Publié le 13/02/2013 à 12:02 par cessenon
Oui c’est dans ce secteur que Toumi Noureddine a pris la photo qui illustre le présent article. Il est fait état d’une bataille qui se serait déroulée là le 10 juin 1889 et à laquelle aurait participé un détachement du 1er Régiment étranger devenu régiment de la Légion étrangère.
L’inscription gravée sur une pierre porte les noms de trois légionnaires : Darenne, sergent, Leplat caporal et Lassalle simple légionnaire. Sans doute ont-ils été tués là au cours d’un affrontement. Affrontement contre qui ? Probablement contre les troupes du cheik Bouamama qui de 1881 à 1908 a brandi l’étendard de la révolte contre l’occupant français lui infligeant des défaites lors de batailles rangées comme celle de Sfisifa au sud d’Aïn Sefra ou de El Moulek près de Chellala.
Quelles étaient les motivations du cheik Bouamama ? La lutte contre l’envahisseur chrétien constituait sans doute le substrat fondamental. Par ailleurs des mesures prises en 1879 et 1881 par l’administration française qui interdisait le déplacement de certaines tribus avaient conduit à la disparition d’une partie du cheptel et à la famine de la population dans cette région du Sud Oranais.
La France organisera la répression à grande échelle et amènera des renforts militaires pour mater la révolte. Bouamama se repliera sur le Maroc mais des échauffourées continueront sans doute et c’est semble-t-il dans ce cadre que les trois légionnaires sont morts.
La révolte du cheik Bouamama a un fort retentissement dans la mémoire collective des Algériens. L’insurrection qu’il a conduite est la seconde d’importance après celle d’Abdelkader.