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2012

La Newsletter 12/22 de l'AALEME

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La Newsletter 12/22 de l'AALEME

Retour à Mythomanialand

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Mardi 7 août 2012

Voilà un bien bel article qui ne supporte aucun commentaire si ce n'est celui de dire très haut que nous sommes en parfait accord avec les écrits de son auteur qui précise et organise notre pensée sur un sujet qui mobilise notre communauté et nos amis. Antoine donne un semblant d'explication sur le motif qui nous pousse à réagir aussi nombreux. Depuis l'incendie de Carpiagne, nous n'étions plus habitués à une telle mobilisation.

Merci Antoine reçu cinq sur cinq.


Rumeur.PNG

 

Retour à Mythomanialand

La chose est  impressionnante. En trois coups de cuillère à pot, si j’ose l’expression, « le colonel » a vu sa carrière arrêtée avant qu’il ne le soit lui-même, nous l’espérons. La police helvète s’y emploierait, paraît-il. Pays doté d’une armée de milice, sa police  ne badine  pas avec ça.  Les réseaux sociaux sont époustouflants qui permettent le meilleur comme le pire avec une fulgurance sans égal. Notre imposteur a été rapidement identifié, un de nos anciens, de même origine nationale, a même réussi à enquêter par l’intermédiaire du facteur, cousin de sa cousine, qui apporte le courrier à notre « officier supérieur », actuellement recherché dans son pays.

Mais dans le fond, ce qui m’a le plus interpellé est le fait que bien que beaucoup de mythomanes aient été retrouvés par nos anciens qui veillent, aucun comme celui-ci, n’a suscité une telle mobilisation de la communauté des anciens légionnaires. Ma lettre d’ailleurs nº66 a reçu un unique commentaire que je vous livre tel quel, sans en retirer une quelconque gloriole : « Monsieur, tres bien ecirt ! en fin une reaction correct contre ce malades qui marche sur le sang, les blesses et nos morts ! mes Salutations Distangues. Ancien (2e REP) non Francophone ». Ceci pour montrer comment des anciens peuvent être sensibles à l’imposture et se sentir atteints dans l’essence de leur être comme je l’écrivais précédemment.  On peut donc avoir l’impression que jusque-là,   les usurpateurs ne s’attaquaient qu’à l’excellence : l’image du légionnaire dans la pureté du soldat qu’elle suppose.  Mais avec l’affaire du « colonel », une autre dimension semble avoir été atteinte, une nouvelle limite franchie: Waridel mystifiait en se servant, par surcroît, de l’image d’un « chef légionnaire ». Cela semble avoir dépassé la mesure du raisonnable, de l’acceptable dans l’esprit des anciens, pour atteindre à une sorte de sacrilège ! L’amour du chef, qui n’est pas un vain mot dans nos rangs, a pris le pas sur les autres considérations. Je crois que c’est le motif de cette mobilisation sans précédent qui a si  heureusement abouti. Le « colonel » devra envisager  de donner une autre direction à sa future carrière après, je l’espère, un traitement vigoureux.

Cependant, je le disais en début de lettre, les réseaux sociaux autorisent le meilleur comme le pire. Ces réseaux qui permettent de débusquer l’imposteur, le malfrat, le violeur, le pédophile, j’en passe… permettent également  à certains de déverser leur fiel par tombereaux, qui se traduit par la diffusion de rumeurs et propos haineux, vipérins, bref, de cracher sur les personnes par internet interposé. Il nous faut inviter tout un chacun à user de mesure et de modération dans les propos tenus et, dans certains cas, à se reporter à la teneur d’un élément de la lettre nº66 :

« La mythomanie peut revêtir plusieurs formes dont :

- la vaniteuse (le sujet se vante),

- la maligne (compensation d’un complexe d’infériorité par la médisance). »

Attribuer ses propres échecs connus ou inconnus à l’action d’un tiers, est une manière d’utilisation de la vanité : « j’aurais  pu car je suis bon, mais on m’a empêché… » et, de la forme maligne, par  la médisance. Ainsi, on s’auto-conforte dans l’idée que l’on s’est forgée  que ce qui peut nous arriver de fâcheux  est la faute de l’autre et jamais la sienne. A force de l’affirmer envers soi et envers son entourage immédiat acquis à la cause, on finit par s’en convaincre et oublier l’origine même des faits. L’enfer c’est toujours les autres !

Là encore, la vigilance des anciens et les témoignages de situations réelles, démontrées, doivent être remerciés et loués. J’ai pris acte de cette heureuse et réconfortante levée de boucliers.

La fidélité légionnaire,  je ne l’ai jamais  perçue   comme un sentiment à sens unique devant s’exercer uniquement du subordonné envers ses chefs, mais également dans l’autre sens ; je dirais même surtout dans l’autre sens, car la majorité d’entre nous,  gradés de tous  niveaux, devons une bonne part de notre position à nos subordonnés. C’est souvent en nous appuyant sur leurs actions -  même si nous  sommes à l’origine de celles-ci et  sommes nous qui les commandons -  que nous avons réussi nos missions. C’est en restant conscients de notre interdépendance,  fidèles à nos principes - érigés en vertus cardinales, à nos subordonnés, à nos chefs, à nos frères d’armes de tous grades, que nous resterons dignes  et maintiendrons allumé le flambeau à sept flammes qui nous guide, fiers de l’honneur d’avoir été légionnaires et d’avoir servi la Légion et, par là, la France.

Antoine Marquet

Antoine

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Des mythes et des manies

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Vendredi 3 août 2012

Lettre d'ailleurs nº 66

 

COLONEL EN CONTREFAÇON CHINOISE

Colonel de contrefaçon

Dans le monde légionnaire nous sommes bien placés pour le savoir : certains candidats à l’engagement ont tendance à embellir leur passé, leurs origines, leur rang social. Pieux mensonges car, « à beau mentir qui vient de loin » et la vérité se fait rapidement jour en règle générale. Je ne crois pas que l’on puisse classer ces quelques individus dans la catégorie des mythomanes, mais seulement de gens voulant, face à l’inconnu, se grandir. Les mythomanes procèdent  d’une véritable pathologie qui revêt plusieurs aspects. J’y reviendrai.

Ces temps-ci, quelques anciens de l’institution, sous-officiers, caporaux-chefs, légionnaires se sont mis à débusquer les mythomanes qui s’imaginent légionnaires. Du coup, ils nous font découvrir sur facebook, les images les plus délirantes, de personnes endossant des tenues et des accessoires de tenue pouvant faire illusion auprès de gens peu connaisseurs du monde légionnaire et même, plus largement, du monde militaire. Leur pathos les pousse à s’exhiber affublés même de FA.MAS factices. Généralement ils se cantonnent aux petits grades, mais voilà que l’on vient de découvrir une authentique perle : un colonel !

Mais qu’est-ce que la mythomanie exactement ?

C’est une tendance pathologique à recourir au mensonge sans même en avoir conscience. Le mythomane ne réussit pas à faire la différence entre ce qui lui dicte son imagination et la réalité. Chez le malade, car il s’agit bien d’une maladie, les mensonges ne sont pas intentionnels et n’ont pas pour objectif de tromper les autres. Ils permettent uniquement au mythomane de faire accepter par les autres sa propre réalité et justifier par là son existence. Évidemment ces autres ne l'entendent pas de la même oreille, qui se sentent trompés, abusés, et atteints dans l'essence même de leur être, si tant est qu'ils appartiennent au groupe dont l'identité est usurpée.

Dupré, spécialiste, au début du siècle dernier,  distinguait quatre types de mythomanie :

- Vaniteuse (le sujet se vante),

- Errante (la personne ne cesse de fuir)

- Maligne (compensation d’un complexe d’infériorité par la médisance)

- Perverse (fabuler pour escroquer)

La mythomanie peut se révéler comme le symptôme de désordres psychiatriques comme la psychose ou la névrose.

La première de ces catégories est très commune chez les "raconteurs de campagnes" que nous rencontrons tous. Le goût pour le superfétatoire, une sorte de mégalomanie - ce délire de grandeur - vient s'ajouter, dans certains cas à la mythomanie; la deuxième est caractéristique du mythomane du type "anguille" dont le plus célèbre exemple est, me semble-t-il, celui de ce faux médecin qui a berné sa propre famille sur son état de médecin de l'OMS à Genève et qu'au bout de son chemin mythomaniaque a tué toute sa famille et ses beaux-parents. La troisième se rencontre communément dans nos popotes... quant à la dernière, son nom parle de lui-même.

Alors dans quelle catégorie classer nos lascars dégotés par la vigilance d’anciens auxquels aucun détail ne semble échapper ?

Pour ma part je les mettrais dans deux catégories : la vaniteuse et la perverse.

La vaniteuse parce qu’ils ne se déguisent pas en un quelconque soldat, ils cherchent une imaginaire appartenance à une troupe d’élite mondialement reconnue, prestigieuse, et que souvent, le plus souvent, ils s'affublent de décorations pour se grandir encore par la stature du héros.

La perverse car ils fabulent pour escroquer. Pas pour s’approprier les biens d’autrui au moyen d’escroqueries, mais pour obtenir un traitement de choix – qui viendra flatter leur vanité – une place dans une cérémonie officielle, une reconnaissance de leur état de héros, de patriote, de quelqu'un qui mérite d'éveiller l'intérêt des autres, par exemple.

Ils sont apparemment inconscients des risques qu’ils encourent vis-à-vis de la loi, et du fait que,   l’universalité de la Légion aidant, ils ont plus de probabilités d’être débusqués que de passer inaperçus aux yeux des autorités.

Souvent leur inconscient pathologique est tel qu’ils ne se rendent pas compte que l’incongruité même de leur accoutrement, tellement ils « en rajoutent », les dénonce. Il  y a celui qui s’habille en légionnaire et met une cravate bleu-pétrole, cet autre qui se met en tenue de combat « guerre du golfe », alors que son visage poupon nous laisse soupçonner  qu’il était à l’école primaire à l’époque donnée, celui encore qui utilise des accessoires contradictoires sur la même tenue, mais incontestablement, la perle rare, le summum de la contrefaçon, le gagnant toutes catégories du pompon, est sans doute « le colonel » dont l’image illustre mon billet. Il a été identifié et je crois que sa carrière va connaître un gros coup d’arrêt.

Mais d’après certains spécialistes, une vie de mythomane n’a rien de facile. Pour demeurer dans « son » monde le mythomane doit en permanence rompre les liens créés pendant son errance mentale et géographique. Pour un mytho, le pire, s’est d’être confronté à son propre mensonge car c’est perdre sa raison d’être. Découvert, il enchaine immédiatement sur un nouveau mensonge. Mais son ego a été secoué par l’épreuve. Il devient angoissé et il nécessite des soins, ensuite,  il recommencera ailleurs, le même type de vie.

Il semblerait que si le mythomane ne supporte pas la réalité telle qu’elle est c’est tout d’abord parce qu’il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. C’est la pathologie du narcissisme. Chaque mensonge emporte un désir. Chez le mythomane c’est d’être reconnu pour ce qu’il n’est pas.

Comme si, pour exister il fallait se dépeindre sous les traits d’un autre. Un héros.

Antoine Marquet

Antoine

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Des mythes et des manies

 

Vendredi 3 août 2012

COLONEL EN CONTREFAÇON CHINOISE

Colonel de contrefaçon

Dans le monde légionnaire nous sommes bien placés pour le savoir : certains candidats à l’engagement ont tendance à embellir leur passé, leurs origines, leur rang social. Pieux mensonges car, « à beau mentir qui vient de loin » et la vérité se fait rapidement jour en règle générale. Je ne crois pas que l’on puisse classer ces quelques individus dans la catégorie des mythomanes, mais seulement de gens voulant, face à l’inconnu, se grandir. Les mythomanes procèdent  d’une véritable pathologie qui revêt plusieurs aspects. J’y reviendrai.

Ces temps-ci, quelques anciens de l’institution, sous-officiers, caporaux-chefs, légionnaires se sont mis à débusquer les mythomanes qui s’imaginent légionnaires. Du coup, ils nous font découvrir sur facebook, les images les plus délirantes, de personnes endossant des tenues et des accessoires de tenue pouvant faire illusion auprès de gens peu connaisseurs du monde légionnaire et même, plus largement, du monde militaire. Leur pathos les pousse à s’exhiber affublés même de FA.MAS factices. Généralement ils se cantonnent aux petits grades, mais voilà que l’on vient de découvrir une authentique perle : un colonel !

Mais qu’est-ce que la mythomanie exactement ?

C’est une tendance pathologique à recourir au mensonge sans même en avoir conscience. Le mythomane ne réussit pas à faire la différence entre ce qui lui dicte son imagination et la réalité. Chez le malade, car il s’agit bien d’une maladie, les mensonges ne sont pas intentionnels et n’ont pas pour objectif de tromper les autres. Ils permettent uniquement au mythomane de faire accepter par les autres sa propre réalité et justifier par là son existence. Évidemment ces autres ne l'entendent pas de la même oreille, qui se sentent trompés, abusés, et atteints dans l'essence même de leur être, si tant est qu'ils appartiennent au groupe dont l'identité est usurpée.

Dupré, spécialiste, au début du siècle dernier,  distinguait quatre types de mythomanie :

- Vaniteuse (le sujet se vante),

- Errante (la personne ne cesse de fuir)

- Maligne (compensation d’un complexe d’infériorité par la médisance)

- Perverse (fabuler pour escroquer)

La mythomanie peut se révéler comme le symptôme de désordres psychiatriques comme la psychose ou la névrose.

La première de ces catégories est très commune chez les "raconteurs de campagnes" que nous rencontrons tous. Le goût pour le superfétatoire, une sorte de mégalomanie - ce délire de grandeur - vient s'ajouter, dans certains cas à la mythomanie; la deuxième est caractéristique du mythomane du type "anguille" dont le plus célèbre exemple est, me semble-t-il, celui de ce faux médecin qui a berné sa propre famille sur son état de médecin de l'OMS à Genève et qu'au bout de son chemin mythomaniaque a tué toute sa famille et ses beaux-parents. La troisième se rencontre communément dans nos popotes... quant à la dernière, son nom parle de lui-même.

Alors dans quelle catégorie classer nos lascars dégotés par la vigilance d’anciens auxquels aucun détail ne semble échapper ?

Pour ma part je les mettrais dans deux catégories : la vaniteuse et la perverse.

La vaniteuse parce qu’ils ne se déguisent pas en un quelconque soldat, ils cherchent une imaginaire appartenance à une troupe d’élite mondialement reconnue, prestigieuse, et que souvent, le plus souvent, ils s'affublent de décorations pour se grandir encore par la stature du héros.

La perverse car ils fabulent pour escroquer. Pas pour s’approprier les biens d’autrui au moyen d’escroqueries, mais pour obtenir un traitement de choix – qui viendra flatter leur vanité – une place dans une cérémonie officielle, une reconnaissance de leur état de héros, de patriote, de quelqu'un qui mérite d'éveiller l'intérêt des autres, par exemple.

Ils sont apparemment inconscients des risques qu’ils encourent vis-à-vis de la loi, et du fait que,   l’universalité de la Légion aidant, ils ont plus de probabilités d’être débusqués que de passer inaperçus aux yeux des autorités.

Souvent leur inconscient pathologique est tel qu’ils ne se rendent pas compte que l’incongruité même de leur accoutrement, tellement ils « en rajoutent », les dénonce. Il  y a celui qui s’habille en légionnaire et met une cravate bleu-pétrole, cet autre qui se met en tenue de combat « guerre du golfe », alors que son visage poupon nous laisse soupçonner  qu’il était à l’école primaire à l’époque donnée, celui encore qui utilise des accessoires contradictoires sur la même tenue, mais incontestablement, la perle rare, le summum de la contrefaçon, le gagnant toutes catégories du pompon, est sans doute « le colonel » dont l’image illustre mon billet. Il a été identifié et je crois que sa carrière va connaître un gros coup d’arrêt.

Mais d’après certains spécialistes, une vie de mythomane n’a rien de facile. Pour demeurer dans « son » monde le mythomane doit en permanence rompre les liens créés pendant son errance mentale et géographique. Pour un mytho, le pire, s’est d’être confronté à son propre mensonge car c’est perdre sa raison d’être. Découvert, il enchaine immédiatement sur un nouveau mensonge. Mais son ego a été secoué par l’épreuve. Il devient angoissé et il nécessite des soins, ensuite,  il recommencera ailleurs, le même type de vie.

Il semblerait que si le mythomane ne supporte pas la réalité telle qu’elle est c’est tout d’abord parce qu’il ne se supporte pas lui-même tel qu’il est. C’est la pathologie du narcissisme. Chaque mensonge emporte un désir. Chez le mythomane c’est d’être reconnu pour ce qu’il n’est pas.

Comme si, pour exister il fallait se dépeindre sous les traits d’un autre. Un héros.

Antoine Marquet

Antoine

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Suite et fin...

Chers amis,
grâce aux réseaux des anciens nous avons réussi à démasquer ce fonctionnaire territoriale à priori Suisse qui se prend pour un Colonel Légion !

Nous avons malheureusement assez souvent des mythomanes qui sont très intelligents et malins pour se faire démasquer. A nous de faire la chasse !

Deux jours de recherches, 6800 courriels reçus du réseau de Monsieur Légionnaire pour faire la synthèse en donnant des informations intéressantes!
Je ne compte pas les discussions dans les forums de nos anciens ni sur Facebook qui grâce à HS et tous les autres inscrits dans ce réseau.
J'ai aussi réfléchi sur les éventuels accueils de nos jeunes officiers à la Légion étrangère et le premier jour de présentation aux officiers des régiments... avec la salade des galons. Non, j'ai vu de tout durant mes 42 ans au service de la France, j'ai souvent trouvé des imposteurs de ce style... qui écument des cérémonies et cocktails mondains en étant sur les listes protocolaires des autorités civiles et militaires, comme Monsieur Georges L qui a porté la tenue de Colonel pendant 40 ans et résidant à Marseille, se disant Officier d'Honneur avec des palme.... alors qu'il n'a jamais eu le grade de capitaine et n'a jamais eu le Légion d'honneur...on reviendra à ce sujet sur ces pages.
Je remercie l'ensemble de la communauté Légionnaire (FL président de l'AALEME qui mène le même combat - AE et plus particulièrement à Horst S) et tous nos amis frères d'armes pour leur magnifique travail de recherches qui a abouti très rapidement.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=336408823112380&set=a.312969742122955.74666.312543272165602&type=1&theater

Reste maintenant à neutraliser cet individu en portant plainte, mais je laisse ce travail au président de la FSALE avec les éléments que nous avons recueilli.

Constantin LIANOS

Président de l'AACLEM

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CHALABRE : Émouvante cérémonie avec la remise du képi blanc aux jeunes légionnaires.

 

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jeudi 26 juillet 2012

Une cérémonie inoubliable, sous le fameux « Legio Patria Nostra » puis la récitation du code d'honneur du légionnaire pour ces jeunes légionnaires, ont été appréciés par la population chalabroise devant la maison du Capitaine Danjou, enfant du Pays et héros de la Légion au Mexique en 1863.
Les invités et les anciens combattants, découvraient les valeurs de ces étrangers sous commandement français pour servir la légion.
Moment émouvant fait dans le plus grand silence et respect de la remise des képis blancs qui a été faite par le capitaine de compagnie, puis la remise d'un insigne de la Légion Étrangère par le lieutenant-colonel, second du chef de corps du régiment de Castelnaudary.
S'en sont suivis , un apéritif, place Amouroux, offert par la légion ( la mairie a offert la blanquette ) ensuite un repas grillades en plein air a été convenablement servie et concocté par les légionnaires.
Le capitaine commandant la compagnie a offert à la mairie de Chalabre un magnifique cadre aux couleurs de la 2e section de la légion étrangère de Castelnaudary et le le conseiller général J.J. Aulombart a reçu, pour sa part, un képi blanc dont il a été très fier.
Ce fut une cérémonie, originale, des hommes forts, disciplinés qui ont chanté avec vigueur et justesse les airs réputés de la légion.
La belle ville de Chalabre s'est trouvée très honorée d'avoir participé à cette manifestation et se prépare déjà pour fêter, comme il se doit, le 150e anniversaire de la bataille de Camerone en 2013.

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Demande d'identification‏

 

Bonjour,

Vous connaissez ?

Pourriez vous me dire par retour le nom de cet officier ?

J’ai reçu cette photo de la part de Noël CONTART .

Commandeur de la LH et Officier de l'ONM ça se saurait !

A priori cet individu écume les cérémonies officielles en portant l'uniforme et des attributs légion totalement "en vrac" !
Si quelqu'un le connait ????? ça serait bien de partager l’information.

Je suis étonné qu’il ne porte pas le gilet vert ! mais la cravate verte avec la flamme Légion… cela semble faux…

Merci pour vos réponses…

 

Lcl Constantin LIANOS,

Président de l’AACLEM

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Le parcours d'un Légionnaire...

Vous avez regardé et aimé : Francais Par Le Sang Versé

Alors, prenez le temps de regarder aussi : « ROGATE DUSZE » ( Reportaż , 1995 ) Legia Cudzoziemska même s'il n'est pas en français, allez jusqu'au bout...

À présent, la gestion des abonnements de Képi Blanc a été prise en compte par Marius Nowakowski, ancien légionnaire, bien connu à la Légion étrangère, pour être le premier légionnaire devenu "Français par le sang versé".

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Dossier complet‏ des cimetières militaires français du Nord de Madagascar...

Bonjour,


Le dossier concernant nos cimetières dans le nord de Madagascar est en attaché, et la, je répercute le mail de F. IBANEZ, président de l’association de Mayotte , qui a , comme les associations destinatrices de ce dossier, participé à son élaboration ; lors d’une réunion tenue avec le consul de France (qui nous lit) il y a quelques mois, nous avions défini un mini plan d’action, et voila, tout est possible, mais :

Il faut impérativement trouver des fonds , à notre échelon des associations d’anciens Légion, ce sera bien plus facile , pour remettre « en état » ces cimetières, au plus tard pour la fin septembre (avant la saison des pluies) et fin avril 2013 qui marque les 40 années écoulées depuis le départ du 3e R.E.I.  !

Il est impensable de laisser à l’abandon les sépultures , toutes origines confondues, de ceux qui ont contribué au rayonnement de la France. Pas de phrase grandiloquente, non , un constat : Abandonner ?

A l’exemple de l’AALE/Mayotte, n’est il pas réglementairement possible de trouver un financement ? Le consulat , sous couvert des finances parvenant de l’ambassade, entretient le cimetière principal de Diégo, et même…en dehors de finances officielles…

Il me semble qu’il existe également une association des anciens du 3e R.E.I….

Pour Madagascar, Président GARCETTE, peux tu sensibiliser nos adhérents ? Les fonds de l’AGRLEM , ne permettent en aucun cas de financer, mais un appel individuel ? Je te demande donc de transmettre à tous nos membres les pièces figurant en attaché ; grâce à la réactivation de notre association , une possibilité est offerte, activer ce lien indissociable « active-anciens-mémoire »

Merci.

Yves GALVEZ

AGRLEM-AACLEM-AALE-MAYOTTE.

 

Note sur le dossier « cimetières militaires français du nord de Madagascar »

Cet intérêt pour les cimetières a débuté en juin juillet 1968, quand la 3e compagnie du 3e R.E.I. a reçu pour mission de retrouver et réhabiliter un vieux cimetière colonial situé à Nosy Komba, île proche de Nosy Be , dans le nord ouest de la grande île, Madagascar. Quelle émotion de trouver des tombes (2) de légionnaires parmi la centaine de tombes existantes ! LA LEGION N ABANDONNE JAMAIS LES SIENS.

Depuis, la mission se poursuit, remettre en état si possible , et surtout retrouver les nôtres qui reposent auprès de leurs frères d’armes de toutes origines françaises.

1- Nosy komba : ce cimetière fait partie intégrante du paysage touristique de l’île, il est bien entretenu et visité, et , lors d’un passage , un don , aussi modeste qu’il soit, est apprécié.

2- Diégo Suarez : cimetière en très bon état, régulièrement entretenu aussi bien par les finances provenant de l’ambassade de France , par les relations du consul de France à Diégo, et par des missions régulières de nos camarades d’active du DLEM.

3- Ramena : situé à 16 km de Diégo, ce cimetière jouxte un cimetière civil ; il est facilement accessible ; bien entretenu (DLEM et AGRLEM), il nécessite chaque année une remise en état, en particulier après la saison des pluies (fin avril) ; coût approximatif 200 euros.

4- Cap Diégo : cimetière en déshérence, les tombes et monuments disparaissent progressivement, les officiers des TDM semblent bien oubliés et nos quelques légionnaires retrouvent l’anonymat qui était en leur temps , de rigueur. Des travaux de restauration et consolidation (ciment, fèraille, peinture) s’imposent pour un montant de 300 euros et un entretien annuel de 200 euros. Facilement accessible , traversée par bateau, puis 10 minutes de marche , ou par la route, accidentée, au moins 1h30 pour un aller.

5- Sakaramy : une vingtaine de kilomètre de Diégo, (facilement accessible)ancien fief de l’escadron du 3éme REI, ce cimetière est enfoui dans une profonde végétation, parfois on aperçoit une croix métallique renversée ; le mur de clôture est en excellent état, un vieux cadenas rouillé cohabite avec les haricots sauvages, derniers gardiens du repos des notres. Une remise en état annuelle est possible, pour environ 300 euros.

6- Joffreville : la jungle ! A 12 km de Sakaramy, l’ancien centre de repos du 3e REI semble avoir oublié les siens… A 100 mètres de le route principale de Joffreville, ce cimetière est profondément enfoui, et un mur de clôture disparait méthodiquement…Il semble qu’une mission militaire de la Réunion a effectué une remise en état il y a quelques années…Le coût d’une remise en état , aux dires du Fokontany (maire) de Joffreville serait d’environ 1000 euros…

Plus raisonnablement, avec 300 euros ce cimetière peut être remis à « neuf » et un entretien annuel : 200 euros… Voila donc ces quelques remarques qui accompagnent le reportage, mais, si de l’avis des autorités locales contactées, ces cimetières appartiennent à la France, qu’en pense la France ?

LEGIO PATRIA NOSTRA .

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Le défilé du 14 juillet : une histoire de famille

 

De Franck Edard lundi 16 juillet 2012.

 

Le hasard fait souvent bien les choses. Pour Audrey et Virgile, la fête de la Nation, c'est un peu cette année, une réunion de famille.

Audrey Taton-Couty est sapeur-pompier volontaire à la Rochelle... Virgile Taton est musicien dans la légion étrangère. Leurs points communs : ils sont frère et sœur... et en plus de cela, ils vont défiler ensemble sur les Champs-Élysées pour le 14 juillet.

A quelques heures du coup d'envoi des festivités, la pression monte. Le caporal Virgile Taton va défiler pour la 7e fois cette année. Pour lui, la sensation est la même : des frissons dès que la cérémonie commence. En tant qu'habitué, les conseils qu'il dispense à sa sœur sont très utiles :

"Il faut être naturel. Quand on marche, qu'on avance, faut être naturel. Il ne faut pas penser à ce qu'il y a autour. Parce que surtout... quand les gens voient les pompiers ou la légion étrangère, ils sont en folie. Donc vaut mieux qu'elle ne fasse pas attention à ce qu'il y a à côté et qu'elle marche droit".

C'est à 17 ans que Virgile Taton s'est engagé dans la légion étrangère. Et depuis, chaque année, c'est le même rituel. Il descend les Champs-Élysées chaque 14 juillet.

"C'est un honneur de pouvoir défiler sur les Champs-Élysées. C'est pas une chance que tout le monde aura. Franchement là, ça va être mon 7e... et c'est toujours tête haute, et toujours fier"

Audrey Taton-Couty, sapeur-pompier volontaire, peut avoir le sourire. Elle réalise un rêve de gosse.

"Depuis plusieurs années, je le regardais toujours à la télé pour voir mon frère passer à la télé. J'étais une petite fille derrière son écran et voir son grand frère défiler sur les Champs-Élysées, c'était génial. Là, le fait d'être sur les Champs et de ne pas être devant c'est écran, c'est un petit rêve qui se réalise".

Et visiblement, le caporal Virgile Taton a été de très bon conseil. Tête haute, toujours fière... là voilà qui passe devant la tribune présidentielle. Quelques mètres derrière Audrey Taton-Couty, son frère la suit avec la musique de la légion étrangère.

"C'est une joie de se dire qu'on est tous les deux là. Si un jour on nous avait dit qu'on allait se retrouver tous les deux sur les Champs-Élysées à défiler ensemble... personnellement, je n'y aurais pas cru".

Voir aussi : Le reportage sur le défilé du 14 juillet

Adieux aux armes du général d'armée Bruno Dary le lundi 16 juillet 2012

 

Le 18 juillet 2012

Discours prononcé par le général d’armée Bruno DARY, Gouverneur militaire de Paris, en l’Hôtel national des Invalides.


Crédit photo : GMP/COM

Le mot de la fin….

Bien chers amis,

Voici 5 ans, lorsque je pénétrai pour la 1re fois dans ces lieux magiques et symboliques, je disais à mes enfants, ce que m'avait appris la carrière militaire : « Attention, mes chéris, que ces lieux ne nous tournent pas la tête, car lorsqu'à minuit, le 12e coup sonnera, le carrosse en citrouille se transformera ! » et je rajoutais « Et en plus, ce n'est pas un conte de fée ! »

Aujourd'hui, le 12e coup vient de sonner et c'est bien ainsi ! Mais je ne souhaite pas épiloguer sur ces 5 années passées, car seul ce qui résistera au temps aura de la valeur. Je ne souhaite pas non plus épiloguer trop longtemps sur ma carrière : l'ordre du jour a été prononcé règlementaire tout à l'heure ; et comme le dit sobrement un chant de Légion, pour dire adieu à celui qui a aimé son métier « Il a servi honnête et fidèle ! » Tout simplement et c'est bien ainsi ! Et je ne veux pas, non plus, tomber dans le poncif des campagnes d'anciens combattants, qui commencent toutes par « T'en souviens-tu, Lulu? » et se terminent immanquablement par la même rengaine : « C'était le bon temps ! », comme si l'époque était plus difficile aujourd'hui qu'hier, ou comme si nous étions incapables d'apprécier l'instant présent à sa juste valeur !

Je tiens simplement rendre hommage à une personne, qui le mérite bien ; cet hommage, je veux l'adresser au soldat et plus particulièrement au « soldat français » ! Il y a 48h, en effet, le Chef d’État-major des Armées et à moi-même, accueillions le Président de la République sur la place de l’Étoile, pour les cérémonies du 14 juillet. A ce moment-là, je lui ai dit très simplement : « Monsieur le Président, les quelque 5 000 soldats de tout grade et de toute armée, que vous allez passer en revue et voir défiler, sont fiers d'être ici aujourd'hui, mais sachez, que tous sans exception, sont prêts à risquer leur vie, sur l'ordre du Chef des armées que vous êtes ! »

En effet, le soldat est d'abord un homme d'action, car, dès lors que les autres moyens n'ont pu aboutir, il lui appartient alors de concrétiser une décision politique ; s'il n'a pas le monopole de l'action, en revanche, il lui revient d'agir sous le spectre de la mort, en étant conscient que le sang pourra couler, que ce soit le sien, celui de ses soldats ou de l'adversaire ! C'est bien là sa spécificité et la seule qui vaille. Mais aussi respectable soit-elle, cette spécificité unique de donne pas au soldat tous les droits, y compris sur un théâtre d'opération : bien au contraire, il agit toujours dans un cadre contraint fixé par des règles, et selon des principes éthiques qui doivent le guider dans ses réflexions, ses décisions et la conduite des opérations. Son action demeure ainsi en permanence partagée, voire écartelée entre des principes, simples, clairs, nets, purs, et presque faciles et une réalité complexe, évolutive, paradoxale, multiforme, lieu de tous les antagonismes. Si les concepts sont faciles à manier, la réalité l'est beaucoup moins ! On comprend pourquoi le Commandant de Saint-Marc, lui qui, à plusieurs reprises dans son existence eut à faire des choix existentiels entre ses convictions profondes et une situation paradoxale et ambiguë, pourquoi il a intitulé ses mémoires « Les champs de braises ». L'honneur d'un homme, en effet, et plus particulièrement celui du soldat, appelé à agir et à s'engager dans des situations extrêmes où la mort rode, consiste bien, comme on l'apprend à Saint-Cyr à discerner dans la complexité, à décider dans l'incertitude et à agir dans l'adversité ; c'est ce que Clausewitz appelait déjà en son temps le brouillard de la guerre !

Et la langue française, avec sa richesse, son histoire et sa subtilité ne s'y est pas trompée, car dans un certain nombre de termes qui touchent justement à notre éthique - nous dirions aujourd'hui nos fondamentaux - on retrouve ce paradoxe, où un principe énoncé au singulier a une signification flatteuse, alors que le même terme, employé au pluriel pour traduire son application concrète, prend une connotation péjorative, comme si ces principes purs et immatériels se couvraient de boue au contact de la réalité ! Et je voudrais rendre hommage au soldat de France, en évoquant devant vous quelques uns de ces mots, dont l'ambiguïté singulier/pluriel caractérise bien la vie du soldat et révèle en même temps son écartèlement permanent entre le respect des concepts et la conduite de l'action. Sans doute, est-ce le mystère de la condition humaine du soldat...

Le premier mot est celui de service : d'un côté, le service et, de l'autre, les services ou les servitudes ; Servir, disait Barrès, est le plus beau mot de la langue française ; qui d'entre nous n'est pas persuadé qu'il s'est engagé pour servir son pays, et de la façon la plus désintéressée qu'il soit, le service des armes ? Et qui n'inscrit pas sur un livre d'or, le jour de son départ d'une formation, ces simples mots « j'ai servi » ? Et pourtant, la vie quotidienne du soldat est remplie de services, voire de servitudes c'est même le quotidien du soldat ; hier, Vigny décrivait les « servitudes militaires » ; aujourd'hui, il en est toujours de même : une affectation que l'on n'avait pas souhaitée, une mission rébarbative, une alerte qui remet en cause des projets familiaux, un tableau d'avancement qui se fait attendre, un commandement que l'on souhaitait autre ; et qui d'entre nous n'a pas vécu des moments, où l'obéissance d'amitié, si souvent évoquée, n'allait pas de soi ?

Un deuxième mot répond à ce paradoxe ; c'est la parole et, son pluriel, les paroles. Dans la bouche d'un soldat, et encore plus chez celui qui est appelé à commander, la parole est sacrée, car elle engage ! Elle engage autant celui qui la prononce que celui qui la reçoit. En opération, il est parfois difficile de tout écrire, surtout quand les circonstances se précipitent ; alors la parole, claire, courte, concise prend toute son importance, d'autant plus qu'il faut être certain qu'elle soit bien comprise, car toute méprise ou toute erreur peut être dramatique ! Elle revêt donc pour le soldat un caractère presque sacrée, puisque l'on va jusqu'à évoquer la parole d'honneur !
Pourtant son pluriel, les paroles, l'est beaucoup moins ; il est même péjoratif ! Il n'est pas flatteur de dire des propos d'autrui que ce ne sont que des paroles…On dit d'ailleurs d'un grand soldat que c'est un homme de parole, et non pas un homme de discours ; je n'ai pas dit que les hommes de discours n'avaient pas de paroles ; mais l'expérience nous montre que plus on parle, plus on risque de s'égarer et moins on est sûr de pouvoir tenir sa parole.

Le service, la parole, il en est aussi de la tradition et des traditions : que de confusions entre les deux ! Le soldat est souvent qualifié d'homme de Tradition, car les vertus militaires défient les siècles, s'affranchissent des régimes et transcendent tactique et technologie ; en effet, notre grande tradition, reine des traditions, avec un « T » majuscule, reste encore et pour longtemps notre volonté et notre fierté de servir la France ! Et la tradition dans les grandes choses ne consiste pas à refaire ce que d'autres ont fait avant nous, mais de comprendre l'esprit qui les avait amenés à faire ces grandes choses et qui leur aurait fait faire de bien différentes en d'autres temps. Toute le reste, ce ne sont que des traditions, où le bon côtoie le moyen, parfois le folklore et même le burlesque : il est d'ailleurs paradoxal de voir que moins on est ancien en service, plus on parle des traditions, les champions dans ce domaine étant incontestablement nos jeunes camarades des lycées militaires qui rêvent, sans doute trop, sur leurs noirs bouquins ! Et inversement, plus on vieillit sous le harnais, plus on retrouve que nos traditions d'armes, si variées soient-elles, se rejoignent vers notre unique et grande tradition. Ainsi, chasseurs et légionnaires peuvent défiler selon leur propre cadence sur les Champs-Élysées, chacun selon ses traditions, mais la grande Tradition du 14 juillet reste bien que chaque formation se présente de façon rigoureuse devant le chef des armées.

Après la tradition, c'est le mot « Honneur » qui me vient à l'esprit : l'Honneur et les honneurs : L'honneur est bien ce que l'on inculque à nos jeunes officiers, cette manière d'être, de réfléchir, de croire et d'agir, qui, au-delà des contingences et des vicissitudes, doit les guider et déterminer leur choix, surtout quand la situation devient complexe et délicate. Ma génération d'officiers n'a jamais eu à faire, heureusement sans doute, de choix dramatique entre l'honneur et la discipline, comme la génération précédente, qui fut confrontée à de véritables drames de conscience, que ce soit au cours de la 2e Guerre mondiale, ou pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie.
Quant aux honneurs, si vous voulez bien, n'en parlons pas trop, car après cinq années de Gouverneur militaire de Paris, je crois avoir tout vu, tout lu, tout reçu, et tout entendu… J'ai simplement essayé de ne pas me faire hypnotiser par les paillettes, les apparences et, ce que l'on appelle la comédie humaine, où le paraître et les honneurs l'emportaient sur tout autre considération ! La carrière militaire est d'ailleurs bien faite, et alterne, avec harmonie et psychologie, les périodes de commandement et celles de rédacteurs !

Il est encore un mot, qui nous grandit lorsque nous l'utilisons au singulier, mais qui, au pluriel, nous rappelle notre condition humaine et surtout notre condition de soldat, c'est la mort ! En effet, qui d'entre nous, en Corniche dans l'espoir de Saint-Cyr ou à Saint-Cyr dans l'exaltation d'une vocation naissante, qui d'entre nous n'a pas chanté ces vers de Péguy :

« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle…
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés.»

Mais si Péguy, dans sa fougue épistolaire, a magnifié la mort, sans savoir d'ailleurs qu'elle lui donnerait rendez-vous dans les premiers mois de la Grande Guerre, la vie militaire, avec les premières opérations extérieures, avec les expériences de chef, avec les grandeurs et servitudes du protocole militaire, ici à Paris, nous a confrontés, non plus à la mort, idéalisée par Péguy et dans nos têtes de Saint-cyriens, mais aux morts avec tout ce que cette réalité traîne dans son cortège. Et encore, même là, faut-il faire preuve de discernement ; ici aux Invalides, nous avons rendu les honneurs à de grands hommes, souvent âgés, qui avaient consacré une partie de leur vie à servir la France ; bien sûr, nous étions tristes de les voir partir, de ne plus pouvoir croiser leur regard ou parler avec eux, mais un peu comme une chandelle s'éteint à l'aube, après avoir éclairé son entourage toute une nuit, nous savions que c'était l'ordre normal des choses ! Je pense à quelques uns d'entre eux : aux généraux Bizard, Saint-Hillier, Bigeard, au père Casta, à nos amis les compagnons de la Libération, Pierre Mesmer, Robert Gallet, et le dernier à être parti, Théodore, à Lazare Ponticelli, aux pensionnaires des Invalides, Jean Lartéguy, Eugène Battestini, le colonel de Mollens, et tant d'autres !
Et puis il y a ceux qui nous ont quittés dans la force de l'âge, avec qui nous aurions bien aimé faire et refaire le monde ; je pense à Jean Coulloume-Labarthe, Antoine Lecerf, Ben Simon. Je pense aussi à mon adjoint, mort pour la France à Kolwezi en 1978, le sergent-chef Norbert Daniel.
Et puis, il y a la mort au combat qui touche notre jeunesse ; sèche, brutale, violente, révoltante, elle fauche sans prévenir, frappe sans égard, meurtrit à tout jamais, mais elle reste intrinsèquement liée au métier de soldat. Ces jardins, où nous vivons aujourd'hui un moment que j'ai souhaité agréable, ont accueilli depuis 5 ans, près d'une centaine de fois, les familles de soldats tombés en Afghanistan, au Liban et en Guyane. Dans le cortège qui accompagnent à chaque fois ces morts, sont regroupés les frères d'armes, qui, bien qu'aguerris, ne peuvent contenir leurs larmes, les pères qui essaient, tant bien que mal, de garder leur dignité par égard pour leur fils, les mères effondrées, qui seraient prêtes à se sacrifier si elles pouvaient simplement redonner vie à celui qu'elles ont vu naître, les grands parents, qui se demandent ce qu'ils font encore sur terre, alors que leur petit-fils est parti en pleine jeunesse, les enfants esseulés, qui nous surprennent toujours par leur regard sur la vie et la mort, et puis les épouses, au bord du gouffre, du néant ou de l'absurde !

Mais ces lieux nous rappellent aussi les heures heureuses de la vie et c'est pour cette raison que le dernier mot, cher au soldat, qui répond à cette ambiguïté singulier/pluriel et qui touche l'âme du soldat dans son intimité, est celui de l'amour !
En effet, dès que l'on parle d'amours au pluriel, on y ajoute presque systématiquement des adjectifs comme folles, coupables, cachées, tumultueuses, sulfureuses, … vous aurez noté cependant que ce terme se féminise aussi au pluriel, ce qui en adoucit heureusement la teneur !
Mais je préfère évoquer l'amour, au singulier, qui reste la force qui nous anime le plus !
Oui, j'ai aimé le métier des armes ; ce métier aux deux visages, si différent en temps de paix et en temps d'opérations : le temps de paix où notre richesse première est la qualité, la force et l'intensité des relations humaines et le temps des opérations où la force de caractère prend le pas sur toute autre considération, où l'on se demande inlassablement « Et si ? Et si ? » pour n'exclure aucune hypothèse et éviter d'être surpris ! J'ai aimé ce métier au-delà des contingences politiques qui l'ont fait évoluer de façon incroyable depuis mon entrée à Saint-Cyr : d'une armée de conscription de presque 400 000 hommes, montant la garde aux frontières de l'Est, face au pacte de Varsovie, notre armée de Terre, à l'instar des autres, s'est professionnalisée, a intégré la disparition de menace à nos frontières, mais à vu ses effectifs divisés par 3 !

Oui j'ai aimé nos soldats, les soldats français ; sains de corps et d'esprits, toujours volontaires, disciplinés, parfois gouailleurs ; comme le disait l'Empereur en parlant de sa Garde : « ils grognent encore, mais ils marchent toujours ! » ! J'ai connu des êtres directs, spontanés, en un mot, des gens simples, directs et gais. Avec un tant soit peu de considération et de justice, on peut alors les emmener au bout du monde.

J'ai aimé aussi la Légion étrangère et ses hommes, parce que j'ai trouvé parmi eux les mêmes vertus militaires que partout ailleurs, mais sans doute poussés à leur plus haut niveau, parfois même de façon excessive : la générosité, l'ardeur, le goût de l'aventure, la confiance, la fidélité au chef, la pudeur et le mystère aussi, l'attachement à la France, leur pays d'accueil. Lorsque l'on a l'honneur de commander des soldats de cette trempe, on a alors un impérieux devoir d'excellence et d'exigence personnelle, car ce n'est pas la qualité du soldat, fût-il légionnaire, qui fait forcément la qualité du chef ! Et chaque cadre doit continuellement se demander s'il sert la Légion ou s'il n'est pas en train de s'en servir…

Et puis j'ai aimé ma famille, mon épouse et mes enfants. Quand je suis arrivé dans l'armée française, oserais-je dire dans ma 1re affectation, il était habituel de dire qu'un officier perdait 90 % de sa valeur dès lors qu'il était marié. La vie conjugale puis familiale m'a montré exactement le contraire, qu'une épouse vous apprend ce que le métier des armes ne vous apprend pas toujours ou alors qu'à moitié : la patience dans les épreuves, la finesse du jugement, le discernement des choses de la vie, le partage de l'autorité et aussi, que la force, pour autant qu'elle reste une vertu, n'est pas la seule qui compte ! Quant aux enfants, ils nous apprennent, dès leur plus jeune âge, la confiance, l'innocence et l'importance du père, puis avec l'adolescence, ils vous font comprendre que le chef de famille doit être d'abord celui qui aime, explique, convainc et montre l'exemple en silence, c'est-à dire les vertus essentielles d'un chef militaire ou de tout chef.
J'ai aussi entendu des officiers, au soir de leur carrière s'adresser à leur épouse, en leur disant – c'était en anglais dans le discours : « Chérie, allume le feu, je reviens vivre à la maison ! » ; au-delà de la plaisanterie, quel dommage pour la famille et tout simplement pour la vie ! Si l'on pouvait réécrire l'Ecclésiaste ou du moins la paraphraser, car il ne faut pas changer un iota au Livre vrai, il faudrait dire à nos officiers :

Il y a un temps pour tout sous le ciel :
Un temps pour les opérations et un temps pour l'entraînement ;
Un temps pour le service et un temps pour la famille ;
Un temps pour le travail et un temps pour le repos ;
Un temps pour la crise et un temps pour le calme ;
Un temps pour le rire, un temps pour la peine !

Pour conclure, vous me permettrez de laisser le mot de la fin à un soldat, qui appartient lui aussi à la confrérie des guerriers et qui, peut-être plus que tout autre connut et vécut les vicissitudes du soldat durant 4 ans dans la boue et la puanteur des tranchées ; c'est Rolland Dorgelès, qui termine son célèbre livre Les croix de bois par les mots suivants :

« Vous étiez si jeunes, si confiants, si forts, mes camarades : une telle joie était en vous qu'elle dominait les pires épreuves. Dans la boue des relèves, sous l'écrasant labeur des corvées, devant la mort même, je vous ai entendu rire, jamais pleurer. Pour raconter votre longue misère, j'ai voulu rire aussi, rire de votre rire. C'était le bon temps… Oui, malgré tout, c'était le bon temps, puisqu'il vous voyait vivants… On a bien ri, au repos, entre deux marches accablantes, on a bien ri pour un peu de paille trouvée, une soupe chaude, on a bien ri pour un gourbi solide, on a bien ri pour une nuit de répit, une blague lancée, un brin de chanson…
Un copain de moins, c'était vite oublié, et l'on riait quand même ; mais leur souvenir, avec le temps, s'est creusé plus profond, comme un acide qui mord…
Et maintenant, arrivé à la dernière étape, il me vient un remords d'avoir osé rire de vos peines, comme si j'avais taillé un pipeau dans le bois de vos croix.»

Général d'armée Bruno DARY
Gouverneur militaire de Paris

 

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Musée de l'Uniforme Légionnaire à Puyloubier (13)

 

19.07.2012

J'aime les Musées et les Vieilles Pierres

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Une visite par un jour d'orage ou il fait un froid qui glace les os, il faut vraiment être fous... mais ça valait vraiment la peine d'aller le visiter. A 25 km d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône au pied de la montagne Sainte Victoire (représentée maintes et maintes fois par le peintre Paul Cézanne), se trouve le village de "Puyloubier".

ENTRÉE DU SITE DE LA LEGION ÉTRANGÈRE

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Ses habitants sont appelés les Puyloubierens et Puyloubierennes, la commune se trouve à une vingtaine de km du magnifique Parc Naturel Régional du Luberon. Il offre aux visiteurs une faune et une flore diverse et variée, des paysages et villages typiquement Provençaux (j'ai fait quelques notes sur les villages du Lubéron)  ainsi que des sites naturels à visiter de grande qualité et de toute beauté comme par exemple :

  • Le Colorado Provençal à RUSTREL.
  • Le Sentier des Ocres à ROUSSILLON.
  • Les Mines d'Ocres de Bruoux à GARGAS.

LE VILLAGE PERCHE DE ROUSSILLON

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Site Internet du Parc du Luberon ou vous trouverez divers sites à visiter :

https://www.luberon-apt.fr/index.php/fr/

ANCIENNES CARRIÈRES A CIEL OUVERT A ROUSSILLON

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Site Internet de la Mine d'Ocre de Bruoux :

https://www.minesdebruoux.fr/

BICORNE DU GÉNÉRAL BURNOL

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Depuis 1954 à Puyloubier s'y est installée "l'Institution des Invalides de la Légion étrangère" (crée par le Roi Louis-Philippe le 9 mars 1831), maison qui accueille ses Légionnaires afin de recevoir soins, traitements et repos aux malades mais aussi, elle y reçoit des retraités ou des Légionnaire qui n'ont plus aucune famille et ne savent ou aller.

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Dans le vaste "Domaine du Capitaine Danjou" se trouve aussi le musée de l'Uniforme dans le superbe château du XIXe siècle, il est l'annexe du "Musée de la Légion étrangère d'Aubagne" et nous permet de découvrir l'histoire de la Légion étrangère au travers des hommes qui ont servi la France.

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PARACHUTE DE FUSÉE ÉCLAIRANTE TACHÉ DE SANG

PROVENANT DES COMBATS DE DIEN-BIEN-PHU

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Les pensionnaires de l'Institution des Invalides de la Légion étrangère, s'occupent des vignes et font d'excellents vins (rouge, rosé et blanc) connu dans le monde entier, vous pourrez l'acheter à la boutique parmi différents objets de leur production.

https://www.enprovence.fr/rubrique/artisanat_r6/le-vin-des-grognards-de-la-legion-etrangere_a252/1

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L'accueil y est chaleureux, le musée très complet avec ses mannequins dans leurs magnifiques uniformes tous différents les uns des autres. Ils retracent l'histoire et les missions des légionnaires, des objets authentiques très intéressants et émouvants y sont exposés.

ENTRÉE DU MUSÉE DANS LE CHÂTEAU

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"Musée de l'Uniforme Légionnaire"

Domaine du Capitaine-Danjou

13114 PUYLOUBIER

TUNIQUES DE GRANDE TENUE MODÈLE 1931

DES OFFICIERS DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE

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La Légion étrangère est la seule à compter dans ses rangs, des étrangers provenant des cinq continents, ils sont tous volontaires pour servir un pays qui n'est pas le leur "La France". La Légion offre à ces hommes la possibilité de mettre leur passé entre parenthèse en servant la Légion.

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Ils se voient offrir "une nouvelle chance afin de prendre un nouveau départ", on les juge non pas sur leur passé mais sur les actions, comportements  et mérites au sein de la Légion étrangère et de la France. La Légion attire toujours autant de volontaires à l'engagement et défend l'image et le rayonnement de la France dans le monde.

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J'admire toujours lorsque lors de la Fête Nationale du 14 juillet (prise de la Bastille pendant la Révolution Française le 14 juillet 1789), les "Pionniers Légionnaires Bâtisseurs" défilent sur les Champs Elysées à Paris. Ils portent la barbe, le tablier de buffle et la hache sur l'épaule en défilant en cadence avec leur principal symbole qu'est le leur, le fameux "Képi blanc".

DÉFILE DU 14 JUILLET 2011 SUR LES CHAMPS-ÉLYSÉES A PARIS

 

Dans leur régiment les Pionniers Légionnaires Bâtisseurs constituent tous les corps de métiers, l'équipe est chargée de la construction, l'entretien et l'amélioration des infrastructures. Un code du Légionnaire existe je vous le retranscris, ainsi que sa devise qui est :

"Legio Patria Nostra", La "Légion Notre Patrie".

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Le Code du Légionnaire

1 - Légionnaire, tu es un volontaire

servant la France avec Honneur et Fidélité.

---

2 - Chaque légionnaire est ton frère d'arme,

quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion.

Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite

qui doit unir les membres d'une même famille.

---

3 - Respectueux des traditions, attaché à tes chefs,

la discipline et la camaraderie sont ta force,

le courage et la loyauté tes vertus.

---

4 - Fier de ton état de légionnaire,

tu le montre dans ta tenue toujours élégante,

ton comportement toujours digne mais modeste,

ton casernement toujours net.

---

5 - Soldat d'élite, tu t'entraîne avec rigueur,

tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux,

tu as le souci constant de ta forme physique.

---

6 - La mission est sacrée,

tu l'exécutes jusqu'au bout,

au péril de ta vie.

---

7 - Au combat tu agis sans passion et sans haine,

tu respectes les ennemis vaincus,

tu n'abandonne jamais ni tes morts,

ni tes blessés, ni tes armes.

MOUCHOIR D'INSTRUCTION MILITAIRE N° 8

(placement des effets pour les revues en détail dans les chambres)

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Ceux qui se sont engagés à servir la France "avec honneur et fidélité" savent qu'en contrepartie et sans condition, ils pourront toujours faire appel à la Légion en cas de besoin.

"Notre honneur est de ne pas abandonner un camarade"

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Dans la vie comme sur le terrain, on n'abandonne jamais un homme martèle le colonel Lantaires. Pour maintenir la dignité de "ses hommes", et pour aider les plus jeunes à se réinsérer, l'Institution a voulu qu'ils se sentent utiles. D'où l'idée de leur confier une activité quotidienne, pour certains c'est la vigne, pour d'autres la reliure ou la céramique ou d'autres activités.

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Depuis 1831 et plus particulièrement depuis les fameux combats de "Camerone" en 1863, la Légion n'a cessé de porter haut et fier les couleurs de notre pays et d'affirmer son culte sacré de la mission. Ainsi près de 36 000 légionnaires sont tombés au champ d'honneur pour un pays qui ne les a pas vus naître.

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La bataille de Camerone fut un combat très important qui marqua à jamais la vie des Légionnaires, elle est célébrée chaque année le 30 avril, tous les légionnaires se retrouvent dans l'Institution pour une grande fête. Il y a même une chanson dédiée à cette grande bataille écrite par Jean-Pax Méfret en 1981 dont voici le site et les paroles de cette chanson "CAMERONE" :

https://www.jean-pax.com/spip.php?page=chansons-chansons&id_article=30

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Site Internet sur la Bataille de Camerone au Mexique :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Camerone

NORVÈGE 1940 (voir les skis et raquettes)

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Dans une salle une vitrine lui est dédiée avec un Légionnaire montant la garde et l'hacienda a été peinte pour montrer dans quel environnement cette bataille s'est déroulée. Une vitrine au pieds du Légionnaire avec de la "TERRE DE CAMERONE" provenant de l'ancienne sépulture de 1892, recueillie en 1963 lors du transfert du tombeau au monument actuel.

LA BATAILLE DE CAMERONE (Mexique)

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Le combat opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Une soixantaine de Légionnaires résistèrent pendant plus d'une journée dans un bâtiment d'une hacienda à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. En fin de journée à court de munitions ils chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette, mais plus de la moitié furent tués dont le Capitaine Danjou qui reçut une balle en plein cœur.

 

Les légionnaires tués au combat en Afghanistan, comme ceux tombés il y à 70 ans à Bir-Hakeim, n'ont pas démenti leurs aînés. Ce Camerone 2012 sera l'occasion de rendre à ces héros d'hier et d'aujourd'hui, célèbres ou inconnus, l'hommage qu'ils méritent.

musée de l'uniforme légionnaire à puyloubier,légionnaires,sainte victoire

Sur cette fontaine construite en 1850, fut apposé en 1965 le buste du capitaine DANJOU né en 1829 à Chalabre dans l’Aude, mort pour la France au combat de CAMERONE le 30 Avril 1863.

musée de l'uniforme légionnaire à puyloubier,légionnaires,sainte victoire

MOUCHOIRS D'INSTRUCTIONS MILITAIRES N° 1 CONCERNANT

LA CONNAISSANCE DU REVOLVER MODÈLE 1873

musée de l'uniforme légionnaire à puyloubier,légionnaires,sainte victoire

Le domaine à pris en 1953 le nom de ce héros légendaire qui a marqué la LÉGION ÉTRANGÈRE par son exemple et son esprit de sacrifice suprême, symboles de la fidélité du légionnaire à la mission et à son pays d'adoption.

musée de l'uniforme légionnaire à puyloubier,légionnaires,sainte victoire

Je vous invite, si vous aimez l'armée, les uniformes et surtout l'histoire, à vous rendre dans ce lieu qui est un endroit paisible aux paysages magnifiques. Le musée et les uniformes vous livreront leur mémoire, l'histoire et souvenirs.

Bonne visite à tous...

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Cimetière militaire français de Cap Diego

Passage ce jour sur le site de Cap Diégo, par voie routière : compter 1h30 si beau temps..
Grâce au plan reçu de l’AALEME le cimetière est retrouvé, il jouxte le cimetière civil qui est bien entretenu ; le cimetière militaire est fortement dégradé par rapport aux photos de 2010, et les quelques sépultures encore visibles concernent nos frères d’armes d’infanterie de marine ; la stèle principale, maintenant déboussaquée, est visible depuis la piste qui mène au village (voir l’inscription « ci git Yves…)
Une action urgente s’impose avant que l’oubli estompe le souvenir ; les tombes Légion étrangère (il y en a, mais plus la moindre inscription) sont perdues dans la nature.
Frank (AALE Mayotte), tu as du nouveau concernant le possible passage du Dironac ?
Le Consul, qui nous lit sera encore présent quelques jours.
Amitiés.
Yves GALVEZ










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Plus de 80% des Légionnaires servent sous leur véritable identité

 

Jeudi 5 Juillet 2012 Jean-Dominique Merchet
C'est un mythe qui a la vie dure : les Légionnaires serviraient tous sous une fausse identité, pour dissimuler on ne sait quelles turpitudes. La réalité est bien différente. Selon nos informations, à peine 18% des 7100 engagés à titre étranger servent actuellement "sous identité déclarée" - c'est-à-dire avec un nom de leur choix, différent de celui de celui de l'état-civil.
Et encore, sur ces 1300 Légionnaires concernés, 500 sont des nouveaux engagés, encore sous "identité prétendue réelle", le temps que les procédures de régularisation soient faites. Au final, le nombre des Légionnaires qui ne souhaitent pas servir sous leur "identité réelle" est proche des 10%.

Un magazine spécial Légion

J'en profite pour signaler la parution d'un magazine entièrement consacré à la Légion : "Légion étrangère". Sous la houlette de Jean-Luc Messager, ce trimestriel publié par les éditions Hommel, en partenariat avec Képi blanc, s'intéresse à l'histoire, au patrimoine et aux traditions. C'est une mine pour tous les passionnés. Le troisième numéro, qui vient de sortir, comprend notamment un dossier sur les Légionnaires sous le casque bleu, un récit de la bataille de Bir Hakeim ou un article sur le paquetage du 2e REI en Indochine. Pour tous les goûts. Il est vendu chez les marchands de journaux pour 9,90 euros. On peut le découvrir sur son site internet.
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La Solidaire Légion étrangère édition 2012

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Tout a une fin

 

Tout a une fin. Malheureusement, les bonnes choses aussi.

Notre ami Christian quitte la direction de la Maison du légionnaire à Auriol. Avant de proposer à votre lecture le texte de l’allocution qu’il a prononcé - que je me suis procuré - à l’occasion du repas organisé en son honneur, je voulais dire ce que je pense de son mandat.

Après 34 ans au service des armes de la France, Christian a été choisi pour remplacer notre grand ancien, le capitaine Cataneo, qui avait dirigé cette maison pendant 27 ans ; plus encore qu’il n’avait accompli de services à la Légion. Après une année d’attente comme adjoint civil au chef du SM.FELE d’alors, le voilà qui prend les rênes de cette indispensable institution. Le challenge était important à plus d’un titre…

Comme la société, la Légion a changé, dans un mouvement naturel d’épousailles avec son temps. La Maison du légionnaire vieillissait doucement dans la méconnaissance même, par beaucoup, de son existence. Elle avait peu de liaisons avec la maison mère de la Légion, pourtant située à un jet de pierre en quelque sorte, et semblait vivre repliée sur elle-même.

Son directeur un authentique héros de guerre en imposait naturellement par son passé militaire et cela suffisait…

Alors le chef de bataillon Morisot, mon ami, héros commun de la Légion quotidienne, sans guerres, prend le relais.

D’emblée il constatait qu’au contraire du dicton « Pour vivre heureux, vivons cachés », il lui fallait entamer une campagne d’information intra et extra muros. Comment « recruter » (c’est son propre mot, on ne se refait pas !) des pensionnaires alors que peu de légionnaires connaissaient l’existence de cette structure ? Une campagne d’information s’imposait et c’est ce qui va marquer le départ de son action. Rosenberg, notre regretté peintre, fait une aquarelle allusive, un complice à « Képi Banc », imprime quelques documents et passe des publicités dans la revue…

Vint alors le temps des pèlerinages. Grâce à son carnet d’adresses, il peut prendre son bâton de pèlerin et se lancer dans la quête des fonds nécessaires aux améliorations indispensables. Il sait convaincre et défendre par-là, les intérêts de la Maison et des anciens légionnaires qui l’ont faite leur. Avec succès, il va pendant près de quatorze années mener sa barque à bon port, conscient qu’il est qu’elle n’affale pas les voiles aujourd'hui, puisque la route continue.

Je considère, observateur extérieur, que cette route n’a été possible, sous sa direction que par l’énergie peu commune que Christian a mise au service des légionnaires, sans compter ni son temps ni sa peine , réussissant à mener conjointement et avec bonheur sa vie familiale et sa vie professionnelle. Grâce au soutien de sa femme et de ses enfants bien sûr, mais surtout à la confiance entière que lui ont fait les conseils administration et les successifs présidents de ceux-ci. Il faut savoir ce qu’on veut. Dès lors que l’on désigne un officier issu du rang Légion, comme prévu statutairement à tort ou à raison, pour assumer la direction « d’Auriol », il est indispensable que l’autorité de tutelle, le conseil d’administration et son président, lui fassent entièrement confiance et, tout en exerçant leurs prérogatives de contrôle – qui n’exclut pas la confiance – et une autorité morale, lui laissent l’entière responsabilité de sa charge. Même quand un équipage est tiré par deux chevaux, les rênes ne se partagent pas.

Ancien légionnaire ayant vu de près fonctionner cette maison dans les bons moments comme dans les mauvais, je témoigne des qualités de son directeur qui a consacré 50 ans de sa vie à la cause légionnaire. Bien sûr, il faut travailler pour nourrir sa famille, mais il est des professions qui ne sont pas un métier mais une vocation. Pour les exercer il faut des hommes qui s’acquittent de leur tâche comme d’un sacerdoce. Christian est de ceux-là. Je ne serai pas là pour son départ mais mes pensées seront avec lui. Bonne route ami, bon vent et belle mer vieux frère. Comme je le disais dans un autre billet, tu es à l’aurore du crépuscule de ta vie. Profites-en, tu le mérites et tu le vaux bien.

Antoine Marquet.

Allocution de Christian Morisot

Chers pensionnaires, chers amis

Je remercie le général Goupil, qui répond toujours favorablement à nos invitations, pour sa présence fidèle, qui nous honore.

J’en profite pour faire le bilan, devant lui, de ces 13 ans et 3 mois dont 6 ans et 4 mois partagés avec mon adjoint, l'adjudant-chef (er) Jean-Jacques Basile, passés au service de cette “Maison du légionnaire”, avant qu'un nouveau livre ne s'ouvre pour permettre à la nouvelle direction d'écrire d'autres pages de la vie de nos légionnaires.

Je tiens à le remercier tout comme je tiens à remercier le général Le Corre, présidents du Conseil d’Administration de cette maison, pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Ils avaient compris, forts de leur expérience, que la responsabilité ne se partage pas et m’ont laissé carte-blanche, indispensable outil pour créer et maintenir dans cette maison, un bien être indispensable pour lui donner une âme.

Au départ, trois axes d’effort se présentaient à moi :

1/ Faire connaître à la Légion, aux anciens légionnaires et aux éventuels amis sympathisants qui ne manquent jamais, l’existence de cette "Maison du légionnaire", de cet original "foyer-logement" constitué par et pour les anciens légionnaires depuis 1933,

2/ Comme il n’existe pas de « social » sans argent, le penser serait utopique, il me fallait trouver les moyens financiers d’une politique sociale adaptée à un établissement, où il était devenu nécessaire d'effectuer une très sérieuse remise en état. C’était le constat majeur de mes premières réflexions et la principale préoccupation qui s'imposait à moi, compte tenu de l'état de vieillissement de l'ensemble des installations, bâties et non bâties.

3/ «Recruter» de nouveaux pensionnaires afin d’amener la Maison à disposer d'un budget minimum de survie. En ce mois d'avril 1999, le nombre de pensionnaires présents ne nous aurait pas permis de vivre au-delà de quelques années.

Pendant tout ce temps passé à la Maison, mon rôle de directeur, en dehors du service courant et quotidien, consistera à rechercher les financements des projets indispensables, qui ne manquaient pas de se présenter.

Petit à petit une réelle prise de conscience se fit jour et le Commandement de la Légion étrangère s’est mis - tout naturellement - à apporter de l'aide à cette maison; dans un premier temps, en permettant d’équilibrer le budget et par la suite, avec une aide conséquente qui permit la réalisation d'une salle à manger climatisée, d'une indispensable infirmerie accessible de jour et de nuit et, aujourd’hui, d'une remise en état d’un de nos plus vieux bâtiments : celui baptisé “Chenel”.

Une convention précise la possibilité, voulue par la Légion, d’attribuer les aides accordées par l'intermédiaire de son organisme “Foyer d’entraide de la Légion étrangère” et une grande partie de cette action bienveillante fut l'œuvre du lieutenant-colonel Xavier Lantaires qui maitrise parfaitement un discours imprégné en filigrane d’une amitié incorruptible et bienveillante envers les anciens légionnaires.

Rien, ne peut se faire sans le financement.  On a beau avoir une forte volonté, s’impliquer personnellement quant à peindre, construire, embellir, si l’argent n’est pas là, il ne reste que l'utopie du rêve.

A ce sujet, je remercie infiniment tous ceux qui ont répondu à notre appel de détresse et en premier, notre chère Légion, la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion étrangère, le Secours de France et également la Fondation Maginot, les “Gueules cassées”, un donateur fidèle, monsieur Boulanger et toute la cohorte de petits donateurs et amis qui ont fait une grande rivière où coule, à un rythme régulier, la solidarité légionnaire.

L’aventure continue aujourd'hui avec d’autres acteurs et je souhaite la bienvenue au nouveau directeur, le lieutenant-colonel (er) Zlatko Sabljic et à son adjoint, l’adjudant-chef (er) Noël Noviot ; qu’ils trouvent au sein de cette maison tout le bonheur que nous y avons trouvé, Jean-Jacques Basile et moi-même.

Je forme le vœu sincère que le nouveau président du Conseil d’administration le général (2S) Roland Petersheim ici présent, à la manière de ses illustres anciens présidents et prédécesseurs (more majorum), laissera la nouvelle direction vivre sa responsabilité pleine, entière et sans partage.

Chers anciens, cette maison est la vôtre, vous êtes ici chez vous et non chez les autres ; n’oubliez jamais les valeurs qui sont les nôtres, soyez, en toutes occasions, solidaires les uns des autres. Vous aurez ici l’ambiance que vous ferez et surtout, celle que vous méritez.

J’ai, avant de quitter cette belle maison, une pensée amicale et légionnaire pour tous les pensionnaires qui sont décédés depuis que cette maison existe.

Je vous garde mon amitié légionnaire, vous ne quitterez jamais mes pensées.

Christian Morisot

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Cross : l'équipe de la Légion étrangère d'Aubagne va être dissoute

Publié le mercredi 30 mai 2012

L'équipe de cross de la Légion étrangère d'Aubagne va être dissoute. Le recrutement étant en fait stoppé, l'effectif de l'Athleg est voué à disparaître petit à petit. Une grande déception pour ce club archi dominateur au niveau national ces dernières années.

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La course de la solidarité de la Légion étrangère

Publié le 23/05/2012

coup de cœur

Lors de la dernière course Solidaire légion étrangère avec un membre du club chaurien.

On sait que la solidarité n'est pas un vain mot à la Légion étrangère. C'est même un code d'honneur : Une solidarité aussi auprès des anciens. La Légion étrangère possède deux maisons de retraite. L'une, l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE) reçoit les anciens légionnaires dont l'autonomie physique et financière ne leur permet pas de vivre dans des conditions décentes. Elle est située sur le domaine du Capitaine-Danjou, vignoble planté dans les années « 50 », dont la recette fait fonctionner l'IILE. Les pensionnaires participent, à hauteur de leur capacité, aux travaux.

Naissance de la Solidaire Légion étrangère

Lors d'une discussion autour d'un verre, des cadres de la Légion se sont posé la question, comment améliorer le quotidien de ces pensionnaires. « Nous avons pensé organiser une randonnée cyclo-sportive pour lever des fonds au profit exclusif de l'institution, explique le capitaine Joffredo. Grâce à la volonté de notre chef de corps, le colonel Yann Talbourdel, on a fait notre première course en 2010 ». La Solidaire Légion étrangère était née. L'argent généré provient des sponsors et des dons. Cette année, la Solidaire partira de Castelnaudary, samedi 23 juin (voir site la-solidaire.legion.etrangere.com). C'est une course cycliste en trois étapes. Les participants sont en priorité des légionnaires, des militaires et des invités civils dont quelques membres du Club cycliste chaurien. Des sponsors locaux participent à cette action solidaire : la mairie, le conseil général de l'Aude, l'Office de commerce, Géant Casino qui prend en charge toute l'alimentation, l'Imprimerie du Lauragais qui finance les cinquante affiches promotionnelles, et Olivier Bouchard pour les photos. « Nous sommes très touchés de cette participation », affirme le capitaine Joffredo. Slogan : « Chaque jour une étape, chaque étape un exploit, un exploit pour nos anciens ».

La course cycliste la Solidaire Légion étrangère partira de Castelnaudary le 23 juin. Les fonds récoltés seront reversés à l'Institution des invalides de la légion étrangère.

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La stèle Camerone : un mémorial pour la Légion étrangère

jeudi 24 mai 2012

Samedi 19 mai, la Ville a officiellement inauguré la stèle commémorative de la Bataille de Camerone. La stèle, œuvre de Michel Fuster, est désormais là pour commémorer le courage des légionnaires français qui se sont vaillamment battus au Mexique le  30 avril 1863. C’est en présence du Député-Maire d’Agde, de Carmelo Gonzalez, représentant des anciens légionnaires, de Rémy Glomot, Conseiller Municipal délégué aux Associations Patriotiques, de plusieurs élus d’Agde, ainsi que de nombreux légionnaires, et des traditionnels porte-drapeaux que la cérémonie s’est tenue boulevard du Saint-Christ. Une cérémonie très solennelle, à l’occasion de laquelle le Député-Maire a souhaité rendre hommage aux légionnaires français, saluant leur courage au cours des conflits qui marquèrent notre histoire : “Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer, autour de la stèle que nous venons d’inaugurer, le souvenir de la bataille de Camerone. A travers ce fait d’armes, qui a marqué l’histoire de l’armée française et par la même de la France, c’est la singularité d’un corps d’armée dont le prestige est grand dans le monde entier que nous tenons à honorer. Depuis près de deux siècles, la Légion étrangère a été présente dans tous les combats que la France a mené pour défendre ses valeurs et ses principes de civilisation. Elle s’est battue sur les théâtres d’opération les plus difficiles avec un sens du sacrifice qui fait l’admiration de tous nos compatriotes. Au cœur de l’engagement de chaque légionnaire, il y a une volonté : celle de servir son pays, qu’il soit de naissance ou d’adoption, avec honneur et fidélité.

L’histoire de notre pays et celle de la Légion étrangère sont intimement liées. De la guerre en Crimée à l’intervention actuelle en Afghanistan, en passant par les deux conflits mondiaux et les guerres coloniales, la Légion a toujours joué un rôle déterminant. Pour beaucoup d’entre nous, la bataille de Bir-Hakeim reste emblématique du courage et de l’abnégation dont savent faire preuve les légionnaires. Elle est aussi emblématique de ce que leur sacrifice a pu apporter à la Nation. Sans l’inouïe résistance dont su faire preuve les combattants de la 13e demi brigade de légion étrangère, la France n’aurait pas retrouvé comme elle y est parvenue avec éclat sa grandeur et son rang parmi les alliés et futurs vainqueurs du conflit mondial. Ce jour là, les hommes du Général Koenig, du légendaire Lieutenant Colonel Amilakvari, du Capitaine Simon et du Lieutenant Messmer sont définitivement entrés dans la mémoire et le cœur de tous les Français.

Peut-on s’imaginer le courage qu’il a fallu à ces hommes pour, durant 16 jours, du 26 mai au 11 juin 1942, résister à l’offensive de l’Afrika Korps du Général Rommel. Nos ennemis eux-mêmes furent totalement déstabilisés par la détermination des forces françaises comme le déclara plus tard le Général Von Mellenthin soulignant “n’avoir jamais affronté au cours de toute la guerre du désert, une défense aussi acharnée et héroïque”. Le général Kœnig dira de ses hommes, en référence au système défensif mis en place et qui nécessita l’enterrement des positions françaises, “tout soldat dans un trou est un seigneur”. Les légionnaires de la 13e demi brigade de la Légion étrangère étaient des seigneurs et nous leur devons encore aujourd’hui une large part de la liberté dont nous jouissons chaque jour sans toujours savoir que c’est grâce à leur sacrifice et à leur courage.

Aujourd’hui, la Légion étrangère continue à être impliquée dans les opérations les plus délicates. Elle œuvre au maintien de la paix dans les régions où se joue l’avenir de l’humanité, permet l’acheminement de l’aide humanitaire et organise la protection des populations civiles. Partout, elle force le respect. Partout, les képis blancs sont identifiés à la France et à l’idéal que notre grande nation représente pour tous les peuples qui veulent vivre libres dans la paix et dans la démocratie.

Je veux achever mon discours en m’adressant directement aux légionnaires ici présents. Je veux vous dire combien le représentant de la Nation que je suis, en ma qualité de parlementaire, sait le caractère exemplaire que votre engagement représente pour la jeunesse de notre pays. Vous incarnez la force que donne la volonté quand elle est mise au service d’un idéal qui nous dépasse et qui nous unit. Cet idéal, c’est la France, c’est l’amour de la patrie, de ce qu’elle représente dans l’histoire de l’humanité, de l’espérance qu’elle porte pour les peuples du monde entier, et du modèle de civilisation qu’elle a su bâtir tout au long de son histoire. Vive la Légion étrangère, vive la République, vive la France”.

Ensuite, comme de coutume, le texte officiel relatant la bataille de Camerone a été lu à l’assemblée. Il rappelle le face à face qui eut lieu “à la hauteur de l’auberge de Camerone” et qui opposa les hommes du capitaine Danjou aux forces mexicaines. Ce dernier avait juré “de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2000 Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins (…). Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à 2000 ennemis, en ont tué 300 et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée. L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris. En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat”.

La cérémonie s’est terminée par une remise de cadeaux des légionnaires aux différentes personnes ayant œuvré pour que cette stèle voit le jour sur Agde.

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