Edition du dimanche 26 décembre 2010
« C’était le jour de Noël 1957. J’étais militaire au 14e RI, en Algérie. De retour d’une opération dans l’Oranais, nous avions été logés dans un bâtiment de la Légion Étrangère. Juste avant, nous avions abattu deux sangliers que nous avions emmenés avec nous. On s’est retrouvé en tenue de combat dans un hall où était abrité un petit avion de reconnaissance. Le prêtre du régiment a disposé une grande nappe blanche sur l’une des ailes de l’avion et s’est hissé sur un ballot de paille pour célébrer la messe de Noël. On s’est tous retrouvé ensuite autour d’un repas de Noël où nous avons évidemment mangé les deux sangliers ! Il n’y avait plus de différence entre les uns et les autres, plus de grades, juste une communion et énormément d’émotion. C’est l’un des plus beaux Noël de ma vie. »