Le 06 mai 2010
Un légionnaire de Castelnaudary a été roué de coups dans la nuit de vendredi à samedi dernier par deux camarades, avant d'être violé avec un objet.
On célébrait vendredi soir à la caserne de Castelnaudary. A l'occasion de la commémoration de la bataille de Camerone, en 1863 au Mexique – épisode sacré de la Légion étrangère au cours duquel une soixantaine de fantassins parvint à résister à deux milliers de mexicains pendant une journée – les légionnaires du 4e Régiment étranger ont fait, comme chaque année, la fête. Mais les festivités ont tourné au cauchemar pour un des soldats. Ce jeune homme, âgé de 28 ans, a été roué de coups, dans l'enceinte militaire, avant d'être violé avec un objet par deux camarades de ce corps d'élite de l'armée française.
«A l'issue d'une fête traditionnelle dans notre arme, deux jeunes recrues s'en sont pris à l'un de leurs compagnons de chambrée, le tabassant puis le violant à l'aide d'un instrument», a en effet indiqué à Reuters le commandant Daguillon, officier de communication de la Légion étrangère, confirmant une information de la Dépêche du midi. «La célébration s'est poursuivie au cours de la soirée. Les deux suspects semblent avoir consommé une certaine quantité d'alcool. Ils s'en sont pris à la victime après une banale altercation. Elle a subi des violences physiques et sexuelles très importantes. Elle a été littéralement saoûlée de coups», a expliqué une source judiciaire citée par le Parisien.
Des coups de pied, de poing et de barre de fer
La victime a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger, a précisé l'officier Daguillon. Selon le quotidien, le légionnaire, de nationalité turque a été frappé à coups de pied, de poing et de barre de fer. Il a été découvert en sang, au sol, par un garde. «Il est suivi par notre psychologue et nous n'allons pas le laisser tomber. Ces violences vont totalement à l'encontre des valeurs que nous inculquons à nos hommes. Les auteurs des faits n'ont plus rien à faire chez nous», a affirmé une source proche du commandement du 4ème RE au Parisien.
Les deux suspects, âgés d'une vingtaine d'années, chargés de l'instruction et de la formation des soldats, ont été mis en examen, lundi, pour «viol en réunion» et «violences volontaires aggravées». Les deux légionnaires, de nationalités russe et colombienne selon le Parisien, ont été placés en détention provisoire à la prison de Perpignan. «Si ces faits odieux, qui indignent au plus haut point le commandement de la Légion, sont confirmés par la justice, des sanctions disciplinaires seront prises aussitôt. Ces deux hommes seront exclus de fait de notre arme», a conclu le commandant Daguillon.