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Général Hervé Gomart, chef d’état major de la Force de la Minusma à Kidal : « Notre mission, la souveraineté totale du Mali et la sécurité des Maliens »

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Le Commandant du Secteur Nord, le Colonel Tchadien Adoum Ramadane Baroua et  le Général Français Hervé Gomart chef d’état Major de la Force
Le Commandant du Secteur Nord, le Colonel Tchadien Adoum Ramadane Baroua et le Général Français Hervé Gomart chef d’état Major de la Force

Le Général de brigade Hervé Gomart dont l’arrivée au Mali comme Chef d’état-major de la Force de la MINUSMA, a été annoncée lors du point de presse hebdomadaire, le 16 juillet dernier, a pris son bâton de commandement. Pour cette première sortie au Mali, du Général légionnaire qui a quitté le 1er juillet le commandement d’une prestigieuse brigade interarmes française, la 3ème Brigade légère blindée, le choix de la 8ème région malienne n’est pas gratuit : c’est le secteur le plus délicat pour les Nations-Unies. C’est le secteur qui est plus au nord, la partie avec laquelle politiquement, il y a eu des préoccupations. Selon lui, la mission de la Force se résume permettre au Mali de retrouver totalement sa souveraineté et à la population de vivre de manière sécurisée.

« J’ai pu discuter avec tous les bataillons, toutes les unités, quelle que soit leur nationalité, sur le terrain. J’ai pu aller en ville, me balader, discuter un peu avec quelques habitants. Je suis très heureux de ce que j’ai pu faire. Je suis honnêtement plein d’espoir en l’avenir », nous a confié le Général Hervé Gomart, à la fin de sa visite à Kidal. Les unités en présence dans le Camp 2 de Kidal ont été tour à tour visitées par le nouveau chef d’Etat major de la Force de la Minusma, le Général français Hervé Gomart.

La visite qui a commencé le mercredi 22 juillet dès l’arrivée à Kidal Général, s’est poursuivie le lendemain jeudi au matin. Dans ce Camp 2, on dénombre des contingents népalais, bangladais, cambodgien, néerlandais, guinéen, togolais et tchadien. Mais dans ce camp, il n’y a pas que des militaires. Il y a aussi des éléments de la Police des Nations-Unies (Unpol), actuellement dirigés par le Commandant Ahmed Malloum Djidda, un Tchadien qui assure l’intérim du chef de Unpol à Kidal. Selon le Commandant Ahmed Malloum Djidda, qui est en service à Kidal depuis 2014, il  y a 140 postes de police élite dont une part importante est allée à Ménaka pour sécuriser cette ville dans la région de Gao. A l’instar de tous les autres interlocuteurs, le Commandant Ahmed Malloum Djidda a souligné la menace des roquettes qui tombent sur le camp, même s’il y a une accalmie obtenue avec la multiplication des patrouilles en dehors et dans la ville de Kidal. La police dont il a la charge patrouille dans la ville de Kidal à tout moment, tandis que les militaires se chargent des patrouilles jusqu’à 15 à 20 km, à la recherche des tireurs de roquettes, les terroristes.

Les patrouilles sont quasi permanentes, 24 heures sur 24. En plus des patrouilles de la Force de la Minusma, Barkhane patrouille encore plus loin, jusqu’à 30 à 40 km, explique le Commandant Ahmed Malloum Djidda. Le chef de Unpol par intérim est unanime avec d’autres responsables rencontrés, que les tireurs de roquettes contre le camp, les poseurs de bombes et les assaillants qui commettent leur forfait entre 4h et 5 h, ne viennent pas de la ville de Kidal. La hiérarchie reconnait également que les patrouilles ont permis de limiter les tirs sur le camp. Ici, tout le monde se souviens des attaques terroristes, les deux véhicules kamikazes, suivis de pilonnages qui tombent coup sur coup. Les mines et les mortiers 120 ne sont pas artisanaux et pourraient venir de la Libye.

Au cours de ses visites dans le camp et aux alentours, le Général Hervé a reçu les explications détaillées du Commandant du Secteur nord, le Colonel tchadien Adoum Ramadane Baroua, sur les différentes attaques kamikazes contre le camp de la Force à Kidal. Sur les lieux, les métaux fragmentés des véhicules chargés de bombes qui sont venus en bolide pour se faire exploser aux entrées du camp, côté Ménaka et côté ville de Kidal.   

S’adressant aux troupes dans le camp de Barkhane, après les saluts militaires, le Général Hervé Gomart leur a fait une importante déclaration. Selon lui, malgré la différence de mode d’actions, tout le monde a la même mission, « c’est permettre au Mali de retrouver totalement sa souveraineté et à la population de vivre de manière sécurisée ». Légionnaire, combattant et bâtisseur qu’il est, le Général Hervé Gomart visiblement n’était pas en terrain inconnu, malgré la géographie. Il a souligné la pluralité des troupes et la complémentarité des expériences, selon qu’il s’agisse des Français de Barkhane, ou des forces multinationales au sein de la Minusma.

« Il ne faut jamais perdre de vue, quelles que soient les difficultés de l’environnement, les difficultés liées à l’organisation, au pays, que votre mission est noble, quelle que soit la couleur du béret. Parce qu’on a un seul résultat final recherché, c’est permettre aux Maliens de retrouver une vie totalement normale. Les soldats français ont une longue expérience de l’Afrique. Nous vivons ici avec d’autres contingents dont certains ont une grande expérience de l’Afrique, d’autres sont africains, et d’autres le sont moins. Il n’empêche qu’il faut unir nos efforts, parce que c’est la synergie qui permettra aux différentes forces de remplir leur mission», a déclaré le Général français au camp de Barkhane.

Le choix de Kidal

Le nouveau chef d’état major de la Force de la Minusma a choisi Kidal pour sa première sortie parce que « c’est le secteur le plus délicat pour les Nations-Unies. C’est le secteur qui est plus au nord, la partie avec laquelle politiquement, il y a eu des préoccupations. J’ai voulu montrer en allant là bas, que finalement tout était possible, que la mission des Nations avait son rôle à jouer, qu’elle le joue bien dans une situation qui est parfois délicate. Mais depuis un certain temps les choses avancent et j’ai un grand espoir pour qu’on ouvre à nouveau l’aéroport de Kidal le plus vite possible », a indiqué le Général Hervé Gomart. Pour lui, aujourd’hui, quasiment tout est en place pour ouvrir l’aéroport de Kidal. Certes, « il faut encore la volonté de certains, quelques équipements, quelques semaines, quelques travaux, et les Kidalois pourront retrouver leur aéroport », annonce le nouveau chef d’état major de la Minusma.

Patrouille à Kidal

Les engins lourds de patrouille de la Force ont accompagné le Général ce jeudi 23 juillet pour une balade dans la ville de Kidal. L’aéroport a été le point crucial de cette visite, pour explorer les voies et moyens de son ouverture  au trafic internationale. L’aéroport de Kidal dispose d’une piste de 1 600 m, après une extension de 400 m. C’est un grand espace plat qui sert de lieu de prière aux Kidalois, les jours de fêtes musulmanes. Mais la piste depuis la crise, a été minée par endroit. Un cortège du contingent sénégalais a sauté sur une mine à l’intérieur de la piste. « L’endroit n’est toujours pas sûr », explique le Colonel tchadien Adoum Ramadane Baroua, Commandant du Secteur nord de la Minusma. A un bout de la piste se situe l’arbre appelé « Azawad » par les habitants de Kidal, et qui sert de lieu de regroupement lors des manifestations. C’est là que le 6 avril dernier une manifestation pour célébrer un présumé anniversaire de l’indépendance de l’Azawad a eu lieu. Egalement le 21 janvier avec les tirs de l’Apache de la Minusma sur les positions du Mnla à Tabankort, il y a eu des manifestations contre la Minusma à Kidal. « J’ai demandé l’ordre, ou je décroche ou je tire », confie le Colonel. C’est ainsi que l’aéroport a été abandonné par la Force, « nous n’avons pas vocation à empêcher voir tirer sur les populations », indique le Colonel Baroua.  

Après l’aéroport,  le cortège de visite du Général s’est ébranlé vers le centre de santé, puis le lycée français qui est abandonné. Les visiteurs sont passés également devant les bâtiments en ruine de l’Ortm, de l’Amap dont le serviteur Adama Diarra de l’Essor regardait impuissant ses locaux délabrés, puis le gouvernorat, le stade municipal de Kidal, l’auto-gare, les écoles fondamentales, tous à l’abandon. La route principale traversant la ville de Kidal dont les travaux de goudronnage ont été stoppés par la crise, a été empruntée d’un bout à l’autre, avec des courtes pauses, passant ensuite devant le fortin de Kidal, regardant le camp1 où se trouvent des matériels de l’armée, gardés aujourd’hui par le Mnla. Pendant cette balade, le cortège a plusieurs fois croisé des véhicules de la CMA dans la ville à bord desquels se trouvent des hommes armés. Il s’agit de véhicules de ravitaillement, indiquent les connaisseurs.

Boukary Daou, envoyé spécial à Kidal

Source: Lerepublicainmali


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