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2013

La Newsletter 13/14 de l'AALEME

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La Newsletter 13/14 de l'AALEME

Camerone 2013 de l'AALEME.

Le samedi 20 avril 2013 à 10H45 au mémorial Camerone au Crès.

Déroulement :

10H30 Accueil des autorités sur le parking Nord de la salle M. Crespin.

Agrandir le plan.

10H35 Formation du cortège.

10H40 Mise en place.

10H45 Début de la cérémonie.

1. Montée des couleurs.

2. Récit du combat de Camerone.

3. Dépôt de Gerbes par les autorités.

Honneurs aux morts.

11H30 Vin d'Honneur, 6 bis rue des Pointes, 39420 Le Crès.


Agrandir le plan.

12H45 Repas.

Menu :

Salade Périgourdine.

Filets de Loup à la fondue de poireaux.

Pièce de Veau aux Morilles.

Légumes de saison.

Assiette du fromager.

Omelette Norvégienne.

Vins et café compris.

Prix : 30€.

Réservation et réglement auprès de notre trésorière, avant le jeudi 18 avril 2013 : 30€.
Mme Simone Lemarié, 9, rue Louis Blériot, 34470 Pérols.

La cérémonie et le repas sont ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent partager avec nous, lors de ce 150e anniversaire du combat de Camerone, ce moment de recueillement et d'amitié.

Les pertes de la brigade Serval: 4 tués et 199 blessés au 20 mars

La brigade Serval, ce sont 3 400 hommes qui se battent au Mali depuis la mi-janvier. Quatre soldats de cette brigade ont perdu la vie au combat (le 5e tué français, un pilote des FS, appartenait au dispositif Sabre).

Comme lors de la campagne afghane, les informations sur les blessés sont toujours données avec parcimonie et retenue.

Pendant la visite du CEMAT, un point de situation a été fait. Il montre que 199 soldats français ont été blessés:
- 62 au combat,
- 111 en-dehors des actions de combat,
- 26 ont été victimes de troubles d'ordre psychologique (22 rapatriés).

97 d'entre eux ont été rapatriés en France, 70 ont rejoint leur unité et 32 étaient alors en attente de soins.

Le GTIA4 (1er RCP, 2e REP) a enregistré 78 blessés dans ses rangs et le GTIA3 (2e RiMa, RICM, 126e RI) 42; au total ce sont 120 hommes qui ont été blessés dans le nord-est.

serval.jpg

16 mars à Anvers : cérémonie militaire en hommage aux soldats de la Légion étrangère, portes ouvertes du lycée français, et AG de l’Accueil des Français d’Anvers

La France en Belgique Consulat Général de France à Bruxelles

La France était bien représentée à Anvers ce samedi : après une belle cérémonie militaire hier avec l’ambassadeur M.Bernard Valero pour la pose d’une stèle en hommage aux soldats de la Légion étrangère française morts au combat de 1830 à 2013, le Consul général de France M.Sylvain Berger s’est rendu au lycée français d’Anvers pour la journée portes ouvertes. Le Consul général adjoint M.Matthieu Clouvel s’est quant à lui rendu à l’Assemblée générale annuelle de l’Accueil des Français d’Anvers. Nous félicitons les membres du nouveau bureau ainsi que Mme Martine Sonnet, qui a été réélue présidente de l’association.

Adieu à un frère d’armes

28 Mars 2013

Le caporal Van Dooren est mort pour la France sur le sol malien. Le sacrifice consenti d’un homme de vingt-quatre ans qui aimait la vie.

Van Dooren, tu es tombé, samedi 16 mars, sur le sol malien. À 24 ans. En laissant derrière toi une petite fille qui ne jouera jamais avec son père et une jeune femme qui ne reverra plus l’homme qu’elle aime.

Entre frères d’armes, nous parlons peu de la mort, mais elle plane et nous suit comme une ombre. La mort que l’on peut donner. Celle que l’on peut recevoir. Servir jusqu’au sacrifice suprême n’est pas vain. C’est assumer le choix du dévouement. Tu n’es pas une victime, Van Do. Soldat professionnel, tu as librement consenti au sacrifice suprême. Une décision d’homme. Tu dois t’en douter, j’ai l’impression que mes mots sonnent creux. Pourtant, je te les dois. À toi et aux tiens. Pour expliquer ta mort. Qu’est-ce qui amène un jeune Français à mourir sur une piste poussiéreuse de la vallée de l’Amettetaï, aux confins du monde ? Le courage. Le choix de la force assumée, mise au service des faibles. Le besoin de faire voler en éclats ses propres limites. Peut-être, aussi, le désir de l’action noble et belle.

Tu étais fier d’appartenir au 1er régiment d’infanterie de marine, le régiment de Bir Hakeim, dont le drapeau s’enorgueillit de quinze noms de batailles. Tu y as rajouté ton histoire. Celle d’un raid blindé de plusieurs centaines de kilomètres dans le désert, de Niamey jusqu’à cet adrar des Ifoghas où tu débusquais avec tes camarades les criminels qui coupent les mains des petits voleurs d’étals et lapident les femmes qui s’abandonnent à l’étreinte d’un amant.

Combien d’hommes de ton âge seraient capables d’abandonner confort et sécurité pour risquer la mort par le fer et le feu ? Tu aimais les populations que nous avons croisées sous divers cieux. Et tu aimais le pays qui t’envoyait les défendre. Tu n’étais pas croyant, certes, mais tu avais l’intuition qu’il n’est pas de plus grand sacrifice que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Il faisait sans doute une chaleur à crever dans ton AMX-10RC ; le visage creusé sous une croûte de sueur et de poussière, tu devais arborer ce sourire légèrement narquois qui ne te quittait guère. Je revois aussi ton regard, tes yeux pers sans voile où pétillait une lueur d’amusement. Tu aimais la vie mais tu te foutais un peu d’elle, comme d’une bonne amie. Tu étais trop intelligent pour prendre ses foucades au sérieux. La seule chose qui comptait pour toi, c’était ta compagne et ta petite fille.

La boucle du Niger est pacifiée. Les pêcheurs y font glisser leurs longues barques et jettent leurs filets dans ses eaux bleues. Les enfants ramassent les premières mangues de la saison sous les ramées vertes couronnées de fleurs roses. Les pâtres surveillent négligemment quelques bêtes étiques qui mâchonnent des épines. Ils vivent en paix parce que de jeunes hommes donnent leur vie dans les massifs écrasés de soleil des confins sahariens. En tombant, tu as jeté un défi à la face de nos ennemis. Car ce sont des hommes qui aiment la mort mais ont peur de la vie. Toi, tu aimais la vie et tu avais un peu peur de la mort, comme nous tous, n’est-ce pas ? Mais tu n’as pas reculé. Et aux groupes de combattants islamistes suicidaires, tu opposes le sacrifice conscient de l’individu. Non seulement tu n’as pas plié le genou devant eux, mais tu as révélé le néant de leur combat. Que pèse l’acte du fanatique face à celui d’un homme libre qui aime sa femme, qui aime rire, qui aime embrasser son enfant et qui laisse tout cela pour se battre ? Pour que d’autres que lui puissent aimer, rire et embrasser.

J’ai un peu honte, mais je frissonne en finissant d’écrire ces lignes. Ce n’est pas de la faiblesse, je ne le crois pas. Au contraire. Malgré mon émotion et ma tristesse, je me sens plus que jamais ferme dans mes choix et mes résolutions. Le don que tu as fait de ta vie nous interdit la médiocrité. Dorénavant, c’est avec un peu de ton regard que je veux voir le monde. Te prêter mes yeux pour te faire voir que ce pour quoi tu es tombé perdure. Adieu, Van Do.

Le capitaine Raphaël Chauvancy fut le chef de peloton du caporal Van Dooren. Il sert actuellement en opération extérieure au Mali.

Photo © DR

French fight in Mali's hostile desert

25 March 2013

French troops tracking Islamist rebels in Mali desert

They call it "planet Mars." French soldiers have been marching in the Tegharghar mountains of northern Mali for weeks.

The valley of Terz has been bombarded by French Mirage planes over the last month; the hunt is now conducted on foot.

But the sound of jets is constantly echoing over our head and through the valley.

Nearly 2,000 French soldiers are deployed all over the rocky desert, with as many troops from Chad in support.

They are searching for jihadist fighters and their hide-outs in the mountains - part of the Adrar des Ifoghas near the Algerian border.

We broke al-Qaeda's neck”

Gen Bernard Barrera

The terrain is treacherous and unforgiving. The foreign legionnaires who we were embedded with looked exhausted; their noses and lips were sunburnt, they were caked in dust and hadn't showered in days.

Each soldier carries more than 50kg (8 stone) and under their boots, the rocks are as jagged and as sharp as glass.

It is relentless; it is unremitting. There is no respite here, and at 60C, the dark stones become as hot as burning coals.

Cave caches

The French have been advancing through the western entrance of the mountain range while the Chadians entered the eastern point.

Both the French and the Chadians engaged in the fiercest fighting last month, inflicting heavy casualties on the insurgents, including one of the most violent al-Qaeda field commanders, Abou Zeid.

French forces have been trying to uproot al-Qaeda from what they say was its "sanctuary"

The Chadians then formed a buffer force leaving time for the French to search valley after valley, hill after hill.

"We first used heavy artillery, jets and helicopters to downsize the enemy from a reasonable distance," Col Benoit Desmeulles, Commanding Officer at the Foreign Legion, said.

"We then started to clear all the caves in the valleys, which was down to man-to-man fighting.

"We clear caves with grenades before entering them."

Caches are being found every day, full of weapons, ammunition and food supplies.

After climbing yet another rocky crest, the unit we were following found explosive belts ready for use, mortars and 100kg of nitrate for the manufacture of improvised explosive devices (IEDs).

De-mining engineers immediately destroyed it all in a controlled explosion.

Melting away

In the valley of Ametetai, where the French believe al-Qaeda in the Islamic Maghreb had built its Malian "sanctuary", soldiers uncovered construction trucks that jihadi fighters used to dig trenches and underground caches.

French helicopters have been exposed to small arms fire in the region

They also found passports and medical supplies.

"We broke al-Qaeda's neck," said Gen Bernard Barrera who commands the French intervention from the nearby town of Tessalit.

"Most of their positions were located around the rare wells so they could be self-sufficient," he said.

The militants had cultivated their own vegetable gardens, stocked bags of rice and drums of oil.

Gen Barrera explained that soldiers had now searched nearly all corners of this area.

But how can one secure such a vast region, such a hostile desert where al-Qaeda and their allies have been operating for years?

The French want to cordon off this mountain range leaving no escape.

But the jihadis are determined; they know this rugged terrain better than anyone and although there is little doubt they have been severely hit, it is also no wonder that some of them are still there, hiding or trying to flee.

"We even found razors with freshly cut hair," Gen Barrera said.

"This shows that they want to shave their beards and melt into the population."

Fresh risks

There is very little human presence over hundreds of square kilometres. Camels and tiny nomad settlements can be seen from the attack helicopter we boarded.

"One night we had a visual for two motorcycles but it was extremely difficult to tell whether the two men riding them were jihadis or civilians," Tiger helicopter pilot Lt Cedric explained.

"We didn't engage them."

French helicopters fly low to surprise the gunmen they have spotted and avoid ground-to-air missiles.

There are a million ways to get in and there are million ways to get back”

Cpl Philippe Foreign Legion paratrooper

However, the risk is huge: at 10 metres above the ground, they are vulnerable to lighter firearms. A pilot was killed on the first day of this military campaign when he came under fire from AK47s.

This is a war that must be fought rock after rock and France insists African forces must now take over.

To the French on the frontline, it feels like a lonely fight.

France also worries about the plight of seven of its nationals who are believed to be held hostage somewhere here; the search for them continues.

"The hostages are our main concern," Gen Barrera confessed.

But this is the concern of French special forces and we won't be told anything else.

French commanders are convinced that they have cut off the militants' routes of supply and trafficking.

But "this is their backyard", Cpl Philippe, a paratrooper from the Foreign Legion told me.

"We're only here to liberate Mali.

"There are a million ways to get in and there are million ways to get back," he warned.

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Mémoires de Femmes

THE MASTERS OF NO MAN’S LAND

I am one of the Foreign Legion—been at it the whole damned time,
Been slammed in each hottest region and wallowed in blood and in slime,
I’ve fought for the sheer love of fighting and killed with a triumphant yell;
But now I am done with my fighting, and the Doc says I’ll never get well.

You’ll say we are cut•throats and villains, we men of the Legion, all right:
You’ll say we are reckless and foolish—but damn it, you know we can fight!
You throw us the scum of your gutter, the hopeless, the broken: —and then
We give them the love of the Legion, and, –God!—how it turns them to men.

I joined with a Russian Anarchist; the son of a bankrupted peer;
A Frenchman whose love had renounced him; a negro with only one ear;
A preacher whose parish had balled him; a Finn; a Turk, and a Kite—
And I was a lad in his twenties, just longing for romance and fight.

They hailed us as “Blues” when we got there, —at Sidi-bel-Abbes, Algiers.
We worked and we fought and we quarreled; we wept and we laughed through our tears;
We longed for a good honest battle, with our banners and men pouring forth—
Then the Germans went smashing on Belgium, and we hurried like mad for the North!

We turned them out there in the open, we beat them like rats to their holes:
We hit them right out of their trenches and burrowed beneath them like moles:
We met them and shattered their charges: we licked them with gun and grenade!
Wherever the fighting was honest,—the Legion was there undismayed!

My friends paid the red toll of battle. —each died with his face to the foe;
The Russian and Frenchman fell charging; the rest were with me in the snow
On the night when we seven got cut off (O God, I remember it well),
Out there in a big frozen shell-hole in the midst of that living hell!

You know what it’s like in the Winter when the drear cold stabs to the bone,
And you shiver out there in the trenches,—your fighting blood shriveled and gone,
And the Boches keep shooting and shelling, and many a man curses his God;
But there’s never a whine from the Legion,—those men that you know with a nod.

The Finn had a broken machine gun and only a couple of strips;
The Turk and the Preacher were loaded with grenades that hung from their hips;
The rest of us each had a rifle, and somebody struck up a tune,—
The famous song of the Legion, —as the Boches came over the dune.

Surrender? Why, man, we were happy! We shot and we sang with a will!
The cold and the snow were forgotten as those thick-headed pigs climbed the hill!
At our first shots the leading line melted; our Hotchkiss sent fear to the core;
So we laughed at their clumsy retreating and begged them to send us some more!

But, damn them! they won’t fight in the open! They crawled in their holes and with shells
They leveled the ground all around us, and we cheered at their shots with our yells!
Then the smoke cleared up just a little,—the Finn and the Preacher lay dead
And the Kite was a-kicking and squirming, with only the half of a head!

And the Boches came pouring out at us (we hadn’t a Hotchkiss this time)
So we met them with rifles and bayonets, sunk up to our knees in the slime.
We whites went down in an instant with hardly the time for a cheer,
But the space was soon cleared around us by the negro with only one ear.

His face was all bloody and horrid; he was swinging his gun like a flail,
And he grinned in a terrible manner at the sight of the Boche turning pale.
Then I found a Hun automatic and fired at the beasts from the ground
As they rushed us again with their bayonets – and the one-eared black went down.

Then a cheer like the bursting of thunder! And pouring in over the cone,
Were our boys who had finally found us! The Legion had come for its own!
And the Boches turned tail, helter-skelter, as they do when the Legion’s at hand,
For they may be the men with no country, but they’re Masters of No Man’s Land!

The Doc says I’m done with my fighting; he doubts if I’ll weather the storm,
But I’m happy to know as I lie here that I’ve once worn that plain uniform:
That I’ve fought and I’ve bled for the Legion – that my name lives as one of that band -
The men who haven’t a country,—the Masters of No Man’s Land!

Trench Tales

Les 100 plus belles photos de la Légion étrangère 2013

Le DVD édition 2013 des 100 plus belles photos de la Légion étrangère est à la disposition du public et comme chaque année, il est gratuit.

Pour le recevoir, envoyez nous, à l'adresse qui suit, une enveloppe à CD affranchie et libellée à votre adresse.

Division communication information de la Légion étrangère
DVD 100 PLUS BELLES PHOTOS LÉGION 2013
Quartier Vienot
BP 21 355
13 784 AUBAGNE CEDEX

Les tribulations d'un Képi Blanc dans le régime général...

AALE de PUYLOUBIER le 21-03-2013

Un petit clin d’œil à mon grand ancien, le premier Major de la Légion étrangère...

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La Newsletter 13/13 de l'AALEME

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La Newsletter 13/13 de l'AALEME

La Légion étrangère et la Guerre d'Algérie

L’Algérie fut le berceau de la Légion étrangère après que cinq bataillons furent envoyés à Alger, Bône et Oran dès la fin de 1831. Peu à peu, cette terre de conquête deviendra une terre d’élection avec Sidi Bel Abbès comme épicentre, les légionnaires forgeant, avec leur sueur et leur sang, un ailleurs lointain qui deviendra un point d'ancrage. Au rythme de l’Histoire, ils finiront par en partir un jour de septembre 1962 quand les dépouilles du général Rollet, du prince Aage de Danemark et du légionnaire Zimmerman, dernier tué à l’ennemi, s’en iront reposer en terre provençale. Des képis blancs, épars entre Mers El-Kébir et les sables sahariens, prolongeront la présence légionnaire en Algérie jusqu’en 1968. Cette terre qui l’avait vu naître, qu’elle avait contribué à conquérir, qu’elle avait farouchement aimée a failli être son tombeau. L’auteur Jean Balazuc est né en 1937 à Birmandreïs, en Algérie. Ingénieur de l’École polytechnique, chef de section au 1/7e RAAC puis au 3e RPC en 1959-1960, il est chef de service puis directeur au Gaz de France, où il termine sa carrière comme directeur-général adjoint en 1996.

Auteur Jean Balazuc
Editeur Soteca
Date de parution 29/03/2013
ISBN 2916385916
EAN 978-2916385914

Héros . Musique de la Légion Etrangère est sur Facebook.

A l’occasion des 150 ans de la bataille de Camerone – bataille fondatrice de la Légion au Mexique - Deutsche Grammophon et la Musique de la Légion étrangère s’associent dans un projet musical visant à célébrer la Musique au sein de la Légion étrangère.

Réalisé par Jon Cohen, producteur anglais reconnu, l’album souligne l'excellence musicale, la fierté et la passion des chœurs et musiciens mythiques de la Légion étrangère, sous la direction d'Émile Lardeux, chef de musique de la Légion étrangère.
Le programme est composé de marches et chants célèbres que l'on associe à la Musique de la Légion étrangère partout dans le monde (« Adieu vieille Europe », « Le Boudin », « Le Chant de l’Oignon », « Le fanion de la Légion ») ; il est également complété par de nouvelles interprétations de chansons et musiques populaires comme entre autres "Je ne regrette rien", "La Mer", « Le Pont de la Rivière Kwaï », sans oublier l'éternel "Mon Légionnaire" d'Édith Piaf.

Formée en 1831, avec un effectif actuel d’une cinquantaine de musiciens d'une vingtaine de nationalités différentes, la Musique de la Légion Étrangère de France est reconnue comme l'une des meilleures du monde. Elle est toujours extrêmement appréciée lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées.




MONLUCON 2013 : Rhiad SAHRAOUI, légionnnaire, boxeur et homme de coeur

20/03/2013

Crédit photo : ATOUT EVENT

C'est l'article 2 du code d'honneur de la LEGION ÉTRANGÈRE et il résume parfaitement Rhiad SAHRAOUI. Main event à MONTLUCON, Rhiad a reçu la confiance du DOGSON GYM et de la mairie de MONTLUCON représentée par monsieur Daniel DUGLERY, co-organisateur de l'évènement. Au delà de la ceinture mondiale, il réside chez cet homme la fierté de boxer devant les siens, sa famille bien entendu mais aussi la LEGION qui occupe sa vie. Ce combat ce n'est pas une affaire d'argent (sa bourse comme une partie des bénéfices seront reversés aux invalides de la LEGION ÉTRANGÈRE), non, pour SAHRAOUI l'essentiel est ailleurs.

Joint par téléphone, il ne cache pas sa fierté de combattre dans une ville où il a évolué, où les siens résident toujours et où il revient pour à sa façon remercier ceux qui l'ont façonné ainsi. L'homme est franc, direct et pas question de langue ce qui serait contraire à ses principes. Ce combat, c'est l'histoire de tout une vie, un moment qu'il a patiemment attendu, en se construisant humainement, sportivement.

Samedi soir, il y aura forcément un moment intense pour lui avant d'aller sur le ring, de ces moments pour lesquels vivent les boxeurs, ce boxeur à travers une montée d'adrénaline qu'il retrouve souvent dans sa profession.

En quelques minutes, Rhiad SAHRAOUI apporte la certitude que ce 23 mars sera marqué en rouge et vert dans l'histoire de sa vie.

CAMERONE à la Mairie de Paris 16e

En hommage aux combattants de la Légion étrangère, Claude GOASGUEN, Ancien Ministre, Député-maire du 16e arrondissement de Paris et Pierre AURIACOMBE, Conseiller de Paris, délégué au Monde Combattant, vous invitent à la cérémonie de Commémoration des 150 ans de la bataille de Camerone, « acte fondateur » de la Légion étrangère, qui se tiendra à la Mairie du 16e, le samedi 16 mars à 11h15. La Mairie du 16e arrondissement, attachée aux valeurs militaires et au souvenir, aura le privilège et le plaisir de recevoir sur son parvis la musique militaire de la Légion étrangère avec plus de 70 Légionnaires, qui seront le soir au Stade de France pour le match de rugby France-Ecosse. Cette cérémonie, présidée par Claude GOASGUEN, se déroulera en présence du Général Hervé CHARPENTIER, Gouverneur Militaire de Paris, du Général Christophe de SAINT-CHAMAS, Commandant de La Légion étrangère et de nombreux gradés.

Face à l'insécurité, Jean, 80 ans, menace de sortir avec son arme à Huy

Publié le Samedi 23 Mars 2013

Difficile de croire que Jean Dubois a 80 ans. Encore en pleine forme, l’octogénaire n’est pas du genre à baisser le regard devant les malfrats. Au contraire… L’ancien légionnaire en a ras-le-bol de l’insécurité dans la cité mosane. Et si les violences continuent, il est prêt à sortir son arme : un magnum. Il propose aussi des patrouilles nocturnes, comme en Afrique, pour dissuader les voleurs.

Jean Dubois n’a jamais connu autant de violence.

Une chose est sûre : Jean Dubois est un sacré personnage. Ne vous fiez pas à son âge… À 80 ans, ce Hutois ne se balade pas canne en main et jambes tremblotantes. Démarche dynamique et œil vif, cet octogénaire sait ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut pas. Ce qui l’énerve par-dessus tout ? L’insécurité. Et malheureusement, dans la cité mosane, ces derniers jours ne laisseront pas un très bon souvenir aux Hutois. « J’ai un ami qui s’est fait agresser sur la Grand-Place. Il a eu le bras cassé et des côtes fêlées. C’est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai toujours habité la région, et je n’ai jamais connu autant de problèmes. C’est pour ça que j’ai posté sur mon Facebook que j’étais prêt à sortir armé. En ce moment, mon magnum 357 n’est pas chez moi. Mais si l’insécurité continue, alors oui, je sortirais avec mon fusil. Je pense qu’en postant ce statut, j’ai dit tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas. À Huy, il y a plus de gens armés que ce que l’on croit », nous confie-t-il. La suite dans La Meuse Huy-Waremme de ce samedi.

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Légionnaire et boxeur, Riadh Sahraoui conserve son titre de champion du monde de kick boxing, à Montluçon

Publié le 24/03/2013

Il s'est imposé par KO, à la 3e reprise.Ryad Sahraoui reste invincible dans sa discipline, devant 2500 spectateurs et la présence plutôt inhabituelle de nombreux légionnaires.

Riadh Sahraoui, légionnaire, boxeur et...champion du monde de kick boxing, fête sa victoire sur le ring, entouré de

son chef de corps et du maire de Montluçon le 23 mars 2013.

Dans la salle Athanor de Montluçon, pleine à craquer, le public remarque la présence de légionnaires et de leur chef de corps venus soutenir l'un des leurs. Riadh Sahraoui est un habitué des opérations extérieures. Il s'est notamment distingué en Afghanistan. Mais combattre sur les rings est sa seconde passion. Le Colonel Jean-Christophe Bechon du 1er Régiment Etranger Cavalerie relève les "valeurs de courage, d'engagement et de don de soi" dont fait preuve le légionnaire-boxeur.

Sahraoui a déjà disputé 180 combats de kick boxing et il a sa devise pour gagner : "S'adapter, c'est dominer" dit-il. A Montluçon, il s'est imposé sans difficulté dans ce sport de combat, de coups de pied et de poing. A l'appel de la 3éme reprise, son coup de pied dévastateur a déboîté l'épaule de son adversaire espagnol.

Après cette nouvelle victoire expéditive, Sahraoui conserve son titre de champion du monde et compte se rendre à Las Vegas pour un nouveau combat.

Le Président et tous membres de l’amicale des anciens de la Légion Etrangère de Laudun vous prient de bien vouloir honorer de votre présence à l’assemblée général le :


Samedi 06 Avril 2013 à 9h30


Réfectoire des CCH au 1er R.E.G quartier Général Rollet 30290 LAUDUN-L’ARDOISE en présence du Colonel GOMBEAUD chef de corps de 1er R.E.G. et le général PETERSHEIM délégué régionales de la FSALE.
Suivi d’un repas dansant, sur réservations.

PROGRAMME DU JOUR
09h15 Dépôt de Gerbe au Caveau de l’AALE cimeterre de Laudun.
09h45 Accueil des participants et règlement de la cotisation 2013 et éventuellement les retards.
Café et croissants, réfectoire CCH.
10h15 Accueil des autorités.
10h25 Ouverture de séance de Assemblée Général Extra Ordinaires.
Approuver le Statut du Caveau de L’AALE de Laudun
Fermetures de l’Assemblée Extraordinaire.
10h35 Ouverture Assemblée Ordinaire.
Lecture de divers rapports.
Interventions des autorités
11h35 Fermeture de la séance de Assemblée Générale.
11h40 Dépôt de Gerbe au colon de Balbek.
12h00 Apéritif au Bar mess SUDRE.
12h30 Repas dansant au mess Sudre.

La réservation pour les participants au repas ce fait sur le bulletin commande joint en annexé, à renvoyer au plus tard mercredi 20 mars 2013.
La participation des Associations patriotique ainsi que leur drapeau sont appréciés, ils ont la possibilité de participer au repas dansant après réservation.
Le poste de Secrétaire Général et le poste Trésorier-adjoint sont toujours vacant, les personnes intéressées sont priées de ce faire reconnaître au plus tard le 27 mars 2013 au siège de l’amicale. Les personnes intéressées aux travaux du conseil d’administration peuvent apporter leur candidature sur le bulletin joint

En espérant une présence nombreuse des membres de l’amicale ainsi que de leur famille et amis qui sont les biens venus.
A bientôt.
Amitiés Légionnaires

Bulletin – Réponse
ASSEMBLÉE GÉNÉRAL ET REPAS DANSANT DU 06 Avril 2013

MONSIEUR MADAME MADEMOISELLE…………………………………………………………………
ADRESSE……………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………….......

Participera à l’assemblée Général OUI…………. NON…………..
Participera (ont) au repas dansant OUI…………. NON…………..

Impérativement
Nom Conducteur………………………………………………………………………………………
Numéro d'immatriculation des Véhicules……………………………………………………………..

TARIFS MENU
Adulte 25,00 €
Enfant 18,00 € de 10 à 14 ans
Nombres de adultes……………..X 25,00 € =……………..
Nombres enfant………………….X 18,00 € =……………..
TOTAL =……………..
Joindre votre Chèque libelle à l’ordre de L’AALE de LAUDUN



Menu du 6 Avril 2013
Jambon de pays / mousse de canard
Salade coleslaw
Entrecôte maitre d’hôtel
Tagliatelles
Poêlée champêtre
Fagot de haricots verts
Fromage
Charlotte aux fruits rouges et sa crème anglaise
Café
Boissons : Puyloubier rouge et rosé
Bon appétit !







Procuration

Je soussigné……………………………………………..Demeurant a…………………………………….......
…………………………………………………………………………………………………………………...

Ne pourra assister a l’assemblée général du 06 Avril 2013
Je donne les pleins pouvoirs, par la présente a Monsieur ou Madame…………………………………….........
Demeurant a……………………………………………………………………………………………………..
Afin qu’il agisse en mon Nom, dans tous travaux discussions, débats et scrutins devant de L’ Assemblée Général du 06 Avril 2013

Fait a…………. le…………….2013
Accepte le présent pouvoir
Signature

Ce Bulletin est a compléter et a retourner avant 20 Mars 2013 au Siège de L’AALE de Laudun – 1er REG Quartier Général Rollet 30290 LAUDUN L’ARDOISE
BULLETIN de CANDIDATURE
Nom………………………………. .Prénom………………………………………
Domicile……………………………………………………………………………….
Je suis Candidat au Poste :
- Président …………………………………..
- Conseil Administration…………………..
- Autre Poste éventuelle………………………

Faite à…………….le……………..2013

Signature

A retourne au Siège pour Mercredi 20 mars 2013

Camerone 2013 de l'AALE de l'Aude


A.A.L.E de l’AUDE

Service Général

Quartier Capitaine DANJOU

2400, Route de Péxiora

11452 CASTELNAUDARY

Chers anciens et amis,

 

le 13 Avril 2013 à CHALABRE nous célébrerons le 150e anniversaire du combat de CAMERONE.

La commémoration se déroulera en présence du Colonel TALBOURDEL commandant le 4e RE, de Monsieur GUILHAMAT (Maire de Chalabres), de Monsieur AULOMBARD (Conseiller général) et des personnalités civiles et militaires.

 

Déroulement de la journée

09h00 Cross de CAMERONE du 4e RE (AALE non concernée).

11h30 Messe en l’église SAINT PIERRE (préparation à la charge de l’AALE).

12h30 Déjeuner.

-Autorités civiles et militaires (à charge de la mairie).

-Amicalistes et personnels sous les armes (à charge de l’AALE de l’AUDE et 4e RE).

Lieu : Le moulin de l’évêque à RIVEL.

15h00 Cérémonie devant la Mairie.

-Troupes sous les armes.

-Lecture du récit.

15h30 Cérémonie devant la maison de la famille DANJOU.

-Dépôt de gerbes.

-Minute de silence.

15h45 Cérémonie au monument aux morts de CHALABRE.

-Dépôt de gerbes.

-Minute de silence.

16h15 Vin d’honneur, offert par la mairie, sous la halle.

 

Le 13 Avril 2013 jusqu’à 18h00 le 4e RE organise une exposition de matériels sous la halle.

Une exposition d’uniformes et maquette sera présentée dans une pièce de la famille DANJOU.

Déplacement :

Moyens personnels, covoiturage conseillé.

Tenue :

Amicalistes : tenue de l’amicale décoration pendante pour les cérémonies de l’après-midi.

Civils : tenue correcte, veste.

 

Le président, et les membres du bureau sont persuadés que nous aurons tous à cœur de parfaitement réussir cette journée, qu’elle sera un modèle de tenue et d’expression de notre fierté d’être « des anciens de la Légion…)

Soyons nombreux pour honorer nos glorieux anciens et ceux qui, aujourd’hui encore, les suivent dans le sacrifice de leur vie.

 

MENU

Feuilleté de fruits de mer.

Coquelet et ses légumes du jour.

Assiette de fromage.

Tarte avec sa crème anglaise.

Eau, vin rouge et rosé.

Café.

Le prix du repas est fixé à 20 euros par personne à régler par chèque à l’ordre de :

AALE de l’AUDE

Ce règlement est à adresser à :

Adj. (er) CLINCKSPOOR

13, Rue de l’Orbe

11400 LASBORDES

AVANT LE DIMANCHE 31 MARS 2013

 


POUR CEUX QUI N’ONT PAS ACQUITTER LEUR COTISATION VOUS POUVEZ RÉGLER PAR RETOUR DU COURRIER (chèque différent de celui du repas).

(Actif : 20 euros ; sympathisant : 25 euros ; épouse ou veuve d’ancien légionnaire : 15 euros.

 

 

Original signé par :

Lcl (er) Jean Paul BUSTOS

Président de l’AALE de L’AUDE


COUPON REPONSE

A renvoyer impérativement avant le 31 Mars 2013 accompagné du règlement par chèque à l’ordre

De l’AALE de l’Aude

Réponse à adresser à notre Trésorier :

Mr Wim CLINCKSPOOR

13 Rue de l’Orbe

11400 LASBORDES

N° Tél : 04 68 94 85 93

Pages de gloire de la division marocaine (1914-1918) 1919

Journal de guerre n°33, semaine du 16 mai 1940.

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Remise en condition...

Samedi 16 mars 2013.


Le 11 mars 2013 à 19h30 dans le bivouac de Tessalit, un soldat de la force Serval effectue des tractions. Ce légionnaire de la 2e compagnie du 2e REP profite d’une courte période de remise en condition dans le bivouac de Tessalit pour effectuer quelques exercices physiques. Il s’est installé un atelier « tractions » à l’aide d’une barre en métal dans un bâtiment abandonné. Crédit: EMA / ECPA-D

La Légion - Avec le 2e REP au cœur des crises internationales

le 18 mars 2013

La Légion étrangère est un mythe extrêmement vivant.

    Il se peut que ses missions aient changé dans les années et les décennies passées, mais la Légion est restée fidèle à elle-même. C’est toujours le même esprit qui règne dans la Légion et qui fait d’elle une troupe tout à fait particulière. Thomas Gast a humé cet esprit. Il a fait partie de la Légion étrangère pendant 17 ans, de 1985 à 2002. Natif de Haute-Franconie en Allemagne, il décrit dans ce livre les exigences de la Légion, mais, surtout, tout ce qu’elle lui a donné.

  • THOMAS GAST
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  • https://paraslegion.wordpress.com/
  • https://thomasgast.com/

Le Montluçonnais d’adoption remet en jeu sa ceinture mondiale, samedi, à Athanor

19/03/13

Arrivé hier soir, Riadh Sahraoui a pris ses quartiers à l’école de

gendarmerie et ses repères au gymnase. - photo bruno couderc

Ses racines sont tunisiennes, sa passion du kick boxing se veut universelle mais, si on demande à Riadh Sahraoui le fil conducteur de sa vie, il n’hésite pas : « Légionnaire d’abord ». Samedi, ce sera pourtant l’autre combattant qui sera sur le ring d’Athanor à Montluçon. Ceinture...

Mali. La Légion dans l'antre d’Aqmi

mercredi 13 mars 2013

Jeudi 7 mars, dans la vallée de l’Ametettai. Au premier plan, le poste de commandement français, surmonté d’une parabole satellite. Derrière, le potager planté par les hommes d’Aqmi. A l’arrière-plan, un hélicoptère

Puma (à g.) et deux Tigre. | Photo Alvaro Canovas

En s’emparant du sanctuaire des islamistes, les Français ont mis la main sur leur arsenal… et même leur potager.

De notre envoyé spécial dans les Iforas Régis Le Sommier avec Didier François - Paris Match

Le caporal a été tué près de cette dune de sable. » Il est 10 heures du matin, le jeudi 7 mars, au coeur du massif des Iforas, dans le nord-est du Mali. Le soleil tape déjà si fort que Jean- Yves Le Drian doit placer la main en visière pour observer le point que désigne le colonel Desmeulles, commandant des légionnaires du 2e Rep. Il s’agit du piton de roche noire où le caporalchef Cédric Charenton est mort, cinq jours plus tôt, au cours d’un des combats les plus violents auxquels l’armée française ait été confrontée ces dernières années. Le vent brûlant fait voler une poussière ocre et collante ; quand il accorde un répit, des nuées de mouches entrent en action. La température frôle déjà les 40 °C. « Vous considérez que la zone est sécurisée ? » demande le ministre de la Défense, qui a tombé la veste dès sa descente d’avion pour effectuer sa première visite sur le front. « Le génie est passé, tout est nettoyé », lui répond le colonel. Ils étaient 300 djihadistes à défendre cette vallée d’Ametettai. En quelques années, ils l’avaient méthodiquement transformée en forteresse. Les soldats français l’ont baptisée le « donjon ».

En effet, depuis le début de leur intervention au Mali, à Tombouctou, à Gao ou à Kidal, c’était chaque fois le même scénario. L’ennemi quittait les lieux avant l’arrivée des soldats. Et, malgré les performances des systèmes de détection et d’écoute, ceux-ci finissaient par se demander où il pouvait bien se terrer. Le 19 février, des éléments de la brigade Serval sont accrochés lors d’une mission de reconnaissance à l’ouest de la vallée. Au bout de cinq heures et demie de combats intenses et malgré l’intervention en renfort des Forces spéciales, l’ennemi ne cède pas un pouce de terrain. Un soldat français et quelques dizaines de djihadistes perdent la vie au cours de l’assaut. Curieux ! Pourquoi vouloir se cramponner à un chaos de roches volcaniques de 60 kilomètres sur 90 au milieu du désert ? Les éclaireurs décrochent. Ils ont noté que cette zone, silencieuse jusqu’à présent, bruissait d’ondes électromagnétiques lors de l’accrochage. On a compté jusqu’à 40 téléphones portables activés d’un coup. Certaines communications remontent jusqu’à l’Europe. Après analyse des conversations, le général Barrera, qui commande la brigade Serval, acquiert la conviction que l’Ametettai est bien le sanctuaire des combattants d’Aqmi. En quelques jours, il met au point son plan de bataille. Le 26 février, les Français passent à l’attaque à l’ouest.

Au même moment, 1 000 soldats tchadiens lancent l’assaut à l’est. L’ennemi est pris en tenaille mais ne recule pas. Un véhicule de l’avant blindé (VAB) saute sur une mine, son chauffeur est blessé. Les tirs fusent de toutes parts. Une balle vient se loger dans le casque d’un para qui en réchappe miraculeusement. En face, les djihadistes subissent des pertes mais résistent. Une heure après le commencement de l’assaut, le verrou qui protège l’entrée de la vallée n’a toujours pas cédé. Ils disposent de solides défenses, notamment des canons de 14.7 camouflés en haut des crêtes, des sortes de mini-bunkers avec vivres, eau et munitions, à la manière des Viêt-cong. A l’est, les Tchadiens piétinent aussi. Ils ont d’abord foncé bille en tête, mais les snipers d’Aqmi les ont cueillis avant qu’ils ne pénètrent dans la vallée : balles dans la tête à des distances de plus de 800 mètres !

« On est allé chercher l’ennemi à la fourchette à escargot. On a même manqué de grenades »

Vers 19 h 30, la situation s’aggrave, lorsque, par une manoeuvre habile, les Groupements armés djihadistes (Gad) parviennent à couper en deux la colonne tchadienne et à en isoler une partie au fond d’un corridor. Du haut des crêtes, la partie de ball-trap commence. Le bilan est lourd : 26 soldats tchadiens tués, plus de 60 blessés. C’est alors que les paras et la Légion entrent en action. Par une manoeuvre audacieuse, ils investissent à pied la vallée par le nord : 9 kilomètres de crapahute, avec 40 kilos sur le dos, pour parvenir en haut des crêtes. « Ils pensaient que l’Occidental allait se fatiguer, fatiguer, mais nous sommes arrivés à pied et ils ont craqué », explique le colonel Bertier, un des stratèges de l’opération.

« On est allé les chercher à la fourchette à escargot », ajoute-t-il avec délice. On croirait entendre Bigeard. Comment ne pas penser ici au héros de Diên Biên Phu ? Le relief, semblable à l’Algérie dont la frontière n’est qu’à 50 kilomètres, la manoeuvre des paras, la marche forcée, l’attaque par les hauteurs, l’ennemi qu’on surprend et le langage du colonel, c’est du pur Bigeard. Derrière ses petits yeux plissés, Bertier jubile de la comparaison. « Les tirs avaient lieu à 10 mètres, 3 mètres certaines fois, reprend-il. C’était presque du corps-à-corps. » La première crête conquise, on passe à la suivante. Chaque fois qu’un Groupement tactique interarmes (GTIA) est bloqué, dans les airs les hélicoptères Tigre se chargent de neutraliser la position ennemie. Sapeurs, chars, artillerie, transport, jusqu’à l’aviation de chasse puis le génie, toute la panoplie des armes françaises est utilisée dans l’opération. Mais, au final, c’est l’infanterie qui fait la différence, des hommes à pied, méthodiques, courageux, déterminés. L’ennemi profite de la moindre crevasse pour se planquer. A la fin, les soldats français manqueront même de grenades…

Par 40 °C à l’ombre avec 40 kilos sur le dos, les combats ont été harassants A 10 heures du matin, sous une chaleur à peine supportable, les hommes du PC transmission se tiennent informés des opérations en cours dans les vallées voisines. (Photo Alvaro Canovas)

En progressant, ils vont de découverte en découverte : caches d’armes, garages camouflés pour réparer les pick-up, jusqu’à des postes de soins enterrés où gisent des cadavres dont certains ont été perfusés, avant que leurs camarades ne les abandonnent dans leur fuite. Côté tchadien, on a repris le dessus. Les hommes délogent un à un les djihadistes. Coriace, cet ennemi n’a pas peur de mourir et il a bien l’intention d’emporter un maximum de soldats avec lui. Acculé, un djihadiste déclenche sa ceinture d’explosifs sur des caisses à munitions. Pour leur dernier baroud, les combattants d’Aqmi avaient tout prévu, un solide système de défense mais aussi une logistique impressionnante pour assurer leur survie. S’ils ont choisi l’Ametettai, c’est que la vallée dispose d’eau toute l’année. Ici, l’expression « or bleu » prend tout son sens. Au bas du promontoire rocheux duquel le ministre de la Défense redescend pour s’adresser aux soldats et les féliciter, on trouve même un potager. Le jardinier d’Aqmi est un bien piètre cultivateur. Les rangs d’oignons ne sont pas droits. Certains plants de tomates poussent au milieu des allées.

“Ils pensaient que l’Occidental se fatiguerait, mais nous sommes arrivés à pied, ils ont craqué”

Le puits, en revanche, est assez sophistiqué. Dans cet univers de guerre, l’endroit bucolique redonne à l’ennemi un peu d’humanité. On l’imagine déambulant au milieu des oignons, arrosoir à la main, comme n’importe quel paysan de n’importe quel pays. « La Marseillaise » retentit. C’est Le Drian qui l’entonne, selon son habitude dès qu’il a fini de parler aux soldats. L’hymne est repris par la troupe, saccadé, façon Légion, une puissante respiration collective, à l’image du combat que les hommes viennent de mener, où l’individu ne tient que par et pour le groupe. Les visages sont maigres, creusés par la fatigue, les lèvres fendues, brûlées par le soleil, mais au fond des yeux brille une étincelle de fierté. « Je vous ai promis de la bière. Il y aura de la bière ! » lance le général Barrera à la fin de la cérémonie. « Est-ce qu’elle est fraîche ? » demande un légionnaire avec un roulement de « r » qui traduit une origine des pays de l’Est. Le drapeau tricolore claque au vent.

Les oignons d’Aqmi frissonnent. Les armes des terroristes gisent dans la cour derrière le ministre. Les légionnaires défilent devant ces trophées en leur jetant un regard de mépris. On en a trouvé 16 tonnes dans le massif, dont trois canons russes de 122 millimètres, des mitrailleuses en pagaille, plus de 1 000 roquettes et grenades, 60 000 munitions, 1 500 obus, sans oublier des quantités de fils électriques et de détonateurs pour fabriquer des IED. Mais il n’y a pas que des armes parmi le butin récupéré dans l’Adrar. On trouve aussi des sacs de riz, des paquets de sucre, des bidons d’huile, des conserves, du lait en poudre et du thé vert de Chine.

Pour la première fois depuis le début du conflit, on a fait des prisonniers

Et aussi une vieille malle noire en fer qui semble avoir voyagé longtemps. Sur son côté, peinte en blanc, Masjid al-Haram, la grande mosquée de La Mecque, surmontée d’un croissant de lune. Il y a deux mois à peine, les combattants d’Aqmi ambitionnaient, avec cet arsenal, de descendre sur Bamako et de soumettre l’intégralité du Mali à leur rêve de djihad. Dans le ciel, deux hélicoptères Tigre tournent en rond. La colonne vertébrale de l’ennemi a peut-être été brisée, mais celui-ci demeure, en petits groupes éparpillés dans le massif. Ces jours derniers, pour la première fois depuis le début du conflit, on a fait des prisonniers, une poignée pour l’instant, dont un Franco-Algérien de 38 ans, originaire de Grenoble, arrêté les armes à la main. La consigne n’est pas d’en ramener à tout prix. Au sud du massif, les Français et leurs alliés tchadiens ont repéré un groupe de combattants qui tentait de fuir à pied. Il a été « neutralisé » par les Tigre.

« Ils ne peuvent pas aller loin ni tenir longtemps, reprend le colonel Bertier, car ils n’ont plus accès aux puits. Il faut terminer le boulot. Comme je vous disais, les chercher à la fourchette à escargot ! répète-t-il, fier de son expression. Ce sont mes origines bourguignonnes qui parlent ! » Ce travail ingrat, les Français vont le faire dans les semaines qui viennent. Nettoyer la zone pour ensuite la laisser à des soldats d’autres nations d’Afrique qui, comme prévu depuis le début de l’opération, doivent les remplacer. François Hollande a annoncé que les forces françaises commenceraient à se retirer au début du mois d’avril. Mais beaucoup reste à faire. Notamment du côté de l’armée malienne, qui est loin de pouvoir prendre la place des Français. Peu formée, incapable de planifier ou d’instruire ses cadres, elle manque de presque tout, faisant ce qu’elle peut avec des armes dont certaines remontent à la colonisation. Cette armée sait qu’elle est passée près du désastre lors de l’offensive des djihadistes. Elle accepte donc, de bon gré, la formation que vont lui apporter 196 instructeurs venus de 13 pays de la Communauté européenne. C’est peu, et cette formation sera longue. La mission européenne n’entrevoit une reconquête par l’armée malienne du Nord-Mali qu’en mai 2014…Point final

Lherm. Le docteur Niel reçoit le Diplôme d'honneur des anciens de la Légion étrangère

Publié le 14/03/2013

La remise du Diplôme d'honneur. - Tous droits réservés. Copie interdite.

L'association des Anciens Képis blancs du Lot a invité les Lhermois à la salle des expositions de Lherm, le mercredi 6 mars, à l'occasion de la remise du Diplôme d'honneur de la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion Etrangère au Docteur Niel du canton de Catus.

Le Major, Alexandre Scherer, 35 ans de Légion, président de l'association lotoise, a rappelé la valeur honorifique du Diplôme d'honneur de la fédération. Celui remit au Docteur Niel n'est que le neuvième pour le Lot en 25 années d'existence de l'association.

Le discours de remise du Diplôme d'honneur, a été lu par un Lhermois d'adoption, l'adjudant-chef, Jean-Pierre Delacroix.

Il a rappelé que le docteur Niel s'est occupé pendant trois longues années d'Hans Plasil, ancien légionnaire, lui trouvant une petite résidence à Lherm grace à l'humanisme de l'ancien maire, André Bousquet.

Il rappela toute l'action du Docteur Niel, au fur et à mesure de la progression démoniaque de la maladie de Hans jusqu'à la phase finale. «Le docteur Niel s'est investit comme il le faisait en Afrique en tant que que "Médecin sans frontières" et continua dans l'esprit du "Docteur de Campagne" chez nous. Il a donné à mon ami Hans trois années de vie en plus»,a déclaré Jean-Pierre Delacroix avant de conclure en sadressant au récipiendaire : «Vos qualités sont le reflet de votre éducation familiale, que vous avez reçue de vos parents. Bel exemple pour notre jeunesse, ceci devra aussi être une référence dans la formation actuelle de nos futurs médecins qui éxerceront en campagne, suivant le serment d'Hypocrate.»

La Dépêche du Midi

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Musique de la Légion étrangère

 

La Musique de la Légion étrangère et Deutsche Grammophon annoncent la sortie de “Héros”, un album qui célébre le 150e anniversaire du combat de Camerone. Le 22 janvier 2013 à Aubagne, à la Maison Mère historique de la Légion étrangère, le général Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, a rencontré le président du Label Deutsche Grammophon Mark Wilkinson, afin de s’associer dans un projet musical visant à célébrer la Musique au sein de la Légion étrangère. Enregistré en février 2013, l'album “Héros” sera publié en avril pour le 150e anniversaire du combat de Camerone, l'une des batailles les plus célèbres de l'histoire militaire française, qui opposa le courage d'une compagnie de la Légion étrangère à la supériorité militaire écrasante de troupes mexicaines dans un combat sans répit près de Veracruz, au Mexique. Réalisé par Jon Cohen, producteur anglais reconnu, l’album souligne l'excellence musicale, la fierté et la passion des chœurs et musiciens mythiques de la Légion étrangère, sous la direction d'Émile Lardeux, chef de musique de la Légion étrangère. Le programme Spécial Anniversaire est composé de marches et chants célèbres que l'on associe à la Musique de la Légion étrangère partout dans le monde. Il est complété par de nouvelles interprétations de chansons populaires comme “Je ne regrette rien” et “La Mer”, sans oublier l'éternel “Mon Légionnaire” d'Édith Piaf, aujourd'hui associé à la récente histoire de l'orchestre. Formée en 1831, avec un effectif actuel d’une cinquantaine de musiciens d'une vingtaine de nationalités différentes, la Musique de la Légion étrangère est reconnue comme l'une des meilleures du monde, une Musique dont les devoirs musicaux et opérationnels conduisent ses membres aux quatre coins de la planète. Toujours extrêmement appréciée lors du défilé du 14-Juillet sur les Champs-Élysées, la Musique accompagnera à nouveau cette année la Légion étrangère – dont la devise est “Legio Patria Nostra” (“La Légion est notre Patrie”) – avec la Nation française à Aubagne le 30 avril 2013, au moment de la Commémoration et du Souvenir de l'historique combat de Camerone. En commentant la signature, le général Christophe de Saint Chamas a déclaré : « Deutsche Grammophon et la Légion Etrangère, un esprit de corps partagé. » La Musique de la Légion étrangère, “Héros” – Sortie le 22 avril 2013.

Echec et... mat

Lundi 18 mars 2013


Le 11 mars 2013 à 19h30 dans le bivouac de Tessalit, des soldats de la force Serval jouent aux échecs. Ces légionnaires de la 3e compagnie du 2e REP ont recyclé des douilles de munitions de calibre 12.7 mm et 25 mm pour en faire les pions de jeu. Crédit: EMA / ECPA-D.

Oran - Tlemcen cinquante ans après...

Édouard Junod, capitaine à la Légion étrangère. (1875 - 1915)

Hommage sergent-chef Harold Vormezeele

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Cérémonie de remise de la statue de Saint Michel au 3° Régiment de Parachutiste d’Infanterie de Marine de Carcassonne

La municipalité de Villeneuve Lès Maguelone a l’honneur de vous inviter à la cérémonie de remise de la statue de Saint Michel au 3e Régiment de Parachutiste d’Infanterie de Marine de Carcassonne. Cette remise se déroulera le 20 mars 2013 à 10h30 place de l’Eglise à Villeneuve Lès Maguelone.

Ce don de statue est le résultat d’une promesse tenue par la municipalité au Père Francis Mauzac aujourd’hui décédé.

Historique: les statues pieuses étaient tellement délabrées qu’il avait été décidé de les détruire. Quelques unes de ces statues dont celle de Saint Michel furent restaurées par Jean Paul Huberman (élu local). Le Père Francis Mauzac donna alors son accord pour la transmission de la statue de Saint Michel, à la condition que celle-ci ne finisse “aux puces”. Les autres rejoignirent l’église. Promesse lui fut au Père Francis Mauzac de transmettre le Saint Michel aux “Paras” dont c’est le Saint Patron. Nos forces étant engagées et nos soldats tombant sur différents Théâtres, il n’y avait pas meilleur choix à faire. Le 3e Régiment de Parachutiste d’Infanterie de Marine a été choisi pour sa proximité. La commune de Villeneuve tient ainsi à marquer son attachement à l’Armée Française, aux opérations qu’elle mène et aux familles qui ont perdu un des leurs dans les combats.

Merci de votre participation

Cordialement
Patrick Poitevin
Premier Adjoint

A paraitre... le 15 avril 2013.

Henri Weill (Auteur), Jean-Baptiste Degez (Photographie)

Fruit d’un travail de plus de 5 années, le beau livre "Légionnaires, portraits" permet de pénétrer l’univers des légionnaires depuis la première journée de leur engagement jusqu’à la fin de leur vie dans la célèbre institution de retraite de la Légion à Puyloubier.
Le photographe Jean-Baptiste Degez, qui a suivi ces hommes en France, mais aussi à Djibouti ou en Guyane, à réussi à les convaincre de dévoiler leurs visages et leurs traditions devant son objectif. Sa galerie de portraits intimistes ou de scènes de vie est mise en valeur par des textes du journaliste Henri Weill qui sont autant d’anecdotes et de tranches de vie où l’extraordinaire côtoie l’incroyable.
Avec eux, nous partons à la rencontre d’hommes venus d’Europe, d’Asie d’Afrique ou d’Amérique qui partagent avec nous leurs souvenirs émouvants, drôles ou tragiques.

De Kolwezi à Tagab: une vie de légionnaire parachutiste

09.03.2013

Les éditions Nimrod marquent à leur façon les 150 ans de la Légion étrangère: elles publient deux ouvrages consacrés à des légionnaires.

Le premier vient de sortir. Il s'intitule Une vie de légionnaire et il a été écrit par l'adjudant-chef Jean-Claude Saulnier, en collaboration avec Pierre Dufour, historien militaire et ancien de la revue Képi blanc. Son prix: 21€. C'est un témoignage, doublé d'une mise en perspective: l'un parle en légionnaire, l'autre décrypte, explique l'univers légionnaire.

Le second est annoncé pour la mi-avril; il s'agit d'un "beau livre" de photos dont le titre est un sobre "Légionnaires. Portraits".

L'adjudant-chef Saulnier a passé 34 ans à la Légion dont 31 au 2e REP. Son histoire court sur 394 pages, avec des étapes comme Kolwezi, l'ex-Yougoslavie, la Côte d'Ivoire et l'Afghanistan. Avant ça? L'apprentissage, un service militaire dans les années 1975, du travail en fonderie et puis, le 15 octobre 1977, l'entrée dans le bureau de recrutement de la Légion à Poitiers. La Légion, Jean-Claude Saulnier ne la quittera que le 18 octobre 2011! Il y changera de nom, deviendra Jules Soral, matricule 158460, arrivera au REP le 15 mars 1978 et sautera sur Kolwezi. Le reste de cet itinéraire? C'est à découvrir dans cet excellent récit à double détente qui mérite quelques heures de lecture et rappelle des épisodes parfois oubliés des opérations du 2e REP.

Toulouse, le 19 mars 2013 à 20H30

L'hommage aux frères d'armes

Le 10 mars

Mathis, 9 ans, apprenti porte-drapeau. PHOTO/Photo Thierry Grillet

Hier matin à Saint-Jean-Laseille, près de 200 personnes ont assisté à l'hommage rendu aux militaires perpignanais Rodolphe Penon et Patrice Rebout, tués en Afghanistan et en Somalie.

Dans la forêt de drapeaux fièrement dressés, pointe luisante dans le ciel bleu de ce samedi matin, un nouvel étendard s'est frayé un chemin. Porté à bout de bras, de toute la force de ses 9 ans, par un petit Mathis aussi stoïque que ses aînés, conscient de la tâche qui sera désormais la sienne.

Porter le drapeau aux lettres brodées, c'est rappeler, sans cesse, le sacrifice de ceux qui ne sont plus. C'est se battre contre l'oubli, "parce que l'oubli les tuerait une deuxième fois", comme l'a rappelé le colonel Antoine Guerrero, délégué général du Souvenir français dans le département.

Porter le drapeau, c'est entrer dans une grande famille. La famille de ces soldats qui, encore aujourd'hui, payent de leur vie pour la défense des autres. C'est ne pas hésiter à parcourir des centaines de kilomètres à l'appel fraternel de Josy Manson, la présidente locale du Souvenir français qui ne pouvait se résigner à "ne rien faire pour les soldats qui donnent leur vie, loin de leurs proches, loin de chez eux".

Comme l'ont fait Manuel Delbas et les bikers des Bérets Verts Brotherhood, venus fleurir la plaque en hommage à Rodolphe Penon, le légionnaire perpignanais, tombé en Afghanistan en 2008, en l'honneur de qui ils portent désormais l'insigne du REP au revers de leurs blousons. C'est chérir la mémoire de Patrice Rebout, le parachutiste du CPIS de Perpignan, tué en Somalie en janvier dernier en allant libérer un frère d'armes. C'est pleurer lorsque pleurent les proches de Patrice et Rodolphe, vibrer lorsque la prière du parachutiste résonne dans le cimetière de Saint-Jean-Lasseille, et c'est ne jamais oublier, tout au long du chemin, ceux qui sont restés derrière.

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La Légion a 182 ans.

Dimanche 10 mars 2013

Il faut bien reconnaitre que notre ami Antoine n’est pas un homme simple et quand il expose une idée ou décrit un événement, il faut suivre son développement pour comprendre ce qu’il a bien voulu nous transmettre comme message…

Nul doute, aucune critique possible, le meilleur exemple est présenté avec cette lettre d’ailleurs n°99. “99” pour ne pas faire 100, comptabilité de supermarché.

Pensez donc, à la lecture du billet qui est un bon « clin d’œil-souvenir » à la loi du 9 mars et au décret du 10 qui précisent la création de la Légion étrangère, notre ami nous parle d’un Saint Antoine non fêté en comparaison avec Saint Michel, Saint Georges et Sainte Barbe. Ensuite, est évoquée la mort du capitaine Gheysens, illustre prédécesseur de notre ami à la tête de “Képi Blanc” et le décès au combat du légionnaire Verhegen à Scoura au Maroc.

Le cheminement intellectuel de notre ami Antoine peut surprendre mais il faut bien reconnaitre qu’il reste parfaitement cohérent, il parle des éphémérides légionnaires liées à ces dates, car les trois événements ont eu lieu un 9 mars. Décidément, Antoine, il faut le suivre et ce qui parait bien clair pour lui ne le devient pour moi qu’après un peu de recul et de réflexions qui confirment mes limites à comprendre et à apprécier la subtilité cachée au fond d’un propos anodin.

Bonne lecture et merci, cher Antoine, d’évoquer cet important événement qui passe “presque” inaperçu.

Christian Morisot

 

Par loi du 9 mars 1831 et le décret du lendemain, Louis Philippe, roi des Français, sous l’impulsion du Maréchal Soult, son ministre de la guerre, créait la Légion étrangère. La date de cet important événement passe presque inaperçue. Ici ou là, nous trouvons quelques lignes, dans un blog, en quelque rare journal inspiré, Képi blanc, et plus rien.

De même, nous fêtons Saint Michel, Saint Georges, Sainte Barbe avec une certaine ferveur laïque, pour nous assurer leur céleste bien qu’improbable protection, Saint Antoine, saint patron de la Légion toute entière, est évoqué à certaines occasions mais n’est pas fêté. Est-ce parce que, devenu ermite, il ne fréquentait que des cochons ? Bien que d’un goût douteux, il assurait l’ordinaire. Comme il n’y avait pas d’associations combattant le racisme et surtout l’atteinte aux symboles religieux (!), le saint vivait peinard en terre d’islam sans que personne ne vienne lui chercher noise. Certains confondent ce saint Antoine-ci, dit le Grand, ou d'Égypte, du 17 janvier, avec cet autre saint Antoine, dit de Padoue parce qu’il y est mort (XIIe siècle), qui serait sans doute plus symbolique par le fait de ses origines étrangères. Il est né à Lisbonne. La statuaire et l’imagerie populaire le représentent toujours avec le petit Jésus dans les bras… à plus d’un millénaire d’écart… Mais il n’y a que la foi qui sauve. Ce franciscain n’a vécu que 36 ans, pourtant, il était maître de doctrine spirituelle - une sorte de directeur de la congrégation pour la foi dans la curie romaine d’aujourd’hui, mais chez les franciscains – prédicateur, thaumaturge et canonisé un an à peine après sa mort. Plus fort que Jean-Paul II.

Mais ces saints Antoine, l’un comme l’autre sont presque sans intérêt. Le premier parlait aux cochons dans le désert, le second s’adressait lui, aux poissons… ce qui nous semble une drôle d’idée. Aucun des deux ne terrassait le dragon du mal en vol piqué tel un faucon ou sur un fier destrier... Quant à Barbe, elle avait aussi son côté thaumaturge. En invoquant le feu du ciel contre son père qui lui avait fait couper les seins et promener nue, imaginez... dans les rues de Nicomèdie (actuelle Izmit), elle l'a guéri d'un seul coup. Vlan!

Enfin, tout cela pour vous dire que ces saints ne sont pas fêtés, et seul saint Antoine le Grand réussit l’exploit de faire se réunir les officiers ayant porté le képi blanc tous les 17 janvier. Jusqu’à quand ? Ce saint est déjà de la vieille histoire… nous verrons.

Certains membres du groupe Facebook « Le poste de sécurité » ont, par bonheur, décidé de publier régulièrement des éphémérides légionnaires. Cela est très intéressant, je pense à Voisson, Touratier, Remy, Olin...

C’est ainsi que le premier de ces quatre nous a rappelé la disparition du capitaine Gheysens, mon illustre prédécesseur à la tête de Képi blanc, tué à l’ennemi à la tête de sa compagnie le 9 mars 1950, trois ans après la création du magazine, et évoqué la mort du légionnaire Verheyen à Scoura (Maroc), le 09 mars 1923 qui, atteint de quatre balles, a eu le courage de mettre l’ennemi en fuite et la force de caractère et la force physique de déclarer à son capitaine : « Mon capitaine, j’ai fait mon devoir, ils n’ont pas eu mon fusil » avant de succomber.

Et par saint Antoine, vive la Légion.

Antoine Marquet

Antoine

COMMUNIQUÉ de l'ASAF relatif au 19 mars

Jeudi, 07 Mars 2013 15:00

La loi n°2012-1361 du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars 1962 a instauré à cette date une « journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

L’ASAF a pris acte du vote récent de cette loi qu’elle déplore ; en effet, la date retenue, qui n’a aucune signification pour les combattants du Maroc et de Tunisie, est une source de division profonde parmi les Français, en particulier ceux qui ont combattu ensemble en Algérie.

Il s’avère d’ailleurs que, tout en conférant à la commémoration de la date du cessez-le-feu en Algérie un aspect légal, cette loi ne supprime pas celle du 5 décembre qui demeure pour l’ASAF, la seule journée nationale d’hommage. Le texte n’oblige donc personne à participer aux manifestations qui pourraient être organisées le 19 mars, d’autant que cette date est célébrée en Algérie, comme une victoire du FLN sur l’armée française !

Toute participation aux cérémonies qui pourraient être organisées par les autorités nationales ou locales constituerait dans ces conditions une injure à la mémoire des dizaines de milliers de civils, de soldats et de harkis massacrés et disparus après le 19 mars 1962. L’ASAF demande donc à ses membres de ne pas s’y associer.

En campagne avec la Légion étrangère

Portrait de Thierry ancien béret vert

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LA LÉGION ÉTRANGÈRE Histoire et Dictionnaire

 

Préface de
Étienne DE MONTETY

Pour la première fois, un dictionnaire explore tous les aspects de cette institution et société militaire d'exception.

Singulière à plus d'un titre, la Légion étrangère occupe une place à part dans l'armée française depuis sa création en 1831. Longtemps objet de la curiosité inquiète du public ou de l'hostilité de certains pays pourvoyeurs d'engagés volontaires, elle a réussi à surmonter toutes les crises menaçant son existence. Le halo de mystères qui l'entourait à l'origine a laissé le champ libre à un imaginaire que la presse, la littérature et le cinéma ont largement contribué à diffuser jusqu'à nos jours.

Si l'histoire occupe la première place de ce volume, elle n'est pas pour autant confinée aux seuls récits des combats, batailles et conflits au cours desquels les volontaires des régiments étrangers se sont illustrés : les travaux les plus récents permettent d'éclairer le lecteur sur la sociologie de cette société masculine et de mieux cerner le profil complexe du légionnaire. Les grandes figures, mieux connues aujourd'hui grâce aux biographies qui leur ont été consacrées, côtoient la foule « des hommes sans nom », ces « héros subalternes » et anonymes aux destins contrastés. Les articles consacrés aux maladies et aux pathologies, aux plaisirs (l'alcool, les femmes, le bordel militaire de campagne), à l'acculturation apportent des éclairages inattendus, nouveaux à plus d'un titre, sur la vie quotidienne du légionnaire au temps des colonies. Le lecteur est plongé dans ce microcosme, le plus souvent imaginé et imaginaire depuis la fin du XIXe siècle. Nul ne s'étonnera de la place dédiée à la littérature (souvenirs ou mémoires, journaux et romans), à la presse, aux représentations en général (la chanson, le théâtre, l'opérette) et au cinéma en particulier. La ligne de partage entre le mythe littéraire et la réalité rapidement franchie, le lecteur est invité à déchirer le voile et à mieux connaître cette société jugée impénétrable. L'engouement marqué du public pour la littérature de guerre ou sur la guerre, qui a conduit les chercheurs à en comprendre les ressorts et à dégager les lignes de force d'une culture militaire originale, justifie pleinement la place tenue par les articles consacrés à la mémoire et aux traditions. Les aspects les plus neufs relèvent de l'histoire des relations internationales, plus exactement des relations franco-allemandes marquées par des crises et des tensions qui ont jalonné le premier XXe siècle (1900-1962).

Le dictionnaire est précédé d'un texte – « Étrangers au service de la France » – sur la « préhistoire » de la Légion étrangère et comprend, outre une chronologie comparée, une bibliographie inédite, les premières discographie et filmographie sur la Légion, des cartes, plans et croquis, ainsi que des tableaux accompagnant divers documents et planches d'insignes. Une courte anthologie fait de surcroît découvrir l'âme sensible qui se cache derrière le légionnaire anonyme. Le public dispose désormais d'un outil de travail inégalé à ce jour.
Parution : 21 Mars 2013
Format : 132 x 198 mm
Nombre de pages : 1152
Prix : 32,00 €
ISBN : 2-221-11496-5

Castelnaudary. La reconversion réussie de Michel Marchand

Publié le 05/03/2013

Michel Marchand ouvre aujourd'hui son Castel 10 Count. - Tous droits réservés. Copie interdite.

Sa carrière militaire terminée, Michel Marchand a décidé de se reconvertir dans le commerce. C'est donc aujourd'hui qu'au 295, rue Paul-Sabatier, ZI d'En-Tourre, juste en face du tri postal, que sera inauguré le nouveau magasin discount de la ville. 180 m² réservés aux marchandises de toutes sortes, non alimentaires, et bien évidemment à des prix «discount». De l'outillage, du linge de maison, des produits d'entretien et d'hygiène, il y en a pour tous les besoins et surtout pour toutes les bourses. «Mes rayons seront remplis en fonction des arrivages, comme cela doit être le cas dans le discount», précise Michel Marchand. D'ailleurs, dès l'ouverture, figurent sur les étagères des produits de marques très connues à des prix très intéressants. Michel, breton d'origine, a bien entendu découvert le Lauragais grâce à la Légion étrangère, en 1996, et l'intéressé a décidé de s'y fixer. Le magasin Castel 10 Count, véritable caverne d'Ali Baba, est ouvert du mardi au samedi inclus, de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30. Il suffit de pousser sa porte pour découvrir les trésors à bas prix qu'il contient.

La Dépêche du Midi

A Bagnols, on peut manger comme un militaire français en opération au Mali

Hélène AMIRAUX 05/03/2013
Le restaurateur Aliksey Kent servira vendredi des rations individuelles de combat. (MIKAEL ANISSET)

Décidément, l’ancien légionnaire et patron du restaurant bagnolais la Grignotte des cinq continents à Bagnols ne manque pas d’idée pour faire tourner son commerce. La dernière en date en surprendra plus d’un. Le 8 mars prochain, à l’occasion d’une soirée spéciale “militaire”, Aliksey Kent proposera à ses clients de manger le même repas que les militaires français en opération au Mali.

La ration individuelle de combat

Il servira donc la RICR (ration individuelle de combat réchauffable). Son annonce est assortie d’un commentaire: "La RICR, est, selon tous les témoignages, la meilleure ration militaire qu’il soit possible de trouver, tant du point de vue du goût que de la variété". Le colis contient deux plats préparés (poisson à la bretonne et veau marengo) avec potage, fromage fondu, biscuit, thé, café, chocolat, caramel, nougat, du muesli, plus un kit de réchauffage et des comprimés de purification d’eau. Il en coûtera 11,90 euros par personne. Bon appétit.

Algérie, mémoires de femmes‏

La rédaction de Légion étrangère magazine est heureuse de vous présenter le nouveau film produit par le Secours de France "Algérie, mémoires de femmes" .

L'avant-première aura lieu le 16 avril à la Mutualité.
Nous vous informerons des modalités d'organisation de cette projection.
Bien cordialement.
L'équipe de Légion étrangère magazine.

https://www.facebook.com/photo.php?v=4354296269052

Voir le magazine :

Conférence de garnison

Poursuivant leur collaboration dans le cadre de ce cycle de conférences, les associations

 

A.A.IHEDN/ LR, ANOCR 34 et ASAF/ Hérault,

 

Ont le plaisir de vous annoncer que

 

L’Ingénieur Général de l’Armement (er) Alain DARNEY

 

donnera une conférence le jeudi 14 mars 2013 à 18h 15

 

dans le grand amphithéâtre de la gendarmerie nationale,

caserne Lepic, 359 rue Fontcouverte à Montpellier

 

Avec pour sujet :

 

" L’industrie des poudres et explosifs…une industrie méconnue "


Inscription préalable pour faciliter le contrôle d’accès avant le 11 mars 2013

( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ou Tel : 04 67 64 42 68)

 

En raison du nombre limité de places dans l’amphithéâtre, pensez à nous prévenir en cas de désistement, pour que nous puissions réaffecter vos places.

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Quand Georges Papy ouvre ses archives...

YG de RDC ou de Madagascar devrait se reconnaitre...

Un CDU le jour de Noël.

Le "Trio Pop Rock" au plus près de son public

06/03/2013


Ils sont capables de s'adapter à la plupart des demandes musicales, en cherchant avant tout le plaisir des personnes qui les entourent.Emmanuelle et Jean-Pierre font danser depuis plus de 20 ans. Dans les bars, dans des soirées privées, dans des restaurants, le couple, installé à Castelnaudary en 2006, trouve son plaisir dans "l'immersion avec les gens". Il y a six mois, fort de la rencontre avec Laurent le batteur, est né "Lillie Oskar", un "Power trio pop rock". Et pourtant, l'ancien légionnaire Jean-Pierre était au même diapason qu'Emmanuelle. Plus question de "monter des groupes" dépassant le binôme : trop souvent l'investissement était réduit à néant suite à des déménagements multiples… « Nous avons fait une exception parce qu'avec Laurent, nous avons la même sensibilité", explique la bassiste Emmanuelle. En plus de la basse, celle-ci est au micro, dans une approche peu répandue car, "on ne chante pas du tout ce que l'on joue avec l'instrument" précise la musicienne. Jean-Pierre cumule de son côté deux spécialités, guitare et harmonica. Les répétitions ? Les week-ends à la maison, puisque ce couple de quadragénaire qui élève quatre enfants, sont tous deux formateurs durant la semaine. Aussi, pendant leur temps de repos, leur grande joie est de "faire plaisir aux autres". Emmanuelle : "Nous aimons bien les gens que nous rencontrons dans les bars, avec ce contact proche que nous permet l'immersion dans le public, au contraire de la scène, où nous sommes un peu coupés des personnes". Jean-Pierre explique que "Lillie Oskar" a toujours un micro de libre (avec le son réglé "un peu moins fort" que celui du groupe) réservé au public. "Nous aimons faire participer les gens, raconte Emmanuelle, en faisant par exemple des karaokés live. Notre but n'est absolument pas de nous prendre pour des vedettes. Pour moi, la musique c'est une communion". Alors, le trio commence par jouer "au minimum trois heures", avant de tendre le fameux micro destiné au public. L'animation récente du club de foot de Souilhe, durant laquelle les filles prenaient tour à tour le micro, reste un joli souvenir par les trois musiciens. "Ce que nous constatons, c'est que les gens sont prêts à s'amuser", relève Emmanuelle. De son côté, Jean-Pierre observe le regard des personnes "pour savoir ce qu'ils attendent". Car ce "Power Trio Pop Rock" est des plus éclectiques, capable de jouer de "Liane Foly à AC/DC, en passant par Tracy Chapman", voire se lancer dans une improvisation de zouk pour faire danser la salle... Comment le trio décide-t-il de s'arrêter ? "Lorsque le patron du bar nous mime de la main un gyrophare tout en mettant aussitôt ses doigts en croix !", s'amuse Jean-Pierre. Jean-Pierre et Emmanuelle qui, tout au long de la semaine, s'adonnent au sport, pour "pouvoir tenir" lors de leurs concerts. Pour sa part, le batteur Laurent délaisse les baskets, la rénovation de sa maison lui procurant l'exercice physique nécessaire, lui permettant de tenir le bon rythme. Contact au 06 71 02 15 14.Emmanuelle, Laurent et Jean-Pierre, un samedi matin chez eux, en pleine répétition.

Décès du colonel André Fauchet‏

Je vous répercute cette bien triste nouvelle. Je perds là, de façon inattendue (nous avions sensiblement le même âge), un ancien compagnon d'armes dont j'avais apprécié la grande loyauté.

En 1979-80, André Fauchet a été mon adjoint lorsque je commandais la 3e Compagnie de la 13e DBLE à Djibouti. Il a, notamment, été appelé à diriger dans des conditions éprouvantes le Centre amphibie d'Arta Plage (CAA) qui était rattaché à ma compagnie.
Nous nous étions revus avec plaisir à la Maison-mère lors de célébrations de Camerone.
Nous avions repris contact électroniquement à la fin de nos carrières respectives et notamment, en avril 2007, au décès de Bernard Thouvenot.
D'origine EMIA (Promotion Marceau 1971-72), il a, après avoir quitté le service actif, œuvré pendant quelques années (de 2002 à 2008 me semble-t-il) comme Directeur administratif et financier au Siège national de l’Épaulette.

J'observerai un moment de recueillement pour lui et sa famille, lundi prochain, jour de ses obsèques.

Avec toute mon amitié
Maurice Beaune

5 ans à la légion étrangère, 10 ans dans l'infanterie de marine; souvenirs de campagne

Dien Bien Phu Jean-pax Méfret 1981

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Cérémonie d'adieu à notre camarade Karl STOBER‏


Bonsoir,
Confirmation ce jour de la cérémonie d'adieu à notre camarade en date du jeudi 07 mars 2013 :

Complexe Funéraire de Thau

81 Boulevard Camille Blanc
34200 SETE

Agrandir le plan

10h30 cérémonie religieuse
11h15 crémation
Le Président de l'ALESSE
G. GIMENO DEVESA

Hommage au caporal Cédric CHARENTON

Bonjour à toutes et tous,

Nous rendrons

Hommage au caporal Cédric CHARENTON

Tué le 2 mars 2013 au Mali

 

Vendredi 8 mars 2013 à 10h30

au monument aux morts de toutes les guerres de

MONTPELLIER

 

Déroulement :

- mise en place allée de Lattre de Tassigny

- cortège pour le monument aux morts

- mise en place et présentation du déroulé de la cérémonie par M MIFSUD, membre du conseil départemental

- lecture de la biographie du caporal CHARENTON par M AUTIE, vice président du conseil départemental

- sonnerie aux morts

- minute de silence

- Marseillaise

- Salut aux drapeaux

Fin de la cérémonie.

Pas de discours, pas de dépôt de gerbes

La ville de Montpellier propose le parking place de l’esplanade de 9h30 à 11h30

Elle prend les mesures pour permettre la cérémonie et assure la sono : merci !!

Je vous remercie par avance de vous associer à cet hommage et d’informer vos adhérents, amis ainsi que vos porte-drapeaux.

Sincèrement

JLS

Récompense nationale pour la NR

02/03/2013

Albane et Naëlle, avec les parents d'Anne-Lorraine, le président de l'AJD et le général Klotz,

directeur adjoint de la Dicod. - (Photo Jérôme Salles/Ecpad)

Paris. L’Association des journalistes de défense (AJD) a récompensé la rédaction de la NR de l’Indre pour le supplément qu’elle a consacré au départ du 517e RT.

Le Prix Anne-Lorraine Schmitt (1) du jeune journaliste « récompense la rigueur, l'honnêteté et le souci de pédagogie d'un reportage touchant aux questions de défense ». Pour le jury de l'AJD (2), l'enquête de Geoffroy Lejeune sur la Légion étrangère, publié dans Spectacle du monde remplissait clairement ces critères. Mais le supplément spécial de la NR, publié le 22 mai dernier, aussi ! « Nous avons eu beaucoup de mal à les départager, c'est pourquoi nous avons attribué un 2e prix », explique Bruno Fanucchi, président de l'AJD. Geoffroy Lejeune a obtenu le premier ; Naëlle Le Moal, au nom de ses confrères, le second prix.

Une reconnaissance

« Quand on est journaliste, c'est toujours gratifiant d'être reconnu par ses pairs et en l'occurrence des confrères spécialistes. » Naëlle Le Moal et Albane Ratsivalaka, directrice départementale adjointe de la NR de l'Indre, ont été associées dans les félicitations du jury et de la centaine de personnes présentes, au Service historique de la Défense, au château de Vincennes, jeudi soir. « Il faut dire que ce supplément est le travail d'une équipe de quatorze journalistes pendant plusieurs mois, explique Albane Ratsivalaka ; qu'il a été pour chacun l'occasion de découvrir plein de choses sur la présence militaire de plus d'un siècle à Châteauroux, que les témoignages multiples que nous avons recueillis nous ont clairement confirmés dans l'idée que nous faisions un travail qui touchait la vie des gens, de nos lecteurs. » Des lecteurs qui ont plébiscité ce supplément.
Ce travail de proximité, réalisé en partenariat avec le Conseil général de l'Indre, a d'ailleurs été souligné et salué par Philippe Schmitt, le père d'Anne Lorraine, président d'honneur du jury : « Ce travail de journalistes régionaux que vous avez réalisé illustre les liens forts entre l'armée et la nation, et je ne peux que vous remercier pour cela et vous encourager à continuer de parler de ces hommes et ces femmes qui s'engagent pour la défense de leur pays ».
Geoffroy Lejeune a apporté une forte touche d'émotion à cette soirée en dédiant son prix à l'adjudant Vormezeele, légionnaire tué au Mali, le 19 février, et qu'il avait longuement interviewé dans le cadre de son reportage, il y a quelques mois.

(1) Anne-Lorraine Schmitt, toute jeune journaliste passionnée par les questions de défense, a été assassinée dans le RER, le 25 novembre 2007. (2) L'AJD regroupe plus de 150 reporters de guerre et journalistes (français et étrangers) spécialisés dans les questions de défense et de sécurité globale.

150e anniversaire du combat de Camerone

Vendredi, 01 Mars 2013 22:28

Bonjour,

Ce document a été élaboré par un ancien légionnaire qui vie en Polynésie.
Remarquable !
Respectueuses amitiés.
YG/RDC

 

Voir aussi :

Camaron par le capitaine A. Ballue

Le Régiment étranger dans l’État de Puebla et d’Oaxaca (1864 - 1865)

Camaron, épisode de la guerre du Mexique 1878

CAMARONE 1878

Campagne du Mexique et régiments étrangers. Notes, lettres et aquarelles par C. Brecht

Képi Blanc N° 193

Képi Blanc N° 194

Képi Blanc N° 229

Képi Blanc N° 253

1953

Chants oubliés.

Camerone Jean-Pax Méfret 1981

Arianrhod - Camerone

Guerra México-Francia "Batalla de Camarón"

Renovaciones y mantenimiento del monumento de CAMERONE

Camerone en el tiempo

 

Légion étrangère, les futurs chefs de corps de l'été 2013

Ainsi va le monde !

Le 1er REC, les 1er et 2e REG, le 3e REI, le 4e RE, la 13e DBLE et le DLEM changeront de chef de corps cette année. A Orange (1er régiment étranger de cavalerie), le lieutenat-colonel Rémi BOUZEREAU (EMAT), remplacera le colonel Jean-Christophe BECHON.
A Laudun (Gard), c'est le colonel Alexandre COULET (EMAT) qui succédera au colonel Olivier GOMBEAUD à la tête du 1er régiment étranger de génie. A Saint-Christol (Hérault), le colonel Jean REUSSNER (EMAT) dirigera le 2e régiment étranger de génie, prenant ainsi la succession du colonel Frédéric BONINI. Après deux ans également à la tête du 3e régiment étranger d'infanterie (Guyane), le colonel Alain LARDET est remplacé par le lieutenant-colonel Alain WALTER, qui commande pour quelques mois encore, l'EMIA à Coëtquidan. Le régiment de formation de la Légion (Castelnaudary, Aude) sera, lui, dirigé par le colonel Marc LOBEL,actuellement cadre-professeur (instructeur) à l'Ecole de guerre. Il succèdera au colonel Yann TALBOURDEL.
Le nouveau "patron" de la 13e DBLE est le colonel Nicolas HEUZE, jusqu'ici au corps de réaction rapide (CRR-FR à Lille). Le régiment, compagnon de la Libération, stationné aux Emirats arabes unis (EAU) est dirigé depuis deux ans par le colonel Tony MAFFEIS. Enfin à Mayotte, après deux ans de commandement, le colonel Thibault O'MAHONY sera remplacé par le lieutenant-colonel Jean de MESMAY (ENSOAT, Saint-Maixent).

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Au profit des enfants qui entretiennent les tombes de nos soldats à Madagascar

À Paris, un futur monument aux morts sème le trouble

Publié le 28/02/2013

L'actuelle place Vauban dans le VIIe arrondissement, derrière les Invalides. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Dédié à la mémoire des 616 militaires français tués lors d'opérations extérieures, il devrait être érigé au centre de la place Vauban, face aux Invalides. Au grand dam des riverains.

Pour une surprise, ce fut une surprise. Le 19 février, à l'occasion d'un comité de quartier des Invalides, les habitants ont découvert que le projet de monument à la mémoire des militaires français morts dans les opérations extérieures (Opex) allait atterrir… place Vauban (VIIe). Et que les trois «œuvres» en lice, voulues par le ministère de la Défense depuis 2011, ressemblaient, au mieux, à une réplique de Carnac, au pire, à un fossé antichar.

Premier projet avec huit stèles de granit noir.
Premier projet avec huit stèles de granit noir.

Concrètement, la première installation consiste à ériger au milieu de la place, dans un trou de 1,5 mètre de profondeur, huit stèles de granit noir de deux mètres de haut pour chacune des opérations extérieures.

La seconde serait un mur incliné, sorte de herse antichar, sur lequel seraient gravés les noms des militaires.

Enfin, le dernier projet représente une rampe descendante le long de laquelle s'aligneraient 616 livres, gravés au nom de chacun des militaires disparus.

«La place sert régulièrement de parking pour les cars de touristes, ce qui nuirait à l'ambiance de recueillement», fait valoir René-François Bernard (UDI), adjoint aux espaces verts et à la propreté à la mairie du VIIe. «C'est un véritable massacre qui va défigurer les Invalides», s'insurge pour sa part Pierre Le Roux, président de l'association de riverains Saxe-Breteuil Aménagement.

Deuxième projet avec un mur incliné, sorte de herse antichar.
Deuxième projet avec un mur incliné, sorte de herse antichar.

Rachida Dati s'en mêle

L'association vient de trouver un allié de poids en la personne de Rachida Dati. La maire du VIIe, elle aussi opposée à l'idée de cet emplacement, s'est fendue d'une lettre au ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif, que Le Figaro s'est procurée. Dans cette missive, datée du 11 février 2013, elle insiste sur «la nécessaire protection des perspectives du VIIe arrondissement et en particulier celle de l'avenue de Breteuil, dans l'axe de la place Vauban». Elle réclame, à tout le moins, une «concertation». Le 22 février, l'entourage du ministre a simplement fait savoir que sa requête était à l'étude.

Les trois projets devraient être examinés fin mars par une commission dans laquelle siègent des représentants du ministère de la Défense, de celui de la Culture ainsi que des représentants de la ville de Paris. «L'architecte des Bâtiments de France ne s'est pas encore prononcé. Il ne siégera pas à cette commission», s'étonne René-François Bernard.

Le troisième projet alignerait 616 livres pour les 616 militaires tués en opérations extérieures.
Le troisième projet alignerait 616 livres pour les 616 militaires tués en opérations extérieures.

Pourtant, il faudra bien avancer. Car tout le monde est d'accord sur le principe d'un mémorial. Depuis 1963, près de 616 militaires sont morts dans des Opex, et la France cherche depuis longtemps à mieux les honorer. En octobre 2011, le rapport commandé au général d'armée Bernard Thorette par l'ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, préconisait que ce monument soit bâti «sur un site prestigieux».

Plusieurs lieux avaient été envisagés, dont l'enceinte du futur ministère de la Défense à Balard ou encore le jardin du ront-point des Champs-Élysées. La place Vauban, à l'arrière de l'hôtel des Invalides, avait toutefois les faveurs de l'ancien ministre. Celui-ci avait pris soin de préciser que seul le maire de Paris, propriétaire du terrain, pouvait, in fine, donner l'autorisation d'une telle implantation. Après s'être engagé au Conseil de Paris, par un vote unanime pour une installation place de Fontenoy (VIIe), Bertrand Delanoë a finalement fait volte-face et donné son accord à la place Vauban. «L'État le voulait et nous en avons tenu compte», justifie la Ville.

Le projet, estimé à un peu plus d'un million d'euros, doit en principe voir le jour fin 2013-début 2014.

La Légion étrangère en Espagne, 1835-1839

KOLWEZI, Jean-pax Méfret

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Mali : décès du sergent-chef Harold Vormezeele

19/02/2013

Né le 24 juillet 1979 en Belgique, le sergent-chef Harold VORMEZEELE aura servi la France durant près de 14 ans.

A 19 ans, le 24 février 1999, il s’engage pour cinq ans à la légion étrangère en qualité d’engagé volontaire. A l’issue de sa formation initiale au 4e régiment étranger de Castelnaudary, il intègre le 22 juillet 1999 le 2e régiment étranger de parachutistes en qualité de grenadier voltigeur.

A compter du 19 août 2000, il est amené, au sein du même régiment, à exercer les responsabilités d’opérateur radiographiste. Légionnaire sérieux et motivé, il se révèle compétent et efficace, se montrant particulièrement rigoureux dans l’exécution des missions confiées. Le 1er février 2002, il est élevé à la distinction de légionnaire de première classe.

Nommé au grade de caporal, énergique et déterminé, il se distingue par son remarquable investissement et son excellente condition physique. Manifestant un fort potentiel, il intègre alors la section des commandos parachutistes puis est naturellement orienté vers le corps des sous-officiers et est nommé au grade de sergent le 1er juillet 2005. Il se perfectionne alors dans le domaine de la troisième dimension et obtient son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT). Son profond attachement à la France lui fait déposer un dossier de naturalisation qu’il obtient le 7 mai 2010. Il est promu au grade de sergent-chef le 1erjuillet de la même année.

Faisant preuve depuis toujours d’un remarquable dévouement à son métier et d’une disponibilité sans faille, le sergent-chef VORMEZEELE a effectué plusieurs missions extérieures : la Bosnie-Herzégovine en 2000, le Gabon en 2001, Djibouti en 2001 et 2011, la Nouvelle-Calédonie en 2003, la République de Côte d’Ivoire en 2006, la République Centrafricaine en 2007 et l’Afghanistan en 2008, 2010 et 2011.

Le 23 janvier 2013, dans le cadre du « GUEPARD », il est projeté en République de Côte d’Ivoire. Dans la nuit du 27 au 28 janvier, lors de l’opération « SERVAL », il saute en parachute avec son unité sur la ville de Tombouctou au Mali. Commando parachutiste compétent et particulièrement expérimenté, il se révèle une fois de plus à la hauteur dans cette situation de crise.

Le 19 février, peu avant 11h00, des éléments français constitués d’une section de commandos parachutistes, renforcée d’un contrôleur aérien avancé et d’une patrouille blindée en mission de reconnaissance dans le massif de l’Adrar à une cinquantaine de kms au sud de Tessalit, ont été pris à partie par des groupes terroristes. Au cours de cet accrochage, le sergent-chef VORMEZEELE, sous-officier du groupe de commandos parachutistes du 2e REP de Calvi, a été mortellement touché. Il est le second soldat français à trouver la mort au combat depuis le lancement de l’opération Serval au Mali.

Le sergent-chef VORMEZEELE était titulaire de quatre citations dont trois avec attribution de la croix de la valeur militaire et d’une avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale.

Le sergent-chef VORMEZEELE était par ailleurs titulaire de la médaille commémorative française avec agrafes « ex-Yougoslavie » et « Afghanistan », de la médaille d’outre-mer avec agrafes « République de Côte d’Ivoire » et « République Centrafricaine », de la Croix du combattant et de la médaille de la défense nationale - échelon or.

Agé de 33 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

L’armée de Terre, profondément unie dans la peine, partage le deuil de ses proches et de ses camarades de combat.

Droits : Armée de Terre 2013

Camerone 2013

AG de l'AALE de Béziers

Chères anciens et amis,

L’assemblée générale de notre amicale aura lieu le dimanche 17 mars 2012 à la salle Montmorency de Béziers( salle de réunion)

Déroulement de cette journée

09h45 Accueil des participants ( règlement des cotisations 2013). 18€, vous pouvez aussi le faire par courrier...


10h15 Ouverture de l’assemblée générale

Rapports d’activités et financier

Élection du bureau

Question diverses

11h00 Accueils des autorités

Rapport moral du président

Prise de parole des autorités

11h45 Pot de cohésion

Nous comptons sur votre présence pour cette manifestation annuelle d’importance

Claude Stekelorom

Claude Stekelorom - A.A.L.E du Biterrois - 82 Mail de la Courondelle - 34500 Béziers

Tel : 06.32.51.94.28 – Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Association de soutien à l’armée française

18, rue de VEZELAY
75008 PARIS
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www.asafrance.fr

« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 13/02

« Mali : bon sens et clairvoyance ! »

 

 

Les opérations de guerre qui se déroulent au Mali ont pour premier mérite d’arracher certains de nos responsables politiques aux délices de l’idéologie pour les ramener aux dures réalités.
Souhaitons que cet engagement militaire prévisible éclaire les membres de la commission du Livre blanc et les conduise à rejeter certaines conceptions a priori qui avaient valeur de dogme chez nombre d’entre eux. Les faits sont têtus.

Politique

Malgré ses déclarations initiales, le président de la République a accepté d’engager dans l’urgence, en première ligne et au sol les forces françaises sans attendre les forces africaines. L’ennemi composé de deux colonnes de 100 pick up qui allaient s’emparer de Bamako a contraint la France à agir. Il ne pouvait en être autrement.
Quel président français aurait pu laisser les djihadistes islamistes capturer 6 000 otages de nationalité française dans le sud Mali ? La décision du président de la République s’est imposée. Elle a balayé du même coup la doctrine non interventionniste.

Armée

Elle a montré toutes les qualités qu’on est en droit d’attendre d’une armée d’excellence : disponibilité immédiate de l’ensemble des composantes Terre, Mer, Air et organismes interarmées, loyauté absolue d’une armée professionnelle envers le pouvoir politique, aptitude remarquable des états-majors à combiner des forces de natures très différentes et des moyens logistiques étrangers à plus de 5 000 km de la métropole, à les engager offensivement et par surprise afin de prendre l’ascendant sur l’adversaire et de le contraindre à se replier. Les Français peuvent être fiers de leur armée qui demeure plus que jamais une référence pour la Nation.

Commandement

Cet engagement valide une nouvelle fois la chaîne de décision très courte entre le président de la République, chef des armées, et son conseiller militaire, le chef d’état-major des armées ; le premier conduit la guerre, le second les opérations.
La force d’une armée repose sur sa cohérence et sa cohésion. Toutes deux sont liées à l’unité du commandement qui permet de tirer le meilleur parti des ressources humaines et des moyens techniques alloués par le budget de la Défense.
La distinction entre forces de combat et de soutien n’existe qu’en communication politique, mais elle est un non-sens dans les opérations. Comment mener une attaque aérienne sans mécaniciens au sol et sans ravitaillement en vol ? Comment conduire un raid blindé sans livraison préalable de carburant, d’eau et de munitions? Comment combattre dans la durée sans relève par des unités acheminées de métropole grâce aux bâtiments de projection et de commandement (BPC) et aux avions gros porteurs ? Combat et soutien ne font qu’un et doivent être dans la même main.

L’action militaire exige l’unité de commandement tant dans sa conception que dans sa conduite et son soutien. L’accroissement récent des prérogatives du chef d’état-major des armées, qui renforce l’efficacité dans la préparation et l’emploi des forces, se justifie pleinement aujourd’hui. Aussi est-il nécessaire que le ministre de la Défense le valide contre l’avis de certains membres de son cabinet qui voudraient le remettre en cause.

Ministre

Il n’appartient en principe pas au ministre de la Défense de s’impliquer directement dans le déroulement des opérations. Il doit veiller en revanche à ce que notre armée dispose demain des ressources financières suffisantes pour maintenir ses capacités et combler les lacunes constatées. N’oublions pas que l’armée qui fait actuellement la guerre au Mali s’est construite au cours des 15 dernières années. Il revient donc au ministre et à ses collaborateurs de préparer celle de demain.

Les armées africaines

Les militaires français savent qu’il faut des années et non quelques semaines pour construire ou reconstruire une armée. En Europe, nos cadres sont les plus à même de faire ce travail de formation. Il s’agit là d’un investissement indispensable mais de long terme qui implique aussi de disposer de bases permettant à nos unités de s’entraîner avec les forces africaines.
La France conserve sur ce continent une très bonne expertise et y bénéficie, quoi qu’en pensent certains idéologues, d’une excellente image. Les pays d’Afrique francophone savent ce qu’ils doivent à la France et vérifient chaque jour que notre pays est bien plus respectueux de leur identité que la Chine ou les Etats-Unis.

L’Europe

Les pays européens, à de rares exceptions, ne souhaitent pas s’engager militairement au Mali. D’ailleurs la plupart de leurs unités ne connaissent ni l’Afrique ni les Africains.
C’est l’occasion de s’interroger sur le concept de défense européenne car nul doute que l’armée française, agissant seule sur le terrain, est infiniment plus efficace qu’une coalition.
En revanche, l’Europe devrait disposer de capacités aériennes de projection stratégique (avions gros porteurs) que chaque nation peut difficilement s’offrir. Elle pourrait aussi financer cette opération de stabilisation du Sahel, qui participe directement à sa sécurité et à celle de ses ressortissants.

A l’heure où des choix essentiels vont être faits pour notre défense, l’opération SERVAL est venue rappeler opportunément que notre sécurité et nos intérêts se jouent maintenant dans cette région du monde. Le terrorisme islamiste, les problèmes migratoires liés au sous-développement économique de peuples dont la démographie explose et notre approvisionnement en matières premières stratégiques constituent des défis prioritaires à relever. Ils exigent des capacités militaires complètes et cohérentes si notre pays veut demeurer indépendant et conserver son influence dans le monde.

Rédaction de l’ASAF - (www.asafrance.fr)

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Le lourd tribut à la guerre des légionnaires de Calvi

Publié le jeudi 21 février 2013

« Près de 250 légionnaires du 2e Rep de Calvi se trouvent sur le front au Mali, où le 1er

sergent-chef Harold Vormezeele a été tué mardi. Depuis 1948, date de la création du

régiment, environ 2 000 hommes ont perdu la vie », indique le commandant en second

Charles-Henri De Besombes. Denis Derond

Le commandant en second du 2e Rep, Charles-Henri De Besombes, revient sur la mort du sergent-chef Harold Vormezeele, tué mardi lors de combats menés contre des groupes terroristes au Mali

Indochine, Algérie, Sarajevo, Afghanistan, Côte d'Ivoire notamment, et aujourd'hui le Mali : le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e Rep) de Calvi a participé à des conflits auxquels la France a participé au fil des décennies. « Toujours en première ligne », assure le commandant en second du 2e Rep Charles-Henri De Besombes.

Et depuis sa création en 1948, près de 2 000 légionnaires de ce régiment sont morts au combat et 36 000 pour la légion étrangère dans sa totalité, assure-t-on auprès du 2e Rep.

Prochainement, au camp Raffalli, un nouveau nom viendra s'ajouter à la centaine d'inscriptions dorées gravées dans la pierre du « Mémorial des légionnaires parachutismes morts pour la France ».

Celui du 1er sergent-chef Harold Vormezeele, de nationalité belge, naturalisé français en 2010, et tué à 33 ans lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 kilomètres au sud de Tessalit, précise le ministère de la Défense.

« De par notre action d'infanterie (…), de parachutisme, notre mission est tournée vers l'intervention et dès le début nous sommes en première ligne », explique le commandant en second 2e Rep, au camp Raffalli. Le 2e Rep, qui est une « formation combattante » et « rattaché aux forces terrestres », possède la caractéristique d'être affecté à des missions d'urgence. Aujourd'hui le Mali, où 4 000 soldats français sont déployés aux côtés des forces africaines, ou encore récemment en République centrafricaine avec 150 légionnaires qui étaient jusqu'alors affectés pour une mission au Gabon.

Dans le cas du Mali, l'armée française a pu avancer relativement aisément depuis le 8 février avec les forces africaines. Dorénavant, le « dispositif » s'étend de Bamako à Tessalit, au nord du Mali.

Cérémonie lundi prochain à Calvi

Néanmoins, dans cette partie du territoire, les combats se durcissent selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, cité par les médias nationaux. « On savait que, pour aller jusqu'au bout (...), il fallait s'attaquer à ce réduit et à cette portion difficile du territoire malien, l'Adrar des Ifoghas (nord-est) où est mort le légionnaire », a reconnu le ministre.

Le sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e Rep, Harold Vormezeele, est justement mort dans cette zone. Un terrain, par définition, à risque pour les militaires. « La forme de l'engagement varie selon les missions et, certes, le danger est toujours présent », souligne le commandant en second Charles-Henri De Besombes.

Après la mort de cinq légionnaires du 2e Rep en Afghanistan, le sergent-chef Harold Vormezeele est la dernière victime au sein du régiment. Hier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé qu'un « hommage solennel » lui serait rendu.

Vendredi, la mémoire de ce deuxième soldat français tué au Mali devrait être honorée aux Invalides à Paris selon certaines sources.

Par ailleurs, la cérémonie d'honneur militaire a été annoncée lundi prochain au camp Raffalli de Calvi, en présence « de hautes autorités politiques », selon des sources concordantes ne voulant pas donner plus de détails.

Déjà, le ministre de la Défense a rendu hommage, dans un communiqué, à ce légionnaire « tombé en accomplissant la mission qui lui avait été donnée, pour défendre sur le sol malien notre sécurité et notre liberté ».

Le général Dary passe en revue (critique) l’opération française au Mali

16 février 2013

Faut-il que l'Onu intervienne ? Les Américains jouent-ils un double-jeu ? Va-t-on vers un enlisement ? Le général Bruno Dary invité de l’Assemblée organisée par Marianne à Nice parle sans détour de la présence des troupes françaises en terres maliennes. C'est que notre homme, ancien gouverneur militaire de Paris, vient tout juste de prendre sa retraite de la grande muette.

Le général Bruno Dary à Nice le vendredi 15 février - DR

Les articles couvrant l'Assemblée de Marianne sont rédigés par les étudiants de l'Ecole de journalisme de Nice (EDJ)

  • L’intervention de l’Onu
Les Nations unies pourraient envoyer 6 000 casques bleus au Mali d’ici quelques semaines. « Je préfère largement laisser la MISMA (1) intervenir au Mali car c’est aux forces internes africaines de reprendre la situation en main ». Pour le général Dary, la question ne fait aucun doute : l’Onu a mieux à faire dans le monde que d’opérer dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Pourquoi pas, en revanche, créer une passerelle logistique entre les deux organisations. Mais rien de plus. Les forces de l’Onu ont un rôle de « maintien de la paix », sûrement pas d’« intervention armée », rappelle-t-il.
  • L’enlisement
Il semble inévitable, aux yeux du général. Aussi faut-il rapidement que l’armée française passe le relai aux forces africaines. Mais la récente attaque d’un commando islamiste et les attentats-suicides qui ont eu lieu à Gao obligent l’état-major à la prudence… Reste que si le risque d’enlisement est bel et bien réel, la situation n’a rien de comparable à ce qu’il a pu observer, dit-il, « au Liban ou en Afghanistan ».

  • Un conflit sans images
Selon l’officier, le gouvernement a réagi de la bonne manière. La volonté d’éloigner les journalistes et de faire de cette guerre un conflit sans couverture médiatique ne l’étonne pas. « Les Français doivent savoir ce qu’il se passe, mais certaines zones sont trop dangereuses pour les journalistes. Il y a des limites de sécurité à ne pas franchir et un nécessaire besoin de discrétion. » Car, selon lui, l’armée doit éviter de trop dévoiler ses intentions et doit, au contraire, jouer un maximum sur l’effet de surprise pour parvenir à ses fins.
  • Le « double jeu » américain
Les récentes félicitations de John Kerry sur l’intervention française peuvent surprendre, sachant qu’Amadou Sanogo, auteur du coup d’état malien en mars 2012 a été formé par l’US Army, elle même. Sur ce point, l’avis du général est bien tranché : « Cette proximité ne me choque pas. La France, se souvient-il, a aussi déstabilisée des régions, comme en Lybie avec Kadhafi. Les Américains ne sont pas les seuls. Comme eux, nous avons formé des Africains qui ont commis des coups d’Etats ».

Aurélien Tardieu - EDJ

(1) Mission internationale de soutien au Mali sous conduite Africaine

Mémoire d'un Sous-Officier. 1905

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Jean-Pax Meffret - Camerone

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La Newsletter 13/07 de l'AALEME

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Recherche des anciens de la CMLE à Bou Sfer en 1968

Bonjour,
Toujours dans le cadre de mes recherches sur les dernières Bases et Unités en Algérie de 1964 à 1970, je recherche des anciens de la CMLE à Bou Sfer en 1968, en outre que sont devenus :
Lt Funck
Lt Sauvagnac
Lt Léandri
Sergent major Canzins (comptable).
Toute information sera la bienvenue, prénoms, etc.
Contact : Bernard Ballanger - Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. - Mob. 06 62 48 13 35 -

Recherche des nouvelles du colonel Baudarier.

Bonjour à tous, mes respects,

je voudrais, si possible, avoir des nouvelles du capitaine Baudarier que j'ai vu pour la dernière fois en tant que colonel.

Plusieurs amis qui servaient à la 13e DBLE en 1977 me l'ont demandés.

Merci de vos réponses.

Salutations légionnaire.

CCH (er) Bouckaert Patrick. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Camerone 150 ans d'histoire‏

Marie Quilichini

Mercredi, 06 Février 2013
L'ancien cimetière de Diego Suarez, dans l'Anse Melville

Parmi ceux -ouvriers, paysans, colons, militaires- qui sont venus à Diego Suarez pour y trouver du travail ou une nouvelle vie, nombreux sont ceux qui n'en sont jamais repartis: victimes des combats, du climat, des maladies et épidémies ils sont restés en terre malgache, dans un des cimetières, civils ou militaires qui leur ont offert leur dernière demeure.

Le premier cimetière civil de Diego Suarez

Aux premières années de la naissance de la ville, peu de malgaches furent enterrés dans les cimetières de la ville. En effet, souvent originaires de la « brousse » ou de provinces plus ou moins lointaines, leurs corps étaient, le plus souvent, et maintenant encore, ramenés dans leur région d'origine. Les premières inhumations dans la ville nouvelle d'Antsirane furent donc celles des Indiens et des premiers habitants étrangers, français ou autres. Le premier cimetière qui recueillit leurs dépouilles existait encore il y a quelques années, à l'Anse Melville, au pied de la rue de l'évêché. Ce petit cimetière a été décrit, avec une exquise sensibilité dans le récit Mes campagnes écrit par C.Vray, femme d'un officier français en 1894 :
« Un cimetière dans le sable
Il était plus triste qu'un autre ce cimetière de Diego Suarez, enfoui dans le sable, presque sur la plage et, de l'autre côté, perdu dans un champ, un grand champ triste et désert, avec de hautes herbes, toujours couchées par la brise.
Et nous pensions qu'à la longue les tombes finiraient bien par se découvrir, car le sable s'envolait toujours avec ce vent terrible, le grand vent qui soufflait presque toute l'année. Il n'y avait pas de fleurs, pas d'arbres, pas de couronnes, - le vent eut tout enlevé, tout arraché, - et quand nous passions par là, ce qui nous arrivait souvent, lorsque nous longions le bord de la mer, sur ces plages immenses, qui se continuaient très loin à l'infini, nous avions toujours comme un serrement de cœur en frôlant le petit cimetière, à notre rentrée, presque à la nuit.
Elles étaient toutes pareilles, ces tombes: des noms simplement écrits sur la pierre et que le vent effaçait très vite; à peine une croix faite grossièrement.
Celles des Indiens différaient des nôtres; ressemblant à des tombeaux anciens, elles étaient toutes en pierres, d'énormes blocs scellés fortement, auxquels on ne pourrait plus toucher.
Point de Hovas, naturellement, puisque ceux-ci ont le culte des morts poussé à un tel point qu'ils ne se séparent jamais des leurs, les emportant toujours dans les pays où ils vont. C'est surtout pour les ancêtres, pour les parents morts qu'on tisse ces belles étoffes de soie blanche ou de couleurs, le dernier vêtement, le lamba dans lequel on les enveloppe.
Quelquefois, quand la mer était forte, ou bien aux grandes marées, l'eau montait jusqu'au cimetière, balayant un peu les tombes, creusant, ravinant la terre tout autour, emportant comme une méchante les semblants de fleurs qu'on avait essayé de planter.
Et je me disais pour me consoler de l'abandon de ce cimetière, de son aspect si affreusement dénudé: qu'est-ce après tout que ces très petites choses: un cimetière fleuri ou non, des croix de fer dorées, des couronnes de perles?
En effet, que faisaient à ces morts, dont le cœur et la pensée n'étaient plus là, d'être plus ou moins ornés, d'avoir de belles tombes ou des pierres seulement, à présent que l'esprit était ailleurs, oui, leur esprit...grand Dieu!!...où était-il?...
Où donc se trouve ce lieu de repos ou de misère vers lequel nous devons tous aller?...........
Qui sait si ces étoiles, brillantes comme des soleils, les plus belles, les plus grandes, ne sont pas les demeures des élus?...
Ou bien nos esprits restent-ils encore sur la terre?
Alors, ils vivent peut-être avec nous, ceux que nous croyons partis? Et je me demandais si vraiment la nuit, sur ces grandes plages désertes, devant cet horizon immense, les esprits de tous ces pauvres gens ne s'en venaient pas planer sur lamer...comme des oiseaux perdus...»

Cette évocation poétique et nostalgique nous fait d'autant plus déplorer que ce petit cimetière, gardien de la lointaine mémoire de la ville ait été rasé pour y construire des bungalows restés pendant des années à l'état de chantier.

« Enterrement d'un Poilu transféré de France »
Où enterrer les morts?

Avec le développement de la ville, un nouveau cimetière fut rapidement nécessaire. D'autant plus que l'on mourrait beaucoup à Diego Suarez! Si l'on en juge par les journaux de l'époque il y avait beaucoup plus de décès que de naissances. Le Journal Officiel de Diego Suarez de 1895 dans sa notice nécrologique annonce ainsi pour janvier :
12 décès pour 2 naissances;
pour février : 9 décès, 2 naissances;
mars :18 décès, 2 naissances;
avril:14 décès, 2 naissances;
mai 15 décès,5 naissances.
Le nombre de morts diminue pendant la saison sèche (juillet: 6 décès, octobre 7 décès)ce qui laisse à penser que le paludisme était une cause majeure de décès, avec la mortalité néo-natale.
D'ailleurs, il est surprenant de constater que la majeure partie des décès concernaient des personnes jeunes (entre 20 et 40 ans)- sans doute parce qu'à cette époque le peuplement de Diego Suarez était le fait de jeunes immigrants.
Toujours est-il que le petit cimetière célébré par C.Vray, se révéla bien vite insuffisant et qu'il fallut en ouvrir un autre dans le nouveau quartier de Tanambao en train de se créer.
Il est curieux de constater que dans les Annuaires du gouvernement de Madagascar, très bien faits, et qui décrivent en détail toutes les installations sanitaires, rien n'est dit sur les cimetières.
En fait, dès 1895, le Général Gallieni avait délégué la gestion des cimetières de Madagascar (restauration et entretien) à « l'Œuvre des Tombes » comprenant des commissions dans toutes les villes importantes. Ces commissions étaient composées: du commandant d'armes ou de cercle (président), du médecin-chef de l'hôpital , d'un officier de troupe et d'un officier agent du commissariat colonial (membres). En réalité, comme on peut s'en douter à l'énumération des membres de ces commissions, l'Œuvre des Tombes avait, pour principale raison d'être, de veiller à ce qu'une sépulture décente soit donnée aux militaires, notamment à ceux qui étaient morts lors de la campagne de 1895.
En ce qui concerne Diego Suarez, qui n'avait pratiquement pas connu de combats à ce moment-là, la plupart des militaires décédés étaient enterrés dans le cimetière de Cap Diego quand ils n'étaient pas rapatriés sur la France ou sur La Réunion.

Le cimetière de Tanambao

Au début du XXème siècle, le « camp malgache » , jusque là installé près de la place Kabary fut déménagé à la sortie sud de la ville, dans le « nouveau quartier », Tanambao.
Il semble que ce soit à ce moment-là que le nouveau cimetière civil ait été aménagé là où nous le connaissons.
Ce nouveau cimetière, longeait une voie ferrée Decauville appartenant à l'armée, ce qui causa certains problèmes par la suite. En effet, l'extension de la ville entraîna l'extension du cimetière qui, ne tarda pas à s'installer des deux côtés de la voie Decauville. Dans les années 1925, les protestations se firent nombreuses contre le fait que, n'étant pas clôturé, le cimetière était l'objet de déprédations dues aux animaux en divagation, notamment les chèvres. Plusieurs séances du Conseil Municipal furent consacrées à ce problème. C'est ainsi que l'on peut lire , dans la Gazette du Nord du 27 octobre 1925 :
« Il est donné connaissance à l'assemblée d'une lettre de M.Dufour réclamant contre le fait que le cimetière n'est pas clôturé dans sa partie sud et signalant l'anomalie de cet état de choses.
L'Administrateur-Maire dit que cette question avait déjà fait l'objet d'une étude rendue délicate du fait que le cimetière est traversé en cette partie par une voie ferrée appartenant à l'Autorité Militaire laquelle chiffre à 60.000 francs la dépense qu'entraînerait le déplacement de cette voie.
Après discussion, le conseil émet l'avis de ne pas persister dans le projet de déplacement de la voie et qu'il y a lieu d'envisager la construction de deux murs, entre lesquels resteraient cette voie telle qu'elle est pendant la traversée du cimetière. Le cimetière se trouverait de la sorte constitué en deux parcelles »
.
Cinq ans plus tard, le problème reste entier et on peut lire dans la Gazette une nouvelle protestation : « ne serait-il pas possible de faire une clôture avec portes aux endroits où les rails du Decauville entrent et sortent de la parcelle délimitée pour servir le cimetière? ». Suggestion curieuse car on voit mal comment les wagonnets pourraient circuler sur la voie...
Le cimetière indien, lui, ne connaît pas ces problèmes car il est entièrement clôturé.

Autre sujet de mécontentement: l'entretien du cimetière. Celui-ci a bien un gardien, mais il semble - si l'on en croit les licenciements successifs - que les gardiens ne donnent pas entière satisfaction. Par ailleurs, il n'y a qu'une seule fontaine, ce qui ne permet pas de fleurir les tombes comme le souhaiteraient les familles... La verdure n'est apportée que par les filaos qui ont été plantés à l'établissement du cimetière et qui apportent à ce lieu de repos le bruit de vagues que fait le vent dans leurs branches.
Bref, il semble que le sort des morts civils ait donné lieu à beaucoup de récriminations à Diego Suarez.

Les cimetières militaires

Nous l'avons dit plus haut, les militaires français décédés à Diego Suarez étaient le plus souvent rapatriés sur la France ou sur La Réunion.
D'autres furent d'abord inhumés dans le cimetière de Cap Diego, aux tout débuts de la colonisation puis, au fil des années, d'autres encore . On y a compté (d'après le site Lieux de Mémoire) 1411 tombes, dont , malheureusement beaucoup furent pillées, dans la folie du métal de récupération. Toujours d'après Lieux de Mémoire d'autres tombes furent aménagées à Anjiamena (157), Joffreville (51) et Sakaramy (25).
Une partie des militaires décédés à Diego Suarez, furent ensevelis dans le cimetière de Tanambao où, même dans la mort, la ségrégation sépara ceux qui, parfois, avaient combattu ensemble : le cimetière des autochtones fut installé en bordure du cimetière civil ...et un peu délaissé, si l'on en croit la Gazette de 1930 qui signale « l'état pitoyable des tombes contenant les restes des soldats indigènes qui sont situées entre l'allée centrale transversale et les fosses communes. La terre est jonchée de débris divers et l'herbe très haute maintenant couchée par la mousson, recouvre les croix brisées et les tumulus qu'on ne distingue qu'avec peine ». Et l'auteur de l'article termine par ces mots : « Est-ce que ce n'est pas un devoir sacré que d'entretenir au moins en parfait état de propreté la dernière demeure de ces hommes qu'on a tendance d'oublier trop vite ».
Le carré militaire, toujours d'après Lieux de Mémoire compte 921 sépultures qui accueillirent, pendant la durée de la colonisation, les militaires morts pendant leur service à Diego Suarez, et ceux qui participèrent aux deux guerres mondiales. Les morts de la Première guerre furent peu nombreux à être rapatriés (mais il y en eut). Quant à la guerre de 1939-45, elle « fournit » l'important contingent de victimes de l'Opération Ironclad, l'attaque anglaise sur Diego Suarez en 1942 (171 tués du côté français, 131 chez les anglais)
Les anglais furent ensevelis dans le cimetière militaire anglais, qui fait l'admiration des visiteurs par son état impeccable. Les malgaches et les français (921 tombes) reposent de l'autre côté de la route de Ramena séparés dans la mort comme lors des combats.
Dans les années suivant la Première Guerre un monument fut érigé « A la mémoire des enfants de Diego Suarez morts pour la France ». C'est en 1924 que fut décidée la construction de ce monument, ce qui n'alla pas sans difficultés si l'on en juge par l'extrait suivant du débat de Conseil Municipal : « M.Schneider demande qu'un délai soit enfin fixé pour l'exécution des travaux du « Monument aux Morts de la guerre » dont l'entreprise a été confiée à M.Martin. M.Martin explique qu'étant donné la pénurie actuelle d'ouvriers maçons et tailleurs de pierre, il ne lui est pas possible de préciser une date à ce sujet. Toutefois, il pourrait commencer les travaux à bref délai et les mener assez rapidement à terme si le Conseil voulait l'autoriser à établir le fut de la colonne en ciment armé au lieu de la pierre de taille prévue.
Les conseillers municipaux, y compris M.Schneider, rejettent cette suggestion pour s'en tenir à la construction en pierre de taille, dut-il en résulter du retard »
.

Cimetière militaire Français de Diego Suarez


Un autre, en forme d'arche, datant de ces dernières années, rappelle les combats de 1942 pour la libération de Madagascar.
Malgaches, français, anglais, sénégalais, zoulous , et tous les étrangers qui dorment de leur dernier sommeil dans la terre de Diego Suarez, qu'ils soient dans un camp ou dans l'autre, qu'ils soient civils ou militaires, tous ils font partie de la mémoire de la ville. Ils ont écrit, à un moment quelconque, l'histoire de Diego Suarez.
A ce titre, leurs tombes, modestes ou opulentes, doivent être respectées, protégées et entretenues pour que Diego Suarez ne soit pas une ville sans passé, pour que les vivants se souviennent... Et, peut-être, comme l'imaginait C.Vray, il y a 120 ans, verrons-nous planer sur la mer leurs esprits « comme des oiseaux perdus »...

■ S.Reutt

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Engagés volontaires pour la durée de la guerre à la Légion étrangère

 

Les trois derniers grands conflits engageant la France (1870-71, 1914-18, 1939-45) ont un point commun : certains étrangers, vivant ou non sur le territoire métropolitain, manifestent dès le début des hostilités le désir et la volonté de combattre auprès des Français. La Légion étrangère va les accueillir, les encadrer, les instruire. Parfois, ce seront des unités complètes qui rejoindront le territoire français, tels les garibaldiens. Sur le front, ces régiments d’engagés volontaires feront preuve d’un courage exceptionnel ; beaucoup seront honorés pour leurs hauts faits d’une ou plusieurs citations à l’ordre de l’armée.
Tout au long de cet ouvrage, Jean-Paul Mahuault s’appuie sur des témoignages historiques repris dans des documents d’époque rares. Il nous relate les circonstances de la formation des régiments d’E.V.D.G et nous livre le récit du quotidien des bataillons, depuis les camps d’entraînement jusqu’au front, en décrivant chaque bataille comme si nous y étions. Un livre très important pour les admirateurs de ce corps d’armée hors norme !
Officier en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, Jean-Paul Mahuault a servi pendant vingt ans dans l’armée, dont la Légion étrangère.

Dossier modifié de participation au XXX° congrés de la FSALE à Orange

À propos du combat d'El-Moungar: la Légion étrangère

KOLWEZI, Jean-pax Méfret

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Recherche informations sur LEDU Laurent - Mle 65 068

Je recherche des informations au sujet de mon oncle . Il s'appelait Laurent LE DU,né le 07 Avril 1920 a PLONEOUR-LANVERN (Finistère). Engagé dans la Légion étrangère le 18 Juin 1949 à Marseille. Il était affecté a la 9e Compagnie du 3e Bataillon du 3e REI lors de sa disparition vers le 10 Octobre 1950 dans les massifs de Quang Liet à DONG KHE suite à l'évacuation de la ville de CAO BANG le 03 octobre 1950.Il avait le matricule 65068. Ce que je recherche c'est son parcours et ses opérations depuis son arrivée à LANG SON jusqu'à sa disparition .

Ecrire à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. qui transmettra.

Recherche personnels de la 3e compagnie du 2e REP de 1968 à 1970

Bonjour,
Dans le cadre de mes recherches sur les dernières Bases et Unités en Algérie de 1964 à 1970 je reviens vers vous.
Sur la photo jointe qui a été prise sur le parking de la Base Aérienne de Bou Sfer, je cherche à identifier le détachement de la Légion étrangère.
L'appareil à l'arrière est le DC-6B 45472/64-PK de l' ET 2/64 "Maine" basé au Bourget.
Sur la gauche il doit s'agir d'un officier de l' E.M de la IV R.A -
Au centre se trouve le Lt-colonel Ferlin qui commandait la B.E.A 180 de Bou Sfer (Base Escale Aérienne 180) d'octobre 68 à juillet 70.
A droite se trouve le général de Division aérienne Batlle qui commandait la IV R.A à Aix en Provence (1966 à 1969).
En se référant aux dates, la seule Unité Légion présente à Bou Sfer était la 3e Cie du 2e REP - Cne Deprugnet - (Cie tournante venue à Bou Sfer du 17 déc.68 au 9 avril 69).
Me confirmer s'il s'agit bien de la 3e Cie du 2e REP, qui sait, certains vont peut-être se reconnaître ? Si oui, de quelle Section s'agissait-il.
En vous remerciant.
Bernard Ballanger -  Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Dossier de participation au XXX° congrés de la FSALE à Orange

Jeudi, 07 Février 2013 22:02

Le jeu du foulard

Magazine DSI Défense et Sécurité Internationale

Cher Militaire,

Je ne te connais pas, pas plus sans doute que tu me connais. je me permet de te tutoyer, parce que j’éprouve l’envie irrépressible de te donner la tape dans le dos que l’on fait à son frère d’arme.

J’ai vu ta photo, très artistique. Tu étais au Mali, un hélicoptère se posait à proximité, la poussière filtrait la lumière, rendant la scène presque irréelle. Tu portais un foulard, produit de marketing d’un jeu vidéo, comme en portent des milliers de personnes. Que tu l’aie fait exprès ou non, le dessin de la tête de mort se marquait sur ton visage.

Il n’en n’a pas fallu plus pour voir certains pousser des cris d’orfraie. Dans une guerre où l’on rend les morts invisibles en détournant les caméras, tu a eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Personne, pas même le photographe d’après ce que j’en ai lu, n’a pensé à mal.

Les communicants, jusqu’à l’EMA, l’ont fait pour lui et toi. Se scandalisant pour cette « violence » picturale, ils oublient la violence de l’ennemi – pardon, du terroriste. Un foulard scandalise plus que les viols, les assassinats de civils, la destruction des bibliothèques, sans doute l’expression la plus aboutie du fascisme depuis 1945.

La guerre que fait la France et ses alliés au Mali est juste. De quoi a-t-on si peur lorsque l’on condamne ce foulard ? Que les motifs même de l’intervention soient remis en question ? Allons : toute opération est toujours remise en question, à bon ou à mauvais escient. A ceux qui condamnent, avez-vous donc si peu étudié les règles de la communication en temps de guerre ? A ceux qui se scandalisent, pitié ne regardez pas les badges des uns et des autres et encore moins les tatouages… des volontaires comme parfois des officiers !

Soldat, je ne te connais pas mais je pense que tu applique, comme tout soldat français qui se respecte, des lignes de conduite qui ont été transcrites dans le code du Légionnaire : au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respecte l’ennemi vaincu. Que tu portes un foulard n’y contrevient, en mon âme de libre penseur, pas.

D’autres estiment que tu mérites 40 jours d’arrêt et que tu n’a plus ta place au Mali. Comme si tu avais volé, brutalisé des civils, manqué de respect à tes supérieurs ou je ne sais quel fait grave. Et comme une injustice ne vient jamais seule, ton dossier en sera sans doute marqué.

Cher Militaire. Je te plains. Je ne peux faire que cela, bien malheureusement, sinon te dire que je suis avec toi et que, si j’aime la France et que je respecte ses institutions, je trouve que certains en leur sein ont une nouvelle fois donné raison à Einstein, qui pensait que seules deux choses étaient infinies en ce bas monde : l’univers et la bêtise humaine.

Messieurs qui avez décidé cela, autant vous pouvez être fier de votre uniforme et de vos hommes, autant votre comportement est-il nettement plus indigne que de porter un foulard, quelque soit d’ailleurs le motif qui l’orne.

Au fait, n’a a-t-il pas des faits bien plus grave à sanctionner, s’il vous faut des coupables pour être sûrs d’être dans l’air du temps ? Des faits comme un certain ratage informatique qui fait en sorte que des soldes ne soient pas payées ? Songez à cela : qu’est-ce qui est le plus indécent, porter un foulard avec une tête de mort ou se trouver dans une situation où après avoir tardé à payer des gens risquant leur vie, ceux-ci devront payer, finalement un impôt qui ne répondra pas à l’esprit de sa mise en place ?

Carl

PS. J’ai un épée traversant un crâne tatoué sur la fesse droite. Messieurs les censeurs, venez la chercher, je vous la montrerai avec plaisir…

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Na San, prélude à Diên Biên Phù

1 Février 2013 Par Claude Jacquemart

Photo © collection VSM

Indochine 1952-1953. Au mois de décembre 1952, les Français écrasent le Viêt-minh à Na San, à l’ouest de Hanoi. Une victoire qui allait aveugler notre état-major : un an plus tard, il voulut refaire Na San. Et ce fut un désastre.

Situé à 190 kilomètres à l’ouest de Hanoi, Na San — “petite rivière” — est un gros village à proximité de la rivière Noire. Au mois d’octobre 1952, le général Raoul Salan, commandant en chef du corps expéditionnaire français en Indochine, donne aux garnisons françaises et à leurs unités supplétives vietnamiennes du pays thaï (Nord-Tonkin) l’ordre de se replier sur ces lieux. Les troupes du Viêt-minh, aux ordres du général Giáp, viennent en effet d’enlever Nghia Lo, une position sur laquelle elles s’étaient cassé les dents, un an plus tôt.

La décision du repli sur Na San répond à un souci tactique : protéger la région en attirant le corps de bataille de Giáp, rendu confiant par son succès à Nghia Lo, dans une confrontation dont on espère que, cette fois, elle tournera à son désavantage. Car le site en question, entouré de petites collines et équipé d’un terrain d’aviation, est organisé pour la défense. C’est là que le haut commandement français espère piéger l’ennemi.

Cette future base aéroterrestre, dont le colonel Gilles va prendre la tête, est aménagée comme il convient : abris, champs de tir, réseaux de barbelés, possibilités de contre-attaque. À sa disposition : des fantassins et parachutistes de la Légion étrangère. D’abord deux bataillons, appartenant aux 3e et 5e REI, que renforcent, le 19 novembre 1952, le 2e bataillon de parachutistes et, le lendemain, le 1er BEP. Les unités organisent leurs positions autour de la piste d’envol, le 2e BEP étant gardé en réserve.

Après divers combats sporadiques, la division 312, unité de choc de Giáp, se lance à l’attaque du camp, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre. Tenu par un bataillon thaï, un point d’appui est submergé, puis un autre. Les parachutistes de la Légion et les paras coloniaux rétablissent la situation. La même division revient à l’assaut la nuit suivante. Alors se produit un geste héroïque rappelant celui du chevalier d’Assas. L’officier de quart, le lieutenant Durand, de la compagnie Letestu, croit voir venir vers le camp retranché des partisans thaïs se repliant devant l’ennemi. Il sort des chicanes. Particularité : cet officier, ancien résistant, a survécu par miracle, quelques années plus tôt, à une exécution par l’armée allemande… Il s’approche des prétendus partisans thaïs. Surgit un commissaire politique du Viêt-minh, qui lui applique un pistolet sur la tempe : « Donnez l’ordre d’ouvrir ! » « Tirez, ce sont les Viets ! », crie Durand. Un cri qui lui vaut une balle dans la tête tandis qu’en face, les légionnaires, déjà sur leurs gardes, déclenchent avec succès le feu contre les assaillants.

Parmi les défenseurs au contact direct avec l’ennemi : le légionnaire Linn. Il se fera parachuter comme volontaire sur Diên Biên Phù et combattra plus tard en Algérie, où il sera tué en mars 1961, titulaire de la médaille militaire et de plusieurs citations. Il donnera son nom au club des caporaux-chefs du 1er régiment étranger, matrice de tous les régiments de Légion.

Cependant, les troupes de Giáp continuent leurs attaques, sous les bombes des bombardiers B26, qui joueront un rôle capital dans la bataille. La garnison perd deux officiers, les lieutenants Bonnet et Bachelier, et deux légionnaires, et il y a 11 blessés. Mais plus de 300 cadavres ennemis jonchent le champ de bataille. Les défenseurs récupèrent 38 fusils mitrailleurs, 3 mitrailleuses lourdes, 40 pistolets-mitrailleurs, un armement et du matériel en abondance. Renonçant à enlever la position, Giáp va finir par retirer ses troupes. Dans la seule nuit du 1er au 2 décembre, ses pertes sont estimées à quelque 3 000 tués et blessés.

Ainsi, pour la France et ses alliés vietnamiens, la bataille de Na San se solde par un franc succès. La base aéroterrestre a joué son rôle de verrou, tout en constituant le point de départ de futures offensives. Chaque adversaire va en tirer ses propres conclusions. Giáp comprend ses erreurs, le commandement français savoure sa victoire : puisque Na San est une réussite, pourquoi ne pas renouveler cette opération ailleurs ? C’est ainsi qu’est décidé, au cours de l’été 1953, le plan de Diên Biên Phù.

Le 11 août 1953, le général Navarre, qui a succédé à Salan au commandement en chef, décide d’évacuer la base de Na San par un pont aérien pour créer, selon la même conception mais en plus grand, une nouvelle base aéroterrestre dans la cuvette de Diên Biên Phù. Longue de 16 kilomètres et large de 9, celle-ci barre, à l’ouest de Hanoi, la route du Laos, État associé de l’Union française que menace le Viêt-minh. Comme Na San, elle dispose d’un aérodrome. Plusieurs collines la bordent, susceptibles d’être transformées en points d’appui. En outre, elle présente l’avantage d’être éloignée des bases traditionnelles de l’ennemi que soutient lourdement la Chine maoïste.

Selon l’état-major français, Diên Biên Phù pourra donc fixer les unités de Giáp, si celui-ci décide de l’attaquer, pendant un temps assez long pour les contraindre à déclarer forfait, faute de renforts et de ravitaillement en armes, en munitions et en vivres. Et la cuvette, par sa position centrale, permettra d’organiser, avec l’appui de l’aviation, des contre-attaques efficaces, en particulier sur les voies de communication de l’ennemi.

Un an après l’installation réussie de Na San commence, le 21 novembre 1953, l’opération Castor, au cours de laquelle sont larguées sur Diên Biên Phù les premières unités parachutistes, celles de Bigeard et du commandant Guiraud, prélude à l’envoi de nouvelles troupes et d’un abondant matériel, notamment les canons du colonel Piroth. La bataille s’achève le 7 mai 1954 par la chute du dernier point d’appui. Le camp ne s’est pas rendu, il a été submergé. Son commandant, le général de Castries, a dû donner l’ordre de cesser le feu.

Comment en est-on arrivé là ? Après Na San, Giáp et son état-major ont longuement analysé les causes de leur défaite. Ce qui leur a manqué, ce sont les hommes en nombre suffisant et l’artillerie lourde, capable de s’opposer avec succès à celle de l’armée française. Une double carence à laquelle ils vont remédier avant de se lancer à l’assaut de Diên Biên Phù.

Le 6 décembre 1953, un an jour pour jour après avoir commencé à retirer ses troupes de Na San, Giáp ordonne la mobilisation de la population vietnamienne : « un événement majeur », souligne l’historien Jean-Marc Le Page, qui « a changé la donne et va bouleverser les plans du général Navarre ». Puisant dans un réservoir humain dont il n’est pas et ne sera jamais économe (notamment lorsque le Nord-Viêtnam sera opposé à la puissante machine de guerre américaine), il réquisitionne plus de 260 000 coolies, des porteurs et des travailleurs, pour tracer des routes dans une jungle épaisse qui décourage l’observation aérienne, élargir des pistes, acheminer du ravitaillement et du matériel en tout genre. Les moyens de transport, outre les hommes de peine, sont composés de 628 camions et 21 000 vélos. C’est ainsi que le Viêt-minh pourra bientôt amener chaque jour, sur les flancs de Diên Biên Phù, 70 tonnes de ravitaillement en provenance de Chine.

De son côté, le général Navarre n’est ni sot, ni sourd, ni aveugle. Même si l’observation aérienne se révèle pratiquement impossible, ses services de renseignements, appuyés sur les écoutes radiophoniques de l’ennemi, l’espionnage et les patrouilles en terrain hostile, ne restent pas inactifs. Dès la fin décembre 1953, il est inquiet ; il demande l’étude de plans de repli en précisant au gouvernement que le succès de l’opération n’est pas garanti. Mais « début janvier, écrit Le Page, il est devenu impossible de rétracter le dispositif sans lourdes pertes ». Ainsi, ce qui devait être un appât mortel pour le Viêt-minh va devenir un piège pour l’armée française, d’autant que le général de Castries et certains de ses subordonnés n’ont que mépris pour les hommes du renseignement, qui, selon eux, ne connaîtraient pas leur métier.

On connaît la suite : le 13 mars 1954, quand Giáp déclenche le feu sur le camp retranché, les assiégés, qui savent l’existence d’une artillerie ennemie, se montrent incapables de s’y opposer en raison du camouflage des pièces, de la précision de leur tir, de leur mobilité. Cette artillerie viêt-minh, constamment approvisionnée, rendra bientôt impossible l’utilisation de l’aérodrome, coeur vital de la position. Les blessés ne peuvent plus être évacués. Les derniers renforts seront parachutés. À la fin, ils ne sont plus que 12 000 rescapés dans le camp retranché. Mais seulement 4 000, en majorité parachutistes et légionnaires, capables de se battre contre les 40 000 hommes de Giáp enserrant la cuvette. Dix-huit mois plus tôt à Na San, douze bataillons français avaient mis en pièces trois divisions du Viêt-minh.

À lire

Na San, la victoire oubliée, de Jacques Favreau et Nicolas Dufour, Economica, 208 pages, 23 €.

Les Services secrets en Indochine, de Jean-Marc Le Page, Nouveau Monde Éditions, 520 pages, 24 €

Didier Roux et Régis Delouise, les deux derniers canneurs

publié le 3 février 2013

Régis Delouise, 72 ans, répare les chaises créoles dans son garage.
Didier Roux s’est formé à l’école de vannerie de Fayl-Billot, en Haute-Marne.

C’est dans un coin de son garage que Régis Delouise s’adonne à sa passion : le cannage. Entre ses mains, à mesure qu’il tresse les brins de rotin, les vieux fauteuils et autres chaises créoles retrouvent une seconde jeunesse. C’est en observant un collègue que Régis Delouise a appris le métier. À l’époque, il est décorateur à la préfecture. Quand l’heure de la retraite sonne, il consacre son temps à cette activité. L’essentiel de sa clientèle est composé des collectivités et de quelques rares grandes familles qui possèdent encore des meubles dits de la Compagnie des Indes.

Même son de cloche chez Didier Roux, canneur à Saint-Denis. "Mes clients sont en général des personnes d’un certain âge et aisées. Les quelques jeunes qui viennent me voir sont le plus souvent, des personnes qui ont hérité d’un meuble qu’ils veulent conserver", explique-t-il. Ce retraité de la Légion étrangère s’est installé dans l’île en pensant que La Réunion serait le "fief du fauteuil créole, mais on m’a expliqué que, à l’époque, les ébénistes étaient aussi canneurs. Quand les enfants ont repris leur succession, ils n’ont gardé que la partie qui rapportait le plus, à savoir, l’ébénisterie".

Les clients se raréfiant au fil du temps, Régis Delouise et Didier Roux sont aujourd’hui les deux derniers canneurs officiels de l’île. La relève ? "La jeunesse ne s’intéresse pas à notre métier", déplore Régis Delouise. Lui-même a essayé de former des jeunes. Peine perdue. "C’est un métier pénible, qui demande une grande patience et qui ne rapporte pas beaucoup d’argent", ajoute-t-il. Le jour où tous deux décideront de raccrocher, leur art disparaîtra avec eux.

JMO 1950 - 1952 TAP Nord

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La Légion saute sur Tombouctou, Opération Serval, 28 Janvier 2013

Les anciens de la Légion sur le pont

Lundi 28 janvier 2013

L’assemblée générale des anciens de la Légion étrangère de Nancy s’est tenue au Grand-Sauvoy dimanche matin .

La légion va sauté sur Tombouctou

Crédit : EMA / armée de Terre

James Hariot : la Légion perd un képi blanc

Publié le mardi 29 janvier 2013

Le légionnaire James Hariot a notamment reçu la Médaille militaire.

Avec le décès de James Hariot, la Légion perd un de ses plus fidèles serviteurs.

«IL était le seul à porter haut le message de Camerone, sans micro. Sa voix portait partout. Il vivait chaque seconde du message. Quand l'ancien président est mort en 2005 il était venu me voir pour me dire qu'il fallait que quelqu'un reprenne l'association. Il ne voulait pas qu'elle meure. J'ai hésité, et puis j'ai dit oui. Alors, il est allé à sa voiture et Il m'a rapporté un sabre de cavalerie pour me remercier. Cette association, il l'avait dans les tripes ».
Camerone. Une incroyable bataille, au sein d'une auberge de la commune de Puebla située au Mexique, opposant l'armée du pays aux képis blancs de la Légion. Les premiers étaient 2 000, les seconds 63.
Trois d'entre ces derniers seulement s'en sortiront à l'issue d'une bataille héroïque, toujours célébrée. Bernard Haleux, président de l'association le martèle : James Hariot, son vice-président, ancien légionnaire, emporté samedi par la maladie dans sa 75e année, était imprégné de cette histoire. Imprégné de cette arme de prestige qu'il servit durant cinq ans après un passage au troisième groupement nomade. Ancien frère d'armes, Alexandre Zentner se souvient : « A la légion, il avait terminé chef de peloton au deuxième Régiment d'infanterie ».

Un homme libre

James Hariot était né en 1938, à Saint-Memmie. Jeudi, à l'heure de ses obsèques, il sera soulevé quelques pans de la vie ce personnage atypique. Bernard Haleux soulignera notamment qu'en Algérie, « il commandait une harka (troupe de harkis) dans le sud de l'Algérie. On l'appelait le gladiateur ». Il rappellera qu'il était titulaire notamment de la croix de la Valeur militaire synonyme de deux citations, donc de faits d'armes et de la Médaille militaire : « C'était également un mec bien. Un mec droit ».
Fils adoptif de James Hariot, Thierry Perardelle, journaliste à l'union (envers qui vont toutes nos pensés, ainsi qu'à la famille du défunt et sa compagne Marie-Thérèse) n'a pas de mots différents. Jeudi, lui aussi mettra en exergue les qualités de cet ancien combattant « courageux et fort ». Lui aussi dira quelques mots sur la vie mouvementée de cet homme libre, de son amour pour la mer, les grandes étendues, les contrées reculées, et « son goût indéfectible pour l'aventure » : James en effet n'avait-il pas été orpailleur en Guyane Française durant dix ans ?
Amoureux des arts, philosophe, curieux, l'ancien légionnaire avait fait également mille métiers. Thierry, qui partageait parfois de longues journées de pêche avec lui, soulignera qu'il avait été toujours en phase avec la nature « qu'il aimait tant ».
Fabrice MINUEL
James Hariot sera incinéré jeudi à 10 heures au crématorium de Châlons. Le verre de souvenir sera partagé avec le boudin, une des symboliques des képis blancs.

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47 nouveaux képis blancs à la Légion étrangère

Publié le mercredi 30 janvier 2013

Avant de se couvrir du fameux képi blanc, les légionnaires ont déclamé leur

"serment d'honneur et de fidélité". Ph. ange esposito

Alors que les légionnaires du 3e Escadron du 1er Régiment étranger de cavalerie de la cité des princes sécurisent la ville de Tombouctou au Mali, le chef de corps du 4e Régiment étranger de Castelnaudary, le colonel Talbourdel "accueillait" dans la Légion étrangère, 47 "petits nouveaux". Cérémonie pleine d'émotions (de souvenirs pour certains) qui avait pour cadre l'avant-scène du théâtre antique. Simple, rapide (ce n'est pas le froid qui explique cela, mais la tradition), cette prise d'arme a réuni plusieurs officiers du 1er REC ainsi qu'une toute petite poignée de représentants de la ville.

La marche du képi blanc

Avant de pouvoir se couvrir du fameux képi blanc, les élèves ont effectué la fameuse "marche du képi", soit 55 km qui, en deux jours les a mené du Plan de Dieu à Villes-sur-Auzon en passant par le massif des Dentelles de Montmirail avec une nuit à Bedoin où ils ont été hébergés dans la salle polyvalente.

Avant de retrouver la caserne de Castelnaudary et son centre de formation pour tous les futurs engagés de la Légion étrangère, les 47 légionnaires ont déclamé le fameux serment de la Légion. Promesse ou code d'honneur qui, pour les cinq premières années de leur vie de légionnaires, va les suivre, les guider, les transformer pour certains. La cérémonie s'est terminée par un petit défilé devant le grand mur. "Ensuite, devait nous confier le lieutenant Fraysse, chargé de communication du 1er REC, ces hommes ont encore trois mois de formation. À l'issue de celles-ci, et en fonction de leur classement, ils rejoindront l'un des régiments de la Légion."

Pour l'année 2013, la Légion étrangère va accueillir dans ses rangs près de 7 000 engagés. Ce qui représente près de 5 % des effectifs de l'armée de terre.

Hervé Aujames

L'esprit de Camerone, aussi

Dimanche 27 janvier 2013


Lors des obsèques d’un camarade, quelques pensées m’assaillent.
La mort n’est, hélas, plus ce qu’elle était.
Pour m’en convaincre, je regarde l’alignement des dates muettes dans un cimetière d’aujourd’hui. Notre “art funéraire” ne dit rien de plus qu’un registre d’état civil: un nom, deux dates. L’emblème religieux éventuel conjugue encore au passé une espérance ensevelie. Un constat bien malheureux.
Le silence éternel d’un espace confiné. Quel contraste avec l’art funéraire des Romains et notamment avec ces extraordinaires sarcophages ornés dont la mode fit fureur aux II° et III° siècles de notre ère. Ils m’avaient toujours intrigué par le fusionnement des images enchevêtrées, criantes de présence, de vie, d’amour et d’humour.
Cercueils de pierre, message d’outre-tombe, les morts parlent aux vivants, les impliquent dans l’aventure qu’ils ont vécue et qui se poursuit dans l’au-delà. C’est parce qu’ils l’ont vécu de bout en bout que leur message porte si loin, que nous en percevons encore l’écho dans notre morne silence.
L’art tout court, dit-on, est solidaire de celui de vivre. L’art d’être mort, sans l’être tout à fait, mais il ne vit plus dans les pensées des générations à venir.
Bientôt le 150° anniversaire du combat de Camerone, la valeur militaire héroïsée. La vie des hommes du capitaine Danjou se déroulait sur plusieurs plans, engageant ce que nous appelons aujourd’hui le réel et le symbolique, le naturel et le surnaturel, l’historique et le mythique, le sacré et le profane.
La commémoration du combat célèbre nous unit, elle nous amène jusqu’au bout de nos valeurs et le moment surgira, insaisissable, où il nous faudra, comme chaque année, faire apparaître l’ordre éternel des choses. Ce destin, pour fameux qu’il soit, devra continuer de prendre sa place, rien que sa place, sans déborder jamais dans la démesure.
Ainsi le temps pourra dévoiler sa plus imperfectible dimension, celle de l’impalpable et insaisissable instant présent.
L’esprit de Camerone nous fait découvrir l’alchimie propre  à ces magiciens que furent les légionnaires de Camerone, à transposer leurs actions et les comparer à un présent qui pose aujourd’hui, avec l’actualité, plus de questions que  de réponses auxquelles il ne répondra jamais.
More Majorum.
Christian Morisot
Signature MOMO

Légion étrangère, Roger de Beauvoir, 1896

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