AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

Lettre de Madagascar... (suite 1)

Envoyer

Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 131295

 

Notre artillerie, retardée par les mauvais passages, arrive et se met en mesure de riposter avec efficacité. C'est merveilleux de voir des obus éclater au-dessus des positions ennemies.

L'infanterie recommence à marcher, et dès maintenant l'ennemi est en déroute Il est 2 heures. Quelle journée fatigante, les hommes n'en pouvaient plus, rien que des hauteurs et des ravins, les Hovas ont eu des pertes sérieuses, les malgaches ont 1 tué et quelques blessés, un de nos blessés est mort le lendemain ; nous couchons sur les positions conquises.

Le 16, marche et poursuite, quelques coups de canon et de fusil, sur des traînards. Arrivée à l'étape à 4 heures.

Le 17, même opération, l'avant-garde engage le combat vers 11 heures du matin. Au bout d'une demi-heure, tout est fini et les Hovas continuent leur fuite, on fait une dizaine de prisonniers.

Aujourd'hui nous faisons séjour, le2°groupe (marine) passe devant nous, pour exécuter un mouvement tournant ; le soir à 5 heures nous (le bataillon) prenons les avants-postes à environ 6 kilomètres d'ici.

Maharitza, le 20 septembre 1895.

Le 18, nous arrivons aux avant-postes à 7 heures du soir. Une altitude de 900 mètres.

De là on découvre les plus fortes défenses, qui aient été vues jusqu'à ce jour.

Partout des montagnes hautes, hérissées de retranchements.formidables.

Toutes les crêtes sont blanches de Hovas.

Le Général en chef donne ses ordres pour le lendemain.

Le 19, dès 4 heures du-matin, les colonnes, s'ébranlent. La brigade Voyron fait un mouvement tournant. Les Tirailleurs Algériens au centre, en réserve ; la Légion, sans sac, fait un mouvement tournant par la gauche.

En approchant nous sommes accueillis par des obus qui tombent, devant nous ; le tir est trop court.

En nous dérobant, nous grimpons toujours et nous arrivons en face, ou plutôt au-dessous de la plus formidable position, 1463 mètres d'altitude, on distingue une multitude de défenseurs, des canons, un drapeau.

Il est 0 heures, on entend la fusillade de la 2e brigade, on avance !

Un feu nourri ne nous empêche pas de marcher. Les Hovas tirent de trop loin.

Quelques balles (de fusils à tir rapide sans doute) passent au-dessus de nos têtes.

L'artillerie de chez nous tire quelques coups par dessus nous ; nous nous attendons à une résistance sérieuse, à une journée terrible. Tout à coup on voit de toutes les crêtes, l'ennemi battre en retraite.

Ce n'est pas étonnant : la brigade Voyron s'approchait insensiblement et allait les envelopper. Ce voyant, les Hovas avec leur lâcheté habituelle on cru devoir battre en retraite (pas par échelon ni en bon ordre).

Résistant, je ne sais pas combien nous aurions perdu de monde.

C’étaient les plus hautes, les meilleures et les plus formidables positions de Madagascar.

Les Hovas étaient plus de 8000 et avaient 30 canons, on en a capturé 2, il y â eu 1 blessé chez nous. A 10 heures du matin, tout était fini.


(A Suivre)


Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui3436
mod_vvisit_counterHier2534
mod_vvisit_counterCette semaine5970
mod_vvisit_counterSemaine dernière18442
mod_vvisit_counterCe mois42084
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919901420

Qui est en ligne ?

Nous avons 1095 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42658382
You are here PRESSE XIX° 1895 Lettre de Madagascar... (suite 1)