. « Mon frère était opticien, je me devais de reprendre le flambeau », relate-t-il. Bernard sera donc photographe. Jean voulait qu'il soit le meilleur. Après neuf mois à l'institut Goethe pour apprendre l'allemand, il l'envoie ensuite à l'école de Cologne où il est le seul élève français, un établissement de renommée mondiale. Une réussite : il sortira 1er de sa promotion. Son meilleur copain, Luxembourgeois, est le fils du photographe du Grand-Duc et à ce titre bénéficie d'un laissez-passer « pour aller partout », un sésame qui permet aux deux étudiants d'assister à un concert des Beatles et de s'essayer à la photo d'artiste. Il y excelle. Pour un devoir de vacances, il doit photographier une vedette sur scène. Jacques Brel est à Carcassonne. Le directeur accepte qu'il fasse des photos à condition que l'artiste soit d'accord… Il le sera aussi. Et là, c'est une rencontre inoubliable avec « un grand monsieur très simple, un humaniste, » de surcroît passionné de d'objectifs comme lui qui se prêtera au jeu des photos tout en chantant « Luxembourg » ou « Les Bonbons ». « Un souvenir inoubliable », se rappelle Bernard qui, en revanche, n'en garde pas un aussi bon de Claude François et rapporte : « Il était odieux avec ses musiciens et ses danseuses. C'était peut-être son côté perfectionniste, c'était limite tout de même ». Les Reggiani, Devos, Dassin, Fats Domino, James Brown ou encore Aznavour avec lequel il aura des échanges épistolaires… au cours de sa carrière, il photographiera les plus grands, toujours avec talent.

Après l'école, c'est l'appel sous les drapeaux. C'est, en effet, l'époque du service militaire ; il choisit la coopération, l'Afrique et part cameraman pour une société ivoirienne de cinéma, participe, après son service, à l'installation du premier laboratoire de photos couleurs industriel du continent africain. On est en 1969, l'année suivante, Bernard accède à la fonction de photographe officiel du Président de la République de Côte d'Ivoire Houphouët Boigny. Là, le petit Bramais côtoiera les grands de ce monde, des chefs d'État d'Afrique et d'ailleurs, de Georges Pompidou à Léopold Senghor, Bokassa.

Retour en France en 1977. « Mon père, qui avait décidé de prendre sa retraite, m'a lancé un ultimatum : ou tu rentres ou je vends l'affaire ». Il rentre. Pour ouvrir sa boutique, entre Carcassonne et Castelnaudary, son cœur balance. C'est finalement en Lauragais, cours de la République, qu'il s'installe tandis qu'Andrée, son épouse, gérera le magasin de Bram, siège social de l'entreprise Photo Bouchard. Disparue il y a quelques années, sa gentillesse et sa disponibilité restent dans le cœur de tous.

Du Minervois aux frontières du Tarn et de l'Ariège, il est partout. Il est aussi le photographe de la légion étrangère. Pas une remise de képis blancs où il n'est pas. Une institution et des hommes avec lesquels il partagera beaucoup et qui lui sont très chers. Hommage suprême quand il reçoit les galons de légionnaire honoraire première classe des mains du général Grail, commandant la légion étrangère, et qu'il avait, par ailleurs connu, chef de corps au 4e régiment étranger.

La carrière de Bernard Bouchard, c'est aussi beaucoup d'engagement, engagement dans son groupement d'achat, à la chambre de commerce mais aussi à la tête de l'Ucac, l'Union des commerçants chauriens, il y a quelques années. C'est aussi des expositions, magnifiques intermèdes qui, en images, ont raconté mieux qu'avec des mots, le grand talent de ce passionné qui a passé le flambeau à Olivier, son fils, installé à Castelnaudary, tandis que le benjamin Renaud travaille à Toulouse, dans un domaine qui le passionne, l'informatique.

Aujourd'hui, Bernard a posé son Leika et ses Nikon pour couler une douce retraite avec Sylvie, sa compagne. Elle le booste !


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui8157
mod_vvisit_counterHier7899
mod_vvisit_counterCette semaine24258
mod_vvisit_counterSemaine dernière40850
mod_vvisit_counterCe mois101222
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919960558

Qui est en ligne ?

Nous avons 3124 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42830451
You are here PRESSE XXI° 2012 Bernard Bouchard dans l'objectif