Lignes de défense
08.06.2016
Le rapport du Haut Comité d’évaluation de la condition militaire porte cette année sur "la condition des militaires engagés dans les missions de protection du territoire national et de la population". L'audition est à écouter ci dessous.
Ce rapport annuel a été remis au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et présenté ce mercedi à la commission de la défense de l'assemblée nationale.
Le président du Haut comité, Bernard Pêcheur, a rappelé les conditions "parfois très incorrectes" d'hébergement des soldats à Paris au début de l'opération Sentinelle. Mais, les améliorations sont "continues", "les points noirs en cours de résorption".
Toutefois, il "faut apporter une attention toute particulière à la question", notamment si le nombre de militaires déployés en Ile-de-France se maintient au-dessus des 7 000.
Rusticité discutable. Selon le président Pêcheur, il ne s'agit pas "d'aligner les conditions d'hébergement et de vie de nos militaires sur celles des civils, voire de certaines forces civiles" (CRS par exemple) ou de réclamer "le maximum de confort".
"Nous ne proposons pas de renoncer à ce qui fait l'aptitude opérationnelle de nos forces, la capacité d'adaptation, d'endurance, une forme de rusticité (...). Simplement nous disons que ce qui est acceptable au Mali, en Centrafrique, est moins acceptable dans la durée sur le territoire national".
Personnellement, je ne suivrai pas Bernard Pêcheur sur ce chemin dialectique un peu miné. Au Mali, en RCA et en métropole, il y a (eu) des réalités quotidiennes totalement inacceptables dont LdD (et d'autres blogs) s'est fait l'écho. Les soldats de Sentinelle, Sangaris ou Barkhane ne sont pas là pour "en chier" mais pour remplir leur mission efficacement, dans des conditions de vie décentes.