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2016


Cinq soldats de la Légion Etrangère tués par une avalanche dans les Alpes

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le Quotidien du Peuple en ligne | 19.01.2016

Une avalanche dans les Alpes françaises a balayé lundi une formation d’une unité du 2e Régiment étranger de génie qui participaient à un exercice d'aguerrissement en montagne dans une zone hors-piste dans la région de Valfréjus, en Savoie, avant de partir en opération dans l'arrière-pays, tuant cinq soldats et en blessant plusieurs autres, ont indiqué des responsables. La préfecture de Savoie a confirmé les décès, et a déclaré que 11 personnes sur un groupe d'environ 50 ont été atteints par l'avalanche. Il a déclaré que les soldats se sont entraînés.

Jean-Claude Raffin, maire de Modane, la ville la plus proche, a déclaré que les soldats étaient sortis pour une session de ski toute la journée quand l'avalanche a frappé. L'unité, originaire du Sud-est de la France, skiait à une altitude de plus de 2 000 mètres quand l'avalanche les a touchés autour de 14h00. Julien Aubert, un député de la région du Vaucluse où l'unité est basée, a précisé à la chaine de télévision BFM que l'unité était un mélange de vétérans et de nouveaux soldats spécialisés dans des missions dans des conditions difficiles.

Selon Julien Noel, directeur du domaine skiable, l'endroit de l'avalanche est bien connu pour le ski hors-piste et n'était pas été connu comme particulièrement dangereux. Il a déclaré que les pistes ont été fermées après l'avalanche de lundi pour des raisons de sécurité. Cette nouvelle avalanche meurtrière intervient quelques jours après qu’un groupe scolaire qui faisait également du ski hors-piste dans les Alpes ait été emporté, tuant trois personnes, dont deux étudiants.

Le risque d'avalanche est élevé dans la région, où la neige fraîche est tombée ces derniers jours. En septembre déjà, une avalanche dans les Alpes françaises avait balayé sept grimpeurs sur l'un des itinéraires les plus populaires de la région ; tous avaient été tués.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)

Avalanche de Valfréjus : un secouriste témoigne

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Mardi 19 janvier 2016

Frédéric Millot, secouriste en montagne de la CRS des Alpes, revient sur l'intervention des équipes sur le lieu de l'avalanche qui a fait cinq morts hier.


Valfréjus: cinq militaires morts dans une avalanche en secteur hors piste

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Publié le 18/01/2016

Une cinquantaine de militaires s’entraînait dans ce secteur de la station, à 2200 mètres d’altitude, sur le col du Petit Argentier

18h35 : Les rescapés viennent de quitter la station.

 17 h 25 : Bernard Cazeneuve, au cours d'un bref point presse, vient de confirmer le décès de 5 militaires dans une avalanche en Savoie. Il a indiqué que les secouristes s'activaient toujours.

17 h 15:  les légionnaires du 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol (Vaucluse) étaient en stage au GAM (groupement d'aguerrissement montagne) basé à Modane. Les rescapés sont en état de choc. Deux blessés vont partir par ambulance.

17h01 : les militaires rescapés viennent d'arriver au PC de crise installé à la maison du Thabor à l'entrée de la station de Valfréjus. Bilan provisoire: 5 morts et 3 blessés graves héliportés sur l'hôpital de Grenoble.

16 h 53: le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait se rendre dans la station de Valfréjus, demain

16 h 46 : bilan provisoire : cinq décès confirmés, cinq blessés graves transportés sur Grenoble. Trois hélicoptères sur zone, une quinzaine de pisteurs secouristes et des moniteurs sur place. Le domaine skiable a été fermé dès l accident pour mobiliser tout les personnels de la station.

16 h 25:  le PC de crise a été installé à la Maison du Thabor. Les militaires qui étaient sur le secteur de l'avalanche vont y être accueillis pour se réconforter.

16 heures: le bilan se monte à cinq militaires décédés, deux en hypothermie et deux blessés légers. Les recherches se poursuivent, le PGHM a été rappelé en renfort.

15 h 25: l’avalanche s’est déclenchée dans un secteur hors piste de la station de Valfréjus, à 2200 mètres d’altitude, sur le col du Petit Argentier. 51 militaires du 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol (Vaucluse) étaient à l’entraînement dans le secteur. Pour l’heure, leur régiment d’appartenance n’est pas confirmé.
Les CRS Alpes ont déjà sorti six personnes de la coulée, deux en hypothermie et quatre indemnes. Les recherches se poursuivent avec les pisteurs de la station, sept secouristes CRS, trois maitres-chiens CRS et deux autres de la station. Les hélicoptères des Détachements aériens de Briançon et de Modane et celui du Saf multiplient les rotations au-dessus de la station. Les remontées mécaniques du haut de la station ont été fermées pour permettre aux pisteurs de donner un coup de main pour les recherches.
Un PC a été ouvert dans le local des remontées mécaniques de Valfréjus et la préfecture de Savoie est mobilisée. La Maison du Thabor, la salle des fêtes de la station, a été transformée en salle d’accueil pour les blessés. Le maire de Modane, Jean-Claude Raffin, est présent sur les lieux.

14 h 45:
une avalanche s’est déclenchée en début d’après-midi dans le secteur du Petit Argentier, sur la station de Valfréjus, mais en secteur hors-piste.
Pour l’heure, on ne connait pas le bilan de cette avalanche. Mais les secours sont inquiets en raison de la présence d’une quarantaine de militaires du Groupement d’aguerrissement en montagne qui était à l’entraînement dans ce secteur.
Les CRS en poste à Modane, l’hélicoptère du Détachement aérien de la gendarmerie de Modane et le Saf d'Albertville interviennent actuellement sur le secteur.


Alpes : des militaires emportés par une avalanche

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Figaro

Clémentine Maligorne , AFP agence Publié le 18/01/2016

La station de Valfréjus, en Savoie.
La station de Valfréjus, en Savoie. Crédits photo : Damien Roué (sous licence CC)

Cinq légionnaires du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Vaucluse), sont décédés lors d'un entraînement. Le ministre de la Défense doit se rendre mardi matin à Valfréjus, la station savoyarde où a eu lieu le drame.

Nouvelle tragédie dans les Alpes. Après la coulée de neige qui a coûté la vie à trois personnes la semaine dernière, cinq militaires ont trouvé la mort, ce lundi après-midi, dans une avalanche, alors qu'ils s'entraînaient, avant de partir en opération, dans un secteur hors piste de la station de Valfréjus (Savoie). Huit autres ont été blessés, dont au moins un, en état d'hypothermie, serait dans un état grave. Il a été hospitalisé à Grenoble (sud-est), les autres ont été transportés à l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne.

Ces légionnaires, venus d'Europe de l'Est mais aussi du Népal, participaient à un stage au Centre national d'aguerrissement en montagne de Modane. Ils faisaient partie d'un groupe d'une cinquantaine de militaires du 2e Régiment étranger de génie, de Saint-Christol (Vaucluse). Skieurs aguerris, rattachés à la Brigade alpine, ces militaires ont l'habitude d'intervenir en montagne, et tous ont des brevets d'alpinistes et de skieurs militaires.

Partis «vers 9 heures de la station» selon le maire de Modane, Jean-Claude Raffin, les skieurs étaient «sur le point de regagner le sommet du col du Petit Argentier» lorsqu'ils ont été surpris, vers 13h50, dans un secteur «pas très vaste» mais «très raide», en dehors du domaine skiable, à 2.200 mètres d'altitude. Au total, treize d'entre eux ont été emportés dans l'avalanche dont le risque - connu - était de trois sur une échelle de cinq. Ensevelis sous 3 à 4 mètres de neige, ils ont été retrouvés grâce aux détecteurs de victimes d'avalanche, dont ils étaient équipés.

A 16h30, les recherches, menées par trois hélicoptères de police spécialisée de secours en montagne et cinq maîtres-chiens, avaient cessé. Après avoir été pris en charge par du personnel de la station et des pompiers, les rescapés, ont quitté la station vers 18h30 précise Le Dauphiné.

La «solidarité de la Nation»

Le parquet d'Albertville a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident. Si des éléments venaient étayer la piste de l'homicide involontaire, le dossier serait transféré au parquet de Lyon, à compétence militaire. En février 2012, ce régiment avait déjà été endeuillé à Valloire (Savoie), dans les mêmes circonstances. Une avalanche y avait emporté cinq légionnaires: un était décédé.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit se rendre mardi matin dans la station de Valfréjus, a fait savoir son entourage. «C'est l'ensemble de la Défense qui est touchée (...) et au-delà notre pays qui est en deuil» a-t-il déclaré. L'armée de Terre, «en deuil», a fait part de sa tristesse, s'associant «à la douleur et l'inquiétude des familles et des proches de nos frères d'armes.» Le président François Hollande a également exprimé son «émotion» après l'annonce de la mort de ces cinq légionnaires, exprimant «la solidarité de la Nation». «Pensées aux blessés, aux familles, aux frères d'armes» a pour sa part réagi le premier ministre Manuel Valls sur son compte Twitter.

Cette nouvelle avalanche meurtrière est l'une des plus graves survenues depuis dix ans en France. Dans les Alpes, elle porte a douze le nombre de skieurs tués dans des circonstances similaires depuis le début de l'année 2016.


Cinq militaires meurent dans une avalanche à Valfréjus en Savoie

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Le HuffPost avec AFP Publication : 18/01/2016


FAITS-DIVERS - Cinq militaires sont morts ce lundi 18 janvier après-midi dans une avalanche, alors qu'ils s'entraînaient hors piste à Valfréjus (Savoie), a-t-on appris de sources policières.

Onze skieurs ont été emportés au total sur un groupe d'une cinquantaine de militaires, vers 13H50, à environ 2.000 mètres d'altitude. Selon France 3 Alpes, les soldats appartenaient au 2e Régiment étranger de génie (Légion étrangère). "Ces militaires étaient en stage au Centre national d'aguerrissement en montagne de Modane", précise aussi la chaîne locale.

Des hélicoptères des Détachements aériens de Briançon, de Modane et du Saf d'Albertville ont été dépêchés sur place pour venir en aide aux blessés comme le montrent les images du Dauphiné Libéré (ci-dessous).

Outre les cinq décédés, six militaires ont été blessés. Deux se trouvaient en état d'hypothermie, dont un a été hospitalisé à Grenoble en urgence absolue. Les quatre autres ont été blessés légèrement. Les recherches sont menées par les secouristes de la CRS Alpes, unité de police spécialisée dans les secours en montagne. Cinq maîtres-chiens et trois médecins étaient aussi présents sur place.

Les secours à Valfréjus mobilisés sur l'avalanche mortelle qui a fait 5 morts https://t.co/YHcc0HbInh pic.twitter.com/hGPnDyBLaR

— France 3 Alpes (@f3Alpes) 18 Janvier 2016

Le Drian attendu sur place

Le premier ministre Manuel Valls a réagi dans l'après-midi au drame de Valfréjus, déplorant la disparition de "cinq de nos légionnaires".

Notre pays est endeuillé après la disparition de 5 de nos légionnaires dans les Alpes. Pensées aux blessés, aux familles, aux frères d'armes

— Manuel Valls (@manuelvalls) 18 Janvier 2016

L'entourage de Jean-Yves Le Drian a d'ailleurs fait savoir fait savoir que le ministre de la Défense se rendra sur place mardi matin. Les militaires pris dans l'avalanche effectuaient un stage d'aguerrissement avant des opérations.

Le parquet d'Albertville a ouvert une enquête en flagrance en recherche des causes de la mort, a indiqué une source judiciaire. Elle doit déterminer les circonstances de l'accident avant un éventuel transfert du dossier à un parquet à compétence militaire, si des éléments venaient étayer la piste de l'homicide involontaire.

"Il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé, la nature du risque et la dimension technique, et on verra ensuite s'il y a matière à compétence militaire", a précisé la source judiciaire.

Risque élevé d'avalanche

Ce nouveau drame de la montagne intervient alors que le risque d'avalanche était de trois ("marqué") sur une échelle de cinq dans le massif des Cerces, proche de la frontière italienne. Selon l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena), la coulée s'est produite entre 2.350 et 2.600 mètres d'altitude, en combe nord-est du Petit Argentier, et les militaires ont probablement été victimes d'une plaque à vent.

Le 2e Régiment étranger du génie de Saint-Christol est un régiment de génie d'assaut, dont les missions sont notamment le renseignement, le combat direct et l'appui à la mobilité, selon le site internet du ministère de la Défense.

Rattachés à la Brigade alpine, ces militaires interviennent en montagne. Tous leurs membres ont donc des brevets d'alpinistes et de skieurs militaires. Ce régiment avait déjà été endeuillé en février 2012, à Valloire (Savoie), dans les mêmes circonstances. Une avalanche y avait emporté cinq légionnaires, dont un était décédé.

L'avalanche meurtrière de lundi est le deuxième accident mortel dans les Alpes en moins d'une semaine. Mercredi, trois personnes, deux élèves de 16 ans d'un lycée de Lyon et un skieur ukrainien de 56 ans, ont trouvé la mort dans une avalanche sur une piste fermée de la station des Deux Alpes (Isère).

Âgé de 47 ans, un professeur qui encadrait les lycéens a été mis en examen samedi pour homicides involontaires.

Selon l'Anena, avant le drame de Valfréjus, sept personnes avaient déjà trouvé la mort dans des avalanches depuis le début de l'année dans les Alpes françaises.


La Légion étrangère recrute des réservistes

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18/01/2016 par Lola Monset

Suite à la décision du président de la République de grossir les rangs de l'armée de terre, la Légion étrangère recrute des réservistes d'ici cet été.

La Légion étrangère recrute des réservistes.
La Légion étrangère recrute des réservistes.

La Légion étrangère recrute 27 personnes d’ici l’été 2016 et au moins 95 personnes d’ici fin 2017. Ces embauches interviennent après la décision du président de la République de renforcer les effectifs de l’armée de Terre suite aux attentats qui ont touché la France en 2015.

Le 4ème régiment d’instruction prévoit donc de recruter des réservistes opérationnels afin de pouvoir répondre ponctuellement à des déploiements notamment dans le cadre de l’opération “Sentinelle”. Réserviste signifie donc “travail d’appoint”. La Légion s’engage à former les volontaires sur plusieurs mois, formation qui pourra être étalée en fonction de la disponibilité des candidats. Le réserviste ainsi formé pourra être appelé pour des missions ponctuelles. Chaque jour de formation est rémunéré au même titre que les jours travaillés à hauteur de 62 euros au minimum par jour, non imposable.

Le communiqué de recrutement prévient :

Il s’agira d’un engagement au service de la Nation dans un contexte de menace terroriste. Cet emploi opérationnel : entraînement, projections (Sentinelle en priorité) permettra une  intégration complète au sein du régiment et de la Légion étrangère (appellations, tenues et traditions, esprit de corps…)

La formation assurée est un peu plus “cool” que celle dispensée aux légionnaires du 4ème régiment étranger. Le contrat du réserviste peut varier entre 1 à 5 ans d’engagement. Jusqu’à présent, les réservistes n’étaient pas formés au combat, comme nous l’explique François Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint du 4ème régiment :

Ce genre de contrat existait au préalable mais seulement pour des réservistes au sein de l’administration. Le fait de les former pour le terrain est une nouveauté. Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes en formation au 4ème régiment justement parce qu’ils ne sont pas encore formés !

Le régiment espère grâce à cette opération renouer les liens avec la population locale puisqu’il serait préférable que les candidats viennent du bassin chaurien et alentours. “Ça sera plus facile pour eux de venir et ça permettra d’injecter de l’argent dans l’économie locale “, nous confie l’officier supérieur adjoint.

Contactez le CBA Pierre SAVY au 04 68 23 77 01 ou Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


Marseille : il doit sa vie à la solidarité des habitants

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LaProvence.com

Lundi 18/01/2016

À la rue depuis 15 ans, ce vieux monsieur doit sa survie à la solidarité des habitants de la place du 4-Septembre

Actualités - Marseille : il doit sa vie à la solidarité des habitants
Grâce au Samu social et à la fondation Saint-Jean-de-Dieu, Bernard a retrouvé il ya quelques jours une chambre et un lit. Photo Valérie Vrel

"J'en ai connu des malheurs dans la vie ! Tè, aujourd'hui, je devrais être mort !" lance Bernard. Et il part d'un grand éclat de rire qui le fait rebondir sur son matelas. Depuis deux jours qu'il a retrouvé un lit, un vrai, à la fondation Saint-Jean-de-Dieu (12e), il n'arrête pas de rire, Bernard, en racontant comment, pendant plus de 15 ans, il a dormi sur un banc, à la place du 4-Septembre.

Car il y a quelques jours encore, monsieur Bernard Drouneau, 81 ans, vivait dans la rue, comme de plus en plus de personnes âgées, qu'un accident de la vie, un problème financier, un loyer non payé poussent dans la solitude et la marginalité.

"Depuis que nous faisons des maraudes jusqu'au coeur de la nuit, nous découvrons des sans-abri que nous n'avions jamais croisés auparavant", explique René Giancarli, le directeur du Samu social, qui a appris tout récemment l'existence de ce vieil homme oublié. Une population fantôme qui ne fréquente pas les structures d'accueil pour SDF, qui ne se fait pas connaître des services d'aide sociale. Qui ne demande plus rien à personne. Avec une infinie patience, les agents du Samu social s'emploient à retisser des liens avec ces "invisibles". Certains finissent par accepter de parler de leur parcours. Des récits toujours bouleversants.

Pour Bernard, "on a compris que c'est après un drame, le décès de sa femme et de sa fille, qu'il a tout lâché", explique René Giancarli.

"Quand mon épouse est morte, il y a 15 ans, j'ai dû rendre les clés de mon appartement, rue Chateaubriand, car le loyer était à son nom et le propriétaire a voulu récupérer le logement", se souvient le vieux monsieur. Seul, déboussolé, malade de chagrin, il a peu à peu sombré dans l'errance et le désespoir. "J'ai bien essayé de trouver une autre location, mais à mon âge, personne n'a voulu me faire un bail. Il y a quelques années, un propriétaire m'a même dit : “Et si vous mourez dans trois jours, comment je vais récupérer mon argent ?” J'ai répondu : “Ce n'est pas moi qui vais mourir, et toi, tu peux aller crever !”", raconte-t-il, hilare.

"Pendant toutes ces années, les gens du quartier m'ont aidé, nourri"

Sa petite retraite de 800 € ne lui a pas permis de retrouver un logement. Mais Bernard n'est pas mort. A 81 ans, il est même plutôt gaillard. Ne pas céder à l'alcool, ne pas aimer la cigarette, rester propre sur soi, ça conserve. Il y a quand même cette douleur à la jambe. Et cette canne dont il ne peut plus se passer depuis l'accident. Le mois dernier, un scooter l'a renversé devant la Caisse d'Epargne. "C'était deux jeunes. Ils m'ont foncé dessus pour me voler ma sacoche. Ils devaient croire que j'étais allé retirer des sous !", blague encore Bernard. Projeté à terre, il n'a pas voulu que les pompiers le conduisent à l'hôpital. "Dans la vie, vous voyez, je me suis toujours débrouillé tout seul."

Né au Panier, énième marmot d'une famille nombreuse, des parents décédés prématurément, Bernard raconte avoir été placé à l'âge de 13 ans, chez un couple de région parisienne. "Ces gens-là, c'était des Thénardier ! Ils m'ont envoyé travailler comme échaudeur aux Halles, et ils encaissaient ma paye. Alors, je me suis enfui." Le gamin retrouve un travail, dans une boucherie de Monthléry au Sud-Ouest de Paris. "Au magasin, il y avait trois Bernard, alors la patronne a décidé qu'on m'appellerait Marseille, et ça m'est resté." "Marseille" continuera sa carrière de boucher à Saint-Tropez, se mariera, puis ira filer une retraite paisible dans sa ville natale. Jusqu'au drame dont il ne veut ou ne peut plus parler.

Sur sa vie dans la rue, en revanche, Bernard est intarissable. Ses douches l'été aux Catalans : "Le matin, j'attendais dès l'ouverture de la plage." Ses heures passées dans les bars, à suivre les parties de cartes : "Aux 4-Septembre, il y a de redoutables équipes !" Les nuits difficiles sur les bancs aussi. Mais surtout, la formidable solidarité des gens du quartier qui, toutes ces années, lui ont permis de survivre sans toit. "Il y avait une dame, une mère de trois petits qui me faisait souvent à manger. Elle envoyait l'un des enfants me porter ma gamelle." Au snack de l'avenue Pasteur, tenu par un ancien légionnaire, "il y avait toujours un repas pour moi. Et un croissant chaud quand je revenais de la douche." Et puis Bernard remercie Philippe, l'employé du supermarché, "qui m'a permis de passer les nuits d'hiver au chaud en m'ouvrant la porte des locaux du magasin."

"Pendant toutes ces années, ces gens-là m'ont aidé et nourri. Je crois bien que c'est grâce à eux que je ne suis pas mort aujourd'hui." Et Bernard, enfin, laisse venir les larmes.


Lens: ancien militaire, il lance sa société de prises de vues par drones

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La Voix du Nord

Publié le 16/01/2016 PAR MATHILDE LELEU

Xavier Tomczak a 34 ans, dix ans d’expérience dans l’armée de terre et depuis un an, vend des prises de vue de drone. Un business confidentiel et pourtant en plein essor. Pour faire vivre sa société, il mise sur le contrôle et la surveillance aérienne. Il rentre d’Irak où il a présenté ses engins aux Peshmergas.

Xavier Tomczak vend des captations d’images faites à partir de ses drones civils. Photo Pascal Bonnière

Il remue ciel et terre pour promouvoir les prises de vue aériennes de ses drones. Quitte à décrocher son téléphone et contacter Total ou Eurotunnel, quitte à démarcher l’Onu ou des États africains. Quitte à s’envoler pour le Kurdistan faire lui-même la démonstration de ses petits appareils. Xavier Tomczak voit grand, convaincu que les services qu’il peut rendre sont infinis. « Les captations d’images que je vends peuvent être utilisées dans énormément de domaines comme l’événementiel, la promotion touristique, la surveillance de sites industriels, le contrôle de chantiers, de frontières... », assure-t-il.

Volet sécurité

Quand le Lensois crée sa société NewTom drone-it en 2014, il imagine d’abord vendre ses services à des futurs mariés, des offices de tourisme, des directeurs de festival. Mais les clients sont rares alors il revoit sa copie. Il décide de tout miser sur les volets militaire et sécuritaire. Ça tombe bien, puisque ce monde là, il l’a tutoyé pendant près de dix ans. Xavier Tomczak est ancien légionnaire. Il a combattu en Afghanistan et dans de nombreux pays d’Afrique. C’est d’ailleurs lors d’une de ces opérations qu’il réalise le potentiel économique des drones de prise de vue. « On en avait un qui nous assistait dans les opérations. Je me suis dit qu’avec toutes ces opérations de contrôle des frontières, de surveillance des points stratégiques, il y avait de quoi faire. » L’homme de 34 ans affirme être en pourparlers avec Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières.

Après un an d’existence, New Tom drone-it n’a encore signé aucun contrat. « Il a d’abord fallu créer le site web, faire des images pour une vidéo, démarcher les client... », dit il sans se démonter. Xavier Tomczak ne se paye pas encore mais batailler, il sait faire. « Je suis persuadé que ça va marcher. Les choses se mettent en place petit à petit. »

www.newtom-droneit.com

Combattre Daesh et faire du commerce

Après des mois d’échanges de mails avec ses compères de l’unité 732 (voir ci-contre), Xavier Tomczak s’est envolé le 29 novembre pour Erbil, au Kurdistan. Dans ses bagages, un drone civil, des batteries et les papiers de sa société. « On ne m’a pas embêté à Charles de Gaulle. En Jordanie par contre, ça a été un peu plus compliqué. » Un officier du 9ème bataillon kurde l’accueille et l’emmène à Daqouq, à 200 km de Bagdad. L’accueil est chaleureux. Les Français découvrent une armée sous-équipée. « Ils n’ont quasiment aucun matériel. Même leurs armes, les combattants se les achètent eux-mêmes ! »

Postés près du no man’s land qui sépare les Peshmergas des hommes de Daesh, les Français se mêlent aux 150 hommes du bataillon, dorment et mangent avec eux, posent pour eux aussi. « Je n’ai jamais fait autant de selfies ! C’était de la propagande pour les autorités », sourit Xavier. Mais côté militaire, l’unité 732 ronge son frein. « On devait souvent rester en retrait. Les Kurdes sont dans une position défensive. Ils attendent qu’il y ait du mouvement. Alors on leur montrait comment nettoyer les armes, comment se déplacer, coment utiliser le drone... » En un mois, aucune confrontation directe mais une opération commerciale rondement menée. Les Kurdes se montrent impressionnés par le drone mais à 2 500 €, ne peuvent se le procurer. Le coup de pub est lui, réussi, à tel point que l’état-major kurde se dit intéressé. En contact avec un haut gradé, Xavier Tomczak prévoit de repartir fin février. Pour « aider les combattants » certes, mais surtout pour s’ouvrir un marché. Ne dit-on pas que la guerre est bonne pour les affaires ? M.L.

L’unité 732

Ils sont six et il y a encore quelques mois, ils ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, grâce à facebook, ils ne sont plus Pascal, Kim, Fred, ils ne sont plus des hommes isolés. Ils sont l’unité 732. Une formation paramilitaire qui s’est fixé la mission de combattre Daesh au côté des Peshmergas.

 

 

« Tout se fait sur internet. Même les prises de contact avec les Kurdes, on les a faites par facebook », dit Xavier Tomczak. Dans le groupe, il y a deux Parisiens, un Lyonnais, un Breton, un Vosgien. Tous ont en commun d’avoir un passé militaire ou dans la garde rapprochée. Ils sont partis un mois à Daqouq, au Kurdistan irakien, ont financé eux-mêmes leur voyage et n’ont pas été payés pour ça, ce qui les exempt de toute poursuite pour mercenariat.


Irak : la France a bombardé Daech près de Mossoul

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14 Janv. 2016

Les Rafale du porte-avions français Charles-de-Gaulle participent à la lutte contre Daech.
Les Rafale du porte-avions français Charles-de-Gaulle participent à la lutte contre Daech. (LP/Philippe de Poulpiquet)

Les frappes aériennes françaises continuent en Irak et Syrie. « Nous avons frappé cette nuit aux environs de Mossoul (Irak) sur un centre de télécommunications et de propagande de Daech », a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ce jeudi matin sur RMC et BFM TV.

 

Au total, cela fait « sept fois depuis lundi », a-t-il ajouté, précisant que « l'action continue, en Irak et en Syrie. Et aujourd'hui Daech recule en Irak ».

 

L'armée irakienne et les peshmergas sont parvenus à reconquérir Sinjar et Ramadi, « des batailles symboliques et exemplaires », juge le ministre et président de la région Bretagne. « Les avions français ont beaucoup contribué à la chute de Ramadi (Irak), d'autant plus que le porte-avions était sur zone ». Ramadi, qui était passée sous contrôle du groupe Etat islamique (EI) en mai 2015, est repassée intégralement aux mains de l'armée irakienne le 28 décembre dernier. « Ce sont les forces irakiennes et kurdes qui interviennent au sol », a rappelé Le Drian.

«Il faudra bien engager cette bataille un jour»



Reprendre Mossoul, 2 millions d'habitants en 2014, « c'est plus compliqué ». La deuxième ville irakienne après Bagdad est contrôlée depuis plus d'un an par l'EI, et de nombreux cadres de l'organisation auraient été déplacés à Mossoul depuis les frappes de la coalition internationale sur Raqqa, fief syrien du groupe djihadiste. Pour l'instant, l'effort militaire sur Mossoul consiste en frappes sur les intérêts de Daech, notamment une réserve d'argent liquide détruite en début de semaine. « Il faudra mener cette bataille au moment où ce sera opportun mais il faudra bien l'engager un jour. Il faut faire en sorte que les forces irakiennes et kurdes puissent être suffisamment aguerries pour être en situation de mener cette bataille», a jugé Le Drian. Dans le cadre de l'opération «Chammal», des membres de la Légion étrangère se sont attelés, sur le terrain, à améliorer la formation des militaires irakiens. 

Le sujet sera notamment abordé le 20 janvier prochain au cours d'une réunion à Paris des ministres de la Défense des pays les plus actifs dans la coalition (les Etats-Unis, l'Australie, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas).

La Russie, qui ne fait pas partie de cette coalition internationale lancée en septembre 2014, ne sera pas à la table de discussion. Si Le Drian a bien pris soin d'évoquer ses rapports avec son homologue russe, Sergueï Choïgou, les deux pays n'ont pas la même stratégie. « Les Russes ont une tendance notable à frapper d'abord les insurgés, les groupes dits de l'opposition modérée qui se sont regroupés à Ryad pour discuter de la transition politique. (…) Ils feraient bien de frapper Daech en Syrie ».

VIDEO (5 décembre 2015). Frappes sur Daech du porte-avions « Charles-de-Gaulle »

VIDEO (le 6 décembre 2015). Des avions chargés de bombes décollent du « Charles-de-Gaulle »

VIDEO. (le 6 décembre 2015). Sur le « Charles-de-Gaulle », les soldats plus que jamais motivés pour frapper Daech


Une compagnie de réservistes chez les Fortes têtes

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Actualités

Publié le 12/01/2016

Le lieutenant colonel Dufour avec le capitaine Toulouse /Photo  DDM .
Le lieutenant colonel Dufour avec le capitaine Toulouse /Photo DDM .

À la suite des attentats de l'an dernier, l'armée de terre a vu ses effectifs augmenter. Une hausse qui a doublement concerné la Légion étrangère tant avec ses unités d'active - ses effectifs en formation ont, ici, quasiment doublé, qu'avec ses unités de réservistes engagées dans des missions de type «sentinelle».

Rapprocher le régiment de la population

Et c'est justement une compagnie de ces réservistes qui est sur le point d'être créé au «4» et qui pourrait intéresser de nombreux jeunes Chauriens en recherche de petits jobs ou activité rémunérés. « Notre objectif est de créer cette compagnie, en recrutant principalement sur le bassin chaurien , pour soulager les régiments des forces qui, aujourd'hui, sont déployés, 6, 7 mois dans l'année pour Sentinelle», souligne le lieutenant-colonel Dufour, chef de corps du 4e Régiment étranger qui précise que si ces membres ne seront pas des légionnaires, ils seront partie intégrante du régiment dont ils porteront les insignes, la tenue… Il s'agit, explique le chef de corps, «d'inscrire cette compagnie dans le contexte sécuritaire actuel et de rapprocher, encore plus le régiment de la population locale. On ne peut pas le faire de meilleure façon qu'en incluant la jeunesse chaurienne dans ce projet». Quant aux périodes d'activité, elles seront adaptées en fonction des disponibilités des réservistes recrutés, des jeunes hommes uniquement.

De 17 à 64 ans

«Mon ambition est d'avoir créé cette compagnie à l'été 2017 et symboliquement, je veux avoir, à l'été 2016, crée une section et remis son fanion au futur commandement d'unité», annonce le chef de corps qui, s'il compte s'appuyer sur la jeunesse locale veut compter sur un noyau dur d'anciens d'active et de réserver qui nous permettront de monter en puissance encore plus rapidement. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de possibilité de carrière pour les jeunes», précise le chef de corps.

La limite d'âge? de 17 à 50 et même 64 ans, en fonction du grade. La rémunération ? La solde journalière est non imposable,elle peut être complété de primes de terrain, de primes sentinelle, peut être cumulée avec une pension ou une retraite, sous certaines conditions et elle est de 62€ minimum par jour.

Quant à la formation, que l'on se rassure. Le «4», creuset de la Légion étrangère sait former des hommes. L'instruction des résevistes sera progressive, ils seront formé au tir, au combat rapproché avant d'être déployé dans des grandes villes, principalement dans le cadre de la légion.


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